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Arai Chiyo
Renge
Arai Chiyo
Renge
https://mononoaware.forumactif.com/t351-arai-chiyo-ichiban-wan
Dim 25 Juil - 22:12
  
fiche-11.jpg
  • Arai Chiyo

  • Femme, inugami, 730 ans (née en 547), apparence : 18-20 ans

  • Inugami au service des Hasuzurui ; Kuge (scribe)

fiche-10.jpg
« Shiba inu : un quart chien, un quart chat, un quart humain, un quart singe. »


Bénédiction / Pouvoir
Possession de l’inugami
Effet : Chiyo est capable d’influencer les émotions et les pensées en possédant les esprits. Rompre la possession requiert l’intervention d’une personne experte dans ce domaine.
Contrepartie : une douleur de plus en plus forte dans la poitrine, dans les doigts et dans les pieds
Limite : à mesure que la possession dure, les caractéristiques du chien vont apparaître sur Chiyo et sa cible (aboiements, canines de chien, griffes), si bien que la possession devient évidente aux yeux de tous. Si Chiyo persiste, elle se retrouve métamorphosée jusqu’à redevenir un shiba inu et à ce moment-là, la douleur devient si forte qu’elle se trouve tétanisée. La vitesse de transformation est corrélée avec la force de l’esprit à posséder : elle ne pourra tenir que quelques minutes avec un esprit fort et contrôler un esprit faible pendant plusieurs heures. Une fois la possession terminée, il faut plusieurs heures pour que les effets se dissipent.


Physique & caractère
De loin, on dirait une enfant. Ce ne sont pas ses petites oreilles de shiba inu qui la font culminer beaucoup plus haut que son mètre quarante-cinq. La mignonne et pétillante éblouit. Elle ne s’impose pas par sa stature, mais bien par son énergie, son dynamisme et son enthousiasme. Elle aime se faire remarquer et attirer sur elle les regards. Ses oreilles triangulaires et noires, marques de son espèce, s’agitent en tous sens au gré de ses émotions ou de ce qu’elle veut bien vous faire croire. Elle en joue, pour plaire, pour attendrir, pour amadouer.
Ses cheveux noirs sont courts au niveau de son visage et très longs pour le reste, tombant jusqu’à ses jambes. Une frange masque en partie son front. Les traits de son visage sont fins et délicats, reflets de sa jeunesse immuable. Ses yeux noisette brillent de malice. Son expression est tantôt joviale, charmeuse, espiègle ou insouciante.

Son corps minuscule est aussi fin que léger. Elle n’est pas très musclée, juste assez pour pouvoir supporter les voyages et ne pas s’en trouver gênée au quotidien. Malgré son aspect quelque peu enfantin, elle dispose de très belles formes qui rappellent à tous qu’il s’agit bel et bien d’une séduisante jeune femme. Elle aime porter des vêtements de couleur et utilise généralement les variations de mauve de son clan. Elle s’entiche des beaux tissus, de ces tenues qu’on remarque. Un peu de couture est toujours nécessaire pour adapter ses habits à sa jolie queue de shiba inu.

Car Chiyo aime énormément attirer l’attention. Elle vit du contact avec les autres et supporte bien mal d’être oubliée ou reléguée au second plan. Aussi vive qu’énergique, elle dévoile un caractère bien trempé. Très têtue, elle aime n’en faire qu’à sa tête et use de son intelligence pour orienter, manipuler les autres pour parvenir à ses fins. Pour cela, elle est prête à tout : charmer, cajoler, se montrer chaleureuse ou mignonne. Si elle le peut, elle joue de son physique pour attiser l’obligeance et la bienveillance.
Elle n’est pas particulièrement malveillante pour autant. Elle aime juste diriger et avoir la sensation d’avoir du pouvoir entre ses mains, quel qu’il soit. Rusée et moqueuse, elle prend plaisir à faire tourner les autres en bourrique et prend toute situation comme un jeu. Elle adore d’ailleurs jouer la comédie.

