Kōgoten
Annexes facultatives


Ne seront traitées ici que les fêtes nationales. Il existe en effet de nombreuses festivités, propres à un domaine, une région, un temple, un clan, qui ne seront pas abordées ici pour simplifier et laisser de la liberté de jeu.
Les festivals utilisant souvent un mot commun, ils sont accompagnés du terme « Matsuri » ou « festival ». Le festival de Takarubune, Ochiau Matsuri, etc.


Takarabune : fête du nouvel an

Prenant place les trois premiers jours de l’année, cette fête est célébrée sous l’oeil bienveillant des Septs Divinités du bonheur : Shichi Fukujin. Elles sont Ebisu, Daikokuten, Bishamonten, benzaiten, Fukurokuju, Hotei et Jurōjin.

Traditionnellement on prépare en amont son shimekazari à base de produits de la pêche issue du fleuve ou de la mer. Le premier jour, on l’accroche à sa porte pour inviter les Sept Fortunes à entrer en sa demeure.

Ce même jour les habitants de Kōgoten vont prier les Fortunes au temple. Certains, plus superstitieux, assistent au premier lever de soleil qui favoriserait la chance pour l’année à venir. Après avoir visité le temple, les Kōgotenjin retournent chez eux et jettent des graines de soja à l’intérieur et à l’extérieur de leur maison pour chasser le malheur et la maladie, représentés par un homme portant un masque de Oni. Une fois cette tradition passée, on récupère les graines qui sont fermentées toute la journée pour en faire du natto qu’on mangera le lendemain matin.

Il est coutume de visiter le temple les deux jours suivants pour continuer à prier les Fortunes et ainsi s’attirer leurs faveurs de prospérité.

Namae no hi : fête de la majorité

Il s’agit probablement de la fête, si l’on peut l’appeler ainsi, la plus importante pour les jeunes Kōgotenjin. Le troisième jour du deuxième mois, tous les adolescents venant d’avoir 13 ans sont célébrés mais surtout testés durant une journée entière. Ils revêtent les vêtements traditionnels de leur clan et valident leurs acquis pour devenir des adultes. Si l’enfant échoue ses examens, il n’est pas confirmé majeur et devra retenter l’année suivante. Il en va ainsi jusqu’à ses 17 ans, où il sera alors considéré adulte par défaut mais surnommé Eien nokoaho, un sobriquet peu valorisant signifiant « l’éternel enfant stupide ». Lorsque l’adolescent devient adulte, il choisit son nouveau prénom.

La tenue du clan Sakura est un furisode à ses couleurs ceinturé d’un obi dont le noeud ressemble à une fleur de cerisier pour les femmes, un kimono plus sobre avec un haori aux motifs chargés pour les hommes. Les enfants sont testés au chant, à la calligraphie, à la danse et à la cérémonie du thé.

La tenue du clan Renge est un jōe blanc par-dessus un sashinuki mauve. Les enfants sont testés sur divers sujets comme la science, l’écriture, la religion et doivent parfaitement exécuter une danse rituelle secrète. Contrairement aux autres clans, les enfants du Lotus ayant réussi leurs examens ne sont approuvés qu’après un long pèlerinage dans tout le pays et ne changent de nom qu’à sa fin.

La tenue du clan Tsubaki est une armure samourai. Les enfants sont testés via un tournoi d’armes : ils ne sont cependant pas jugés à leur classement mais à leurs performances par leurs professeurs.

La tenue du clan Kuroyuri est un hakama pour les nobles, un kimono pour les autres. Les enfants sont testés à la cérémonie du thé, à l’arrangement floral et à diverses épreuves de calculs.

Le clan Manjushage ne porte pas de tenue traditionnelle, ni ne teste ses enfants. Ce sont leurs professeurs qui décident arbitrairement du moment où ils seront prêts. Ils ont pour coutume de fêter cet événement en accompagnant le dîner familial de Nishime.

La tenue de la famille impériale est un furisode en soie pour les femmes, un kimono en soie et un haori pour les hommes, tous rehaussés de couleur or. Les enfants sont testés non pas sur une journée mais deux : la première est consacrés aux épreuves de connaissances, la seconde aux épreuves rhétoriques et physiques. Il s’agit en outre d’un condensé d’examens similaires à ceux des quatre clans principaux.

Selon leurs professeurs, les enfants peuvent être examinés sur d’autres disciplines en lien avec la spécialité de leur clan.

