Derniers sujets
» [TOP] Sangeki
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyLun 27 Juin - 22:17 par Invité

» [Footer] Contraste
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyJeu 16 Juin - 11:11 par Invité

» Les maudits
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyDim 12 Juin - 22:44 par Nomura Jirô

» La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie [PV Hanae]
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyDim 12 Juin - 17:11 par Ouka Hanae

» Le souvenir et le présent un matin d’été
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyLun 6 Juin - 19:20 par Arai Chiyo

» [Footer][Hentai] Petites indécences entre amis
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyMer 1 Juin - 19:39 par Invité

» [Footer] Miraculous Quest
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyMer 1 Juin - 16:33 par Invité

» Lamented by Fate // PV : Chihiro
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptyLun 30 Mai - 9:11 par Kunetsu Yagen

» [Footer] Hybride Industry
[CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 EmptySam 21 Mai - 11:06 par Invité

Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Nomura Jirô
Manjushage
Nomura Jirô
Manjushage
https://mononoaware.forumactif.com/t104-nomura-jiro
Sam 3 Avr - 20:24
  
Son regard était finalement revenu sur le visage de son interlocuteur. Jamais trop longtemps. Jamais avec trop d’insistance. Il ne voulait pas paraître impoli. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’être curieux. Il voulait connaître ses réactions. Il voulait découvrir ses expressions. Comment un homme de son rang gérait-il ce genre d’affaire ? Y était-il même habitué ? Allait-il prendre avec plus de recul et de calme ce qui lui glaçait le sang ? À vrai dire, il ne connaissait pas grand-chose des autres clans. Les années lui avaient apporté un tas d’informations qu’il ne parvenait pas toujours à assembler tant il ignorait comment le faire.

Il resta calme. Son mouvement ne lui échappa pas. Lui aussi resta calme. Il avait l’habitude. Tout pouvait basculer rapidement. D’allié à ennemi, il n’y avait qu’un pas. Son geste pouvait tout aussi bien être anodin. Il n’y croyait pas de toute façon.

Ses mots l’étonnèrent un peu. Il semblait croire ou entendre ce qu’il lui avait exposé. Il ne remit en doute aucune de ses paroles. Bien sûr, cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait aucune méfiance ni hostilité, mais il n’en montra rien. Les choses pouvaient-elles être aussi simples ?
C’était un Tsubaki. Il aimait certainement se battre. Ainsi, quoi qu’il advienne, il ne serait pas perdant.

Il l’écouta donner ses ordres, tel le chef de guerre qu’il était. Ce genre de moment était rare pour lui. Il était plus habitué à l’imprévisible fondant sur lui, à l’obligation de se battre sans la moindre préparation. Méfiant et attentif, il était bien à même de débusquer les pièges qui se tendaient sur son chemin, mais… jamais de cette manière-là.
Alors il regardait, il écoutait avec intérêt. Ils s’agitaient tous ; comme une fourmilière.

Son attention se reporta sur le daimyō des Tsubaki lorsqu’il s’adressa à nouveau à lui. Il détailla chacun de ses mots. C’était un grand bavard, même quand les circonstances s’y prêtaient peu. Tant d’attention. Tant d’explications. Chaque mot devait avoir son importance et il ne devait pas en perdre une miette.
Il se sentait inutile pourtant. Il n’était pas un soldat et ne connaissait rien à ce genre de préparation. Tout ce qu’il savait faire, c’était se battre et plus spécifiquement encore, protéger. Et ensuite survivre, marcher, observer, découvrir. Il n’était pas non plus certain d’avoir un effet quelconque sur le moral du village depuis que le daimyō et son imposante garde avaient tout supplanté, ni qu’il brillerait particulièrement au milieu de tant de soldats durement entraînés. Il ne représentait que deux bras de plus. Une vie qu’on pouvait sacrifier. De quoi changer la donne ?

Il s’inclina.
Ses ordres s’avéraient faciles à suivre et le laissaient libre de ses mouvements autant que dans ses décisions. Sa détermination lui plut. Il sourit, s’inclina encore et sans un mot, se retira. Il ne prit pas particulièrement part aux divers travaux menés pour renforcer les lieux et mettre en difficulté leurs ennemis. Il observait plutôt. Les ouvertures, les installations, les soldats. Il réfléchissait. Comment les choses allaient se dérouler, ce qui pourrait arriver, ce dont il devait se méfier et ce sur quoi il pourrait s’appuyer.
Il récupéra son yumi et son carquois, vérifia tranquillement chacune de ses flèches. Il se concentrait, se préparait à ce qui allait arriver.

Ils eurent très peu de temps. Sitôt qu’ils avaient remarqué les préparatifs, ils donnèrent l’assaut. Ils n’étaient pas idiots. « Ils sont là ! » s’écria le premier soldat qui les vit. Et Jirō s’élança, son arc en main, il était prêt à se battre.
Avatar [CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 Nomura16

Messages : 156
Âge : 36 ans
Occupation : Yojimbo / Protecteur
Caste et rang : Samouraï yojimbo Manjushage
Informations : - Se fait appeler Nanashi Mumei (ne communique jamais son nom)
- Taille moyenne : 1m70
- Intégralement noir : yeux, cheveux, habits
- Yojimbo itinérant, vit de ce qu'on lui offre
- Porte le daishō et un arc (daikyū)
- Enjoué, sociable, curieux, loyal, courageux, peu bavard, solitaire
- N'accepte pas les duels

Tetsuko Kazuo
Tsubaki
Tetsuko Kazuo
Tsubaki
https://mononoaware.forumactif.com/t20-tetsuko-kazuo-il-y-a-peu-d-ideal-en-ce-monde-mais-c-est-avec-ce-peu-que-le-monde-vit
Lun 19 Avr - 11:18
  
Ce qu’il avait à dire avait été dit.

Dès lors, on attendait plus nul propos de sa part sans que ceux ci ne viennent court-circuiter l’organisation fragile qui naissait, autant des ordres que le daimyo avait pu prononcer que d’une conscience collective et logique auquel le Camélia tout entier était éduqué. Kazuo se retourna vers ses vertus, son courage lui tendant sa coiffe d’acier et le masque de tigre courroucé que formait son menpō.

Bientôt, il ne fut plus possible de voir du seigneur Tsubaki que la fureur de ses yeux d’or, son large kabuto de style kawari et sa gueule de métal recouvrant tout ce qui était resté de peau visible jusqu’à présent. Sa garde fit de même que lui, pour peu que chacun de ses individus se couvre entièrement. Kazuo n’avait pas besoin de cela pour être vu, les protections d’un ashigeru, sur sa stature, auraient suffit à le rendre distinguable de quiconque et même sans cela.