Elle ne se laisse pas néanmoins emporter par la passion. Calme, observatrice, méticuleuse, réfléchie, elle analyse chaque situation pour en tirer le meilleur parti. Puisqu’elle sait faire preuve de recul, cela la rend d’autant plus difficile à contrer. Elle veut gagner. Et pour cela, elle sait se montrer tenace, hargneuse. Sa mémoire est excellente et pour cette raison, elle peut se montrer rancunière et revancharde.
Très forte mentalement, elle a su surmonter toutes les épreuves de sa longue existence et fait souvent preuve d’une touchante gaieté. Sa vieillesse l’a aussi rendue plus sage et plus endurcie : elle sait qu’elle verra ceux auxquels elle s’attache vieillir et mourir. Cela ne l’empêche pas d’aller vers les autres, elle n’éprouve à cet égard aucune peur, aucune appréhension.

Curieuse et avide de nouvelles découvertes, elle est toujours à la recherche d’informations et note tout dans ses nombreux carnets.

Il n’y a qu’avec ses maîtres, les Hasuzurui, qu’elle se montre plus douce. Avec eux, elle ne cherche pas à être la plus maline ni à les tromper. Elle leur est extrêmement loyale, incapable d’aller à l’encontre de leurs ordres et cherche par-dessus tout à les rendre heureux et à les protéger. Indépendante et intelligente, sa docilité est à double tranchant : elle n’est pas du genre à suivre les ordres à la lettre, elle les interprète et les exécute… à sa manière.
Son dévouement et son amour extrême sont à ménager. Lorsqu’elle se fâche avec ses maîtres ou qu’elle se sent trahie, elle a tendance à fuguer. Son lien est pourtant impossible à rompre. Elle reviendra toujours et attendra aussi longtemps qu’il le faudra, même si ce doit être des années ou des décennies.
Lorsqu’elle se méfie, elle peut se montrer hostile avec ceux qui approchent ses maîtres.

Elle souffre de deux choses. Dévorée par la faim, elle ne trouve la satiété que par la nourriture offerte de la main de ses maîtres. Son repos est très peu réparateur à cause des cauchemars qui viennent systématiquement envahir son sommeil. Il n’est pas rare de l’entendre couiner et gémir ni de la voir s’agiter.


Héritage
Des double éventails, offerts par son premier maître bien aimé, dont le métal a été finement sculpté/gravé. Avec le temps, elle en a changé le tissu plusieurs fois sur lequel elle a peint ce qui lui plaisait. Elle s’en sert d’arme (tessen).


Histoire
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La mort – 犬神 Inugami

Les couinements résonnaient dans l’air ambiant. C’étaient des gémissements. Sans fin. Inlassables. Parfois plus faibles, parfois plus forts. Une angoisse s’était emparée de son âme. J’ai faim… j’ai faim… Aidez-moi… Rien. Personne. Le silence. Pas une ombre. L’obscurité. Le corps immobile. Ce n’étaient que des bruits incompréhensibles. Aucun mot, rien qu’une voix désespérée, abandonnée.
Impossible de bouger. Terré dans son trou, le corps s’agite, tente de s’échapper de sa prison, en vain. Les jours passent. La pluie. Le vent. Les cris. Les hurlements. Les couinements.
Qui s’affaiblissent. Qui faiblissent.
La souffrance. La faim. La soif.
Qui croît.

Jusqu’au silence.


Première vie – 忠犬 Chūken

Elle n’était qu’une toute petite fille, mais elle se souvenait encore du goût sucré des dango offertes par Hasuzurui Mōjin. Les deux enfants, presque du même âge, avaient grandi ensemble et en étaient devenus inséparables. Nimbés de la clairvoyance d’Hasuzurui et d’Omoikane, ils se plongèrent eux-mêmes dans les mystères du monde. Chūken n’avait pas son pareil pour dénicher les ouvrages les plus nébuleux et racontait toutes les histoires qu’elle entendait à son bienaimé maître. Avides de savoir, curieux et enthousiastes, ils se laissèrent porter par cette soif insatiable. Ensemble, ils s’éprirent des mots, apprirent à les manier et ne se lassèrent jamais de débattre du monde. Ils vivaient dans leurs propres valeurs, suivant leur vision. Son excentricité attestait de son unicité. C’était peut-être ce qu’elle aimait le plus.

