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Uchida Tsuruyo
Tsubaki
Uchida Tsuruyo
Tsubaki
https://mononoaware.forumactif.com/t221-uchida-tsuruyo#1277
Mar 2 Mar - 19:54
  
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  • Uchida Tsuruyo

  • Femme, 40 ans (an 1237)

  • Samouraï hatamoto, membre du Shichizen (Yū, le courage héroïque)

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« Avant le repentir, tant qu’il vivra, je me tiendrai à ses côtés. »


Physique & caractère
Ceux qui la cherchent se rendent toujours au dojo de Tetsuko Kyūden. La flamme ardente y martyrise tous ceux qu’elle y a conviés, dévouée à l’idée de leur inculquer la véritable façon de se battre. Elle choisit ces poignées parmi tous ces soldats qui ont osé faire un mouvement de travers ou manqué de ferveur. Elle leur livre leur plus sale quart d’heure – en comptant que celui-ci puisse durer des heures, des jours ou des semaines. Après cela, on ne trouve heureusement plus rien à leur reprocher. Ainsi est Uchida Tsuruyo.
La fidèle samouraï n’est pas si grande, du haut de ses un mètre soixante-cinq, mais elle impose par sa présence, toujours droite et fière, son aura parle d’elle-même. Son visage ordinaire n’est jamais masqué par ses cheveux d’ivoire qu’elle garde courts pour des raisons pratiques. Peu soignée, encore moins coquette, elle n’est à l’aise que dans son armure et la porte autant que possible. Ses yeux gris sont le reflet de son abominable caractère, deux flammes ardentes brûlant d’une passion féroce. Ses traits durs la font souvent croire en colère. Peu éloquente, dotée d’un franc parler, elle n’a aucun mal à se faire comprendre et ne fait pas de cadeaux aux autres.

La solidité de son corps impressionne. Jamais malade, bien portante malgré un certain nombre d’anciennes blessures, marques de ses nombreux combats passés, elle possède une force physique au-dessus de la moyenne. Sa peau porte les empreintes de son armure, de vilaines cicatrices et d’affreuses brûlures. Ses mains, calleuses et usées, sont expertes dans le maniement des armes.

Digne du plus pur cliché des Tsubaki, elle est autant caractérielle que belliqueuse. Passionnée par le combat, elle ne manque jamais l’occasion de croiser les armes avec un adversaire de taille et passe tout son temps libre à s’entraîner, désireuse d’atteindre la perfection. Aussi loyale que courageuse, elle ferait tout pour son clan et voue pour lui – et encore plus pour son seigneur – un dévouement absolu.
Elle a néanmoins tendance à se laisser déborder par ses émotions. Zélée, colérique, impulsive, rancunière, on la compare aisément à un ouragan. Tourmentée autant par l’idolâtrie qu’elle porte pour son maître que par la culpabilité, elle s’est depuis longtemps enfoncée profondément dans ses obsessions et un désespoir indicible.

Son affreux caractère l’a depuis longtemps livrée à une effroyable solitude. On la respecte, on l’admire, mais on la déteste. Elle s’est fâchée avec tous et semble impossible à réconcilier. Trop franche, trop cinglante, telle la lame qu’elle abat sur ses adversaires, ses mots tranchent et laissent leur marque à jamais. Elle-même est rongée par la rancune et a bien du mal à pardonner.


Héritage
N’étant pas l’héritière principale de sa lignée, elle ne possède pas le domaine familial et vit avec son mari et ses enfants à Tetsuko Kyūden, auprès de son seigneur, Tetsuko Kazuo. Elle a étudié la yari et la naginata, spécialité de sa famille, ainsi que le maniement du sabre. Digne représentante de sa famille, elle a hérité de ses plus précieuses armes, une superbe naginata et le daishō dont elle ne se sépare jamais.


