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Mibu Morosane
Manjushage
Mibu Morosane
Manjushage
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Lun 29 Mar - 21:59
  

Kisara Kasumi (翳) dit Akiko (Hata no Kokoro - Touhou Project)
Fiche candidate au DC (1) Signat10
Prêtresse itinérante et artiste du clan Sakura

    Les satori sont des êtres curieux et chétifs, à l’intellect plus modeste que leur aisance à lire dans les cœurs ou l’âme d’autrui. On leur prête la faculté d’anticipation des gestes, ou plutôt des raisonnements qui les entraînent. Ils entendent vos voix intérieures et ressentent les troubles.

Races envisagées : hino-enma ? satori ? hari-onna ? kodama ? tsukumogami de koma-inu (statue chien-lion) ? kurage no hi-no-tama (méduse) ? shikigami ? raijū ?

Descriptions :

    Telle une goute en suspension perpétuelle à la pointe d’une stalactite, l’insipide bonne à rien danse au bord du gouffre et s’y jette ou chute par mégarde. Lui qui noie les masses au cœur d’un strict et pénible conformisme, puis brise nombres singularités. Une luciole qui voltige allègre aux ténèbres glacées de l’incertitude, cruauté d’un monde de luttes intestines et absurde. Voguant de merveilles aux cauchemars. Une innocence brisée par le déni. L’idéalisme à genoux.

Gâtée par la génétique ou la providence divine, la démone aux cent visages (sengan mononoke 千顏の物怪) affiche sa chevelure soyeuse d’une teinte fushia, synonyme d’un scrupuleux entretien. Et la gamine aime à les peigner durant de longues minutes, agrémentées d’une chansonnette. Les arias divers d’une transe élégiaque. Dont la comptine des mères de l’ouest. Elle avoisine en outre le mètre quarante pour quelques trente cinq kilogrammes. Toute svelte et de carnation diaphane.

Son grand souci, au-delà d’être gourde et encore enfantine, vient du fait que sa personnalité se veut instable. Parasitée par les autres. Entre sautes d’humeurs ou d’éparses absences, ses pensées se perdent dans l’ailleurs. Les flots externes. Comme des cailloux perturbent la quiétude d’une marre. Sa raison se trouble de manière subite. Les brumes de ses perceptions envahissent sa cervelle et la détournent. Murmures et fulgurances la happent. Indéchiffrables parmi la multitude. Des bruits sourds, une cohue de parade. Limpide en présence de rares personnes.

En outre, le mécanisme drôle -et même coquet- issu d’un traumatisme lui sert de passerelle entre ses failles. D’où les masques [de théâtre] utiles à canaliser certains aspects ou permettre de paraître mature, épurée. Ils suspendent l’émoi (ko-otome pour l’euphorie, par exemple). Et s’il lui est facile d’avoir le réflexe [du port] en certaines occasions, broyer son masque la plonge dans un état de choc qui l’avère démunie, voire amorphe. Sa personne n’en émerge qu’au bout de plusieurs longues minutes sinon heures, intervalle pernicieux. Voilà ce qui justifie chaque étape, cruciale, où l’on scelle paupières avant d’enfiler nouveau visage. Des instants troubles, méditatifs. Interludes de lucidité. Comme un sommeil paradoxal. La gamine perd ses repères, inerte, lorsque sa métamorphose s’enclenche. L’avorter -de son propre chef ou non- la désarçonne et rend à ses travers l’espace d’une bonne minute. Et la panique rend sot. Tout l’assaille, lorsque son détachement étouffait le reste.