Mais c’est bel et bien en titan de fer carmin qu’il apparut au centre de l’axe autour duquel le Relai avait été conçu. Les sashimono du clan et ceux des familles martiales qui formait l’élite de son élite guerrière avaient été plantés au centre du faubourg, le kamon des Tetsuko claquant, entouré de ceux de ses adelphes d’armes. Balayant les lieux du regard, avisant chaque engrenage trouver son lieu et sa place dans les fondations de la défense qu’il avait imaginé, l’héritier de Hachiman jugea bon de ne pas s’installer et former un état-major passif.

Il surprit le sombre disciple de Saruta-Hiko se saisir de son arc et eut un sourire narquois impossible à deviner en faisant demi-tour vers sa monture. Sur le flanc du vaste et placide équidé que la fureur des éléments n’aurait pas fait vaciller, le descendant de Tetsuko fit glisser un daikyu immense qu’il plia et monta en deux gestes experts. Depuis l’autre côté du cheval, il révéla un carquois rempli de traits tout aussi grotesques que son propriétaire.

C’était là ses privilèges, dont il avait eu honte d’abuser d’abords, que de façonner à son image les armes dont il serait le propriétaire à l’exception de son daisho que le plus illustre des maîtres avait possédé et qu’il n’aurait jamais osé modifié : le Dieu de la guerre en personne.

« Ils sont là ! »

Hurla t-on plus vite que le daimyo ne l’aurait cru. Mais ce n’était pas là une surprise pour autant. Il rua, poursuivi par ses prétoriens, dans un chaos d’acier et de cuir martelés entre eux par leur course afin de rallier les remparts de fortune dressés depuis peu. Lorsqu’il eut enfin pu mettre pied sur la fragile barricade, le bushi avisa la présence de l’ennemi et du nombre de volées qui serait permis à ses forces. Bien que partiellement étouffée par les crocs de son masque fauve, sa voix tonna claire et audible tandis qu’il hurla à qui voulait bien l’entendre :

Nous aurons le temps de quatre… Non… Trois salves efficaces ! Faites en sorte que chaque tir que vous libérez trouve sa cible !

Il attrapa quatre flèches épaisses de sa réserve et les planta dans le sol à ses côtés.

Le reste se passera au fer, le Shichizen et moi-même contiendront le gros de leur force pendant que vous continuerez de faire pleuvoir le métal sur eux !

Kazuo enserra l’un des traits qu’il accorda à son immense arc, pointe vers le bas.

Nos armures comme les leurs sont prévues pour parer au mieux aux tirs ! Visez les interstices ! Gorges, yeux, épaules, genoux, coudes !

Le samouraï banda son arme dans un grincement de torsion sourd, sans paraître user de son souffle. Une infanterie d’anonymes dévalait le versant d’une colline, aussi vivement que leur marche ordonnée leur permettait. Loin de l’image que l’on pouvait avoir de bandits désorganisés et revanchards. Kazuo aurait voulu lancer un défi, son coeur et son âme le désirait plus que tout, ainsi que le sourire carnassier qui dormait sous son menpō, à l’attention de ses pairs et du bushi des Manjushage. Mais au lieu de cela, son attention se dirigea toute entière vers ce qu’il désignait comme leurs adversaires et il annonça, sans pousser sa voix :

Kakatte koi.

En point final de son appel, sa corde sonna d’une note grave et sévère, libérant la première flèche tirée, monstre de bambou et de fer qui fila sans rencontrer d’obstacle vers la ligne de front rivale. Le trait se ficha en terre dans un tremblement violent qui en souleva une partie, son empennage dirigé vers le ciel et ce à quelques pieds seulement d’un fantassin, telle la promesse annoncée que les trois suivants seraient mortels.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 201
Âge : 41
Caste et rang : Daimyo du clan Tsubaki
Informations : • Très grand, mesure 2m15
• Parait pensif en toute circonstance
• Porte cinq mon sur l'ensemble de ses atours
• Couvre ses mains de bandages la plupart du temps
~Path of duty~

Nomura Jirô
Manjushage
Nomura Jirô
Manjushage
https://mononoaware.forumactif.com/t104-nomura-jiro
Sam 24 Avr - 22:28
  
Il se sentait minuscule malgré la distance qui les séparait. Paré de son armure complète, la daimyō des Tsubaki lui parut encore plus impressionnant. Sa démesure ne donnait pas envie de le côtoyer. Il semblait provenir d’un autre monde, à moins qu’il n’ait réduit les personnes présentes à l’état de fourmis. Entouré de ses partisans les plus fidèles, cela ne faisait que renforcer son image.
Et malgré cela, il y avait tant de monde prêt à l’affronter ? Ce devait être bien Tsubaki, ce goût des duels, ce désir de se confronter à l’impossible. Il n’enviait pas les attaquants. Il n’aurait pas voulu que cet homme soit son ennemi.

Néanmoins, sa présence même semblait vouloir écraser sa fierté de samouraï. Il ne faisait que pâle figure à côté de leurs armures éclatantes. Ses armes avaient beau être de bonne facture, elles semblaient bien plus ternes. Il n’avait que quelques éléments d’armure pour protéger son corps, rien qui ne ressemble à une véritable armure de samouraï. Ses vêtements sombres ne manquaient pas de faire ressortir l’absence de ces mon que tous arboraient avec tant de fierté.
Il les enviait. Il enviait leur destinée brillante, celle à laquelle il n’avait jamais eu droit.

Le temps semblait s’être figé sur ce décor qui le narguait à outrance, réveillant brutalement ce sentiment d’injustice qui l’avait torturé pendant tant d’années. Ces braises ne s’éteindraient jamais. Pourtant, il ne faillirait pas. Justement parce qu’il voulait tant de leur vie, il ne commettrait pas d’erreur. Il ne se laisserait pas tenter.

Il avait suivi le mouvement général et avait pris sa place au bord de la barricade improvisée. Son regard s’était détourné du daimyō malgré l’intérêt qu’il suscitait en lui. Il n’observerait pas l’immense yumi, ne détaillerait pas chaque pièce de son armure. Il ne saurait rien de ses mouvements, serait incapable de décrire les gestes qui avaient forgé depuis si longtemps sa légende.
Sa concentration l’aidait à se focaliser sur l’essentiel : l’armée de fortune qui chargeait dans leur direction. Malgré le nombre, il n’avait pas peur. Machinalement, dans un geste qu’il avait répété des milliers de fois, il encocha une flèche, tendit lentement la corde alors qu’il positionnait son arc. Son regard avait choisi sa première victime et en étudiait méticuleusement les mouvements afin de prévoir où irait se ficher son trait.

