Kōgoten
Annexes facultatives
Voici quelques proverbes du pays démontrant de manière non exhaustive la mentalité, le comportement et l’étiquette de la majorité des Kōgotenjin.


« Le clou qui dépasse appelle le marteau »

Ce qui n’est pas comme les autres est non seulement vu, mais également critiqué. Un Kōgotenjin qui ne suit pas la norme sera toujours rappelé à l’ordre ; chacun doit agir en fonction de son rang mais surtout en fonction du rang de son interlocuteur.


« Les fleurs du silence sont le sel d’une conversation »

Il est malpoli d’exprimer directement ce que l’on pense : un Kōgotenjin préférera garder le silence. Si l’interlocuteur est un proche, exprimer son désaccord sera possible mais se fera de manière détournée, atténuée. Aussi, ne pas respecter le silence lors de négociation est vouer cette dernière à l’échec : le silence est d’or comme le démontre de nombreuses disciplines (Ikebana, cérémonie du thé, calligraphie, …).


« Il n’y a pas de combat possible sans adversaire »

Ce proverbe pointe du doigt le fait qu’un conflit ne peut exister qu’à cause de soi, et qu’il vaut mieux le fuir. En effet en Kōgoten les habitants vivent avant tout en groupe : l’individu s’efface devant lui, qu’il soit familial ou d’une autorité plus haute. Il faut penser aux autres et agir pour les autres avant d’agir pour soi ; ainsi la solidarité des Kōgotenjin est forte. Elle permet selon eux d’éviter les déséquilibres et maintenir l’harmonie.


« N’est pas plus à craindre le tonnerre que le père »

La nature n’est pas quelque chose à conquérir mais un monde avec lequel vivre. Chaque individu du pays fait parti de cette Nature et n’est pas au-dessus d’elle car elle n’est ni maîtrisable, ni contrôlable. Cette vision de sa place dans l’univers donne aux Kōgotenjin une forte humilité et bien sûr un respect infaillible envers les Kami.


« Se libérer du mors sans se cacher »

Quelqu’un qui cesserait de réprimer ce qu’il pense au détriment du comportement qu’il doit adopter en public deviendra incontrôlable. Ce proverbe rappelle qu’on ne peut dire franchement « non » sans blesser ou être malpoli. Un Kōgotenjin sera toujours sincère pour autant il ne dira jamais la vérité : elle se situe dans les non-dits et signes de ce dernier.


« Le bonheur à la maison, et dehors le diable »

Ce qui n’appartient pas au groupe est craint. C’est pour cette raison que l’introduction, les signes et le formalisme sont si importants à Kōgoten : la communication est difficile avec ce qui fait peur, ou est méprisé. Cela explique les nombreux intermédiaires permettant à deux personnes de pouvoir se rencontrer et se parler, entre autres exemples. Du reste, seul le temps pourra rapprocher deux étrangers.


« Une seule nuit d'hospitalité vous fait contracter une dette »

Les Kōgotenjin ont un sens du devoir fort et pour cette raison chaque faveur nécessitera un retour de valeur égale. Ainsi, quand bien même le groupe passe avant l’individu, ce proverbe rappelle qu’une décision altruiste ne doit pas être prise à la légère car recevoir donne une obligation. De même il pointe du doigt le fait qu’une personne est toujours redevable à une autre : par exemple, un enfant reconnaissant envers ses parents de l’avoir élevé devra respecter leurs décisions pour le prouver.