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Tetsuko Hibiki
Tsubaki
Tetsuko Hibiki
Tsubaki
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Sam 21 Aoû - 15:56
  
À LA MAIGRE FRONTIÈRE ENTRE LA LOYAUTÉ ET LE DEVOIR, MON EXISTENCE
♫ 「Waltz Katzen Blut」♪


Bokuttsu. Bokuttsu. Une fraction de silence. Bokuttsu.
Au-delà du château de Kanshō, derrière le sous-bois formé par les cryptomérias séparant le gravier de la terre, le son singulier d’un impact retentissait. Les oiseaux n’en semblaient pas affolés ; comme si ce bruit était devenu un élément naturel par-delà les barricades du palais. Bokuttsu. En tendant l’oreille, précédant la frappe d’un projectile, on pouvait entendre le sifflement de sa propulsion. Ainsi que le tambourinement des sabots d’un cheval à pleine vitesse.

Après avoir remonté le chemin de pierre traversant la grande étendue de cryptomérias, la zone d’entraînement était pleinement visible. Camouflé par les arbres s’étendait un terrain d’environ trois cent mètres de long. Sobre, austère même, il ne s’agissait que d’un sol poussiéreux qui avait été travaillé à même la terre pour être aplani et c’était à peu près tout. Du reste, des murs de paille fatigués étaient tendus via des bâtons grossiers et une corde épaisse. Devant chaque palissade se trouvait une cible, à intervalles plus ou moins réguliers.

Le silence se brisa tout d’un coup. Le galop de l’équin, défait des chaînes feutrées de la végétation, martelait le silence d’un cataclope répétitif. Ses atsuhusa, franges de tissus tenues par une corde et entourant tout son corps, fouettaient le vent. Bien ancrés dans les waabumi, les pieds d’un Chrysanthème. Elle leva ses bras, dévoilant les fleurs de camélia brodées sur ses manches cramoisies ainsi que le obi-age doré dépassant de son hakama noir. Sur son cœur était brodé l’héraldique des Kougen. On ne pouvait guère en voir plus, un igote ficelé sur sa poitrine gauche et recouvrant même jusqu’à une partie de son dos. L’une de ses mèches battait son front sans que cela ne la dérange. Heureusement, le reste de sa longue chevelure était attachée en un chignon désuet agrémenté de cordes et de fleurs en tissu pour ne pas paraître trop démodée.

Hibiki attrapa son arc shigeto. Sa pose était magnifique : malgré la difficulté à rester en équilibre, sa technique tachi sukashi était aussi parfaite que gracieuse. Néanmoins, cette volonté de garder ses mouvements délicats et charmants lui faisait souvent perdre en précision. Ce fut la raison pour laquelle la jeune femme loupa sa première cible. Le cheval ne stoppa pas sa course, et la Kiku ne tarda pas à attraper une flèche jindoya de son carquois de gestes rapides et qui paraissaient pourtant si lents tant on pouvait les détailler. Bokuttsu. Une touche. La Kougen tendit son bras droit, retrouva son équilibre. Une autre flèche, une autre visée, les sourcils froncés. Bokuttsu. Un demi-sourire, à peine perceptible, éclaira son visage. Malheureusement, elle loupa les deux prochaines cibles. Son sérieux se fit plus intense. Le poids de ses vêtements manquaient d’affaisser ses épaules mais elle tenait bon. Elle décocha une dernière fois. Bokuttsu. La pointe ronde atteignit sa cible. L’équin ralentit sa course, Hibiki s’assit sur sa selle. Elle soupira, essuya la sueur de son front du revers de la main. D’un petit trot, presque amusé, elle fit faire demi-tour à sa monture. Un domestique sortit de nulle part ; il s’occupait de ramasser les flèches, remettre en place les cibles si nécessaire.

Ses doigts tentaient de parer les rayons de soleil encombrant sa vue lorsque le Chrysanthème leva ses yeux pour observer le ciel. Malgré la fraîcheur des cryptomérias, la chaleur était lourde.De là où elle se trouvait, Hibiki pouvait apercevoir pleinement les derniers étages du palais Tetsuko.
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Âge : 22 ans
Occupation : Dame du Camélia
Caste et rang : Samurai - Dame Tsubaki
Informations : • Pas très grande, mesure 1m63
• A toujours l'air mélancolique
• Porte le mon des Kougen, celui de la famille impériale et celui des Tetsuko sur ses vêtements
• Ne se sépare jamais de la médaille de son grand-père
• Mariée à Tetsuko Kazuo

Zaizen Misao
Tsubaki
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Lun 23 Aoû - 15:57
  
Il y avait toujours à faire. C’était un des mantras que ton père te répétait depuis petite, et qui avait fait de toi, une de ces personnes autonomes. Qu’on te confie une tâche ou qu’on t’oublie dans un coin, tu trouvais toujours à faire. Après toi, Misao, depuis que tu officiais au palais Tetsuko, tu avais pu remarquer qu’il y avait toujours besoin d’un coup de main à droite ou à gauche. Une surveillance. Une chose abîmée. Tu ne faisais pas le travail des serviteurs, qu’on s’entende bien, mais tu trouvais de quoi te rendre utile, voilà tout.