Candide, niaise, goguenarde, ahurie. Théâtrale lorsque l’occasion s’y prête, l’irrésistible appel d’une fantaisiste élude ainsi toute autre approche, de manière maladive. Par passion. Mais elle affiche un profond respect de l’éthique, des cultes et des rites. Si curieuse d’étudier cela, pouvant même s’y mêler de part sa connaissance de la chose. Des scènes qui savent l’émouvoir ou apaiser.
L’âme d’artiste farfelue, déviante, prend plaisir à épier son prochain, mais surtout les scènes qui lui apparaissent sublimes sinon touchantes. Kasumi s’efforce alors de composer un poème en guise gratitude, sous la protection du masque adéquat. D’une admiration sans borne pour la Nature, mademoiselle affiche aussi un entrain fou envers la culture humaine ; virant presque au fétichisme. D’où des mimiques et postures singeant des théâtralités, mais encore parfois un savoir académique sur l’art et les récits épiques. Encline à s’improviser conteuse pour la marmaille comme au coin d’un feu de camp, malgré sa frousse notoire des kaidan (histoires de monstres, et donc d’horreur).

Ce paragraphe n'est peut-être pas utile : Bipolaire, dépravée dans son avarice inconsciente. Un monstre crétin et jouasse en sa collectionnite aigue. Ladite Samui, froide logicienne, naquît d’une déchirure. Protectrice, cette autre émerge des limbes profonds pour palier un potentiel péril. Sorte de pulsion pleutre. L’ironie fataliste d’un sobriquet.

Alternent alors aux manies et heures d’excitations les phases d’une mélancolie des beaux jours, souvent déclenchées par une stimulation qui ravive des souvenirs, puis des épisodes d’anodisme. Voguant d’humeurs banales. Remords, détresse, apitoiement, culpabilité, colère inconsciente, envie de solitude, aversion de soi, rudesse verbale, manque d’attention, anhédonie, pensées morbides, dévalorisation, besoin irrépressible et soudain d’agir pour s’oublier avec ses déboires car sa cervelle carbure (à en perdre le sommeil, se blesser ou finir en surmenage).

Sa pire tare s’avèrerait alors être sa piètre jugeote. D’une franchise extrême. Stupide au point de ne pas déceler le mensonge, elle y répugne pour sa part et se laisse abuser par un cruel manque de discernement. Excentrique et fragile de constitution, médiocre lutteuse mais prêtresse assidue et pieuse dévote. Charitable, douce, tendre avec les nécessiteux (eta) comme envers la roture ou les nobles, même rustres et odieux. Fort polie, juste gauche en dialectique.

Le cas des sectes l’attristent, pauvres égarés à remettre sur le droit chemin. Mais les fervents lunaires la laisse dubitative. Est-ce la volonté de son maître ou une mauvaise interprétation d’enseignements que certains désirent, voire le fanatisme jaloux qui conduit vers la troisième guerre ? Achevant de balayer les efforts d’intégrations et de cohabitation prolifique avec les terriens. Chose qu’il lui arrive de croire dans les heures sombres, et motive une enquête malhabile auprès des onmiōji et autres bonzes. Car le règne d’une nuit perpétuelle ne parut pas différent des ténèbres qu’apporteraient l’invasion de la horde retenue par ses puissants frères et l’indéfectible Kokkyou Kyuuden. Le dernier rempart, l’angoisse première.


Histoire :

    La misère des diables n’émeut les hommes ni les dieux. Tous ignares ou aveugles aux déboires de congénères conspuées par-delà ce refuge à qui tous, ou presque, désirent rendre grâce et rebâtir d’un labeur méritoire, expiatif. La vie est dure en Reitekina Tochi, ou bien mademoiselle ne remarqua rien des astuces vers la richesse. Peu intuitive, moins encore sagace. D’où son absence de talent aux négoces et tactiques, en témoigne aucune victoire au shogi par exemple. Notre héroïne naquît à l’automne de la quatre-vingtième année de l’ère Teisen, soit 1242, à l’instar de sa copine, et résida toute sa vie entre les gorges de l’oubli et l’avenue des dieux ; avant d’entamer ses pérégrinations. La pénombre chatoyante de la brousse et son hameau paisible alors difficile à quitter longtemps, même pour gamberger dans les montagnes. Ses pas curieux la menèrent pourtant vers l’est et le dernier fort (saigo no rui), place d’asile du grand exode. La majesté des lieux alliée à l’effort de préservation architecturale l’incita aux découvertes et voyages plus audacieux.
Sa piètre poésie fit plus tard des odes à la lune et aux bienfaits du ciel.