Le cri de guerre le fit sourire. Le sien fut muet. C’était une prière. Que Saruta-hiko et Hachiman guident ses flèches.

Ses doigts relâchèrent la corde qui vibra. La flèche siffla. Son regard suivit son tracé sans jamais la perdre, malgré sa rapidité. Elle se planta dans sa gorge. Il tomba.
Déjà ses bras avaient préparé un nouveau tir. Deux fois. Trois fois. Tout se déroula si vite et pourtant, le temps semblait s’être ralenti sous ses yeux. Attentif au moindre détail, ses talents d’observateur jouaient en sa faveur.
Lorsque la quatrième flèche vint fendre l’air, il put être témoin du choc des deux armées qui se rencontraient. Encore protégé des lames, il n’avait pas quitté sa position. Nullement intimidé, son visage était froid, concentré, formait le masque effroyable d’un combattant aguerri – son mempō. Ses yeux plus noirs que jamais semblaient vouloir englouttir dans leurs ténèbres les lignes ennemies.

Il remarqua sans mal les archers adverses diriger leurs armes en direction du daimyō et de sa garde. Sa prochaine flèche vint stopper net le premier qui allait tirer. Il se tourna légèrement, patienta une seconde ou deux, tira sur le suivant. Il ne tenait pas à enchaîner les frappes, préférait peaufiner chacun de ses gestes, préférant profiter de la précipitation et de l’agression de camarades moins expérimentés que lui.
Il ne manquerait ses cibles sous aucun prétexte. Il les protégerait à tout prix.
Avatar [CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 Nomura16

Messages : 156
Âge : 36 ans
Occupation : Yojimbo / Protecteur
Caste et rang : Samouraï yojimbo Manjushage
Informations : - Se fait appeler Nanashi Mumei (ne communique jamais son nom)
- Taille moyenne : 1m70
- Intégralement noir : yeux, cheveux, habits
- Yojimbo itinérant, vit de ce qu'on lui offre
- Porte le daishō et un arc (daikyū)
- Enjoué, sociable, curieux, loyal, courageux, peu bavard, solitaire
- N'accepte pas les duels

Tetsuko Kazuo
Tsubaki
Tetsuko Kazuo
Tsubaki
https://mononoaware.forumactif.com/t20-tetsuko-kazuo-il-y-a-peu-d-ideal-en-ce-monde-mais-c-est-avec-ce-peu-que-le-monde-vit
Mer 12 Mai - 22:28
  
Le premier tir avait été une promesse.

Le suivant concrétisa celle-ci, filant droit sur l’avant-garde adverse, trouvant sur son chemin un fantassin. La pointe ne s’était pas fichée dans l’une des zones molles que le daimyo avait cité : elle avait trouvé un plastron et la démesure de sa taille, poussée par l’élan offert par l’héritier de Hachiman avait fait le reste. Nul métal n’aurait pu dévier la colère d’un trait de la taille d’une courte lance, l’impact repoussant l’assaillant derrière ses alliés, l’écrasant au sol pour l’éternité.

Le troisième trait vola parmi le petit essaim de ses pairs, flèche reine au milieu de sa légion. Loin de daigner stopper son vol royal, elle arracha un bras sur sa lancée, terminant en terre, perlant d’une rosée carmine.

Le dernier tir traversa un crâne à moins de dix pas des défenses de fortune, la corde de l’arc du titan sonnant encore sa note grave alors que le corps sans vie de sa cible tombait dans un bruit sourd, noyé dans le chaos environnant.

Kazuo lâcha son daikyū, s’ouvrant de nouveau à une conscience plus vaste que la concentration d’un tireur empêchait d’avoir. Comme cela avait été sommé, tous poursuivaient de nourrir la pluie d’acier qui ne devait cesser de tomber sur l’ennemi que lorsque celui-ci ne serait plus ou que les flèches viendraient à manquer. Son regard fut attiré par le Lycoris bafoué qui s’était joint au barrage de traits mortels. Que ce fut la Destinée ou le Hasard, le seigneur des Tsubaki avisa le point ciblé par le Manjushage et compris soudainement qu’il était dans la mire des archers adverses. S’accroupissant dans un fracas de métal contre une barricade sommaire dressée plus tôt, l'héritier des Tetsuko compris que le seul projectile qui aurait pu lui porter préjudice n’avait jamais pu prendre son envol.

Sous la grimace féline de son menpō, son sourire révélait une expression mêlant reconnaissance et la fureur du tigre dont il avait paré son visage. Son rôle à cette position prenait néanmoins fin et le descendant de sang divin avait annoncé à tous le rôle qui était le sien. Il se redressa et dégaina Meibun qu’il prit de ses deux mains : le katana du Dieu de la Guerre menaça de sa pointe les cieux de cette bataille, reflétant la lumière de Dame Soleil comme aucun autre ne l’aurait pu. Ce signal suffit à l’élite du daimyo pour se rassembler à ses côtés, chacun affichant l’arme qui incarnait leur honneur respectif autant que leur devoir.

Ils étaient moins d’une dizaine, menés par un colosse de fer couleur sang. Leur sashimono claquèrent pour certains dans leur dos, seul éclat sonore qui provint d’eux. Le Shichizen surgit du faubourg, les ordres de leur maître n’avaient rien de moins que des prophéties qui ne pouvaient souffrir d’être réalisés. Nul cri, aucun hurlement ne fut à entendre. La charge des prétoriens Tsubaki et de leur souverain n’était que crissement d’acier et martèlement de chausses. En leur centre, le géant qui les guidait ne souffrait en aucun cas de son gabarit, imposant même son propre rythme à ses suivants. Le monstre d’alliage et de cuir que Kazuo était devenu n’avait rien de la lenteur ou de la gaucherie que l’on aurait pu s’attendre face à l’envergure qu’il avait. C’était même là tout l’opposé.

Un pas avant ses adelphes d’armes, il renversa le premier assaillant tel un bœuf lancé à pleine vitesse, sans même aviser ce dernier. Le choc projeta le malheureux sur le flanc, son bras disloqué sous l’impact tandis que l’héritier de Hachiman affrontait déjà son adversaire suivant.

C’était là le rôle qu’il avait annoncé avoir et c’était là celui qu’il aurait. Impossible à manquer, visibles au centre des attentions de chacun, murs vivants qui devaient préserver le sang Tsubaki de couler, le Shichizen et son Seigneur défendait dorénavant le faubourg et les habitants de ce dernier protégeait à présent cette avant-garde.