Traversant les couloirs du rez-de-chaussée, tu semblais presque voler, le visage illuminé et heureux. Oh oui, ma petite, on pouvait aisément se dire que tu détonnais dans l’austérité apparente de cette place-forte, mais quand on regardait tes bras tendus, musclés et travaillant avec ardeur, il y avait tout de même en toi, la même rigueur que la construction. Portant sans sembler en souffrir le lourd harnachement de ton fier destrier, après ton entraînement journalier, tu finis par dévier de ta route en repérant le manège étrange d’un domestique.

Malgré l’encombrement de tes bras, tu parvins à suivre l’homme, les sourcils froncés. Et quand tu arrivas aux abords du terrain d’entraînement que tu avais laissé de côté pour galoper en liberté, tu te figeas. Une femme était là. Marchant lentement à travers les conifères qui protégeaient l’endroit des regards, tu finis par t’arrêter entre deux grands cèdres pour observer la scène.

« Qu’elle est belle… »

Un souffle qui t’échappa alors que tes yeux, aussi bleus que le ciel qui s’élevait au-dessus de la zone où le cheval et sa cavalière allaient à bon rythme, s’accrochaient à la silhouette. Un arc à la main, tu suivis chacune de ses flèches et si certaines ne firent pas mouche, tu ne pus retenir cette vague d’envie devant la grâce de ses gestes. Vraiment, cette femme n’avait pas à porter le mon de la famille impériale pour annoncer d’où elle venait. Toute son attitude le souffla, avec une grâce que tu n’avais jamais vu ailleurs. Celle d’une personne de haut-rang.

Ce fut peut-être pour cette raison que tu restas là, à regarder la fin de la course. Oubliant jusqu’à la selle qui commençait à se faire lourde entre tes bras, tu te fis simplement happer, envouter peut-être, par la scène et tout ce que tu ne serais jamais. Cette femme empruntait un chemin qui te semblait attrayant, certes, mais que tu n’imaginais pas parvenir à rejoindre un jour. Alors, autant simplement graver ce souvenir dans ton esprit, non ?

Tu ne sus pas vraiment si tu avais bougé sans le voir, apparaissant un peu plus clairement entre les arbres, ou si un nuage paresseux avait finalement choisi de se retirer d’un éclat solaire, mais soudainement tu pries conscience d’un chatoiement sous ton nez. Surprise et prise de court par ce reflet, il te fallut quelques secondes pour baisser les yeux et découvrir que certaines des pierres rouges qui ornait ta selle, cadeau paternel, reflétaient le soleil. Autour de toi, des petites gouttes de lumières rouges dansaient et se reflétaient un peu partout. Ce fut en bougeant pour observer le reflet, somme toute magnifique, que tu pries conscience de ce que tu produisais ailleurs. Le cheval de l’impérial hennit et tu relevas la tête.

« Oh non ! Excusez-moi ! »

Ta voix se fit entendre aussi vite, quand tu découvris que d’autres reflets de lumière camélias, comme des gouttes de sangs brillantes, étaient en train de jouer vers l’animal et sa cavalière. Bougeant, dansant, inquiétant l’animal pris par surprise. Tu ne savais pas combien le cheval était docile, mais pour certains, un simple reflet de lumière imprévu pouvait être terrifiant. Et si tu faisais paniquer celui-ci ? Si cette belle femme, future épouse de l’homme que tu servais avec tant de bonheur, était blessée par ta faute ? Quelle gaffe !
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Occupation : Membre du Shichizen (Incarnation du Chugi, la Loyauté).
Caste et rang : Jotohei au sein du clain Tsubaki.
Informations : Kogane no awa - Bénédiction d'Hachiman permettant de ne plus ressentir les douleurs physiques & mentales pendant une quinzaine de minutes.

Manie la lance (spécialisation familiale) et possède un jūmonji yari qui appartenait à son père.

Tetsuko Hibiki
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Tetsuko Hibiki
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Jeu 26 Aoû - 23:28
  
À LA MAIGRE FRONTIÈRE ENTRE LA LOYAUTÉ ET LE DEVOIR, MON EXISTENCE


Les cils de sa paupière vinrent caresser sa joue. Ce n’était pas le soleil, cette fois-ci. Un rayon de rubis caressa la peau de l’impériale. Ses yeux s’écarquillèrent : il n’était pas unique. Aussitôt qu’elle constata ce fait, sa monture paniqua. Les reflets étaient venus chahuter avec ses iris sensibles. Peureux, l’animal commença à s’agiter de manière erratique. En réponse, instinctivement, Hibiki ferma l’angle de son bassin et bascula ses épaules en avant. Ses doigts ramenant les rênes contre son nombril, la Kougen réalisa immédiatement son erreur : elle se rapprochait du sol, en position de chute. L’allure défectueuse du cheval se transforma en une sorte de traquenard et la jeune femme dût réagir vite. Elle tenta de retrouver son assise, ouvrit légèrement les genoux. Ses pieds ajoutèrent du poids en ancrant leurs talons sur les waabumi de la selle. La Kiku essayait tant bien que de mal de rétablir le liant. Ses sourcils était on ne pouvait plus froncés. Ses lèvres demeuraient closes, sa lippe légèrement mordue sous ses dents. Son visage tout entier hurlait la concentration quand seuls les sabots terrifiés se faisaient entendre.
Le Chrysanthème ne jeta qu’un rapide regard en direction de la femme qui s’était excusée juste avant. Comprenant à l’instant la raison de tout ce chahut, reprenant le contrôle de sa monture, Hibiki tira sur les rênes pour tourner le dos à la Loyauté. Là, elle caressa son cheval à quelques endroits clefs pour l’apaiser. L’équin finit par s’immobiliser puis, à force de gentillesse, ses oreilles se dressèrent enfin.

