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Sangaigusa Isao
Renge
Sangaigusa Isao
Renge
https://mononoaware.forumactif.com/t205-isao-une-fleur-ne-s-encombre-pas-de-la-concurrence-elle-s-epanouit#1159
Mar 23 Fév - 22:38
  
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  • Sangaigusa Isao (三界草 功)

  • Homme, 20 ans

  • Jokai du clan Renge

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" Si personne ne vous hait, c’est que vous ne faites rien "


Bénédiction / Pouvoir
[信仰 と 覚え の 息の根] Shinkō to oboe no ikinone - Le souffle de la foi et du souvenir

Lorsque Isao demande conseil pour résoudre une situation, Omoikane lui indique l’ancêtre le plus apte à répondre à son besoin. Ainsi le Jokai peut incarner un défunt de sa lignée directe, du disparu le plus récent de sa famille jusqu’au premier fondateur, un millénaire de cela. Cela lui permet de devenir un Samurai aguerri, un maître du yumi, un stratège hors pair ou un érudit possédant le savoir d’une autre époque, entre autres nombreuses possibilités.

Cette incarnation, où plutôt projection, ne peut s’éterniser. Plus elle dure longtemps et plus Isao perd de ses forces vitales ; ultimement, sa Bénédiction n’a jamais dépassé une heure d’utilisation afin que le jeune homme puisse ne serait-ce que marcher ou tenir un semblant de conversation. Par conséquent, si le Jokai est déjà dans un état affaibli par la fatigue ou la maladie, utiliser le don d’Omoikane se révélera davantage dangereux pour sa santé. Le pire pouvant lui arriver étant de s’évanouir et de se réveiller plusieurs heures, voire jours plus tard ; une absence impensable avec le nombre d’affaires à gérer dans son Clan.

En contrepartie de ces inestimables ressources et savoirs, Isao se retrouve dépourvu de la compétence qu’il a emprunté à son ancêtre proportionnellement au temps passé en transe. Ainsi, s’il a incarné un bushi particulièrement agile, il manquera fortement d’équilibre, voire sera incapable de marcher. S’il s’agissait d’un maître du sabre, le Jokai ne parviendra plus à tenir quoi que ce soit de ses mains. Concernant tous les grands intellects décédés de sa famille, le jeune homme se retrouvera dépourvu de toute capacité à raisonner, ou à parler s’il s’agissait de l’incarnation d’un poète par exemple. Cette compensation ne dure jamais plus de vingt heures puisque Isao en limite fortement l’utilisation ; en revanche, elle le fatigue énormément. Ainsi se retrouvent entremêlés la limite et la contrepartie pour équilibrer ce pouvoir qu’est le sien.


Physique & caractère
Il existe bien des surnoms pour ce Jokai définitivement unique par bien des traits.

Jokai aux cent tourments.
Ses canines acérées ne permettent de rendre ses sourires chaleureux. Pas plus que le plissement de ses yeux ne rassurent quant à son ton faussement mielleux. Les expressions d’Isao sont multiples, mais peu parviennent à donner de lui l’image du calme et pieux religieux que l’on pourrait attendre de lui. Pourtant, le Jokai ne manque ni de piété ni d’attention au monde qui l’entoure. Ses yeux en amande, dont les saphirs lui servant d’iris semblent transpercer tout ce que son regard touche, sont alertes et suivent toujours les mouvements de chacun. Aussi, les tourments dont il est question ne sont pas les siens mais bien ceux des autres devant subir la vue acérée de leur prédateur, à l’affût de la moindre erreur pour mieux les humilier.