Sous son masque, Kazuo dorénavant au cœur de la bataille et aveugle des mouvements de leurs opposants, souriait à pleine dents sans qu’aucune chaleur ne se dégage de l’expression qu’aucun ne pourrait contempler.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 201
Âge : 41
Caste et rang : Daimyo du clan Tsubaki
Informations : • Très grand, mesure 2m15
• Parait pensif en toute circonstance
• Porte cinq mon sur l'ensemble de ses atours
• Couvre ses mains de bandages la plupart du temps
~Path of duty~

Nomura Jirô
Manjushage
Nomura Jirô
Manjushage
https://mononoaware.forumactif.com/t104-nomura-jiro
Jeu 13 Mai - 19:47
  
Il régnait dans la mêlée une ferveur que Jirō n’avait encore jamais constatée. C’était comme si le clan du Camélia voulait lui offrir une représentation digne de ce nom et il gravitait autour de son chef une atmosphère aussi unique qu’exaltante. Son regard s’était un instant attardé sur les soldats d’élite qui l’entouraient et qui devaient se battre au moins aussi bien que lui. Ils semblaient être nés pour ça et ne vivre que pour ça.
Pourtant, il lui fallut repousser ce désir d’observer chacun de leurs mouvements et celui de combattre à leurs côtés. Sa place n’était pas là. Son rôle était différent. Il n’était rien d’autre qu’un élément anonyme fondu dans la masse des soldats. Il ne pouvait se permettre de rêvasser et de laisser libre cours au moindre de ses désirs.

Malgré le sentiment d’inutilité qui venait oppresser son cœur, il voulait servir du mieux qu’il le pouvait. Il n’avait ni l’expérience, ni l’entraînement rigoureux de ceux qui se battaient en première ligne, mais ce n’était pas si important. Il savait que chaque personne présente ici pouvait changer la donne. Un soldat de plus était toujours un soldat. Il lui fallait simplement étouffer ce désir de se faire remarquer, d’être plus ou d’être mieux. Ce n’était pas là l’essentiel.
Jamais il n’avait autant eu l’impression d’avoir à batailler contre son propre esprit.

Quelques flèches de plus vinrent défendre ceux qui risquaient le plus leur vie. Il ne se contenta pas de viser les archers, mais de servir d’appui à ceux qui se trouvaient soudainement en proie à de multiples adversaires. Peut-être ne devrait-il pas faire ça. Il sentait bien la synergie qui se créait entre ces combattants qui se connaissaient si bien. Ils étaient à même de se défendre les uns les autres et formaient une barrière à la fois féroce et infranchissable.
Il ne changea pas d’avis pour autant. Il ne voulait pas faire ce pari, ni ne voulait voir l’un de ces merveilleux guerriers égratignés alors qu’il aurait pu y faire quelque chose. Il n’avait pas le sens de la bataille, ni ne connaissait grand-chose à la stratégie, mais il savait protéger et userait de chacun de ses traits dans cet unique but.

Imaginant à quel point ces femmes et ces hommes devaient être chers au daimyō, il voulait les protéger autant que Tetsuko Kazuo. Il ne connaissait rien de leurs noms ni de leur vie, mais ce devaient être des personnes inestimables. Leur courage, leur force et leur ardeur semblait projeter leurs ennemis avant même qu’ils n’arrivent sur eux.

Jirō se laissa brusquement tomber au sol. Une flèche siffla tout juste sur son épaule, déchirant de sa pointe un bout de son haori. Autour de lui gisaient d’autres archers, blessés ou morts. Il s’assura un instant que ceux qui étaient encore vivants n’allaient pas trépasser et, les confiant à d’autres, se faufila le long de la barricade de fortune. Il glana çà et là quelques flèches dans des carquois abandonnés et repéra une nouvelle position où il pourrait continuer son inlassable tâche. Tant qu’il resterait des archers, tant qu’il resterait des ennemis.
Il n’était pas capable de comprendre si le combat se déroulait bien pour eux ou non, mais laissait ce travail aux stratèges. Il restait confiant et son moral était inchangé. Entouré d’une armée, sachant que se battaient parmi eux des noms parmi les plus célèbres, il ne pouvait douter de l’issue de la bataille.

Il tira deux nouvelles flèches puis, comprenant qu’on l’avait repéré et qu’on cherchait délibérément à le viser, il fut contraint de changer de tactique et de se déplacer beaucoup plus souvent. Il n’était pas aussi efficace qu’un excellent archer, mais il prenait toujours le temps de viser juste. Même s’il manquait de vitesse, ses traits, sans toujours être fatals, handicapaient lourdement leurs adversaires. Il ne suffisait parfois que de les déstabiliser pour faciliter la tâche à ceux qui se trouvaient au corps à corps.
Ainsi, il alternait, défendant les autres comme il se défendait lui-même. Il ne pouvait se permettre d’être blessé sans quoi il deviendrait totalement inutile. Ignorant la douleur qui s’emparait de ses mains, de ses bras et de ses jambes, il mit davantage de férocité dans chacun de ses traits. Qu’ils tombent. Qu’ils reculent. Dans son regard, parfaitement sombre, régnait une lueur terrible.
Avatar [CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 Nomura16

Messages : 156
Âge : 36 ans
Occupation : Yojimbo / Protecteur
Caste et rang : Samouraï yojimbo Manjushage
Informations : - Se fait appeler Nanashi Mumei (ne communique jamais son nom)
- Taille moyenne : 1m70
- Intégralement noir : yeux, cheveux, habits
- Yojimbo itinérant, vit de ce qu'on lui offre
- Porte le daishō et un arc (daikyū)
- Enjoué, sociable, curieux, loyal, courageux, peu bavard, solitaire
- N'accepte pas les duels

Tetsuko Kazuo
Tsubaki
Tetsuko Kazuo
Tsubaki
https://mononoaware.forumactif.com/t20-tetsuko-kazuo-il-y-a-peu-d-ideal-en-ce-monde-mais-c-est-avec-ce-peu-que-le-monde-vit
Dim 23 Mai - 16:07
  
Dans le couloir créé par le tunnel de concentration de Kazuo, un archer ennemi venait de tirer en direction du faubourg. Serrant des dents, le daimyo constatait que leur combat n’était pas suffisant, que lui et sa garde ne prenaient pas assez de place. C’était pourtant ce qu’il avait promis : prendre l’attention, incarner le centre de la bataille afin de permettre à ceux qu’il défendait de faire crouler l’adversaire sous un feu nourri et exempt de l’intérêt de leurs opposants.