Hibiki articula quelques mots. Cependant, sa voix était si basse que l’autre cavalière ne l’avait probablement pas entendue. Puisqu’elle avait retenu un soupir juste avant, la Kougen prit une grande inspiration et parvint à dire suffisamment fort :

« Pouvez-vous couvrir votre selle, s’il-vous-plaît ? »

Sa voix s’était légèrement éraillée : elle n’était pas habituée à monter à ce point le ton. Hibiki attendit patiemment en tapotant tendrement son cheval pour le maintenir calme. Étant donné son affolement, il lui semblait impossible de l’habituer à cette situation effrayante pour lui pour le moment. Quand lorsqu’on lui envoya un signe positif, la Kiku put enfin bouger de nouveau. Dosant parfaitement l’adresse de sa main et de sa jambe, la jeune femme fit reculer son cheval dans un premier temps. Ensuite, elle lui fit faire demi-tour et s’approcha de la Loyauté. Elle s’inclina très légèrement, mais plus qu’à l’accoutumée. Ses épaules se courbèrent à peine.

« Veuillez excuser ma demande, j’espère qu’elle ne vous a pas paru autoritaire... » Un instant d’hésitation. « Zaizen-san, c’est cela ? » demanda-t-elle en redressant la tête. « Oki-chan a tout juste fini son débourrage, aussi il ne s’adapte pas encore à toutes circonstances inhabituelles. Il n’est pas plus peureux qu’un autre, aussi j’espère qu’il ne sera pas traumatisé... »

Malgré son reproche, son regard se plissa avec douceur en se posant sur la crinière de l’équin que l’impériale vint aussitôt flatter.

« Oh ! » s’exclama-t-elle en levant le menton. « Okimiyage. C’est son nom. » se sentit-elle obligée de préciser, ses sourcils légèrement arqués de consternation.

Détaillant ce qui entourait son interlocutrice, Hibiki s’interrogea :

« J’espère que je ne vous ai point dérangée dans votre travail. » Puis elle posa ses yeux bruns sur les iris bleutés face à elle. « Bien que cela ne me paraît pas être la tâche que Tetsuko-san donnerait à l’un de ses valeureux membres du Shichizen. » Elle inclina légèrement le crâne. « Sans vouloir vous offenser, bien au contraire. »
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Zaizen Misao
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Sam 28 Aoû - 16:28
  
Comment autant d’idioties étaient-elles possible dans un si petit corps, Misao ? Si ton père avait vu ce que tu avais provoqué… Non, mieux valait ne pas y songer, parce qu’il aurait été couvert de la honte d’une fille aussi peu observatrice. Alors, chassant cette pensée de ta tête, tu fis quelques pas pour accourir vers la belle impériale qui tentait de maîtriser son cheval lorsque sa voix se fit entendre. Couvrir la selle, voilà qui était une excellente solution, à laquelle tu n’avais même pas songé tant l’inquiétude avait déployé ses ailes dans ton esprit, le figeant dans une surprise paniquée. Opinant du chef, sans que la future épouse de ton Daimyô ne puisse le voir, tu te retournas soudainement, déposant la belle pièce de cuir à même le sol et jetant le tapis de selle par-dessus. Voilà qui était fait.

Tu étais en train de te retourner et revenir sur tes pas, pour aller vers celle qui était parvenue, seule, à maîtriser l’équin rendu ombrageux, quand elle prit le devant. Tu observas son manège monté, en te figeant et quand tes yeux si bleus croisèrent leurs homonymes miel, tu eus la sensation que tu allais te liquéfier sur place. Carrant les épaules pour soutenir ton âme qui se recroquevillait au fond de toi, tu raffermis ton dos, croisant les mains dans le dos. Et quand enfin elle fut face à toi, tu te penchas pour la saluer, avec la politesse exigée.

« Ne vous en excusez pas, Kougen-sama, la faute est mienne, j’aurais dû faire plus attention aux reflets. Tu te redressas lentement et incapable de ne pas être toi, un sourire doux vint percer sur tes lèvres, avant de hocher la tête, faisant briller le roux de tes cheveux. C’est cela, Zaizen Misao. Je comprends, et j’espère également que cela ne lui portera pas préjudice. Si je peux faire quoi que ce soit pour m’en assurer, n’hésitez pas à me le faire savoir. »

Ce n’était même pas de la bête servitude, mais le fond de ton caractère. Si tu causais un problème, on t’avait appris à le réparer, qui que ce fut en face de toi, et surement plus encore quand cela était la future épouse de Tetsuko-sama. Détournant tes yeux de l’impériale, tu vins plutôt observer l’équidé qui semblait avoir repris son calme et se montrait maintenant à l’écoute de sa cavalière. Avec une douceur maîtrisée, tu vins tendre la main vers son museau, sans le toucher. Lui laissant le droit de refuser le contact, quand tu sentis ses naseaux se tendre vers ta paume, tu lui offris une caresse légère.

