Temps orageux, souvenirs éparses, l'éclair intervient - [Feat Soten]

_______________________________________________________________________________________________________

Quelques mois c'étaient écoulés depuis la disparition de Uso. Et bien qu'elle avait arpentée une grande partie du Reiteikina Tochi-Jin, elle ne s'était pas rendu dans la grande cité qu'est le Saigonorui. Pour s'y rendre, elle dût faire appel à ses souvenirs, à ce que son ami lui racontait, lui décrivait. Car oui, sans vision, elle se devait d'arpenter chaque chemins à l'aide d'un bâton qu'elle avait taillée elle même durant son voyage. En chemin, celle-ci rencontrait d'autres Yokaï. Mato en avait donc profitée pour se renseigner auprès de ces derniers qui eurent la gentillesse de la guider jusqu'à l'entrée de la ville avant de reprendre leurs routes. Oui, cette fois-ci, la Kijo ne s'était aucunement plainte de quoi que ce soit. Cette terre, remplie de non-humain la ravissait. Mâle ou féminin ? Elle s'en fichait ! Car chez eux, elle trouvait une certaine bonté et un charisme que les hommes n'avaient pas, voir rarement.

Désormais à l'entrée, les sons parvenant aux oreilles de la jeune femme l'intriguait autant qu'elle était sur ses gardes. Il n'était pas rare même chez les Yokaï que des pickpocket ou même des âmes malveillante arpente chaque rues. Pour autant, sa haine faiblissait. Reprenant une marche silencieuse, la jeune femme continuait son ascension en se concentrant aussi bien sur ses sens principaux que par ses réflexes. Les bruits ne cessaient de la rendre curieuse sur pleins de choses. A quoi ressemblaient les Yokaï ? A quoi ressemblait Saigonorui ? Les bâtiments ? Des bruits de pas par dizaines, des paroles, du marchandage, des cries. Beaucoup de bruits assommait les oreilles de l'Ichinose. Elle qui, s'était habituée à la forêt, au calme, au bruit de la nuit. Autre chose qui lui semblait inhabituelle, mais non déplaisant.. Le temps. Il faisait frais, à la limite de la pluie et des orages.. Quelque chose qu'elle ne rencontrait pas souvent. Quelque chose de nouveau.

Cela faisait maintenant.. quoi ? Une bonne heure qu'elle marchait ? De ruelles principales aux petites rues plus éloignés et plus calme, la jeune femme finit par longer une grande bâtisse sur les cotés. De là, elle finit par s'asseoir sur une des hautes caisses en bois collés contre le mur. La Kijo avait l'impression de marcher sans fin malgré qu'elle savait qu'elle ne tournait pas en rond. Peut-être était-ce tout simplement trop grand ? Enfin.. Elle commençait à avoir faim. Mais où pouvait-elle trouver à manger ici ? De quoi payer ? Oui, elle avait de quoi payer. Mais le risque de se faire arnaquer ou voler ? Jamais. Si elle était là, c'était pour des informations, se renseigner. Peut-être que quelqu'un pouvait l'aiguiller ? Aaah.. L'insociabilité de la jeune femme allait reprendre le dessus quand, une voix ou plutôt des voix, attira son attention. Désormais assise, une jambe en tailleur et l'autre dans le vide, un groupe de Yokaï venait de faire leurs apparitions face à elle. Mato poussa un long soupir. Elle les avaient ignorés dans un premier temps. Mais ces types en disaient long rien qu'à leurs postures, leurs sens du regard et leurs tics de langage. Et quand le bruit du bâton, cassé en deux, qu'ils venaient d'exploser en face d'elle.. L'expression de la Yokaï changeait. Peut-être était-ce qu'un simple bout de bois ? Un jouet ? Mais ce fameux bâton là, il lui était important. Car il lui servait pour s'orienter n'importe où. Autant vous dire que.. malgré ses yeux maintenue fermés, son humeur fanait petit à petit.. Et l'aura qu'elle émanait informait explicitement de sa légendaire patience.