Si au sein du Kōgoten l’art est apprécié par chacun, ce n’est en rien comparable à la considération des Sakura à ce sujet. Tout à leurs yeux tend à être élevé au rang de pièce maîtresse. De l’estampe à la danse, en passant par le maniement du sabre ou la conception des shaku religieux, rien n’y échappe. Accueillants et souriants, ils ont à cœur d’être des hôtes et des visiteurs de marque et la plus humble échoppe au sein de leur domaine est un autel de savoir-faire sans commune mesure. Derrière cette façade, ils ont cependant tendance à juger promptement quiconque ne distingue pas la beauté en toute chose. Leur joie de vivre et leur bienveillance apparente cachent en réalité un sentiment de supériorité paternaliste envers les autres clans.

Origine et Kami

Ils sont les suivants de Uzume, Kami de la bonne humeur et de la gaieté dont ils forment constamment le reflet. Dès les premiers temps de la présence des dieux en Kōgoten ils se réunirent autour de la Déesse, dansant à ses côtés, chantant les beautés de ce monde avec elle. On raconte que lorsque Amaterasu s’isola aux tréfonds des cavernes des monts bordant Saigoronu, ce furent les joyeuses chorégraphies de Uzume et de ses fidèles qui attirèrent l’Ômikami hors de sa tanière, permettant au jour de poindre de nouveau.

De tous les hommes, Uzume s’éprit du plus doux des mortels parmi ses suivants. Ouka était un éphèbe dont le sourire tendait à égaler la radiance d’Amaterasu et dont la modestie vis à vis des merveilles du monde ne connaissait aucune pareille. Ses gestes étaient mesurés, diamétralement opposés à sa grandeur comme s’il n’osait tout simplement pas tenter d’imiter la magnificence de la Déesse. De loin même on l’aurait facilement cru insipide, transparent et pourtant il ne lui suffit que d’un mot prononcé au creux de l’oreille de la Divine Gardienne pour la séduire.

Famille du Daimyo

► La famille descendant du Kami Uzume s’appelle Ouka (桜課).

► Ils ont systématiquement marqué de leur maniement de l’épée l’histoire du pays.

► Ils ont choisi le métier des armes par tradition plus que par véritable passion et il n’est pas rare chez eux de trouver un héritier qui excelle en tout autre chose que l’art du sabre.

Population et mode de vie

Les Sakura se parent de couleurs claires, sinon chaudes, majoritairement de teintes allant du blanc rosé au fushia, imitant le cycle même de la fleur qui désigne leur clan. Très proches de leur totem ils considèrent grandement sa signification dans leur vie de tous les jours : la beauté éphémère, le renouveau, l’évolution.

Ainsi et depuis qu’ils précèdent Uzume les Sakura aiment le monde, le contemplent et tentent d’égaler sa perfection. Dans chacun de leurs actes subsiste une prière muette, humble et respectueuse. Aucun mouvement n’est jugé inutile, aucune forme dans ceux-ci n’est considérée comme vaine, trop ample, trop directe. Nul art, compétence ou artisanat n’est épargné et pas un seul Sakura ne se trouve relégué à une importance moindre par rapport à un autre. C’est ainsi qu’ils sont éduqués : dans le respect du savoir-faire et surtout de son perfectionnement. La population de ce clan en est devenue ainsi la plus diversifiée. Elle compte autant d’artistes, de fabricants, d’artisans, de maîtres d’armes et de dévots, tous liés par un seul et même objectif : atteindre l’absolu de leur discipline respective, tout en sachant qu’y parvenir signifierait leur fin.

Compétences et richesses

► Ils tendent à être spécialiste dans un domaine plutôt que d’être polyvalent.

► Le tourisme est la manne financière majoritaire du clan.

► Le marché du textile est presque aussi développé que le tourisme sur leur domaine.

Lois et coutumes

► Les taxes sur les exportations sont plus lourdes chez ce clan.

► Une fois par an, ils désignent parmi eux le meilleur artisan de l’année à l’occasion d’un festival à la capitale.

Relations entre clans

Depuis toujours les Sakura se sont éloignés des cours de la noblesse de leurs pairs extra-frontaliers, leur accordant une image d’une profonde neutralité qui ne leur a jamais fait défaut depuis qu’on la leur a prêté. L’une de leurs amitiés les plus sincères, mais dramatique, fut celle qu’ils entretenaient pour les Manjushage avant la déchéance de ces derniers.

► Les Sakura sont scindés en deux visions concernant les maudits : si certains ne tolèrent même pas le nom de leurs alliés d’avant, d’autres les accueillent toujours, honteux d’avoir été à l’origine de leur fin.

► Ils entretiennent des relations cordiales avec l’ensemble des clans, des envoyés impériaux, des envoyés shogunal et des Yōkai.

Enrichissement des joueurs

• Familles

  Suzuki : ils sont depuis longtemps associés à Kanzen et chaque nouveau Daimyo sait qu’il travaillera de concert avec cette famille.
  Membres de cette famille : Yoshikage