« C’est un beau nom. Ton sourire vint à grandir sur tes lèvres alors que tu reculais d’un pas. Vous ne me dérangez pas, et je ne vous surveillais pas. Le rouge se mit à grimper sur tes joues, leur donnant une teinte bien vivante. À vrai dire je reviens d’un entraînement, le manège d’un des serviteurs du palais m’a intrigué et je suis venue voir s’il y avait le moindre problème. Pliant la tête, tu laissas quelques instants s’échapper. e suis désolée si je vous ai dérangée Kougen-sama. »

Le bon-sens t’appelait désormais à te reculer et prendre congé pour ne pas aggraver encore les choses ou la ridicule image que tu allais lui donner, mais quand tu revins à la verticale parfaite, et que ton regard happa son arc, tu ne pus t’empêcher de retenir ta bouche d’agir sans ton consentement. Finalement, il n’y avait pas pire ennemi, pour toi, que ta propre volonté, il semblait.

« Vous devriez relâcher votre allonge, au moment du tir, d’une longueur de pouce. C’est ce que vous avez fait, sur votre dernier tir, et cela vous a réussi. Vos flèches sont trop courtes pour que vous ne tiriez de toute l’allonge de votre bras, si je peux me permettre. Tu osas relever un regard doux sur elle, probablement aussi dévoué que lorsque tu servais le bien des terres Tsubaki. Votre technique est parfaite, juste ce petit détail, et je suis certaine que vous ne louperez aucune cible. »

Il n’y avait ni malice ni critique dans tes mots, juste un conseil d’une personne à une autre. Si un instant tu en vins à te demander si tu avais le droit de lui dire cela, et si elle voulait l’entendre, tu finis par juger qu’il ne fallait pas trop tirer sur la corde. Enfin tu reculas d’un pas, puis d’un autre, sans perdre ton sourire qui faisait briller ton regard.

« Je peux me retirer, si vous le souhaitez. »
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Mer 1 Sep - 21:26
  
À LA MAIGRE FRONTIÈRE ENTRE LA LOYAUTÉ ET LE DEVOIR, MON EXISTENCE


Elle se sentait sourire toutefois ses lèvres ne mimaient aucune allégresse. Loin d’être incommode cependant, ses yeux n’exprimaient rien sinon un mélange paradoxal d’humilité et de fierté. Hibiki semblait toujours vulnérable, comme si le vent pouvait la faire chavirer. Pourtant elle demeurait droite, aussi solide qu’un chêne alors que ses cheveux ondulés dansaient tels des roseaux avec la brise.

« Je vous remercie de votre bénignité. » réagit-elle sans commenter plus en avant.

Son regard suivit celui de la Loyauté caresser le jeune cheval. Presque imperceptiblement la commissure de ses lèvres se détendit. La Kiku pouvait sentir sa monture se détendre davantage. Ses gros yeux clignèrent. Leur innocence animale apaisait toujours l’impériale.

« Je vois. » répondit-elle laconiquement. « Vous ne m’avez point dérangée dans mon entraînement, ne vous excusez plus. » ajouta-t-elle finalement en relevant le menton et en poussant ses épaules en arrière. Un éclair de malice dans le fond de ses iris, elle poursuivit, taquine, sans laisser appréhender si elle plaisantait ou non : « Me faire une frayeur, en revanche, cela est vrai. » Elle ricana. « Allons, ne faites pas cette tête. »

Solaire. Nul ne pouvait nier le sang des Kougen qui parcourait ses veines. Ses sourires avaient beau se deviner, son regard s’éreinter, ses épaules s’affaisser ; l’assurance presque arrogante de sa personnalité rayonnait en toutes circonstances. Une curieuse façade pourtant pour cette demoiselle qui ne conservait les apparences que pour l’honneur de son nom. C’était au travers de ses pupilles affolées et de ses expressions dédaigneuses que son individualité s’échappait malgré elle.
Hibiki manqua de sursauter lorsque Misao se remit droite. En réponse son cheval recula à peine. Ses sabots claquèrent la poussière. Le Chrysanthème dévisagea son interlocutrice.

« Je ne mérite pas vos éloges. » débuta-t-elle, dévoilant un pan de sa circonspection latente. « Votre conseil avisé est plus que bienvenu. »

Elle n’eut besoin que de glisser ses mains sur ses rênes pour que son équin fasse quelques pas de côté, à reculons, pour laisser le champ libre à la Loyauté. Hibiki observa les cibles. Son domestique venait de terminer de repositionner la dernière.

« Mon allonge, vous dites ? »

Un instant de silence durant lequel mille souvenirs illuminèrent ses yeux bruns. Elle pouffa en ramenant son poing à ses lèvres.

« Veuillez m’excuser... » dit-elle en terminant de glousser tout en tournant son visage vers Misao. « Mon sensei ne cessait de me le répéter lorsque j’étais enfant. Amener à mon souvenir son faciès las de se répéter m’a étourdi d’une joie badine... »

Ses traits s’éclairèrent.

« Puisqu’il ne m’a pas suivi ici, je me trouvais bien embêtée en reprenant l’entraînement en vue du rituel de cet automne. » Elle inclina légèrement la tête. « Laissez-moi vous remercier encore. »

Son cheval se mouvait sous son enthousiasme. Comme s’il tentait d’exprimer pour elle, dont le corps restait stoïque, incapable de s’exprimer par habitude.

« Votre sourire est magnifique. »

Son sourire augmenta, adressant enfin à la Tsubaki un témoignage sincère de sympathie.

« Je dois vous avouer... » Elle hésita. « Au milieu de toutes ces têtes austères qui gravitent autour de Tetsuko-san, vous êtes un rayon qui égaie mon quotidien chaque fois que mon regard se pose sur vous. »

Puis un ricanement, encore.
Presque mystérieux, prononçant des mots inaudibles.

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Dim 5 Sep - 16:11
  
Tu lui avais fait peur… En étais-tu surprise ? Non. Cela te donnait-il l’envie de te cacher sous une montagne ? Absolument. Pourtant, alors que la jeune femme en face de toi laissais un ricanement lui échapper, tu ne pus prendre la fuite. En faite, Misao, tu fus presque forcée par ton caractère à afficher cette simili moue, entre désolation, inquiétude et douceur, en retenant l’effroi au fond de toi comme elle semblait te le suggérer. Durcissant les épaules pour te maintenir droit et ne pas laisser le poids de tes émotions te faire ployer, tu te surpris à lui obéir. Inspirant à fond, tu bloquas ta respiration, cristallisant toutes ces émotions négatives dans tes poumons puis tu expiras profondément avant de retrouver un sourire un peu pâle, mais chez toi, cela était un sourire tout de même.

« D’accord, je ferai de mon mieux pour ne plus vous offrir une telle face. Tu ne pus, par contre, pas retenir le mouvement de ta tête, de pure politesse et déférence devant la femme aux couleurs de l’or. »

Tu ne sus pas vraiment d’où te vins le courage de lui faire ensuite part de tes appréciations sur son tir à l’arc. Et si pendant quelques instants, tu semblas clairement regretter tes paroles, tu finis par entendre sa réponse, et, vois-tu, ça te figea de surprise. Ne retenant pas tes yeux qui la dévisagèrent avec bien peu de prudence et de retenue, tu sentis la rougeur habituelle de ta gêne venir mordre tes joues.

« Votre allonge, en effet, Kougen-sama. Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regardait pas, mais vous êtes si proches d’une excellence parfaite entre justesse, beauté et élégance que je n’ai pas pu retenir ma langue. »

Ce fut ce que tu expliquas d’une voix rapide, comme si tu essaies d’en dire le plus possible avant de prendre la fuite. Et encore une fois, elle t’arrêta d’un simple son. Sa main devant ses lèvres, tu captas pourtant le son de son rire et alors que ta rougeur augmentait encore, tu ne pus t’empêcher d’ouvrir de grands yeux surpris. Se moquait-elle de toi ? À moins que…

La réponse arriva aussi rapidement alors qu’elle parlait de son sensei et de ces conseils qu’il semblait lui avoir déjà donné. Le visage marqué de surprise et d’incompréhension, tu ne pus pas, pourtant, retenir ton propre sourire à sa joie. En un rire, un sourire, et tu avais l’impression qu’un beau soleil d’été s’était élevé sur le terrain d’entraînement. Ça fit même résonner ton cœur d’une manière particulièrement sonore au fond de ton buste, alors qu’elle te remerciait.

« Que… Elle avait lâché un compliment comme un cheveux se pose sur la soupe, et pendant quelques instants, tu ne pus qu’ouvrir et fermer la bouche, rouge comme un coquelicot ou une pomme bien mûre, avant de te plier devant elle. Il n’arrive qu’à la cheville de votre rire. Vous êtes… magnifique. Avais-tu vraiment dit ça ? Te redressant d’un seul coup, tu vins mordre ta lèvre. Enfin je veux dire… Que vous êtes… Le sourire et le rire qui sont en vous, vous vont incroyablement bien. C’est comme si le soleil se nimbait des lueurs d’un jour incroyable. »

De pire en pire. Fermant les yeux devant la jeune femme avec qui, visiblement, tu perdais tous tes moyens. Tu aurais probablement pu te mettre à pleurer du ridicule et de ce blocage idiot qui te poussait à te rendre stupide aux yeux de la future épouse de ton Daimyô. Pourtant, sa voix vint encore une fois t’empêcher de partir à la dérive et quand tu compris ce qu’elle t’offrait, tu ne pus garder tes paupières ainsi fermées.