Histoire
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La petite brute

Depuis toujours, la vue des armures et des armes rutilantes faisait naître des étoiles dans les yeux d’Otoe. Il ne fut jamais question d’autre chose. Elle apprit très tôt, se battit avec tous, surtout avec ses frères et sœurs. La brute qu’elle était sortait bien souvent vainqueur. Il lui fallut trouver des adversaires plus coriaces pour cesser de s’en remettre uniquement à sa force. On lui apporta autant de professeurs qu’elle le souhaitait, parmi ceux qu’elle ne faisait pas déguerpir. La boule d’énergie usait, épuisait, malmenait tout ce qui pouvait faire office d’adversaire à ses yeux. Elle mangeait pour frapper ; dormait pour frapper. Rien d’autre ne fut susceptible de l’intéresser. Sans surprises, elle se montra médiocre dans tous les autres domaines.

Quand vint le tant attendu namae no hi, Otoe ne ressemblait à rien d’autre qu’un petit démon, prête à en découdre avec tous ceux qui se dresseraient devant elle. Fidèle à sa passion, forte d’un travail acharné, son résultat au tournoi fut admirable et nul ne s’opposa à sa réussite. À treize ans, Otoe devint Tsuruyo.

Les fervents duellistes

Il ne fut plus question de rester tranquillement dans sa demeure. Tsuruyo, enorgueillie par son nouveau statut, renvoya paître tous ses professeurs et décida de se lancer sur les routes pour en apprendre davantage sur les armes, le combat et accessoirement, la vie. Terriblement têtue, à défaut de la faire changer d’avis, on lui offrit une escorte pour s’occuper d’elle et la protéger – si jamais les choses tournaient mal.
Sur les routes de son clan, elle apprit un tas de nouvelles choses et de nouvelles techniques. Elle s’améliora, tant dans l’art de manier une lame que dans celui de provoquer ses adversaires. Enthousiaste, passionnée, acharnée, les gens de son village entendaient de toutes parts vent de son succès. Pendant plusieurs années, elle poursuivit sur les routes bon nombre d’adversaires. Elle cherchait les plus intéressants, ceux qui seraient capables de la battre.

Il y en eut un dont elle se souvint assez longtemps pour nourrir une obsession noyée de rancune. La facilité avec laquelle il s’était joué d’elle lui était restée en travers de la gorge. Comment quelqu’un de son âge pouvait-il faire preuve d’autant de talent ? Quel genre de subterfuge avait-il utilisé ? Il y avait quelque chose qu’elle ne comprenait pas.
Chaque nuit, son visage revenait à son esprit. Chaque nuit, elle détaillait ses mouvements et lançait des combats imaginaires contre lui. Elle s’entraîna plus dur encore. Violente et brutale, ceux qui se battaient avec elle ne passaient rien d’autre que de sales quarts d’heures. Les bandits des environs avaient pris l’habitude de fuir dès qu’ils la voyaient apparaître. Elle voulait sa vengeance. Dans ses yeux brûlaient des flammes féroces.


Six compagnons avaient rejoint sa folle quête. Elle n’était pas la seule à se consumer dans un désir de représailles. Qu’importait son rang. Ils avaient choisi de suivre une voie sans retour. C’était leur moyen de survivre. Pour passer à autre chose, ils devaient le faire plier sous leur lame, le mettre à genou, imposer leur force.

Leur voix se fit entendre alors qu’ils arrivèrent à Tetsuko Kyūden et il fut convenu d’un duel. Elle serait la cinquième. Priant tant pour que son duel ait lieu que pour sa réussite, elle ne manqua rien des affrontements précédents, notant soigneusement dans son esprit chaque technique, chaque mouvement utilisé.
Lorsqu’elle arriva en face de lui, son visage était terrible, profondément marqué par sa détermination. Une fois leur duel démarré, son regard ne se défit jamais du sien. Combien de fois pensa-t-elle effleurer la victoire, alors qu’elle lui livrait tout ce qu’elle connaissait, qu’elle exécutait en face de lui ce qu’elle considéra immédiatement comme son meilleur combat ? Dans leurs échanges, sa rage se transforma. Il n’était plus question de haine, ni de vengeance. Le monde autour d’eux disparut, ne laissant là que deux combattants passionnés. Elle aurait désiré que le balai de leurs sabres ne cesse jamais. Qu’ils parent, qu’ils feintent, qu’ils attaquent pour l’éternité. Le plus beau moment de sa vie, le plus heureux aussi.