Meibun, le katana même qu’avait porté le Dieu de la Guerre en personne, ne rencontrait nul obstacle capable de ralentir sa course, tranchant sans effort, malgré un porteur capable de lui offrir toute la puissance qu’il aurait pu désirer. Le Shichizen était inarrêtable lui aussi, dévoilant aux yeux de tous la raison qui faisait d’eux les incarnations vivantes des vertus du bushido et l’élite du clan des guerriers.

Mais cela ne suffisait pas. Ceux qui n’étaient pas brisés par la charge du seigneur et de ses prétoriens les contournaient simplement, leurs tireurs poursuivant de cibler les défenseurs du relais. L’héritier des Tetsuko avait beau redoubler d’effort, leur lancée ralentissait, était de plus en plus contenue et ils seraient poussés bientôt à un cercle auto-protecteur, une formation de tortue qui les rendraient insignifiants et piégés, laissant le village à sa propre résistance. Pourtant, le maître des Tsubaki ne perdit rien de l’expression carnassière qui était la sienne, malgré l’agglutinement des belligérants autour de son groupe. Son commando fut rapidement réduit à l’immobilité, les corps s’étant amoncelés derrière lui, les vivants barrant leur assaut et empêchant sa poursuite.

Rien que le plus piètre des stratèges n’aurait pu concevoir.

Depuis les lèvres entrouvertes du titan des camélias, un feu iridescent commença à naître. Ses prunelles devinrent les foyers d’un âtre impossible et les langues de flammes qu’elles vomirent débordèrent de son kabuto pour couler autour de lui, jusqu’à ses pieds, le long de ses bras et sans laisser de brûlures apparentes. Ses hatamoto se resserrèrent aussitôt autour de lui, pleinement conscient de la teneur des évènements.

Le casque de Kazuo se défit, tomba de lui-même, ses lanières prévues à cet effet alors que le heaume était repoussé par l’immense masse capillaire qui était née instantanément sur le chef du Daimyo. Ainsi libérés, ses cheveux tombèrent en cascade massive sur le long de son dos, tandis que l’Univers se façonnait à la foi du géant autour de lui. Au milieu du chaos du combat et du fracas du métal contre le métal, la voix de l’héritier même de Hachiman tonna sans qu’il n’ait eut besoin de hurler :

Je refuse !

Une lame tombant sur lui fut attrapée par sa main gauche, l’acier ne parvenant pas à trancher sa chair plia sous sa poigne, son existence devenue plus fragile que du papier. L’incendie du regard du colosse balayait frénétiquement les alentours, interdisant ici qu’une flèche n’atteigne son Courage, refermant l’estafilade que sa Loyauté avait subi dans la frénésie de la bataille.

Ce qui les eût arrêté plus tôt n’en fut plus capable. Kazuo décidait ce qui pouvait ou ne pouvait pas se tenir devant lui, tous ceux osant s’opposer au Jugement du Kami Protecteur du peuple se voyant repoussés dès lors qu’ils pénétraient l’ère de son verdict Divin. Implacable et invincible, la formation reprit sa marche sans que rien ne puisse se dresser face à eux.

Depuis les lignes ennemies, un Kōgōshii se révéla, invoquant du néant une lance incandescente qu’il fit fondre sur l’avant-garde Tsubaki. Mais le projectile d’un autre Dieu ne trouva jamais sa cible, s’évanouissant au moment même où il allait entrer au contact des Camélias. Les membres du Shichizen sortaient du rayonnement de leur maître, frappaient et revenaient autour de lui en un balai parfaitement exécuté, chacun de leur coup avalant une existence et les voyant toujours plus intacts, rutilants et ne semblant pas pouvoir connaître l’usure ou la fatigue.

Ce qui était exactement le cas. Leurs armures étaient exemptes des marques subites quelque temps plus tôt, leur sabre immaculé d’un sang qu’ils avaient pourtant fait verser, leur peau parfaitement lisse des morsures de l’acier ennemi. Il était une chose d’entendre parler du Jugement de Hachiman, il en était une autre de le subir. Très vite, tandis que son porteur irradiait d’une flamboyance céleste, les lignes frontales adverses se morcelèrent et s’évincèrent comme une nuée de volatiles affolés, fragmentés par leur impuissance. Pourtant, Kazuo était certain d’une chose, la seule qui fut importante à ses yeux :

Dorénavant, lui et les siens étaient au centre de toutes les attentions.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 201
Âge : 41
Caste et rang : Daimyo du clan Tsubaki
Informations : • Très grand, mesure 2m15
• Parait pensif en toute circonstance
• Porte cinq mon sur l'ensemble de ses atours
• Couvre ses mains de bandages la plupart du temps
~Path of duty~

Nomura Jirô
Manjushage
Nomura Jirô
Manjushage
https://mononoaware.forumactif.com/t104-nomura-jiro
Lun 31 Mai - 22:55
  
Les choses ne se déroulaient pas bien. Malgré l’ardeur que mettait chaque Tsubaki, malgré celle plus grande encore de la garde rapprochée, malgré la férocité du daimyō, rien ne semblait suffisant. Face à l’entraînement réputé des guerriers du clan, leurs ennemis y opposaient un nombre capable de rééquilibrer la balance. À ce stade, il était incapable de dire si l’un des deux camps était en train de prendre le dessus, mais il pouvait clairement voir que rien n’était joué et que cela n’allait pas en leur faveur. Défendre un lieu leur offrait un certain avantage, mais si l’armée adverse se rapprochait trop, qu’en resterait-il ?
Le Manjushage balaya ses interrogations de son esprit. Il devait rester concentré. Il n’était pas en mesure de changer la donne et n’avait aucune vision stratégique. Il devait se contenter de faire de son mieux et de lutter quoiqu’il advienne. Quitte à se mentir, il préférait se persuader qu’ils étaient en train de gagner. L’idée d’être dos au mur pouvait apporter une certaine force, mais c’était un moral bien plus négatif et il n’avait pas vraiment envie de s’y résoudre. À la place, il pouvait sans mal se raisonner en se rappelant qu’il avait autour de lui bon nombre de personnes expérimentées.

En cet instant, les rumeurs qui décriaient Tetsuko Kazuo ne lui paraissaient plus si véridiques. Il ne voyait plus qu’un seigneur de guerre déterminé à exterminer la menace qui se trouvait en face de lui. Aussi, il n’avait aucun mal à lui faire confiance. Il s’attendait donc à ce qu’il trouve une solution. Il s’y attendait. Mais il avait beau s’attendre à voir quelque chose se passer, jamais il n’aurait pu anticiper ce qu’il vit.

