Yōkai
Annexes facultatives

Les types de Yôkai

Des créatures surnaturelles qui peuplent le Kōgōten se distinguent deux catégories de Yōkai : ceux qui sont humanoïdes et ceux qui ne le sont pas. Parmi les premiers, il existe trois grands types eux-mêmes divisés en races qui se classent ensuite en espèces.



Créatures terrestres : Henge

Pour la plupart il s’agit d’animaux métamorphes, aussi appelés obake ou bakemono. On y retrouve les tanuki, les kitsune, les hebi : toutes sortes de bêtes qui se sont éveillées en un Yōkai, communément après leur centième année.

Les Henge ont la particularité de pouvoir se reproduire au sein d’une même espèce. Il s’agit en outre des seuls Yōkai pouvant être nés ainsi sans provenir d’un animal, du Yomi ou suite à un décès.




Êtres spirituels : Shinpi

Les Yōkai les plus difficiles à comprendre sont souvent de ce genre. Ils peuvent être un concept, une émotion, une fortune ayant décidé de vivre parmi les humains. On y trouve les oni, tengu, kappa ou encore kirin entres autres nombreux êtres. Ils sont divisés en les espèces suivantes :

► Oni : le terme oni est utilisé à tort au sein du Kōgōten pour décrire toute créature démoniaque avec des cornes ou semblant invincible. Originellement il s’agit de monstres maléfiques issus du Yomi. La logique humaine, tout comme départager le bien du mal, leur est inaccessible. La plupart d’entre eux causent des désastres, maladies ou malédictions : ils sont aussi redoutés que mal vus.

► Tengu : esprits mi-humains et mi-volatiles, les tengu sont des êtres ambigus tant vénérés que craints. Ils peuvent être des protecteurs comme des fléaux et nul ne comprend leurs motivations tant elles peuvent s’opposer, comme faire prospérer un village pendant des siècles pour kidnapper des prêtres les jours suivants. Ces esprits sont issus du domaine le moins épouvantable des enfers nommé tengudō. Nul ne sait s’il s’agit de créatures nées ainsi ou issues d’âmes humaines revenues à la vie : les tengu eux-mêmes ne l’ignorent.

► Tsukumogami : étranges créatures, les tsukumogami sont à l’origine des objets domestiques devenus vivants après avoir obtenu une âme à leur premier siècle. Cela n’est bien sûr pas systématique et il en existe assez peu. Ces esprits sont pour la plupart des plaisantins pacifiques ou inoffensifs néanmoins, comme toute créature spirituelle, leur courroux peut être terrible.

► Shinryo : esprits sacrés, les Shinryo regroupent tous les Shinpi ne correspondant pas aux trois autres espèces. Ils peuvent naître du ciel ou simplement exister depuis la nuit des temps. Ces Yōkai sont ceux se rapprochant le plus de la sacralité des Kami et peuvent être vénérés dans des temples ; ils ne sont pas des dieux pour autant. L’adoration qu’on leur porte cache souvent la crainte des conséquences sur leur environnement de prédilection s’ils venaient à disparaître ou se mettre en colère.




Revenants : Shiriku

► Mōja : aussi appelés morts-vivants, ils sont des âmes qui ont eu une vie malheureuse ou destructrice : leur kegare était tel qu’ils se sont transformés en monstres. Cette transmutation peut avoir lieu après la mort mais également la provoquer. Ils se distinguent des Yurei de par leur matérialité : ils conservent leur corps après leur trépas, quand bien même ce dernier subit quelques évolutions évidentes liées au décès. Aussi, leur âme n’a jamais quitté leur enveloppe charnelle.

► Yurei : consciences humaines restées sur terre, ces types de Shiriku sont des fantômes devenus tangibles. L’accès au Yomi leur a été interdit ou ils s’en sont échappé : ce sont des créatures possédant pour la plupart une forte tristesse ou rancœur. Tous ne sont pas avares de massacres : le regret ou la peur est ce qui les empêche le plus souvent de passer dans l’au-delà et certains d’entre eux sont même des protecteurs.