Il la transforma.
Cette fois-ci, elle ne fut pas déçue de plier sous les coups d’un autre. Il n’y eut ni colère ni honte ni chagrin. Son dernier coup fut parfait, sortant entièrement du schéma de ses pensées, lui ouvrant les portes d’un monde qu’elle n’avait jamais soupçonné. Parfaitement calme, un sourire sur les lèvres, alors que l’orage avait cessé de battre, elle se sentit pour la première fois de sa vie en paix.
Quel homme exceptionnel. Ce ne pouvait être que l’héritier d’Hachiman.

Ce jour où sa vie aurait dû prendre fin, elle jura sans attendre de suivre et de protéger son maître.

L’ombre et la lumière

Elle n’aurait pas su le décrire avec exactitude quand bien même elle avait passé des heures à étudier son visage, ses mots, ses mouvements. Elle n’avait jamais pensé à autre chose qu’à se battre. Sa relation avec les autres s’était toujours bornée à ça. Pourtant, cette obsession était passé au second plan. Elle ne désirait plus que rester à ses côtés. Si elle avait dû décrire l’idéal, ç’aurait été uniquement de lui dont elle aurait parlé.
Elle se laissa consumer par son admiration. Même s’il était déjà marié, même s’il n’avait d’yeux que pour elle, même si elle n’était rien qu’une ombre insignifiante derrière lui. Chaque regard, chaque attention, chaque mot cultivait son amour. Elle l’adora, au point d’être incapable de s’éloigner de lui. Son désir de passer tout son temps avec lui, autant étouffant qu’impossible lui offrit plus de chagrin que de bonheur.
Incapable de supplanter celle qu’elle ne pouvait même pas considérer comme une rivale, elle finit par enfermer tout au fond d’elle, acceptant avec désespoir qu’on la repousse et revenant au galop lorsqu’on l’appelait. Elle chérissait tous ces instants précieux, nombreux et trop rares à la fois. Leur différence de statut, son désintérêt ne faisaient pas office d’obstacles dans son cœur. Sa raison n’existait plus.

Entièrement dévouée à le servir et à lui plaire, elle étouffa ce qu’elle ne pouvait lui dévoiler. Et puis, lorsqu’il n’était pas ou lorsqu’il tournait les yeux, sa douleur et son obsession s’échappaient enfin. Elle haït cette femme avec peut-être plus d’ardeur qu’elle ne pouvait aimer son seigneur. Même en faisant de son mieux pour ne pas outrepasser son statut, elle n’eut jamais assez de force pour contenir sa jalousie. Sournoise et désespérée, elle se vengeait à sa façon, à la moindre occasion.

Pourtant, lorsqu’il lui conseilla à son tour de se marier, connaissant l’inquiétude de sa famille sur ce sujet, elle ne put rien faire d’autre qu’accepter. Les rares fois où elle y avait pensé, elle avait rêvé d’épouser le plus féroce combattant qu’elle rencontrerait. Puisque son idéal était impossible, elle se résigna. N’importe qui ferait l’affaire.

Les opposés inconciliables

Quand on lui présenta son futur mari, elle n’aurait pas pu être plus étonnée. C’était un Renge. Un kuge. Rien ne pouvait les opposer davantage. Pourtant, si tôt la cérémonie terminée et les premiers jours passés, ils n’eurent pas de mal à s’entendre. C’était sans doute parce qu’ils n’attendaient pas grand-chose de l’autre. Puisque Tsuruyo ne pouvait atteindre ses espoirs, elle préférait autant qu’il ne sache pas du tout se battre. Ils voulaient simplement accomplir leur devoir et faire disparaître de leurs épaules la pression de leur famille respective. Ils n’eurent pas à les décevoir. En moins d’un an, elle donna naissance à leur premier enfant.
Là, tout commença à s’effriter. Pressée de retrouver son idole, elle laissa son enfant à ses domestiques et ne s’y intéressa pas. Déjà, il avait fallu un ordre de son maître pour qu’elle se tienne tranquille, pose ses armes et cesse de courir dans tout le château à ses côtés. Son désintérêt amena entre eux les premières disputes. Obnubilée par le combat et son rôle auprès du nouveau daimyō, elle ne voyait que du temps perdu auprès de ce petit être sorti de son corps.