Ce fut au cours d’un grand voyage qu’ils commencèrent à se rapprocher davantage. Se comprenant aussi bien qu’ils se connaissaient par cœur, leurs sentiments se reflétaient, miroitaient, se renvoyaient l’un l’autre et semblaient grandir à chaque instant. Le monde, pourtant, n’était pas aussi beau qu’ils le souhaitaient. Ils firent le constat de leurs propres yeux des horreurs qui se déroulaient autour d’eux. Mōjin, ne supportant pas de voir couler le sang de son peuple, choisit de se priver de la vue.
Elle l’aida à fixer ce bandeau d’obscurité derrière sa tête. Dernière image. Dernier visage aimé. Elle devint son guide, incapable désormais de le quitter plus d’une heure. Ses mots formèrent sa vision. Jolis mensonges. Étonnantes poésies. Cinglantes vérités. Peut-être aurait-il apprécié même les plus idiotes bêtises tant qu’elles venaient d’elle.

L’obscurité fit-elle la place au doute ?
L’obscurité pouvait-elle apporter d’autres nuages à leur ciel étincelant ?

Une seule idée suffit à tout balayer.
Il la testa ; son cœur se serrant à chaque fois qu’elle lui obéissait. Elle rayonnait ; il s’assombrissait.

Si je ne t’aimais pas, si je n’étais pas ton maître, m’aimerais-tu vraiment, sincèrement ?

Pour la première fois, ses mots ne surent pas le convaincre. Mais existait-il en ce monde des mots capables de le faire ? Son opinion, déjà faite, semblait inaltérable. Chūken ne put rien y faire. Ni ses paroles, ni ses gestes ne le pouvaient. Comme si elle l’avait trahi.

Laisse-moi.
Ses mots cisaillèrent son cœur à jamais.
Chūken obéit.
Son cœur à lui aussi fut aussi brisé.

Elle se réfugia dans l’un des petits temples de Kawa-no-Kami, ce lieu de recueil où ils avaient passé tant d’années à méditer, prier, discuter, s’évader. C’était leur lieu. Le recueil de tous les souvenirs. Celui de leur bonheur.

Les jours passèrent. Les semaines passèrent. Les mois passèrent.

Recroquevillée sur elle-même, ses couinements emplirent les lieux. La faim tordait son ventre. Les yeux brillaient dans l’obscurité. Ils étaient partout, partout autour d’elle, paralysée. Ils riaient, ils se moquaient. Ils attendaient.
Souffre. Gémis. Pleure autant que tu veux.
Personne ne viendra te chercher.

Deuxième vie – 野犬 Yaken

Quand elle se réveilla, son cœur bondit de joie, se stoppa. « Hasuzurui-sama… » C’était son maître, elle ne pouvait le nier et pourtant, il n’avait pas le visage de Hasuzurui Mōjin. En estimant son âge, elle comprit. Il était mort. Ils ne se reverraient jamais. Les larmes coulèrent le long de ses joues, comme un torrent irrépressible. Qu’il la prenne dans ses bras ne changea rien. Inconsolable, elle pleura ainsi pendant des heures, jusqu’à ce que l’eau emporte avec elle chacune de ses émotions, jusqu’à ce que son cœur se vide et qu’il ne reste plus rien, rien que de l’indifférence.
Après tout, elle n’était rien d’autre qu’un outil.

Elle se réfugia dans ses notes, se plaisant à raconter et retranscrire tant de choses insignifiantes qui se déroulaient sous ses yeux. Rien que des faits, des petits événements qu’elle enrichissait de quelques croquis et qu’elle signait Yaken.