Sa meilleure amie, Okio Sakura, une tatarimokke espiègle (âme de nourrisson mort-né qui habite une chouette) issue d’une adorable [mère] ubume (femme morte en couche), l’incitait aux explorations risquées. Aimant investir des grottes et vestiges le soir. Deux anciennes humaines, les victimes d’un dur vécu qui n’en dirent rien. S’acclimater fut simple, au final. Le bourg servant de refuge. Et puis cette autre vie devint une seconde chance, l’aubaine d’une réunion qui émut ce voisinage. Une carrière dans la prêtrise suffit presque à dissiper des terreurs nocturnes. Avec comme ambition d’aider à bâtir un havre où les dérives n’auraient plus cours. La gamine aidant à rebâtir les ruines destinées au sūhai, sans adeptes, puis ériger un tacchū montagnard. Gekkō-ji (月光寺), modeste temple dédié au dieu nocturne, qu’on baptisa clair de lune à le voir mieux éclairé qu’aucune autre roche alentours, comme une demande divine. Non béni d’ailleurs, même au travers de fastidieux rites. Afin de remercier celui qui rendit -somme toute logique- son bonheur à la génitrice, devenue moniale dans cette optique. Cette ferveur emplit d’admiration la petite, prise en disciple après s’être démarquée avec énergie. Sa vocation toute trouvée avec une seconde mère.

Estampes, poèmes et poteries mais encore poupées, littérature ou vêtements et tapisseries ; comme les techniques agraires et industrielles à l’abandon hors du village. Mille merveilles à ressentir, faire l’expérience et répandre d’un entrain obsessif au-delà d’une simple fougue de la jeunesse, voire affection profonde. Une lubie brusque qui la conduisit toujours à s’investir en déraison. Et l’idiote avide pleurait d’extase à chaque découverte. Ces trésors anodins alors prodigieux à son sens.

Parmi ses quelques amis pourvoyeurs de culture humaine, lors de voyages d’affaires, l’un de ces marchands lui inculqua mieux cette fibre artistique, dont les prestations comme la danse et la comédie. Ironique venant d’une actrice inapte au mensonge, qui feint cela dit à l’occasion. Pour peu saltimbanque. Les masques amusèrent, comme ses tours et farces. Elle se prit au jeu, se plut à être une autre parfois. La féérie de l’évasion créative. Douce délivrance à la morosité locale, aux monotonies d’une existence pauvre. Des objets qui l’initièrent au théâtre. Sans être virtuose.

Elle amassa au fil des ans une jolie collection. Certains volés, perdus ou détruits. Il n’est ainsi pas rare de la voir concourir activement aux festivals campagnards (humains) avec les masques hyottoko ou okame/otofuku, afin de rendre allègre et rejoindre une ronde opportune. À l’improviste.

Confondue depuis par humour ou brimades avec l’espèce des menreki (tsukumogami de masque gigaku), qu’elle finit d’ailleurs par croire sienne. Convaincue que le mensonge induit la méprise, l’étourderie et la mauvaise interprétation de la vérité. L’on se fourvoierait alors sans vile intention. Confuse à n’en rien comprendre parfois, lorsqu’une bonne âme daigne lui faire leçon. Autant cogner à mains nues un nuri-kabe (mur vivant). Ce qu’elle fit d’ailleurs, en suppliques, à vouloir approcher la fameuse forteresse des bannis. De plus fervents apôtres de Tsukuyomi et Saruta-Hiko en défendirent l’accès aux badauds et touristes. Il fut facile de lui faire croire à certaines âneries, comme le yōkai-onsen qui ne [vous] répond qu’avec des rythmiques de bulles.

Outre sa passion frugale qui lui valut d’être une sorte de peste, à harceler d’un regard fixe tout détenteur quelconque de connaissances lointaines ou obscures à ce territoire reclus, ce petit monstre de bêtise et de candeur n’œuvra peut-être à étouffer son ouïe horrible. Une manière de conserver des lambeaux intimes, attaches qui évoquent son individualité. Car s’y greffent aussi des sensations difficiles à cerner, épines retorses à extraire. Faire le tri n’est pas simple. En savoir trop perturbe et modifie les relations, déçoit ou choque. Même les imbéciles souffrent.

Plus épargnée que sa génitrice laconique, du reste.

Un drame survint durant l’hiver de l’an de grâce 1273. Le temple vétuste d’aventure démoli par un drôle d’orage, la petite l’interpréta comme un signe. L’invitation au départ. Nul ne voulut faire de la peine et dire qu’une bagarre d’oni ivrogne fut en cause. Et la naïve naine partit en pèlerinage afin de parfaire sa formation de prêtresse, ainsi que découvrir le vaste monde, ses artistes et œuvres méconnues. Le territoire des Renge plus attractif au final que le domaine des Sakura, par sa simple tentation d’apprentissage et l’envie de côtoyer des moines, face aux meilleurs artisans et poètes.

Et puis enfin voir des écoles publiques la captiva plus qu’aucun dojo ou maison de thé. Seconde terre promise qui consigna aux anales d’étude des yôkai son exubérance et ses larmes de joie difficiles à tarir. Eireiko (永涙子), l’enfant aux larmes impérissables, un second sobriquet. Il lui plut ainsi d’assister à des célébrations annuelles, comme une aide apportée aux jeunes danseurs d’un patelin perdu au dernier soir de la fête des morts ; sans pouvoir être aussi utile au nouvel an. Or elle eut ce beau rôle de comédien qui arpente une ville avec son masque de d’ogresse hannya. Ce fut un bourg côtier non loin de Goūfuka. Déplorant à devoir faire détour quand ses pas la portèrent en bordure des frontières rétives. Que d’opportunités proscrites. Un véritable gâchis, se plaignit-on en vain.

Sa bonne amie lui servit de chaperon, un brin paresseuse mais maligne. Utile aux négoces et autres discussions complexes, à comprendre certaines notions mais encore ne pas finir escroquée ou pire. Peu d’agressions survinrent. Lorsqu’un vénérable adulte se voulait vacant, la teigne aux serres fit montre de ses talents d’intimidatrice. Et puis la mioche anticipait les ennuis.

Cette petite idiote illustra sa parfaite inutilité lors de l’incident de la bourgade carrefour de quatre nations, à l’été 1275. En bordure du bois opalin, au sud de la capitale Naiseishin. Sa tutrice les avait rejointes depuis peu, mère et fille revenant à leur mélasse émotive des prémices. Comme turlupinées par quelque chose. Un monsieur chauve s’étant établi là, pour une paisible retraite. Et ce lourd secret s’abattit sans vergogne. La vérité vint des lacérations et carmines giclures, dans l’agonie d’un dément de jadis. L’innocence perdue aux suppliques moribondes, dans la mélodie des hurlements et os brisés. Cette rancune barbare défigurait femelles. La folie faillit la prendre.

L’homme perpétra trente ans plus tôt l’hitobashira, ensevelissant une paire de personnes vivantes afin que les dieux rendent ineffables une structure précise. La palissade, seul rempart au légendaire loup géant, d’après lui. Sous les fondations de la porte est. Cette exécution achevait la chasse aux complices, persécutés jusqu’au suicide ou occis au lardoir. Même la pluie n’effacerait pas cette souillure profonde. Hantise de nuits semblables, source d’un déni terrible. Ses masques vains.

Miss mèches roses s’élança par la suite seule sur les routes, une fois sépulcre offert aux esprits vengeurs. Seule avec une myriade de fragments impossibles à imbriquer. Et une douleur indicible. Rien ne dissipa ce chagrin diffus, même les merveilles du monde. Presque fade.
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Âge : 27 ans
Caste et rang : Samurai Shōkinkasegi Manjushage
Informations : 1m73
porte un unique sabre (uchigatana) et parfois un mino avec sandogasa

Mibu Morosane
Manjushage
Mibu Morosane
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Jeu 8 Avr - 22:17
  

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