« Vous… Vous… Vraiment ? Et incapable de te perdre dans les mots, tu ne pus que lui offrir un immense sourire, les yeux presque humides de ce compliment. Pour être honnête, ma dame, je suis ravie et perdue à chaque fois que je vous vois. J’aimerais tant être comme vous… Vous avez cette aura… qui ravie mon cœur et me fait perdre le peu d’assurance que j’ai. Tu venais encore de parler dans un seul souffle, comme pour ne pas te débiner. Si je peux vous accompagner où que ce soit pendant votre présence au palais, pour égayer vos journées, je serais parfaitement ravie de pouvoir le faire. »

Il y avait tant d’émotions et de sentiments en toi, d’envie et de crainte, d’espoir et de nervosité, que tes mains tremblaient d’une manière presque imperceptible, mais rien ne pouvait plus chasser ton sourire.

« Puis-je me permettre de vous proposer mon aide pour vous préparer à ce rituel à venir ? »
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Mar 21 Sep - 13:57
  
À LA MAIGRE FRONTIÈRE ENTRE LA LOYAUTÉ ET LE DEVOIR, MON EXISTENCE


« Allons, la perfection est du domaine des Kami, n’exagérez rien. » répliqua-t-elle en effaçant son sourire.

Hibiki n’aimait pas les compliments envers sa personne : elle les trouvait hypocrites. Elle ne voyait rien des vertus qu’autrui lui accordait ; des années de fiel avaient enseveli son corps et aveuglé son regard intérieur. Elle ne parvenait plus à discerner ses qualités. Heureusement, sa bonne humeur permit de ne pas ternir l’éclat de sa stature. Le souvenir de son sensei la ramenait toujours à un passé plus doux, lui faisant oublier ses cicatrices. La Kougen chassa rapidement les nuages de son regard pour louer la bonhomie de son interlocutrice. Misao ressemblait à un poisson, ouvrant et fermant la bouche d’hilarants mouvements répétitifs. La Kiku amena de nouveau son poing à ses lèvres pour pouffer. Son rire se suspendit l’instant suivant. La Loyauté lui avait retourné ses éloges. Hibiki hésita un instant, ne sachant sur quel pied danser. Sa monture s’immobilisa, transparaissant son doute. L’autre femme semblait se perdre, trébucher dans ses propres palabres intérieures. Cela en vint à rendre le Chrysanthème incertaine : Misao était-elle sincère ? Pouvait-on vraiment penser cela du monstre qu’elle était ? Elle n’en croyait mot. Malgré tout, la conseillère poursuivit leurs échanges, se demandant jusqu’où cela pouvait aller. Les compliments continuèrent de pleuvoir, tels des échanges de bons procédés.

Elle se moque de moi songea la Kougen. Puis elle considéra que cela était peut-être autre chose. Le visage de la femme s’éclaira. Oui, cela était plus logique, vu ainsi. C’en était presque rassurant.

« Je… »

Une hésitation, encore. Hibiki baissa les yeux. Contemplant le sol poussiéreux, elle poursuivit silencieusement ses réflexions. Puis elle s’inclina légèrement, respectueusement. Ses épaules courbées démontraient une certaine affliction.

« Je vous remercie de l’intérêt que vous me portez… » Une pause. Ensuite, elle se redressa pour regarder la Loyauté dans les yeux. « Néanmoins, je ne peux retourner vos sentiments pour le moment. » Elle ne laissa pas le mutisme s’installer : elle combla les trous, se justifia ; ses mots se bousculèrent aux portes de ses lèvres si bien qu’ils partirent précipitamment. « Je n’écarte bien sûr pas la possibilité d’intégrer quelques concubins et concubines dans l’avenir cependant, pour les soleils à venir, je souhaite me concentrer sur mon mariage prochain. »

Elle s’était fortuite. Les sourires et les congratulations de la rousse ne pouvaient être que des avances à son égard, n’est-ce pas ? Hibiki ne pouvait concevoir que cette possibilité, ou la raillerie. Le second choix avait été écarté aussitôt le candide sourire figé sur le visage de la Tsubaki. Le Chrysanthème ne pouvait croire en la moindre ombre de perfidie sur les traits innocents de Misao. Comme elle ne pouvait pas admettre les louanges. C’était toujours sur le compte de l’amour, de la moquerie, de la maladie. Jamais honnête. Personne ne pouvait penser de sa personne tant de félicités, elle qui était un monstre aussi laid à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Son regard fuit celui de la Loyauté et elle fixa ses mains. La Kougen resserra l’étreinte de ses rennes, quelque peu embarrassée. Son cœur battait la chamade. Elle se félicitait de ne pas s’être jetée à corps perdu contre le sien. Un imperceptible sourire étira avec fierté la commissure droite de sa bouche. Son bas-ventre s’échauffait et appelait à une guérison factice pourtant la Kiku tenait bon. Pour différencier les intentions de la Tsubaki, Hibiki lui demanda sans oser confronter ses pupilles aux siennes :

« Votre invitation est-elle… intéressée ? »

Pourvu que non, ou elle aurait bien du mal à se contenir.
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• Mariée à Tetsuko Kazuo

Zaizen Misao
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Lun 27 Sep - 18:25
  
À être trop emportée, on finissait probablement par aller droit dans le mur, non ? Ce n’était pas quelque chose à laquelle tu avais forcément pensée, Misao, mais tu le découvris qu’une fois le mur arrivé en plein contre ta face. Pas avant, non. Pas alors que tu approchais le mur d’une manière bien trop dangereuse. Non, vraiment, ce ne fut qu’une fois que l’irréparable (enfin le croyais-tu ainsi) fut commis et que la femme qui acceptait de parler avec toi te mis le nez sur l’évidence. La Loyauté, t’ appelait-on, comme on l’avait fait pour ton père, et pourtant, quand tu en vins à concevoir le sens que tes paroles avaient pris, tu ne pus que penser deux choses : elle allait te haïr pour avoir osé faire comprendre cela, et ton daimyô aurait fort raison de ne plus voir cette incarnation du Bushidô en toi. Quelle loyauté incarner si ton regard se posait de cette manière sur la future épouse de ton maître, Misao ?

Figée devant l’impériale et son cheval qui t’observaient d’une manière que tu ne pouvais comprendre, tu ne parvenais plus à faire un geste. Tes yeux bleus rieurs s’éteignaient alors que la compréhension montait en toi, par vague. Que devais-tu dire ? Pendant de longs instants d’une immobilisée douloureuse, tu ne pus qu’envisager des scenarios tous aussi catastrophiques et ce ne fut qu’en l’entendant t’interroger sur ton invitation que tu réagis, enfin.

« Ma dame, je ne… Je ne posais pas mon regard sur vous de cette manière. Jamais je n’oserai convoiter une personne de votre prestance et rang. Ton visage se marquait d’un rouge si vif que ta peau te semblait bouillir comme une crevette dans une casserole d’eau. Joignant les mains, tu vins t’incliner si bas que pendant quelques instants, seuls tes cheveux fous et le sol ne te furent visible. Je suis dévouée à Tetsuko-sama et par extension son bonheur et le vôtre. Je ne souhaite que vous servir et être une aide ici si je le peux. »

Réfléchir, Misao… Il fallait que tu réfléchisses à la raison de sa compréhension sur tes mots. Tu ne pouvais décemment pas la laisser penser que tu avais ce genre de sentiments pour elle, quand bien même tu puisses louer sa beauté ou son adresse, sa probable intelligence et la beauté de son sourire. Attendant quelques instants ainsi présentée devant elle, comme si tu lui laissais le choix d’abattre le tranchant de sa sanction sur ta nuque offerte, tu finis par relever la tête.

Ton visage n’était plus si rouge, bien que quelques marbrures soient encore visibles. Osant lui présenter tes iris bleus, ouverts, transparents et sincères, tu l’observas quelques instants. Tu ne pus détendre tes épaules nouées ou tes mains serrées l’une sur l’autre, mais tu te fis le devoir d’expliquer tes paroles.

« Je porte une admiration sincère pour vous, Kougen-sama. Vous êtes une personne que l’on remarque au palais, et peut-être me je me trompe, mais je sens sincèrement que vous êtes une belle personne. Je n’ai cependant pas de sentiments de la sorte à vous offrir, mais mon soutien et mon dévouement. En entendant le son de ta voix, retenu et maîtrisé, il te sembla avoir pris bien des années sans le vouloir. Aussi en profitas-tu pour continuer. Je souhaitais sincèrement vous apporter mon aide pour votre préparation, mais j’imagine que vous souhaitez que je me retire. J’espère sincèrement que ce malentendu n’entachera pas notre relation et sachez que vous pouvez simple me faire savoir si vous voulez… en rediscuter ou obtenir mon aide qu’elle qu’elle soit. »

Et maintenant, il fallait prendre la fuite, non ?
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Caste et rang : Jotohei au sein du clain Tsubaki.
Informations : Kogane no awa - Bénédiction d'Hachiman permettant de ne plus ressentir les douleurs physiques & mentales pendant une quinzaine de minutes.

Manie la lance (spécialisation familiale) et possède un jūmonji yari qui appartenait à son père.

Tetsuko Hibiki
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Sam 2 Oct - 10:48
  
À LA MAIGRE FRONTIÈRE ENTRE LA LOYAUTÉ ET LE DEVOIR, MON EXISTENCE


« Oh. »

Son visage à l’imperceptible sourire figé se défit lentement. Le masque séparant son acte social de ses émotions se craquela avec douceur ; les douces lèvres de l’impériales s’arrondirent à l’instar de ses yeux abasourdis. Le rouge monta à ses joues. De petites touches d’abord puis, lentement, la teinte pivoine se fit de plus en plus intense jusqu’à ne laisser une Hibiki effarée, sa peau coquelicot du cou jusqu’au bout de ses oreilles.

« J-Je... »

Elle se mordit la lippe pour ne pas bégayer plus encore. La Kiku inclina la tête pour fixer ses mains tremblantes. Quelle gaffe ! Les deux femmes restèrent ainsi un instant, leurs nuques offertes au ciel dans un silence gêné. Finalement, ce fut Misao qui reprit la parole pour clarifier la situation. Le Chrysanthème leva lentement sa tête pour la dévisager. Lorsque son interlocutrice finit sa tirade, Hibiki se redressa, le dos bien droit sur sa monture. Elle posa l’une de ses mains délicates sur son visage, paume contre sa joue et doigts tendus avec maniérisme. Son épiderme était toujours brûlant. Un long soupir s’échappa de sa bouche puis elle prit une grande inspiration.

« Me voilà rassurée ! » avoua-t-elle, ses yeux toujours ronds de stupéfaction. Elle sourit finalement en détendant les traits de son faciès. « Je craignais de me retrouver dans une situation inconfortable !... » Ensuite, elle s’inclina poliment. « Je ne mérite pas toutes ces éloges, mais j’en suis flattée. »

Un terrible mensonge. Hibiki prenait toujours mal les compliments. Malgré tout, elle était intriguée : elle parvenait avec difficulté à songer que Misao puisse manquer d’honnêteté à son égard, ou inventer tant de louanges avec ce minois candide. C’était, en outre, un énorme point d’interrogation pour le Chrysanthème. Cela avait éveillé sa curiosité, lisible dans le fond de son regard qu’elle posait de nouveau sur la Loyauté. La monture de l’impériale eut un léger mouvement de recul, forçant sa maîtresse à bien se positionner et tenir les rênes. Cela dignifia davantage sa stature.

« Oublions cette histoire. Votre aide est la bienvenue. » Avec plus de malice dans son expression, elle ajouta : « Aussi vais-je vous appeler Zaizen-sensei l’espace d’une leçon. »

Elle ricana et dirigea son cheval de manière à contourner Misao.

« Je crains néanmoins que seule la pratique puisse apporter ce qu’il me manque. Votre dernier conseil étant l’ultime élément qu’il me faudra appliquer. » Elle tourna son visage vers son interlocutrice. « J’ai peur de vous ennuyer. Êtes-vous sûre ? »

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Zaizen Misao
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Dim 10 Oct - 21:09
  
Tu n’avais probablement jamais été aussi mature, Misao, et le pire fut que tu ne t’en rendis même pas compte. Toi qui réclamais depuis toujours de devenir une de ces adultes que l’on respectait et écoutait sans broncher, tu n’imaginas pas l’être à cet instant-là. Tout ton esprit se focalisait sur la honte de ton comportement et la volonté, plus encore que sincère, de ne pas aggraver les choses. Tu ne pouvais pas blesser cette femme, pas plus que de faire du tort à ton seigneur. Et si tout aurait pu s’effondrer sur tes bégaiements et ce trop-plein d’émotions qui te secouaient toujours, tu parvins à garder le cap.

« Excusez-moi-en, encore une fois, Kougen-sama. Tu ne pus retenir ce sourire toujours inquiet, mais bien présent qui osa étirer tes lèvres pâles. Je ne pensais pas à mal et je dois avouer que j’ai moi aussi crains de me retrouver dans une drôle de posture. Comme pour marquer la fin de tout ce quiproquo, tu inspiras profondément avant de relâcher lentement ton souffle, en détendant tes épaules. Voilà un drôle de souvenir qui restera peut-être entre nous. »

À bien y réfléchir, Misao, tu préférais largement que ce qui reste entre vous soit un souvenir bizarre, dont tu parviendrais peut-être un jour à rire de bon cœur, qu’un froid. Tu n’étais pas faite pour ne pas t’entendre avec les autres, et au moindre remous négatif, tu restais focalisé sur ce que tu avais fait et la manière qu’il te restait pour te reprendre. Enfin, cela ne serait pas le cas, et quand l’impériale vint souffler les détails de cette confusion entre vous, tu cessas de t’inquiéter. Ton aide était accepté et cela vint ramener un grand sourire sur ton visage de poupon.

« Vous n’êtes pas obligée. Ris-tu, alors qu’elle parlait de te donner le titre de professeur. Si vous le souhaitez, Misao peut suffire. Osas-tu lui offrir, en sachant que tu brisais ainsi une partie de la politesse des conventions ici, mais incapable de ne pas espérer trouver en cette femme un espoir d’amitié. L’impériale t’intriguait, ce qui irradiait d’elle te plaisait et il n’en fallait pas plus pour te faire oser la chose. Ca ne me dérange pas, j’ai encore un peu de temps. En vous regardant, je pourrais peut-être vous prodiguer d’autres conseils, bien que votre véritable sensei vous a prodigué un excellent enseignement. Ton sourire s’agandit un peu, alors que cette même curiosité grandissait en toi à l’idée de savoir qui était cette personne, et tu préféras l’interroger. Qu’allez-vous devoir accomplir pour le rituel d’automne ? Enfin, si vous voulez m’en parler, j’entends. Tu ne pouvais cacher la curiosité honnête qui te poussait à autant de hardiesse. »

Finalement, tu fis quelques pas en arrière, lui offrant ainsi la possibilité de se remettre en mouvement si elle le souhaitait. Les mains sur les hanches, comme lorsque tu te devais d’analyser une situation autour de toi, pieds fermement plantés dans le sol, tu ne pus voir combien tu ressemblais à ton père dans cette posture. Droite et fière, dans ton élément, et pourtant, contrairement à Osamu, ton sourire ne décru pas. D’où tirais-tu une telle joie de vivre ?

« Voulez-vous que l’on s’occupe également de vérifier qu’Okimiyage n’est pas marqué par la peur que j’ai provoqué plus tôt ? Pensas-tu, même, à proposer, en observant plus l’équidé que sa cavalière, peu encline à laisser la future épouse tsubaki sur un animal qui pouvait mal se comporter par crainte. »
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