Il fallut à maître Hasuzurui de longues années pour remettre des couleurs dans l’âme de Yaken. Sa joie et sa frivolité d’antan avaient disparues, elle était devenue parfaitement froide, se contentant d’être ce dévoué serviteur qui ne demandait rien que des ordres, devenant le reflet de ce que craignait son ancien aimé.
L’un·e de ses adelphes ayant pris la place de daimyō, iel avait fait un important mariage avec un·e Sangaigusa et contribuait à la renommée de cette famille. Elle n’oublia jamais la beauté unique de leurs yeux de saphir qui semblait se transmettre aux générations suivantes.

La tranquille Yaken vit ainsi les générations se succéder, servant de son mieux et à sa manière les Hasuzurui qu’elle chérissait de tout son cœur. Aucun d’entre eux ne sut apporter de réponses à ses questions et elle ne sut jamais vraiment trouver sa place. Elle n’était rien qu’un chien errant.

Troisième vie – 闘犬 Tōken

La paix qui régnait au cœur des clans ne fut pas éternelle. Décennie après décennie, les notes de Yaken le racontaient avec une criante exactitude. Jamais habituée à combattre, elle fut contrainte d’apprendre sans réelle vocation. Elle avait toujours confié la sécurité de ses maîtres à d’autres et maintenant que la guerre avait éclaté, il lui fallait bien y prendre part à son tour.

Un seul événement suffit à briser sa confiance.
Au cours d’un voyage, lorsqu’un yojimbo poignarda son maître sous ses yeux, elle ne put rien faire. Trop faible pour le défendre, elle fut rapidement mise à terre. Ni ses cris ni ses larmes ne purent ramener celui qui s’éteignit dans ses bras. Ses mots ne purent recoller le morceau qui s’était détaché de son cœur.
Ce n’est pas ta faute. Ne pleure plus.

Rongée par la culpabilité, terrassée par un nouveau chagrin, elle se promit de ne jamais revoir ce spectacle. Sa détermination rendit ses entraînements acharnés. Sa longévité lui apporta une expérience qui dépassa celle des mortels.

Et ils finirent par trembler à l’évocation de Hasuzurui no Tōken.

*

Lorsque la guerre des clans s’acheva, le rôle de Tōken devint inutile. Maître Hasuzurui avait de nouveaux plans pour elle, mais ils ne pouvaient avoir lieu au cours de sa vie. Il lui demanda de se faire oublier et elle se réfugia dans le temple de Kawa-no-Kami, prête à attendre patiemment que l’on ait de nouveau besoin d’elle. Le temple avait été en partie détruit par la longue guerre et, alors qu’elle y fit résonner les cris de ses cauchemars, on le laissa à l’abandon, le craignant hanté et maudit.

Les pelles raclaient le sol. Le bruit du métal contre la terre. Attachée, elle se sentit tomber dans le trou. Les mains vinrent la replacer. La terre tombait. Elle couinait. Elle suppliait.
Ne faites pas ça. Sortez-moi de là. Mais les regards étaient indifférents. Et tous lui tournèrent le dos, la laissant seule. Seule dans le froid. Seule dans les ténèbres.


Quatrième vie – 猟犬 Ryōken

Ils étaient partout. Les ennemis l’entouraient et elle avait beau se déchaîner, il en revenait toujours plus. Qu’importaient les corps qui s’amoncelaient autour d’elle. La fatigue, les coups la ralentissaient.

Hasuzurui-sama…
Les pleurs brouillaient sa vue. Pas assez pourtant pour l’empêcher de voir le sabre s’abattre tout droit sur sa tête.


Elle se réveilla dans un hurlement. En face d’elle, il y avait maître Hasuzurui.
Ce n’était pas cellui qu’elle avait connu avant de s’endormir. Iel non plus, ne reviendrait jamais. Elle n’aurait plus l’occasion de sourire et de rire avec iel. Iels ne se reverraient plus.
Encore une épine dans son cœur.

Elle abandonna les armes. Son corps lui-même ne se souvenait plus bien de tout cela maintenant qu’elle n’en tenait plus entre ses mains. Vagues souvenirs d’une ancienne vie. Elle reprit l’activité plus tranquille qu’elle avait dû abandonner pour protéger sa famille : transcrire ce dont elle était témoin.

Va, parcours le monde et raconte m’en les moindres détails.

On lui présenta de nouvelles personnes, de nouveaux compagnons. Elle serait les yeux et les oreilles des Hasuzurui.

Elle qui se plaisait à user de tous les artifices pour obtenir ce qu’elle voulait n’eut pas de mal à s’adapter à cette situation. Plaire, charmer, manipuler. C’était un jeu.

Yaken ne fut jamais autant prolifique.
Il y avait bien à dire sur le clan et sur les autres – ceux qui avaient survécu. Elle profitait pleinement de la paix qui s’était solidement installée pour satisfaire toute sa curiosité. Bien qu’elle dût être plus éloignée de ses maîtres, elle n’en fut pas tant chagrinée. La situation lui permettait de les servir de son mieux et tant qu’elle pouvait lire dans leur regard fierté et affection, rien n’aurait pu la rendre plus heureuse.

Ses récits l’approchèrent d’un groupe bien particulier. Elle n’avait jamais pu s’empêcher de glisser un peu de malice dans ses écrits. Remettre en question. Provoquer. Douter. Faire réfléchir. Qu’il s’agisse d’elle ou de ses lecteurs, il y avait dans ses mots le besoin de mettre en marche son esprit et d’en faire quelque chose, plutôt que de se laisser passivement guider par les caractères soigneusement tracés.
Omoikane no Mujin semblait correspondre en tous points à sa direction. Y garder un œil et des oreilles ouvertes n’était pas une mauvaise chose non plus.

*

Il y aurait bien eu à raconter sur tous ses voyages. Ryōken suivait la route au gré des directives qu’on lui transmettait. Son but allait plus loin que celui de transcrire. Sa sociabilité, son désir de plaire et de faire venir les autres jusqu’à elle finissaient bien par amener auprès d’elle des personnes dont les informations intéresseraient forcément les Hasuzurui.
Aucun défi ne lui faisait peur. Aussi, lorsqu’il fut temps d’aller fouiner du côté des Kuroyuri, elle mit tout son cœur dans les subterfuges. Quelques renards en firent les frais pour donner naissance à une jolie kitsune au poil sombre. Son don de possession ne fut jamais aussi utile qu’au cours de ces périples. Instaurer la confiance était plus facile quand on pouvait la souffler directement dans l’esprit des autres.
Elle se fit passer pour habitante de la nouvelle faction du Reitekina Tochi. Elle joua de sa prétendue espèce pour se faire apprécier, respecter. Aussi petite, avec son allure si attachante, elle ne pouvait pas faire de mal. Endormir la méfiance n’était-ce pas sa spécialité ?

Il fallait être armée de patience et de ruse pour envoyer les informations qui lui paraissaient les plus importantes à ses maîtres adorés. C’était un jeu dangereux, mais un jeu. La société là-bas lui plaisait. Elle aimait rivaliser d’éloquence, d’intelligence et de malice avec tous ces maîtres du discours. Elle y apprit beaucoup.
Elle se délecta d’offrir quelques succès aux siens.

Seulement toutes les bonnes choses ont une fin.

C’était un peu bête. Une maladresse ?
Elle s’était fait un ennemi de taille là-bas. Sournois et parfaitement déterminé à gagner. Elle avait entaché sa fierté, dans la malice de son discours, elle l’avait humilié. Elle avait toujours été prudente pour transmettre ses connaissances, avait masqué tout ça dans bien des lettres à bien des destinataires. Pour le reste, elle ne l’était pas tant. Elle aimait jouer avec les autres sans se préoccuper des conséquences. Une bêtise.

Il enquêta sur elle. Lorsqu’il découvrit qu’elle mentait sur tout, y compris sa nature, il sut qu’il tenait sa victoire. Il prépara son plan. Il dévoila la vérité devant tous. Ryōken n’oublierait jamais son rire ni son visage alors qu’il tenait entre ses mains ces fausses queues qui la faisaient prétendre renarde. Elle eut la chance de pouvoir s’enfuir. Sa vengeance ne tenait qu’à lui offrir une humiliation plus cinglante encore quand il aurait pu vouloir la jeter entre les mains de la froide justice.
Cela n’empêcha pas la colère des autres. Elle devait fuir. Loin. Longtemps.

Elle quitta la ville le jour même. Elle ne tenta même pas de récupérer ses affaires. Le temps la pressait, avant que l’information ne fasse le tour de la ville, avant que l’on ne lance derrière elle trop de monde pour la ramener ; lui faire payer.
Le voyage fut long et difficile jusqu’au Reitekina Tochi. Cette fois-ci, elle fit tout pour être prudente et éviter de croiser qui que ce soit. Une fois là-bas, elle put enfin respirer.

« Je serai là où tout a commencé. » fut le seul message qu’elle adressa à son maître.

Il n’était plus question de se revoir ni de se laisser emporter par le chagrin. Elle redoutait trop les conséquences si l’on découvrait qu’elle était affiliée aux Hasuzurui. Elle ne voulait pas d’une nouvelle guerre de clans.

Le sanctuaire abandonné de Kawa no Kami pouvait bien être encore un peu hanté.

Cinquième vie – 愛犬 Aiken

Iel avait compris son choix. Iel n’avait pu l’empêcher de prendre cette décision. Iel s’en voulait et le chagrin l’avait gagné. Ses mots l’avaient envoyée là-bas. Alors ses mots la ramèneraient. Quand iel ne serait plus là. Quand ceux qui la cherchaient ne seraient plus.

Glossaire:

Chronologie:


Hauts faits et renommée de la famille directe
Yaken. Bien peu savent de qui il s’agit, ni même qu’il s’agit d’une seule et même personne. Yaken, ce sont des scribes qui ont traversé les siècles pour narrer autant d’événements et d’anecdotes que ses auteurs ont pu en vivre. Yaken, ce sont des scribes aussi perspicaces qu’espiègles dont l’avis très tranché fait partie intégrante de leurs si nombreux récits.

Hasuzurui no Tōken. Ce nom a marqué la guerre des clans. Terrible chien de combat des Hasuzurui, ses exploits martiaux avaient impressionnés ses contemporains. Peut-être suscitent-ils encore de l’admiration aujourd’hui.

Si Yaken existe toujours, Hasuzurui no Tōken n’est plus depuis bien longtemps.


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Messages : 16
Âge : 731 ans
Occupation : Inugami au service des Hasuzurui ; Kuge (scribe)
Caste et rang : Kuge Renge
Informations : - Petite et mignonne : 1m45
- Inugami : oreilles triangulaires et queue similaires à un shiba inu
- Extrêmement fidèle et loyale envers ses maîtres, les Hasuzurui
- Célèbre inconnue : elle utilise le nom de Yaken – des scribes perspicaces et espiègles qui ont traversé les siècles
- Énergique, joueuse, malicieuse
- Têtue, dotée d'un fort caractère
- Manipulatrice et rusée, prête à tout pour parvenir à ses fins

Kotoamatsu
Premiers Kami de l'univers
Kotoamatsu
Premiers Kami de l'univers
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Mar 27 Juil - 8:45
  
Nous avions déjà eut vent des turpitudes de Chiyo depuis bien longtemps et cela nous ravit de la voir enfin trouver sa place en ce lieu. Nous nous sommes beaucoup plu à rappeler des tréfonds de l'Histoire de notre monde l'histoire et la personnalité du premier héritier Hasuzurui et somme d'autant plus enchanté de le voir dépeint, ainsi que les suivants, dans la présentation de cette amie fidèle à la lignée.

Ainsi et sans l'ombre d'un doute, nous t'annonçons que...

Ton personnage est validé !

Bienvenue à Kōgoten. Maintenant que tu es validé, tu es vivement encouragé à ouvrir ton carnet de jeu afin d'établir un résumé pour les autres joueurs ainsi qu'un suivi RP. Si ton personnage est lettré, tu peux également ouvrir un sujet de correspondance dans lequel d'autres personnages pourront t'écrire. Enfin, tu peux ouvrir une demande de RP sur le forum ou directement sur notre Discord.

Amuse-toi bien !
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