O-shiruko : passage de l’hiver au printemps

Au-delà de symboliser le changement de saison, cette fête prenant place le 3e jour du 2e mois de l’année a pour but de favoriser les défenses immunitaires et éloigner le mal. Ainsi, pour chasser le malheur et la maladie les Kōgotenjin jettent des haricots tôt le matin et tard le soir dans leur maison en répétant « Oni wa soto, fuku wa uchi ! » (Les démons, dehors ! Le bonheur, dedans !).
Pour s’assurer de poursuivre l’année sur le bon pied, les habitants de Kōgoten mangent lors de cette fête du zenzai. Il est dit que ce plat éloigne les maladies et les mauvais esprits : aussi il est de bonne augure de préparer une portion supplémentaire qui sera placée sur les autels des Kami et Fortunes.

Ochiau : passage du printemps à l’été

Un changement de saison n’étant jamais fêté seul, Ochiau symbolise l’amour, la compassion et l’altruisme. Il s’agit d’un des rares festivals qui ne soit pas basé sur l’histoire de Kami, mais d’un vieillard et une Datsueba. Il est dit que le vieil homme tomba naïvement amoureux en voyant la Datsueba raccompagner un enfant défunt jusqu’à Yomi. Trop occupée à remplir sa mission, la Datsueba ne s’accorda qu’une nuit par an à venir voir son amant jusqu’à sa mort. Pris de compassion, le Kami Tsukuyomi autorisa l’âme du vieillard à retrouver son aimée à la même date, tous les ans.

Pour fêter Ochiau, les Kōgotenjin se réunissent le 7e jour du 7e mois sur la place de leur village ou de leur quartier et organisent un grand repas dans lequel les enfants tapent allégrement. Il est coutume d’écrire ce jour-là, et avant la tombée de la nuit, un voeux sur une tablette en bois confiée ensuite au temple.

Kodomo no furo : passage de l’été à l’automne

L’arrivée de l’automne est fêtée le dernier jour du 9e mois de l’année. Les Kōgotenjin y célèbrent aussi les enfants âgés entre 6 et 7 ans : pour assurer leur protection et longévité, les parents accrochent des feuilles de yomogi sur leurs avants-toits. Avec le temps cette tradition s’est étendue à tous les foyers. Certains pour souhaiter la longévité, d’autres pour prier les Kami de leur donner des enfants, d’autres encore le font pour célébrer l’automne, tout simplement.

Puisqu’il s’agit aussi de fêter les plus jeunes, les villages organisent souvent des jeux de tirs à l’arc équipe contre équipe. L’équipe gagnante voit ses têtes ornées d’une couronne d’iris.
Ce jour-là le foyer prend un bain tous ensemble, d’où le nom de cette festivité. On infuse l’eau avec des feuilles d’acore odorant.

Hiyokuna : passage de l’automne à l’hiver

Fête de la fertilité et des mariages, on fête Hiyokuna le 11e jour du dernier mois de l’année. La tradition veut que les Kōgotenjin exposent leurs poupées conservées dans une boîte le reste de l’années. Elles repoussent les mauvais esprits. Le nombre de poupées et d’étages de la boîte dépend de la richesse de la famille ; en tous les cas, et peu importe le matériau utilisé, chaque famille possède en général au moins deux poupées : le obina, un homme avec un Shaku représentant le premier Empereur, et la mebina, une femme avec un éventail représentant la première épouse du même Empereur. Il ne s’agit pas de jouets mais bien d’objets d’exposition symbolisant l’union et la sacralité du mariage.

Les habitants de Kōgoten rangent leur poupées exactement le 13e jour suivant le Hiyokuna, sans quoi ils craignent que leurs enfants ne se marient trop tard. Certaines familles, plus superstitieuses, rangent leurs poupées bien avant.

Shiha no kikan : fête des morts

Cette fête débute le quatrième jour du huitième mois et s’étend sur trois semaines entières.
Le premier jour, les Kōgotenjin partent laver les tombes de leurs proches et brûler de l’encens en leur honneur. Il est coutume de dîner avec les défunts de sa famille : les tombes se situant près de celles des disparus d’amis ou de voisins, les habitants du pays festoient généralement tous ensemble, dansant sur le rythme allègre de shime-daiko.
Le septième jour, les familles placent des lanternes de leur maison jusqu’au cimetière pour que leurs défunts retrouvent le chemin jusqu’au foyer. Elles fabriquent aussi des carrosses de fortunes pour leurs morts, à base de légumes sur lesquels sont plantés quatre bouts de bois.
Le quatorzième jour, les défunts rentrent à Yomi. Leurs proches vivants célèbrent et encouragent leur retour en exécutant des danses traditionnelles dans leurs temples locaux. Les danseurs sont généralement les nouveaux adultes de l’année, désignés au hasard s’ils sont trop nombreux. Ils s’entraînent bien sûr en amont pour apprendre les pas sacrés auprès des prêtres.