La Voix frappa comme le tonnerre.
Il n’y avait aucun orage dans le ciel clair, mais une tempête s’était matérialisée sous ses yeux. Stupéfait, figé, réduit autant au silence qu’à l’immobilité, il ne pouvait se faire que témoin de cette scène exceptionnelle. Ce n’était pas la première Bénédiction qu’il voyait, mais il ne se rappelait pas en avoir vu d’aussi impressionnante.
Le jugement de Hachiman.
Il semblait balayer tout sur son passage. Plus rien désormais ne faisait obstacle à l’élite des Tsubaki. Il ne pouvait qu’admirer leur formation parfaitement exécutée. Ils agissaient comme s’ils connaissaient chaque mouvement de leurs compagnons, comme si tous leurs gestes étaient aussi aisés que leur respiration.

Ses doigts vinrent se poser sur sa joue humide, constatant avec stupeur les larmes qui coulaient sans effort. Il n’oublierait jamais ce spectacle. Ce terrifiant et admirable spectacle. Cette scène qui transportait son cœur autant qu’elle le faisait bourdonner d’une intense émotion.
Finalement, un doux sourire se dessina sur son visage. Quel homme impressionnant.

Bien que le moment d’accalmie fut bref, il lui parut très long. Assez pour qu’il puisse détailler ce qu’il n’avait pu observer jusqu’à maintenant. Tous évoluaient à un niveau qu’il ne pourrait jamais atteindre. Les regarder était passionnant.
Il n’enviait pas leur maîtrise pour autant. Il savait qu’il ne brillait pas dans son domaine et travaillait avec acharnement simplement pour assurer son rôle sans regret. Il était né pour protéger et quoi qu’il advienne, il ferait de son mieux pour accomplir cette longue et périlleuse tâche.

Désormais, toute l’attention de leur ennemie s’était braquée sur la poignée de femmes et d’hommes qui se battaient avec talent au milieu du champ de bataille. Une opportunité qu’ils ne devaient pas laisser filer. Il ne s’était arrêté qu’un instant et déjà ses bras, sans qu’il n’ait à y penser, s’étaient remis en mouvement, encochant une nouvelle flèche. Cela faisait longtemps qu’il ne tenait plus le compte. Fourmi parmi les autres soldats, il changea à nouveau de place pour trouver un nouvel angle d’attaque. Pendant un moment, sans doute bref, il n’avait pas à craindre les ripostes adverses. Il fallait qu’il use de cet avantage par tous les moyens à sa disposition. Ainsi, légèrement plus exposé, mais plus à même de faire des tirs précis et rapides, il se plaça un peu plus en hauteur qu’il ne l’avait fait jusqu’à maintenant.
De nouveau concentré sur les traits qui filaient entre ses doigts, il avait presque tout oublié de la scène extraordinaire qui s’était déroulée sous ses yeux. Il aurait tout le loisir d’y repenser plus tard. Le moral des troupes ne pouvait être plus haut. Les cris faisaient rage. Les flèches sifflaient de toutes parts. Avec la même intensité belliqueuse, ils envoyaient à tour de rôle des projectiles dévastateurs sur une armée qui cachait avec peine les difficultés qu’elle éprouvait face à ce retournement de situation.

Quelle était l’habileté des stratèges adverses ? Même s’il prenait plus de risques, son instinct le poussait à rester méfiant. Les prochaines minutes allaient déterminer si les efforts de Tetsuko Kazuo allaient mener son armée à la victoire ou s’ils faisaient face à un adversaire bien plus retors. Seule son expérience empêchait son ventre de se tordre d’angoisse tout comme elle lui évitait de se livrer à une jovialité précoce. Il savait à quel point tout pouvait si vite basculer.
Laissant de côté les agresseurs qu’il avait visés jusqu’à maintenant, il changea de stratégie et chercha cette fois-ci à repérer ceux qui faisaient preuve de davantage d’expérience ou ceux qui dirigeaient leurs compagnons proches. « La meilleure défense, c’est l’attaque. » murmura-t-il, pleinement déterminé.
Avatar [CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 Nomura16

Messages : 156
Âge : 36 ans
Occupation : Yojimbo / Protecteur
Caste et rang : Samouraï yojimbo Manjushage
Informations : - Se fait appeler Nanashi Mumei (ne communique jamais son nom)
- Taille moyenne : 1m70
- Intégralement noir : yeux, cheveux, habits
- Yojimbo itinérant, vit de ce qu'on lui offre
- Porte le daishō et un arc (daikyū)
- Enjoué, sociable, curieux, loyal, courageux, peu bavard, solitaire
- N'accepte pas les duels

Tetsuko Kazuo
Tsubaki
Tetsuko Kazuo
Tsubaki
https://mononoaware.forumactif.com/t20-tetsuko-kazuo-il-y-a-peu-d-ideal-en-ce-monde-mais-c-est-avec-ce-peu-que-le-monde-vit
Mer 14 Juil - 15:03
  
Leur charge s'interrompit de leur propre gré, l’opposant fuyant l’entité devenue Divine et ses suivants montrant que les démons pouvaient exister parmi les hommes. La suite s’apaisa, un temps après que l’héritier d’Hachiman ne s’arreta en premier. Le brasier céleste en lieu et place de son regard embrassait le vallon entier, jugeant ceux qui osaient chez l’ennemi poursuivre de les affronter. Le Shichizen se resserra autour du Titan, si bien que l’on aurait pu voir autour de celui-ci ses propres bras armés se lever, hirsute d’un acier assoiffé. La bête fabuleuse reprit sa marche, lente et maîtrisée, laissant derrière elle les montures et faisant naître face à elle la terreur. Que ce fut le courage, la détermination, la loyauté ou bien la folie qui poussa les quelques uns de leurs adversaires à leur faire front, aucune de ces sources ne fut suffisante pour pallier à l’inégalité de l’instant.

Le Kami de la Guerre avait entendu l’appel de son fils le plus précieux et dans le brasier des iris du Seigneur des Tsubaki, la lueur martiale de Tetsuko elle-même brillait d’un terrible reflet. Le Camélia courroucé ne faisait pas de prisonnier, ni ne connaissait la pitié ou n’acceptait la reddition. Une vertu acheva au sol un samouraï implorant la miséricorde. Kazuo en souleva un à bout de bras, ses doigts encerclant la gorge du malchanceux avant de lui passer le katana de son Kami tutélaire au travers du torse. L’élite l’entourant procédant de la même façon, évinçant quiconque oserait encore les charger, éliminant ceux qui avaient abandonné l’idée même de fuir. Sur les traits de chacun d’eux, il n’était aucune joie lisible, leur masque n’évoquant plus qu’une détermination furieuse.

