Le Sūhai (Le Culte des Kami)

Le Sūhai est la religion principale du Kōgoten, culte rendu aux Kami en général. Il est extrêmement rare, voire impossible, qu’un habitant du pays puisse se considérer athée étant donné les preuves constantes de leur existence dans le monde. Chaque clan possède un Temple majeur, le Oshinden, dans lequel le Jokai officie et où son potentiel successeur est éduqué durant l’enfance. Lieu Saint entre tous, c’est au cœur de ces véritables forteresses monastères que sont prises les décisions d’ordre spirituel des clans. Il est bon de noter que le palais Impérial est aussi un Oshinden, dédié à l’Empereur et à Amaterasu elle-même. Ensuite viennent les Oodera, les Grands Temples que l’on peut trouver dans chaque conscription des clans et dirigés par les Sekai Guji. Enfin il existe une myriades de Tacchuu, petits temples situés autant dans les grandes cités, les villages ou plus éloignés de la vie, favorables aux ermites et quêteurs de paix.

Le long des routes, sur les façades des commerces et même sur les toits des Palais voire directement dans les habitations des plus riches comme des plus humbles, des autels dressés au nom d’un ou plusieurs Kami protecteurs, gardiens ou tutélaires trouvent tout naturellement leur place dans la totalité du Kōgoten. Il est très fortement improbable de croiser un lieu qui ne soit pas pourvu d’un rappel de respect au Sūhai. Culte animiste absolu, les Kami existant sous divers degrés d’importance du Soleil jusqu’au moindre brin d’herbe, les Kōgotenjin sont extrêmement respectueux de leur environnement et les actes les plus anodins peuvent être précédés par une prière, pour les plus pieux d’entre eux.

Des Bénédictions accordées par les Kami en récompense de la piété des hommes qui partagent leur sang, les plus notables et impressionnantes sont celles offertes aux clans, à l’Empereur, ainsi qu’au Shogun. Vénérant les descendants vivants des Dieux, certains Kōgotenjin sont ainsi capables de faire littéralement appel à leur aide afin de se prémunir contre l’adversité. Ces prières, propres à chacun de ces élus, sont une demande directe faite à leur Kami et leur usage ne se fait pas à la légère. Les utilisateurs de ces adjurations peuvent rapidement être amenés à insulter les Kami en invoquant les capacités prêtées par leur divin tutélaire et en subir les conséquences. Pour en savoir plus, consultez l’annexe sur les Bénédictions.

Afin de remercier les Kami d’avoir choisi le royaume Terrestre plutôt que celui des Cieux, les Kōgotenjin sont friands d’organiser et de participer aux nombreux festivals qui marquent les périodes de l’année ainsi que des étapes importantes de la vie de tout un chacun. Ainsi les saisons peuvent être aussi bien fêtées que les naissances, les morts, la fertilité, la vieillesse ou même de se remémorer les batailles légendaires des temps anciens en les reconstituant de façon romancée.

Les plus pieux habitants du pays offrent leur vie aux Kami et rejoignent les nombreux ordres qui composent la caste spirituelle, celle-ci étant la seule que l’on peut acquérir autrement que par la naissance à l’exception du Jokai qui est désigné avant même sa naissance par son Kami gardien.

Les membres de cette caste se tournent autant vers les Dieux que leur prochain, apportant souvent la paix de l’âme et de l’esprit mais aussi en supervisant les eta qui soigneront pour eux les blessés des combats ou de simples accidents. Dédiés aux domaines spirituels, ce sont eux et leur foi qui se dresseront face aux créatures du Yomi qui reviennent parfois porter préjudice aux mortels du monde terrestre.

Les Sectes

Si le Sūhai est le culte le plus répandu en Kōgoten, il existe de nombreuses sectes déviant des usages du crédo majoritaire. Pour la majorité des sectes qui sont tolérées, il ne s’agit que de voies légèrement différentes, oubliant des coutumes pour en créer d’autres et l’on peut même trouver des prêtres fidèles à ces dernières au sein des Temples du Sūhai. Cependant certains s’en éloignent tant et si bien qu’ils sont regardés avec méfiance, parfois chassés voire tués lorsqu’ils se révèlent à la lumière de façon trop évidente.

C’est le cas des membres du Tsuki no Shinja, la secte des Fervents Lunaires, qui prône l’avènement de Tsukuyomi et l’apparition de son héritier, jugeant que le joug injuste des disciples d’Amaterasu n’a que trop duré. Dévoués à la nuit, royaume de Seigneur Lune, ils refusent de croire que le Kami si puissant et si visible n’a pas offert une lignée aux hommes comme le firent la Déesse du Soleil et même son frère, Susanoo, ainsi que les Kami majeurs qui furent suivis autrefois par les premiers hommes. Le seul tort qui soit véritablement attribué aux plus fanatiques d’entre eux est leur volonté de placer sur le trône Impérial cet héritier qu’ils recherchent depuis toujours.