Jokai itinérant.
Il est coutumier de voir Isao sur les routes, portant sur sa tête son sugegasa noir, or et mauve. Ces trois couleurs sont les dominantes de ses vêtements. Cependant, la sombreur de ses tissus cherche comme à laisser un doute sur son appartenance, bien que la modestie de sa tenue aux coupes simplistes ne parvienne à le faire passer pour un homme dépourvu. En effet, la richesse de ses parures est un indice sur le statut qui est le sien. Elles imitent soleil et lotus, délicieusement ouvragés dans son collier ou sur ses kote.
Le Jokai ne porte le kesa que lorsqu’il se trouve à la capitale Renge. En dehors, lorsqu’il choisit de visiter les temples de son Clan, des plus grands aux plus minuscules, Isao fait le choix d’un samue en hiver et d’un jinbei en été : plus pratiques pour marcher. De la même manière ses cheveux couleur acier sont régulièrement coupés, avec une précision rendant ses mèches aussi incisives que sa personnalité. Son corps frêle et maigre, se nourrissant de l’essentiel uniquement, laisse à penser qu’il s’agit d’un faiblard aboyant plus qu’il n’exécute ses menaces. Rien n’est aussi faux et quand bien même la maîtrise de son n’est pas la meilleure du pays, ses ancêtres bushi rattraperont ses possibles lacunes. On ne distingue que rarement les bandes de chanvre aplatissant sa faible poitrine par-dessous le tomoeri de ses étoffes.
Les bijoux qui pendent sur les cordelettes et pans de voile de son sugegasa annoncent sa venue d’un cliquètement sinistre, bien éloigné de la joyeuseté des clochettes traditionnelles. Nombreux sont les prêtres qui redoutent sa venue tout autant qu’ils l’attendent ; Isao est réputé efficace dans ses actions et rapide à la prise de décision. Malheureusement, cela ne se fait pas sans quelques remarques épigrammatiques...

Jokai aux deux visages.
Quel étrange personnage que ce Jokai dont les lèvres ne parviennent à prononcer que des insultes. Souvent infondées, le jeune homme éprouvant un plaisir malsain à malmener autrui, il est le genre de personnage à l'égo démesuré parvenant toujours à trouver quelque chose à redire. Rien ne semble jamais le satisfaire et encore moins l’être humain.
Pourtant, ses yeux s’élargissent avec candeur lorsqu’il pose son regard sur les paysages de son pays. Les arbres, les fleurs et les saisons, l’harmonie naturelle que possède l’animal avec la nature… Tout cela lui étire un sourire que jamais aucune personne n’a réussi à lui soutirer autrement que par le persiflage. Et si mère nature ne lui a pas accordé le corps biologique séant à son genre masculin, Isao ne lui en veut aucunement et embrasse ce mauvais sort du destin. De la même manière, il est probablement l’un des prêtres les plus maniaques qu’il a été amené à connaître. Jamais aucun affront ne sera fait au genkan d’une demeure et un grain de poussière le rend fou. Le Jokai est réputé pour être un tyran auprès de ses subordonnés s’occupant du ménage de son Haut-temple.

Il lui est difficile d’avouer ses sentiments positifs, tout autant que remercier ; jamais quelqu’un n’est parvenu à lui faire accepter un tort si ce n’était face à un échec dans son travail. Cela arrive rarement : son jugement a toujours été le bon, guidé par Omoikane lui-même et ses ancêtres au fil de ses Bénédictions qu’il use à outrance comparé à ses pairs.

Jokai égotique.
Il n’est pas un exploit de deviner l’arrogance de l’enfant du Lotus. Élu de Omoikane lui-même, le jeune homme a grandi dans l’idée qu’il était intouchable. Puisque la protection divine lui a été accordée et personne ne pouvant prétendre à être le Jokai à part lui-même, Isao estime qu’aucune sanction ne peut lui être attitrée. Certains prêtres pensent que c’est cette ferme confiance en lui qui a charmé Omoikane et qui l’a décidé à en faire son Gardien ; ironiquement, puisqu’il s’agit là du rôle du Jokai.
Tout cela résulte de ce comportement que beaucoup détestent et craignent ; tant que Isao ne sera pas arrêté d’un être Divin, il poursuivra sa façon d’être jusqu’aux confins du temps. Isao se lasse vite, boude, insulte, raille et jamais ne s’en lasse. Il est fatiguant de traiter avec ce garçon capricieux, bien moins bête que certains pourraient lui trouver avec son égocentrisme identique à un enfant de sept ans. Pourtant, Isao ne manque ni d’intelligence ni de maturité. Il se plaît simplement à tromper les autres sur sa véritable personnalité.

Jokai aux visions secrètes.
Peu, si ce n’est personne, ne connaît les réelles ambitions se cachant derrière ce personnage incisif. Tout le monde peut s’accorder sur le fait que leur Jokai travaille à maintenir la paix et l’ordre au sein de la caste religieuse du Lotus. Il considère tout naturellement l’Impératrice en haut de tous, car elle est elle-même Jokai de naissance. Du reste, Isao trouve l’Ordre Céleste corrompu, altéré par les divers courants de pensée de l’Homme. Ne supportant pas l’idée que l’humain puisse défaire le travail des Kami qu’il vénère depuis le jour de sa naissance, le jeune homme voit les Daimyo et le Shogun comme des faibles au sang dilué, bien loin de la prestance de leurs ancêtres. Il craint plus que quiconque la folie et l’avarice des Hommes et est d’avis que seuls les Jokai peuvent guider le monde, car ils sont la voix des Kami. Et qui d’autre que les dieux peuvent diriger Kōgoten ? lls sont, après tout, ceux qui lui ont insufflé la vie.


Héritage
En tant que Jokai, Isao a naturellement hérité du Haut-temple pour la durée de ses fonctions.

Le jeune homme a également hérité de nombreux ouvrages de la bibliothèque personnelle de sa famille, précieusement gardés dans la maison familiale à la capitale Renge. Ils traitent pour la plupart d’économie, d’analyses sur la gestion du Clan sur les derniers siècles, ou de tactiques militaires. Toutes ces œuvres ont été écrites par ses ancêtres et il les a tous lus.

La perle avec laquelle il est né, qu’il garde sur lui en toutes circonstances, deviendra probablement l’un des héritages de la famille Sangaigusa, à sa mort.


Histoire
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Rien, dans la vie de Isao, ne permet de considérer qu’il ne soit pas l’élu des Kami.

Petite fille unique attendue dans une famille aux innombrables membres, Chieko naquit avec une perle dans la main. Elle la brandissait déjà comme un trophée ; si peu de temps d’existence et déjà tant de fierté. Cela satisfit grandement les Sangaigusa. Probablement ne manquait-il plus qu’un Jokai pour achever le palmarès de célébrités sur un millénaire de générations. Samurai variés dont hatamoto de Daimyo, Sekke, Seikai Guji et bien d’autres rangs eurent intégré la famille prospère depuis des siècles.

Chieko naquit donc dans le plus grand confort, au sein même de la capitale du Lotus. La proximité de la demeure familiale avec le grand temple lui permettait de garder le lien avec ses proches. Car en effet, à peine savait-elle marcher que le bambin fut emmené au temple pour apprendre et devenir digne du rôle qui serait le sien. Ni son âge ni son nom n’amenèrent un quelconque traitement de faveur.
La petite fille se révéla vite posséder un caractère plus grand qu’elle. Consciente des avantages avec lesquels elle était née, Chieko bâtit un ego démesuré autour de son unicité. Elle n’eut pas besoin de grandir davantage pour sentir qu’elle s’était incarnée dans le mauvais corps ; son prénom emprunt de féminité devint vite une gêne. Si bien que mêlé à son arrogance, elle interdit vite quiconque de l’appeler autrement que par le fier patronyme de sa famille. Chieko ne cachait rien de son complexe de supériorité ni de son identité. Elle se dévoilait telle qu’elle était, sans peur. Elle savait le mieux que quiconque : personne ne pouvait remplacer le rôle que Omoikane lui-même lui avait donné. Ses parents lui cédèrent ce qu’ils considéraient comme un caprice, séparant le devoir de prospérer le nom du sexe de leur enfant. Plus personne ne fut autorisé de parler de Chieko au féminin.

S’il se montrait exemplaire dans les compétences qu’on lui inculquait et dans le savoir qu’il apprenait, le Jokai en devenir ne manquait pas de faire trembler les siens par son attitude. Deshonneur ? Qu’en avait-il à faire ? Bannirait-on le maître spirituel de tout un clan ? La langue de Chieko était bien pendue, mais ses actes irréprochables ; pour la plupart. Il se révéla vite un garçon sans merci envers ceux qu’il estimait inférieurs. Lui-même ne se considérait pas comme cruel : il s’agissait de remettre en place ceux qui ne comprenaient pas l’organisation naturelle des choses. Il aimait rappeler à autrui que sa protection divine le dispensait de l’Ordre dans lequel on essayait tant de l’inclure.
On raconte qu’un jour, à l’aube de ses huit ans, sa mère se fâcha face aux insultes répétées que son enfant perfidait et de son comportement hautain envers des personnes respectables. Cette histoire alla loin puisque, face au Daimyo, on menaça Chieko de le bannir, Jokai ou non,  en raison de son attitude déshonorante. Nul ne sut si ces mots ne furent que de simples menaces ou des actions en devenir ; toujours était-il que Omoikane lui-même prit part à cette affaire. Fou de rage à l’idée que son élu soit exclu de la maison spirituelle à laquelle il appartenait, à travers les lèvres de sa Voix, le Kami intimida les êtres présents en présageant mille tourmentes si ses fidèles se risquaient à contredire ses désirs. De nouveau, nul ne sut si ces mots ne furent que de simples menaces. Toujours était-il qu’il n’existait pas d’âme assez brave, ou sotte, pour s’opposer aux ordres absolu d’un être divin.

Cela n’arrangea guère l’ego de Chieko.

L’enfant était souvent seul, parvenant difficilement à se mêler aux gamins de son âge de par sa manière de manifester ses opinions. Pourtant, il ne ressentait jamais la solitude. Omoikane était avec lui, quoi qu’on en dise. Les archives étaient ses autres compagnons ; quoi de plus naturel, dans un culte animiste, que de se lier avec les objets et la nature ? Personne n’aimait les paysages hivernaux de Naiseishin autant que Chieko. Nul n’égalait son talent aux haïkus et aux tanka pour décrire les beautés qu’il contemplait. Peu possédaient la ferveur de ce garçon, ni même sa foi, lorsque les harae avaient lieu. Malgré tout ses talents ne suffisaient pas à compenser son dédain, si bien qu’à ses dix ans, un Hasuzurui le provoqua en duel pour venger son nom face à l’insulte subie. Le Jokai aux deux visages se trouva bien embêté : le combat ne faisait guère partie de son apprentissage et il doutait fortement que ses facultés à utiliser le bō puisse égaler un descendant direct de Omoikane. Aussi pria-t-il fort, de toutes ses forces, que quelqu’un lui conseille la meilleure voie pour le sortir de cette impasse. Son appel fut entendu. On lui chuchota que son arrière-grand-père de six générations serait le plus apte à résoudre cette affaire. Aussitôt, ce dernier prit possession de son corps. Sangaigusa Kirige était né Hasuzurui. A travers le corps de son hôte, il esquiva le premier coup de son adversaire, puis parvint à le raisonner en appelant à la sagesse de son sang. Le Jokai se souvient à la perfection du dialogue qui eut alors lieu, entre un petit garçon aux yeux émerveillés face à un autre à moitié éteint, possédé par son ancêtre. De quoi gagner quelques anecdotes croustillantes en plus de gagner un duel qu’il n’aurait jamais pu remporter autrement.

La Bénédiction découverte fit le tour de la capitale en moins d’une journée.

Peu de temps après, quelqu’un l’appela volontairement « Chieko ». Ce dernier entra dans une colère noire et n’hésita pas un seul instant à utiliser sa Bénédiction pour punir la vipère. Ses ancêtres, à travers son corps, ne se posaient nulles questions quant à la tâche à accomplir : ils s’exécutaient. Si bien qu’il fut deviné qu’il s’agissait probablement plus d’une image du passé projetée sur le Saint qu’une véritable incarnation.
Cet incident ne fut pas le seul. Peut-être que certaines têtes brûlées, de par leur jeune âge plein de fougue, se plaisaient à chercher le Jokai pour assister à ce don. Chieko lui-même ne supportait plus cette situation. De nombreux contes auraient alors appelés à une morale, à une transformation de soi pour devenir meilleur et digne du respect des autres. Au lieu de quoi, le garçon avança la date de son namae no hi d’une année afin de pouvoir partir en pèlerinage au plus tôt. Il voulait son nouveau nom.

Il réussit chaque épreuve haut la main. Cela ne l’étonna guère. Il partit ensuite avec la plus petite escorte possible, désireux de découvrir le monde en suivant les principes religieux du culte ; l'opulence n’était pas de mise. Chaque temple put alors découvrir le nouveau Jokai des Renge. Chaque temple put alors craindre le retour de cet être brisant toutes les règles et malaisant toutes les gentilles âmes. Lorsqu’enfin Chieko revint au grand temple de Omoikane, il choisit de s’appeler Isao. Car sa vie ne serait qu’une accumulation d’exploits et de mérites à la hauteur de son rang ; il marqua son prénom d’un caractère rappelant sa capacité à mener.

Et mener, Isao y fut aussitôt convié. À seulement douze ans le Jokai prit les rênes de son temple mais également de tous ceux appartenant au pays du Lotus. Il fut bien sûr assisté, manquant encore d’expérience, mais certainement pas de jugement : ses ancêtres étaient là pour le lui apporter. Il n’avait nul besoin d’être sage, car d’autres le seraient pour lui. Et on lui reconnaissait là la marque des plus grands leaders : il savait déléguer tout autant qu’écouter. Personne ne pouvait nier ses capacités à se montrer à la hauteur de son rôle ; sur le plan administratif et spirituel. Différents partis tentèrent de profiter du jeune âge du Jokai pour regagner du pouvoir ou de l’influence. C’était une erreur que de sous-estimer l’adolescent qui ne manqua pas de conserver le statu quo de sa caste au sein des Renge, désireux même de l’augmenter.
Considérant que végéter dans un temple n’était pas la posture à adopter pour gérer correctement ses tâches, Isao gagna le titre de Jokai itinérant à sa seizième année. Il préférait voir les événements de ses propres yeux, comprendre les problématiques dans leur environnement. Selon lui, une décision prise suite à un texte sur des lattes de bambou n’était pas emprunt de sagesse. Cette résolution n’était probablement pas la sienne, mais un conseil qu’on lui avait soufflé.

Vivre à travers tant de regards et tant de mémoires modela sa vision du monde. Elle éreinta même sa perception de lui-même. Isao éprouvait de plus en plus de difficultés à différencier ses propres désirs de ceux de ses ancêtres. Il craignait de devenir incohérent, de perdre le fil. Pour cela, il comptait énormément sur ses pairs afin d’être recadré, malgré les représailles qu’il pouvait y avoir de sa part.
Il considéra que voir le monde sur mille ans dans les yeux d’un Yōkai était foncièrement différent des yeux d’un homme. Car il n’y voyait que déchéance, assoupissement, relâchement. Ces créatures étaient-elles si détachées du monde pour le laisser sombrer aux mains des Hommes ? Les Daimyo se complaisaient en considérant leur sang identique à celui de leur Gardien quand il n’était que du vin dilué dans l’eau. Le peuple, à l’abri des guerres, ignorait davantage les avertissements des Divins pour s’accomoder à leur confort. La paix ne serait que certainement que temporaire tant l’avarice rongeait les coeurs. L’humain détruirait tout, encore, sans considération pour l’Amour que les Kami leur avait offert, lorsqu’ils étaient encore là.

Chaque fois que Isao fermait les yeux, il ne discernait que ce rêve qui était le sien…
Redonner le pouvoir aux seuls êtres entendant raison.
Aux seuls ne faisant pas partie d’un Ordre Céleste corrompu.

Et si ce ne pouvait être les Kami…
Alors cela ne pouvait être que leurs quatre Voix.



Hauts faits et renommée de la famille directe
La femme qui porta l'enfant de Omoikane et Hasuzurui fut une femme portant le nom de Sangaigusa. Depuis, la famille Sangaigusa est connue dans tout le domaine, et même dans le pays entier, de par les nombreuses célébrités qu’elle a vu naître. De grands épéistes aux plus pieux religieux, de stratèges importants aux poètes les plus délicats, il existe une infinité de hauts-faits suite à une lignée préservée sur mille années.

Isao a fait parler de lui lorsqu’il empêcha les deux autres pouvoir de faire disparaître la loi interdisant aux Samurai de remettre en question le statut spirituel d’un membre du Sūhai.


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Âge : 20
Caste et rang : Jokai du clan Renge
Informations : Thème musical
- 1m67
- Méticuleux et propre, airs androgynes
- Insupportable et incisif

Kotoamatsu
Premiers Kami de l'univers
Kotoamatsu
Premiers Kami de l'univers
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Mer 24 Fév - 9:28
  
Et voici déjà venir ta troisième création, une nouvelle fois brillamment dépeinte par tes mots. Un nouveau caractère, bien différent des deux précédents, qui risque de ne pas laisser indifférent ceux qui croiseront son chemin, pour sûr. Tu viens ici compléter le cercle du triumvirat Renge, parvenant autant à t'insérer dans la dynamique du trio sans aller dans la réédite. Nous jubilons déjà à l'idée des propositions narrative qu'un tel groupe pourra nous réserver à l'avenir !

Ton personnage est validé !

Bienvenue à Kōgoten. Maintenant que tu es validé, tu es vivement encouragé à ouvrir ton carnet de jeu afin d'établir un résumé pour les autres joueurs ainsi qu'un suivi RP. Si ton personnage est lettré, tu peux également ouvrir un sujet de correspondance dans lequel d'autres personnages pourront t'écrire. Enfin, tu peux ouvrir une demande de RP sur le forum ou directement sur notre Discord.

Amuse-toi bien !


Félicitations pour ta validation et la naissance du premier TC de l'histoire de Mono No Aware !
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Caste et rang : Premiers Kami de l'Univers


 
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