L’éloignement avait aggravé son obsession. Persuadée qu’elle allait perdre sa place, désespérée à l’idée qu’elle voit disparaître tout le temps qu’elle pourrait passer avec son seigneur, elle ne pouvait se permettre de rester plus longtemps chez elle. Loin de lui, elle dépérissait et plus rien n’avait de sens.

Elle pleura de désespoir chaque fois qu’on lui annonça un heureux – effroyable – événement. Portée par son devoir, elle n’avait pu tourner longtemps le dos à son mari. Terrifiée à l’idée que ses efforts soient vains, elle ne put que s’en remettre à la prudence. À chaque fois qu’elle reposa les armes, elle crut mourir. Quand leurs entrevues s’amenuisaient et qu’elle ne pouvait plus l’observer que de loin, des morceaux de son âme se détachaient, disparaissaient à jamais.
L’énergique et déterminée Tsuruyo se noyait dans ce poison. À mesure que le temps passait, les sourires et le bonheur de son mari la plongeaient dans une angoisse sans fond, alors que tout jusqu’à leurs propres aspirations les opposaient.

Il y eu deux autres enfants. Par précaution. Elle eut raison. La maladie emporta l’un d’entre eux.
Face à son indifférence, elle eut avec son mari la pire des disputes. Tous ces non-dits, tous ces silences cachés derrière les politesses et les conversations sans intérêts éclatèrent en une seule phrase : « J’ai gaspillé neuf mois de ma vie et je devrais pleurer sa disparition ? »

À partir de ce jour-là, ils ne trouvèrent plus rien à se dire. Dégoûté et horrifié par son attitude, il n’était plus question pour lui d’avoir avec elle le moindre contact. Ils devinrent deux étrangers. Déjà enceinte, elle lui donna un dernier enfant, comme un cadeau de consolation.

Au fond des ténèbres

Une décennie avait suffi pour la faire sombrer dans la misère. L’enfant joyeuse et bagarreuse s’était retrouvée étouffée sous la force de ses sentiments. La passion, l’angoisse, la haine, l’allégresse l’avaient tant tourmentée qu’au fond de ce tunnel rempli d’obscurité, elle ne voyait plus aucune issue.
Elle se défoulait – trop souvent sur les autres. Quand son désespoir semblait couler encore plus profondément, elle le noyait dans un alcool qui la rendait plus amère encore.
Trahie, déçue, désespérée, son imagination la transportait dans des univers imaginaires. Et si cette femme n’avait jamais existé ? Et si cette femme disparaissait ? Et si tout s’arrêtait ? Brutalement, soudainement. C’était si facile. Et elle l’expliqua si facilement, ivre, au détour d’une conversation avec son mari et quelques invités. Le château était rempli de faiblesses qui ne demandaient qu’à être exploitées. Si simplement, tout pouvait basculer.

*

Et tout bascula.
Le château était en flamme. Tsuruyo, à ce moment précis, ne prit jamais le temps de réfléchir. Elle ne pensait qu’à lui. Qu’à le sauver. Il ne fallut pas longtemps pour qu’ils mettent leur seigneur en sécurité. Dans un état second, en proie à une détresse qu’elle n’avait encore jamais connue, elle lui fit une promesse qu’elle n’aurait jamais pu faire autrement. Elle la sauverait. Elle les sauverait. Sa femme et son fils adoré. Elle, l’objet de sa haine la plus profonde. Parce que dans ses yeux, sur son visage, dans ses gestes, dans sa voix, elle y avait lu comme une évidence et fatalement, elle n’avait pas eu d’autre choix. Elle devait les sauver pour le sauver.

Elle se jeta à nouveau dans les flammes. Son esprit ne raisonna jamais. Il n’y eut que sa formation de combattante, ses réflexes, son instinct. Après avoir tout tenté, elle sut bien vite qu’il était trop tard. Elle ne tiendrait jamais cette promesse. Elle ne put que lui ramener leurs corps inertes.
Elle ne s’arrêta pas. Elle fit de son mieux. Elle sauva autant de personnes qu’elle le pouvait. Elle ne ressentit rien des brûlures qui marquèrent son corps à jamais, ni des autres blessures qu’elle se fit au milieu de cette scène d’horreur où tout s’effondrait autour d’elle. Elle ne réalisa pas que la fumée s’était engouffrée si profond dans son corps qu’elle était proche de l’asphyxie. Elle se déchaîna comme une furie. Loyale et courageuse, elle ne pouvait laisser personne derrière elle. Même si elle ne réalisait pas qu’elle ne ramenait plus que des corps sans vie, même si elle avait perdu toute considération pour sa propre vie. Elle aurait fait du brasier son propre tombeau si on ne l’avait pas arrêtée. Bon nombre de compagnons furent nécessaires pour maîtriser sa rage désespérée.

*

Grièvement blessée, il fallut de nombreux jours avant qu’elle ne se relève et des mois encore pour qu’elle guérisse totalement. Murée dans un silence qu’on ne lui avait jamais connu, elle aussi, comme tant d’autres, semblait n’être plus que l’ombre d’elle-même.

Brutalement ses mots étaient revenus à elle et elle sut qu’elle était entièrement coupable.
La première fois qu’elle le revit, son chagrin finit de broyer son cœur.
En ayant rompu sa promesse, elle ne sut plus jamais rien lui dire.
Pourtant, cela faisait longtemps que son cœur n’avait pas été aussi léger.
Elle n’était plus là, pouvait-elle enfin respirer ?

Cinq ans de silence et d’apnée sous l’eau s’écoulèrent.
Puis elle refit surface.

Son monde était plus en ruines que ne l’avait jamais été Tetsuko Kyūden même après l’incendie. Alors que les travaux de rénovation arrivaient à leur fin, l’état de leurs âmes étaient resté inchangé. Ainsi, quand elle posa enfin un vrai regard sur son seigneur adoré, elle réalisa tout cela. Elle fut patiente, tandis qu’elle retrouvait peu à peu le cours de sa véritable vie, qu’elle redonnait des couleurs à son âme, qu’elle passait à autre chose.
Plusieurs mois passèrent. Aucun changement. Elle le sut. Plus rien ne serait comme avant. Qu’était devenu son seigneur ? Et qui se trouvait en face d’elle ?

L’éveil

Un jour, alors que le mépris avait coulé depuis trop longtemps son cœur, elle ne fut plus capable de tenir. Fidèle à son tempérament, elle explosa. Elle lui fit face et pour la première fois de sa vie, en sa présence, elle laissa éclater la colère qu’elle avait contre lui.

« Tetsuko Kazuo ! Je ne me rappelle pas avoir assisté à tes funérailles ! Depuis quand es-tu devenu un lâche ? Qui est cet homme en face de moi ? Je ne vois qu’une ombre. C’est comme s’il n’avait jamais existé… Qu’en as-tu fait ? Pourquoi l’as-tu tué ? Rends-le-moi !
Je l’aimais, tu sais. Je t’aimais. Pourquoi fallait-il que tu la choisisses, elle ? Qu’ai-je jamais été pour toi ? Pourquoi ne m’as-tu jamais souri comme tu le faisais avec elle ? J’aurais fait n’importe quoi pour toi ! Si seulement j’avais succombé à ces flammes… Moi aussi, je serais morte avec toi. Si je ne pouvais te sauver, j’aurais au moins voulu mourir à tes côtés.

Aujourd’hui, je ne protège plus qu’un cadavre, un moins que rien, Kazuo. Et je hais cet homme.
Aujourd’hui, j’ouvre enfin les yeux.
Je ne t’aurais pas aimé si j’avais su ce que tu deviendrais.
Je ne t’aurais pas suivi, je ne t’aurais pas protégé.

Quel sort avais-je devant les yeux pour voir en toi un idéal ? Tu n’es qu’un lâche et un faible, un minable. Tout ce que je déteste le plus. Quand elle est morte, j’étais soulagée et heureuse. Je pensais y voir enfin la fin de mes tourments. L’ingrate. Il aura fallu qu’elle emporte celui que j’adorais avec elle.