Bientôt, tout ce qui était étranger au clan s’égaya comme une nuée de moineaux effrayés, les lignes se disloquaient, l’organisation de leurs rangs s’effritait face à la marche des armures de sang. Le défi cher au peuple du Nord ne parvenait à s’incarner en ce lieu, la balance ayant si drastiquement penché en défaveur de l’envahisseur que l’assaut tournait au massacre. Le groupe vira légèrement, son attention attirée en direction du faubourg qu’il défendait. Depuis les huit moineaux cependant, le véritable cœur Tsubaki battait, les défenseurs criant haut leur fierté et redoublant de faire pleuvoir le trépas du fait de leurs traits ajustés. La ligne de front rivale ne tiendrait pas longtemps sous la fureur de métal qui lui tombait dessus en averse. Aux yeux du Daimyo, briser totalement cette-dernière enverrait un message puissant, tant qu’il pouvait lui-même se le permettre… Mais aucun affrontement ne pourrait durer si longtemps.

Au village…

Gronda-t-il simplement, poursuivant d’imposer le virage qu’ils avaient inconsciemment amorcés et descendant en direction des portes assaillies. Certains des hostiles virent le fait qu’il leur offrit son dos comme une invitation. Mais pour ceux-ci, le glas avait déjà sonné. Le Shichizen fort de l’ensemble de ses lames intactes, nourri par le don impossible du jugement qui leur refusait toute fatigue, montra toute sa supériorité martiale - Et ce qu’incarner l’élite de Tsubaki signifiait. Kazuo ne se retourna point, sa confiance envers sa garde prétorienne frisant l’outrecuidance. Empoignant Meibun de ses deux mains, il débuta de frapper l’arrière du bloc d'agresseurs.

Les murs du Relais seraient l’enclume enragée tandis que lui et ses sentinelles incarneraient le marteau froid et implacable… Quand bien même ceci ne pouvait leur offrir une victoire totale. De son point de vue, même alors qu’il s’était trouvé au centre de l’échauffourée, il n’avait pu déceler la présence de ceux qui dirigeaient l’offensive. Levant ses prunelles incandescentes en direction des palissades, tandis qu'il était sous la faveur de son Dieu, l’héritier des Tetsuko pria silencieusement. Un pari dont le risque seul était qu’une heure pleine s’écoule de manière impromptue, tarissant toute lumière émanant de lui. Le corps de l’armée ennemie était vulnérable, blessé, pris en tenaille… Mais sa tête reposait toujours sur ses épaules. Le rôle de la trouver ne lui incombait plus.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 201
Âge : 41
Caste et rang : Daimyo du clan Tsubaki
Informations : • Très grand, mesure 2m15
• Parait pensif en toute circonstance
• Porte cinq mon sur l'ensemble de ses atours
• Couvre ses mains de bandages la plupart du temps
~Path of duty~

Nomura Jirô
Manjushage
Nomura Jirô
Manjushage
https://mononoaware.forumactif.com/t104-nomura-jiro
Dim 25 Juil - 21:25
  
Il ne fallut pas longtemps pour que ce qu’il restait de l’armée s’éparpille telle une nuée d’oiseaux. Les soldats n’étaient peut-être pas si expérimentés que ça. La Bénédiction les avait convaincus qu’ils ne pouvaient rien faire, à moins que ce ne soit réellement le cas. Il n’en connaissait pas les effets exacts, il ne pouvait qu’en constater le résultat.
Était-ce pour cette raison que ses flèches lui paraissaient plus justes, qu’il avait moins de mal à toucher ses cibles ? La fatigue qui ankylosait ses bras semblait s’être estompée. Ce n’était peut-être que le résultat de son moral et de sa foi. Comment le savoir ?

Parmi ses cibles, certains essayaient encore de mener l’assaut. Ils criaient aux autres de poursuivre, leur ordonnaient d’avancer plutôt que de reculer. Ceux qui tombaient sous ses flèches ou celles des autres laissaient dans leur chute le désarroi et la panique. Quelle folie. Ils avaient peur, ils craignaient pour leur vie, ils regrettaient, ils redoutaient la suite. À ses yeux, ils se réveillaient enfin.
Quelle idée ; vouloir affronter l’héritier de Hachiman.

Néanmoins, ces petites victoires ne suffisaient pas. À quoi bon décimer une armée s’il pouvait s’en constituer une nouvelle ? Tetsuko Kazuo et son Shichizen ne seraient pas toujours là. Ainsi, il ne se détourna pas de sa tâche lorsque le daimyō fit demi-tour. Sa garde saurait le protéger. Il n’avait pas besoin de ses traits pour ça.

Jirō choisit de se déplacer une nouvelle fois. Il voulait couvrir de son regard l’entièreté de l’armée, au cas où quelque chose ou plutôt quelqu’un lui aurait échappé. Ses yeux perçants essayaient de détailler les silhouettes les plus lointaines. Il était à peu près certain que les personnes à l’origine de ces assauts ne s’étaient pas mêlées au cœur de la bataille. Pouvait-il les trouver ? Pouvait-il les distinguer ? Le temps lui était compté, peut-être avaient-ils déjà choisi de battre en retraite dès que le vent avait commencé à tourner.

Soudain, il se figea. Là-bas. Là-haut. Il discernait plusieurs personnes dont le placement le portait à croire qu’ils étaient ce qu’il cherchait.

« Suivez ma flèche. » annonça-t-il aux autres archers qui se trouvaient à proximité.

Il tira ; toucha sa cible. Sa deuxième flèche vint se mêler à la salve de ses congénères. Il y eut une troisième nuée puis le silence. Au moins une bonne partie d’entre eux étaient tombés, peut-être tous. Un succès.

Jirō rangea son arme dans son dos. Il n’y avait désormais plus rien à faire dans cette bataille qui touchait à sa fin et plutôt que de s’acharner à éliminer ceux qui s’étaient retrouvés pris au piège, il préférait encore aider les blessés. Il avait déjà ôté bien assez de vies.
Sans se préoccuper de sa fatigue, il commença à s’assurer de la santé de ceux qui étaient autour de lui et s’enquit d’aider à porter l’un de ceux qui lui paraissait le plus gravement amoché.