Je n’étais rien pour toi, comme aujourd’hui tu n’es plus rien pour moi. »


Cela faisait longtemps qu’elle ne supportait plus sa vue, qu’elle redoutait sa voix, qu’elle détestait sa compagnie. Les larmes avaient coulé le long de ses joues. Des larmes de chagrin, de colère, d’amertume et de haine.

Kazuo, je m’en vais.

Sans attendre, sans reprendre son souffle, sans chercher à comprendre, à voir ou à entendre, obnubilée par cette rage qui la dévorait si souvent, elle lui tourna le dos. Sans jamais se retourner, elle prit ses armes, fit sceller son cheval et quitta le château. Lorsqu’elle fut assez loin, lancée au galop, sa rage explosa de nouveau en un seul cri. Il ne la libéra de rien. Ses sanglots bruyants, sa respiration saccadée, son cœur qui battait si vite et si fort étaient les seules choses pouvant attester qu’elle était encore en vie.

La fugue tourna court. Le monde s’était soudainement teinté de gris. Le cœur en miettes, plus rien n’avait de goût. Il se passa moins d’une semaine avant qu’elle ne rentrât, coupée dans son élan insensé. Moins d’une semaine avant qu’elle n’ose se présenter à nouveau en face de lui. C’était trop tôt sans doute, mais elle était désespérée. La vision qu’elle eut suffi pourtant à lui donner raison. Le regard qui la reçut était nimbé d’éclairs, vibrait d’une colère qui lui rappelait le seigneur de guerre qu’elle avait connu. Une faille s’était créée. Tout n’était pas perdu. Un espoir subsistait.
Elle aussi, elle revivait.

Réduite à un silence cette fois-ci bien différent, elle retrouva sa place auprès de lui. Son courage serait son appui. Son cœur semblait avoir repris vie depuis ce regard, en dépit du mur qu’il y avait entre eux, de ce mur qu’elle ne pourrait jamais briser. Elle briserait au moins la muraille de son malheur. Elle l’accompagnerait, pour toujours et à jamais, dans sa quête de rédemption. Elle reverrait briller son seigneur. Passionnée, éprise, emplie de ses remords, tant qu’il vivrait, elle vivrait à ses côtés.

Et puis, après son dernier souffle, viendra enfin le repentir.


Hauts faits et renommée de la famille directe
Issue d’une lignée de samouraï moyennement connue, c’est Tsuruyo qui a forgé la réputation de sa famille. Bon nombre de ses faits d’armes sont contés chez les Tsubaki et son nom est connu dans tout le clan et même au-delà. Elle a perfectionné l’art de la naginata et repoussé les limites des techniques de sa famille.


Avatar Uchida Tsuruyo Tsuruy11

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Âge : 41 ans
Occupation : Hatamoto et membre du Shichizen (Yū)
Caste et rang : Samouraï Hatamoto Tsubaki
Informations : - Mesure 1m65
- Experte en naginata
- Extrêmement caractérielle
- Très souvent à proximité de Tetsuko Kazuo

Kotoamatsu
Premiers Kami de l'univers
Kotoamatsu
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https://mononoaware.forumactif.com/
Mar 2 Mar - 21:04
  
Nous avons entamé la lecture de cette présentation en sachant que nous retrouverions cette pâte qui te distingue à nos yeux... Et nous n'avons étés déçus en aucun cas. S'insérant à merveille autant au sein de son clan que dans le lien qu'elle partage avec un autre personnage joué du forum, apportant au passage son lot de lore bien à elle, nous avons été transportés par le trajet de Tsuruyo. Rien à redire ou à retirer de cette histoire, qui se poursuivra sans l'ombre d'un doute de façon des plus actives dans l'univers du Kogoten, car...

Ton personnage est validé !

Bienvenue à Kōgoten. Maintenant que tu es validé, tu es vivement encouragé à ouvrir ton carnet de jeu afin d'établir un résumé pour les autres joueurs ainsi qu'un suivi RP. Si ton personnage est lettré, tu peux également ouvrir un sujet de correspondance dans lequel d'autres personnages pourront t'écrire. Enfin, tu peux ouvrir une demande de RP sur le forum ou directement sur notre Discord.

Amuse-toi bien !


... Prenez garde... Kogotenjin. Tsuruyo n'est pas là pour plaisanter avec vous.
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