Ramener les blessés au relais. Trouver quelqu’un capable de les soigner.
Il les protégerait du mieux qu’il le pourrait.
Avatar [CLOS] Embuscade au relais des huit moineaux - Page 2 Nomura16

Messages : 156
Âge : 36 ans
Occupation : Yojimbo / Protecteur
Caste et rang : Samouraï yojimbo Manjushage
Informations : - Se fait appeler Nanashi Mumei (ne communique jamais son nom)
- Taille moyenne : 1m70
- Intégralement noir : yeux, cheveux, habits
- Yojimbo itinérant, vit de ce qu'on lui offre
- Porte le daishō et un arc (daikyū)
- Enjoué, sociable, curieux, loyal, courageux, peu bavard, solitaire
- N'accepte pas les duels

Tetsuko Kazuo
Tsubaki
Tetsuko Kazuo
Tsubaki
https://mononoaware.forumactif.com/t20-tetsuko-kazuo-il-y-a-peu-d-ideal-en-ce-monde-mais-c-est-avec-ce-peu-que-le-monde-vit
Mar 3 Aoû - 12:07
  
Îlot placide aux déplacements lent, entouré de requins en chasse de la moindre proie qui oserait fouler les eaux qui l’environnaient. Tel était Tetsuko Kazuo et son Shichizen, dont les membres couraient en des mouvements efficaces, précis et mortels. Son sabre le long de sa jambe, le daimyo ne faisait que constater la férocité de ses prétoriens courroucés, certains l’étaient plus encore que d'autres, propre à leur nature et à la vertu qu’ils incarnaient. Ses cheveux flottaient derrière lui portés par un vent qui prenait naissance de sa propre personne, ses prunelles enflammées ne fixaient plus qu’un point unique : les défenses du relais. Certains désespérés parmi leurs ennemis tentaient encore la prouesse de parvenir jusqu’à lui, en vain et sans qu’il eût à frapper : ses gardiens refusaient à leur tour, sans que la moindre bénédiction n’en soit à l’origine.

Un trait fusa depuis les remparts, suivi rapidement d’une volée d’autres. Un essaim compact, trop concentré pour défaire un large groupe, l’instinct du seigneur le poussa à en suivre la course. Ainsi put-il distinguer cet état major adverse pour la première fois, loin de sa portée, mais cela n’avait plus la moindre importance. Tout comme leurs guerriers, ces officiers se faisaient décimer, s’éparpillaient, disparaissaient dans tous les sens du terme. L’ensemble de ce spectacle n’était pas une première fois. Il avait vécu situation similaire au faubourg de Migotobuki. Un serpent avait mordu à deux reprises la patte du tigre Tsubaki, le fauve avait répondu avec ses crocs. Il soupira. Les guerres claires, les batailles où les camps étaient bien définis, leur volonté explicite… Tout cela lui manquait. La colère qui l’animait était immense, incapable de comprendre pour quelle raison on avait tenté d’agresser le domaine des plus féroces combattants de l’Empire.

Futile aurait été de retrouver un survivant, de pourchasser les fuyards… Leur seul chemin de fuite était le domaine des disciples sages et observateurs de Renge. Son unique devoir serait bientôt d’avertir l’héritier de Omoikane, bien qu’une rancune mêlée de regret vienne empoigner son cœur à cette idée. Revenant aux lames qui le servaient le plus fidèlement au monde, il put constater qu’il n’y eut bientôt plus un opposant qui fut encore debout. Une image le hantait cependant, le ramenant quelques minutes plus tôt : celle d’un bushi aux couleurs inconnues et à l’héraldique indéfinie qui tombait sur son propre sabre, probablement conscient de la défaite imminente de son camp. Ils connaissaient donc l’honneur, ce qui était pire encore que tout ce que Kazuo aurait pu imaginer. Loin était le maître du Camélia qui souriait avec défi face à sa victoire, lors de la défense du village, un mois plus tôt.

Il serrait des dents à présent, contenant l’énergie divine qui faisait bouillir son sang… Puis son regard se voila, l’emportant dans la nuit pieuse et reconnaissante de la force que son illustre ancêtre lui avait prêté. Stoppant sa marche, signal muet que vint accompagner la fin des événements surnaturel l’environnant, il apprécia le silence et l’air qui remplissait dorénavant ses poumons. Nul besoin pour lui d’exprimer le moindre mot, l’un de ses hatamoto porta sa main sur son bras, signalant sa présence et lui tendit le ruban cérémoniel désignant la période connue sous le nom des huit banderoles. Ainsi fut-il guidé tel un vieillard par l’un des siens dont il n’aurait pu reconnaître la main jusqu’aux huit moineaux. Huit, encore. Il finit par sourire sous ce signe prédestiné. Sa cécité, ce faubourg, sa garde rapprochée… Les héritiers Hachiman devraient-ils toujours tourner leur vie en direction de ce chiffre précis, présent jusque dans le nom de leur kami tutélaire ?

On le fit s’installer enfin et bien qu’assis, il resta digne, forçant ses traits à s’orienter face à lui et jamais au sol.

Subarashi Murmura-t-il d’abord, inconscient d’être écouté où si les défenseurs du petit domaine étaient déjà rassemblés autour de lui. Face à une menace qui n’a pas osé annoncer le conflit, vous vous êtes dressés plus valeureusement que quiconque. Reprit-il avec plus de voix, s’assurant d’être entendu. Il tourna ses traits de droite à gauche, comme pour chercher quelque chose tant bien même que ses yeux bandés ne le lui permettaient pas. Mumei-san ? Appela-t-il. Êtes vous vivant ? Avez-vous tenu cette promesse que seul un honoré bushi du Lycoris rouge aurait pu oser prononcer ?

Le descendant de Tetsuko leva ses prunelles aveugle vers un ciel qui lui était interdit.

Protéger et défendre. La plus pure définition de ce que doit être un samouraï. Je pense rester ici… quelques jours… Si vous êtes là, resterez-vous discuter en ma compagnie ? Et si je m’adresse à un défunt… Puissiez vous retrouver O-Saruta-Hiko-sama et que dans sa miséricorde, il aura su vous faire une place à ses côtés.

Puis il se tût, devenu inutile, un poids réunit de deux hommes dans la force de l’âge.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 201
Âge : 41
Caste et rang : Daimyo du clan Tsubaki
Informations : • Très grand, mesure 2m15
• Parait pensif en toute circonstance
• Porte cinq mon sur l'ensemble de ses atours
• Couvre ses mains de bandages la plupart du temps
~Path of duty~

Contenu sponsorisé
  


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum