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Takegi Gemmei
Sakura
Dim 25 Avr - 16:59
ON S'TAPE PAS, ALORS...
♫ Ajisai no Shoukei ♪
Il était près, bien trop près ! La bushi rose ne savait pas comment interpréter cette proximité soudaine qui la mettait dans l’embarras. Et puis Mugen, lui, devait mieux connaître l’étiquette qu’elle ; pourquoi la collait-il ainsi, alors ? Ou bien était-ce la preuve que le rapprochement de deux amitiés s’exprimait aussi physiquement ? Ou encore, était-ce parce qu’elle avait plus ou moins avoué avoir déjà eu des pensées lubriques sur sa personne ? Submergée par ses propres songes et surtout pour les moins sages d’entre eux, le visage de l’adoptée Takegi passa soudain au rouge.
« T-Tendue, moi ? » bégaya-t-elle.
Son expression désabusée parlait d'elle-même. Gemmei ressemblait à un animal pris sur le fait d’une quelconque bêtise.
« Mais nan, mais nan, tu te fais des idées ! » mentit-elle en se redressant, se forçant même à bomber le torse avant de rire fort, comme pour couvrir ses propres pensées. « Allons-y, allons-y ! » s’empressa-t-elle pour enfouir au plus vite ses réflexions au fin fond de son esprit simplet.
Elle soupira de soulagement lorsqu’un espace de sécurité s’était glissé entre eux deux. Son cœur battait à tout rompre. Était-ce un aperçu de ce que lui réserverait le Yomi ? Mugen en rajouta bien sûr, la rappelant à ce qu’elle souhaitait oublier. Plus carmin encore se fit ses joues alors qu’elle s’égosillait, troublée :
« N-N’importe quoi ! »
Sans aucune répartie. Le rire de son ami ne fit qu’accentuer sa honte alors qu’elle diminuait l’espace entre eux deux pour le suivre. L’agile Sakura glissait entre les gens comme un poisson remonterait une rivière. Cette pensée fit sourire la Takegi. Il était si gracieux, avec ses beaux cheveux, quand elle était une femme bourrue et hirsute qui devait s’excuser toutes les deux minutes auprès des passants. Elle vint à ricaner de ce contraste, ce qui créa quelques regards méfiants lancés sur sa personne. Bah, elle avait l’habitude. Ses sourires faisaient souvent peur aux gens, avec sa tronche de borgne, après tout.
« T’as l’air tellement content que j’vais m’faire des idées ! » plaisanta-t-elle, retrouvant son sang-froid coutumier.
Enfin, le duo arriva face à la sobre façade du onsen. Le regard curieux posé sur l’éphèbe, Gemmei répondit :
« J’demande rien en retour, t’inquiètes. Considère ça comme… Un paiement pour services rendus ? On trouvera bien lesquels, haha ! » Son rire gras aurait pu déchirer l’air tant il était tonitruant. Les passants posèrent sur elle une expression écoeurée, aussi décida-t-elle de se hâter : « Allez, rentrons ! »
Mugen s’exécuta aussitôt, sans oublier de la taquiner encore. Même si ses joues devinrent moins carmin que tout à l’heure, les traits de la Sakura ne manquèrent pas de se stupéfier de timidité.
« T-Tu veux me détendre comment, exactement ? »
Puis son œil unique croisa les pupilles du tenancier. La sensation de malaise n’en fut que plus grande. Malgré sa pusillanimité, la gamine des Cerisiers discuta rapidement avec le propriétaire et s’occupa de le payer. Il tendit deux paniers tressés en retour. Gemmei attrapa le sien et pénétra dans les bains. Elle n’était pas venue ici depuis longtemps, à cause des deux créatures qui dès l’instant où elle pénétra dans la pièce, posèrent leurs yeux sur elle. Il n’y avait pas de salle où se changer ici : on le faisait à même l’endroit, juste devant les tabourets dédiés au lavage. Ce n’était pas pratique et très clairement un lieu idéal pour les roturiers et non les Samurai en armure. Heureusement, la bushi rose ne portait que très rarement la sienne.
Elle tourna le dos aux deux Yōkai et entreprit de se déshabiller. Ce n’était pas difficile tant ses vêtements tenaient à peine. Une fois son obi retiré, son uwagi glissa sur sa peau rêche. Elle le plia un peu à la va-vite pour le mettre dans sa corbeille, par-dessus son haori abîmé. Elle enleva son cache-oeil qu’elle balança sur le reste de ses affaires. Sa paupière gauche, close, était barrée d’une cicatrice désormais pleinement visible.
Gemmei détacha ses cheveux, les laissant cascader sauvagement sur ses épaules et son tronc postérieur. Elle s’assit sur le tabouret, attrapant de quoi se laver. Son œil valide était baissé sur le sol en pierre, humide des vapeurs chaudes du lieu.
« J’fais ça tout l’temps, pourquoi j’me sens gênée là maintenant ? » dit-elle à voix haute.
Les réponses, plurielles, étaient pourtant évidentes.
♫ Ajisai no Shoukei ♪
Il était près, bien trop près ! La bushi rose ne savait pas comment interpréter cette proximité soudaine qui la mettait dans l’embarras. Et puis Mugen, lui, devait mieux connaître l’étiquette qu’elle ; pourquoi la collait-il ainsi, alors ? Ou bien était-ce la preuve que le rapprochement de deux amitiés s’exprimait aussi physiquement ? Ou encore, était-ce parce qu’elle avait plus ou moins avoué avoir déjà eu des pensées lubriques sur sa personne ? Submergée par ses propres songes et surtout pour les moins sages d’entre eux, le visage de l’adoptée Takegi passa soudain au rouge.
« T-Tendue, moi ? » bégaya-t-elle.
Son expression désabusée parlait d'elle-même. Gemmei ressemblait à un animal pris sur le fait d’une quelconque bêtise.
« Mais nan, mais nan, tu te fais des idées ! » mentit-elle en se redressant, se forçant même à bomber le torse avant de rire fort, comme pour couvrir ses propres pensées. « Allons-y, allons-y ! » s’empressa-t-elle pour enfouir au plus vite ses réflexions au fin fond de son esprit simplet.
Elle soupira de soulagement lorsqu’un espace de sécurité s’était glissé entre eux deux. Son cœur battait à tout rompre. Était-ce un aperçu de ce que lui réserverait le Yomi ? Mugen en rajouta bien sûr, la rappelant à ce qu’elle souhaitait oublier. Plus carmin encore se fit ses joues alors qu’elle s’égosillait, troublée :
« N-N’importe quoi ! »
Sans aucune répartie. Le rire de son ami ne fit qu’accentuer sa honte alors qu’elle diminuait l’espace entre eux deux pour le suivre. L’agile Sakura glissait entre les gens comme un poisson remonterait une rivière. Cette pensée fit sourire la Takegi. Il était si gracieux, avec ses beaux cheveux, quand elle était une femme bourrue et hirsute qui devait s’excuser toutes les deux minutes auprès des passants. Elle vint à ricaner de ce contraste, ce qui créa quelques regards méfiants lancés sur sa personne. Bah, elle avait l’habitude. Ses sourires faisaient souvent peur aux gens, avec sa tronche de borgne, après tout.
« T’as l’air tellement content que j’vais m’faire des idées ! » plaisanta-t-elle, retrouvant son sang-froid coutumier.
Enfin, le duo arriva face à la sobre façade du onsen. Le regard curieux posé sur l’éphèbe, Gemmei répondit :
« J’demande rien en retour, t’inquiètes. Considère ça comme… Un paiement pour services rendus ? On trouvera bien lesquels, haha ! » Son rire gras aurait pu déchirer l’air tant il était tonitruant. Les passants posèrent sur elle une expression écoeurée, aussi décida-t-elle de se hâter : « Allez, rentrons ! »
Mugen s’exécuta aussitôt, sans oublier de la taquiner encore. Même si ses joues devinrent moins carmin que tout à l’heure, les traits de la Sakura ne manquèrent pas de se stupéfier de timidité.
« T-Tu veux me détendre comment, exactement ? »
Puis son œil unique croisa les pupilles du tenancier. La sensation de malaise n’en fut que plus grande. Malgré sa pusillanimité, la gamine des Cerisiers discuta rapidement avec le propriétaire et s’occupa de le payer. Il tendit deux paniers tressés en retour. Gemmei attrapa le sien et pénétra dans les bains. Elle n’était pas venue ici depuis longtemps, à cause des deux créatures qui dès l’instant où elle pénétra dans la pièce, posèrent leurs yeux sur elle. Il n’y avait pas de salle où se changer ici : on le faisait à même l’endroit, juste devant les tabourets dédiés au lavage. Ce n’était pas pratique et très clairement un lieu idéal pour les roturiers et non les Samurai en armure. Heureusement, la bushi rose ne portait que très rarement la sienne.
Elle tourna le dos aux deux Yōkai et entreprit de se déshabiller. Ce n’était pas difficile tant ses vêtements tenaient à peine. Une fois son obi retiré, son uwagi glissa sur sa peau rêche. Elle le plia un peu à la va-vite pour le mettre dans sa corbeille, par-dessus son haori abîmé. Elle enleva son cache-oeil qu’elle balança sur le reste de ses affaires. Sa paupière gauche, close, était barrée d’une cicatrice désormais pleinement visible.
Gemmei détacha ses cheveux, les laissant cascader sauvagement sur ses épaules et son tronc postérieur. Elle s’assit sur le tabouret, attrapant de quoi se laver. Son œil valide était baissé sur le sol en pierre, humide des vapeurs chaudes du lieu.
« J’fais ça tout l’temps, pourquoi j’me sens gênée là maintenant ? » dit-elle à voix haute.
Les réponses, plurielles, étaient pourtant évidentes.
Messages : 107
Âge : 29
Occupation : Mercenaire
Caste et rang : Sakura, Samourai sans rang
Informations : 1m70, musclée
- Visage mutilé avec un œil en moins
- Tend à faire peur aux enfants avec sa sale tronche
- Aussi hyperactive que feignante
- Maître du Hyoho Niten Ichi Ryu (nitōjutsu)
Seisui Mugen
Sakura
Ven 7 Mai - 17:00
TU VEUX PAS QU'ON S'TAPE ?
♫ Sorokyanpu no susume♪
Restant coi, le visage mutin, le duelliste enroula son bras autour du panier qui lui fut tendu à son tour, ayant laissé son amie se charger de la conversation avec le tenancier des lieux. De toute évidence guilleret, en témoignait l’étirement joyeux de ses lèvres, il prit le pas de Gemmei et adressa aussitôt dans son champ de vision un petit salut du plat de la main aux silencieuses créatures des bains. Sans hésiter il se défit de son surplis souple, dénouant d’abord son obi et disposant ses sabres avec respect sur un portoir dédié à cet effet. Ses vêtements en eux-mêmes ne parurent pas une tâche compliquée à s’en défaire. Ce qui le fut plus cependant tint aux gantelets protégeant ses poignets et au fait qu’il s’astreignit à plier chaque élément de ses atours avec un soin infini. Si la bretteuse s’était défaite de son cache-œil, Mugen préserva son gantai sur le sien.
Bientôt néanmoins, il fut plus nu qu’un ver sans que la gêne ne s’invite sur ses traits, ses paupières plissées en se retournant vers la guerrière sans un mot. Sa toison brune coulait dorénavant sur son dos dont elle avait gardé le mystère entier sous sa lisse épaisseur mêlée de perles et de rubans qu’il ne s’était pas attardé à retirer. Nulle autre présence du noir d’encre capillaire ne trouvait sa place sur sa plastique, à l’exception du fin sourcil surplombant son regard unique. Sur le teint d'albâtre de son corps intégralement révélé, sa musculature fine se dessinait d’autant de cordes d’arcs prêtes à se tendre à tout instant. Autant que son visage, les angles acérés se mariaient avec aisance aux courbes graciles qui façonnaient son image. Immaculé se montra t-il, préservé de la moindre marque étrangère à une anatomie façonnée pour ne frapper qu’une seule fois pour toute.
Il s’attarda ainsi debout, la honte absente de son expression, sinon la curiosité tandis qu’il portait longuement sa prunelle sur sa compagne de bain. Enfin, il s’installa à côté d’elle et plongea sa bassine dans l’eau fraîche dont il finit par s’arroser abondamment après avoir baissé et enfin montré sa nuque aux cieux. Reprenant le cycle par trois fois sur le haut de son crâne, puis trois nouvelles sur la longueur de ses cheveux, il fut très vite impossible de discerner son masque sous la masse inondée de sa crinière. Ce fut à ce moment que l’onna-bugeisha questionna son propre état à voix haute. Se redressant et orientant la masse de tignasse qui lui servait alors de traits en direction de la belle, il répondit d’une voix étouffée et partiellement interrompue du flux d’eau s’écoulant le long de ses crins qui la rendit inaudible.
Visiblement agacé par son état, il se démena et ramena en bon ordre la cascade d’encre que sa toison formait et l’attachant sommairement en une longue queue de cheval. Tout en arrosant abondamment une éponge puis la gavant de crème de sekken, le cadet Sesui se frotta généreusement coudes et bras qu’il tendit chacun leur tour dans le procédé. Sa besogne en cours, le bushi put enfin s’exprimer clairement, sans la regarder cette fois, son iris suivant les mouvements de ses propres mains affairées :
Tu vois ? Il ne fait aucun doute que tu es tendue.
Commença-t-il en haussant les épaules.
Ce doit être ma faute… Nous nous connaissons depuis bien des temps, mais nous n’avons jamais pris de bain ensemble.
Pourtant son visage s’éclaira d’un sourire convaincu alors qu’il poursuivit :
Mais je sais que je peux t’aider à te décontracter...
Ses paupières se plissèrent et son ton devint lancinant tandis que Mugen continua :
...Il existe mille façons pour moi de parvenir à lever cette tension entre nous.
Sur ce quoi il se rinça à foison et se leva doucement pour venir se placer dans le dos de la guerrière et de lui souffler à l’oreille :
Si tu m’y autorises, Takegi-san, évidemment… Tu pourras me parler de tous ces mystères qui se cachent derrière le lilas de ta prunelle pendant ce temps…
♫ Sorokyanpu no susume♪
Restant coi, le visage mutin, le duelliste enroula son bras autour du panier qui lui fut tendu à son tour, ayant laissé son amie se charger de la conversation avec le tenancier des lieux. De toute évidence guilleret, en témoignait l’étirement joyeux de ses lèvres, il prit le pas de Gemmei et adressa aussitôt dans son champ de vision un petit salut du plat de la main aux silencieuses créatures des bains. Sans hésiter il se défit de son surplis souple, dénouant d’abord son obi et disposant ses sabres avec respect sur un portoir dédié à cet effet. Ses vêtements en eux-mêmes ne parurent pas une tâche compliquée à s’en défaire. Ce qui le fut plus cependant tint aux gantelets protégeant ses poignets et au fait qu’il s’astreignit à plier chaque élément de ses atours avec un soin infini. Si la bretteuse s’était défaite de son cache-œil, Mugen préserva son gantai sur le sien.
Bientôt néanmoins, il fut plus nu qu’un ver sans que la gêne ne s’invite sur ses traits, ses paupières plissées en se retournant vers la guerrière sans un mot. Sa toison brune coulait dorénavant sur son dos dont elle avait gardé le mystère entier sous sa lisse épaisseur mêlée de perles et de rubans qu’il ne s’était pas attardé à retirer. Nulle autre présence du noir d’encre capillaire ne trouvait sa place sur sa plastique, à l’exception du fin sourcil surplombant son regard unique. Sur le teint d'albâtre de son corps intégralement révélé, sa musculature fine se dessinait d’autant de cordes d’arcs prêtes à se tendre à tout instant. Autant que son visage, les angles acérés se mariaient avec aisance aux courbes graciles qui façonnaient son image. Immaculé se montra t-il, préservé de la moindre marque étrangère à une anatomie façonnée pour ne frapper qu’une seule fois pour toute.
Il s’attarda ainsi debout, la honte absente de son expression, sinon la curiosité tandis qu’il portait longuement sa prunelle sur sa compagne de bain. Enfin, il s’installa à côté d’elle et plongea sa bassine dans l’eau fraîche dont il finit par s’arroser abondamment après avoir baissé et enfin montré sa nuque aux cieux. Reprenant le cycle par trois fois sur le haut de son crâne, puis trois nouvelles sur la longueur de ses cheveux, il fut très vite impossible de discerner son masque sous la masse inondée de sa crinière. Ce fut à ce moment que l’onna-bugeisha questionna son propre état à voix haute. Se redressant et orientant la masse de tignasse qui lui servait alors de traits en direction de la belle, il répondit d’une voix étouffée et partiellement interrompue du flux d’eau s’écoulant le long de ses crins qui la rendit inaudible.
Visiblement agacé par son état, il se démena et ramena en bon ordre la cascade d’encre que sa toison formait et l’attachant sommairement en une longue queue de cheval. Tout en arrosant abondamment une éponge puis la gavant de crème de sekken, le cadet Sesui se frotta généreusement coudes et bras qu’il tendit chacun leur tour dans le procédé. Sa besogne en cours, le bushi put enfin s’exprimer clairement, sans la regarder cette fois, son iris suivant les mouvements de ses propres mains affairées :
Tu vois ? Il ne fait aucun doute que tu es tendue.
Commença-t-il en haussant les épaules.
Ce doit être ma faute… Nous nous connaissons depuis bien des temps, mais nous n’avons jamais pris de bain ensemble.
Pourtant son visage s’éclaira d’un sourire convaincu alors qu’il poursuivit :
Mais je sais que je peux t’aider à te décontracter...
Ses paupières se plissèrent et son ton devint lancinant tandis que Mugen continua :
...Il existe mille façons pour moi de parvenir à lever cette tension entre nous.
Sur ce quoi il se rinça à foison et se leva doucement pour venir se placer dans le dos de la guerrière et de lui souffler à l’oreille :
Si tu m’y autorises, Takegi-san, évidemment… Tu pourras me parler de tous ces mystères qui se cachent derrière le lilas de ta prunelle pendant ce temps…
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Messages : 56
Âge : 29
Occupation : Duelliste à la Cour de Atsuihi
Caste et rang : Samurai - Duelliste
Informations : ~Silent stream~
Takegi Gemmei
Sakura
Sam 8 Mai - 14:54
ON S'TAPE PAS, ALORS...
Les lèvres tordues de gêne, son œil valide écarquillé, Gemmei frottait avec ardeur sa peau blanche. Si bien qu’elle donnait l’impression de vouloir se lustrer, insistant franchement sur ses gestes au rythme de ses songes de plus en plus lubriques. L’espace d’une seconde elle s’arrêta tout d’un coup, lorsque Mugen prit la parole. Puis elle reprit de plus belle, avec plus d’intensité encore. Elle finit par parvenir à se calmer en écoutant son interlocuteur se désigner comme fautif. La bushi rose put enfin poursuivre son lavage sur un autre endroit, calmant l’impétuosité de ses mouvements du même temps.
« C-C’est vrai... » balbutia-t-elle.
Elle n’était pas convaincue que le fait de n’avoir jamais pris de bain ensemble était une raison suffisante pour se trouver dans l’embarras. Tout en l’écoutant, elle passa l’éponge entre ses seins opulents, glissa jusqu’à ses abdominaux solides, continua au creux de ses reins. Elle recommença en ajoutant le dos à sa liste puis les aisselles. L’adoptée Takegi roula ses lèvres l’une sur l’autre en ouvrant plus grand encore son œil unique, tentant de focaliser son regard sur sa tâche.
« J-J’dirais pas qu’y a une t-tension entre nous non plus, h-hein... » bégaya-t-elle en intensifiant son mouvement de balayage sur ses quadriceps fermement dessinés.
Ses gestes qui devinrent davantage rapides lorsque la femme sentit le champion dans son dos. Le rouge monta jusqu’à ses oreilles et elle vint difficilement à bout du lavage de ses pieds tant elle était vive. Le souffle caressant sa peau finit de l’achever ; elle se leva d’un seul coup en criant un « Aaaaaah ! » aux airs puérils, comme un enfant hurlerait pour ne pas entendre quelqu’un lui parler. Mousseuse à de nombreux endroits, les mains crispées l’une dans le vide et l’autre sur l’éponge, Gemmei pivota lentement son corps vers l’homme avec une sorte de tic agacé au niveau de la paupière.
« T-Tu fais exprès pour tous tes sous-entendus, là ? »
Elle croisa également le regard des deux Yōkai. Le carmin sur ses joues s’apaisa alors légèrement pour lui pâlir le front. La Sakura se hâta d’attraper son seau pour déverser d’un seul coup toute l’eau sur sa personne. Du même temps elle bafouilla un début de phrase :
« J’vais finir par croire qu’tu veux m’sauter d’vant des Yōk- » Elle s’étouffa à moitié avec le liquide qui lui était entré dans la bouche. Après une longue toux, elle finit enfin : « Devant des Yōkai chelous... »
Sans porter ses yeux sur son ami d’enfance, l’enfant des Cerisiers fit de longues enjambées un peu raides jusqu’au second bain ; le seul de libre. C’était un bassin en bois très large, à la profondeur standard, bordé de quelques pierres gardant la chaleur de l’eau brûlante. Le liquide issu des sources chaudes de la capitale s’écoulait tranquillement et en permanence via un système d’irrigation ouvert se déversant directement dans la baignoire. La femme troublée s’assit sur le banc en cèdre situé directement dans le bain. Elle joignit ses genoux l’un contre l’autre et croisa les bras pour contenir ses seins. Ses traits revêtaient un air idiot alors qu’elle dévisageait Mugen, penaude.
« Je… J’sais pas par quoi commencer. C’était quoi ta question, déjà ? » Elle baissa son regard sur l’eau ondulante. « Ce que je vais faire chez les Renge à chaque fois, j’suppose ? Même si j’travaille pour de vrai en général, quand même... » Elle se tut un instant. Sa pupille s’échappa sur les créatures étranges avant de se raviser sur le sol avec gêne. Gemmei souffla : « Je vais voir quelqu’un, là-bas. »
Les lèvres tordues de gêne, son œil valide écarquillé, Gemmei frottait avec ardeur sa peau blanche. Si bien qu’elle donnait l’impression de vouloir se lustrer, insistant franchement sur ses gestes au rythme de ses songes de plus en plus lubriques. L’espace d’une seconde elle s’arrêta tout d’un coup, lorsque Mugen prit la parole. Puis elle reprit de plus belle, avec plus d’intensité encore. Elle finit par parvenir à se calmer en écoutant son interlocuteur se désigner comme fautif. La bushi rose put enfin poursuivre son lavage sur un autre endroit, calmant l’impétuosité de ses mouvements du même temps.
« C-C’est vrai... » balbutia-t-elle.
Elle n’était pas convaincue que le fait de n’avoir jamais pris de bain ensemble était une raison suffisante pour se trouver dans l’embarras. Tout en l’écoutant, elle passa l’éponge entre ses seins opulents, glissa jusqu’à ses abdominaux solides, continua au creux de ses reins. Elle recommença en ajoutant le dos à sa liste puis les aisselles. L’adoptée Takegi roula ses lèvres l’une sur l’autre en ouvrant plus grand encore son œil unique, tentant de focaliser son regard sur sa tâche.
« J-J’dirais pas qu’y a une t-tension entre nous non plus, h-hein... » bégaya-t-elle en intensifiant son mouvement de balayage sur ses quadriceps fermement dessinés.
Ses gestes qui devinrent davantage rapides lorsque la femme sentit le champion dans son dos. Le rouge monta jusqu’à ses oreilles et elle vint difficilement à bout du lavage de ses pieds tant elle était vive. Le souffle caressant sa peau finit de l’achever ; elle se leva d’un seul coup en criant un « Aaaaaah ! » aux airs puérils, comme un enfant hurlerait pour ne pas entendre quelqu’un lui parler. Mousseuse à de nombreux endroits, les mains crispées l’une dans le vide et l’autre sur l’éponge, Gemmei pivota lentement son corps vers l’homme avec une sorte de tic agacé au niveau de la paupière.
« T-Tu fais exprès pour tous tes sous-entendus, là ? »
Elle croisa également le regard des deux Yōkai. Le carmin sur ses joues s’apaisa alors légèrement pour lui pâlir le front. La Sakura se hâta d’attraper son seau pour déverser d’un seul coup toute l’eau sur sa personne. Du même temps elle bafouilla un début de phrase :
« J’vais finir par croire qu’tu veux m’sauter d’vant des Yōk- » Elle s’étouffa à moitié avec le liquide qui lui était entré dans la bouche. Après une longue toux, elle finit enfin : « Devant des Yōkai chelous... »
Sans porter ses yeux sur son ami d’enfance, l’enfant des Cerisiers fit de longues enjambées un peu raides jusqu’au second bain ; le seul de libre. C’était un bassin en bois très large, à la profondeur standard, bordé de quelques pierres gardant la chaleur de l’eau brûlante. Le liquide issu des sources chaudes de la capitale s’écoulait tranquillement et en permanence via un système d’irrigation ouvert se déversant directement dans la baignoire. La femme troublée s’assit sur le banc en cèdre situé directement dans le bain. Elle joignit ses genoux l’un contre l’autre et croisa les bras pour contenir ses seins. Ses traits revêtaient un air idiot alors qu’elle dévisageait Mugen, penaude.
« Je… J’sais pas par quoi commencer. C’était quoi ta question, déjà ? » Elle baissa son regard sur l’eau ondulante. « Ce que je vais faire chez les Renge à chaque fois, j’suppose ? Même si j’travaille pour de vrai en général, quand même... » Elle se tut un instant. Sa pupille s’échappa sur les créatures étranges avant de se raviser sur le sol avec gêne. Gemmei souffla : « Je vais voir quelqu’un, là-bas. »
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Âge : 29
Occupation : Mercenaire
Caste et rang : Sakura, Samourai sans rang
Informations : 1m70, musclée
- Visage mutilé avec un œil en moins
- Tend à faire peur aux enfants avec sa sale tronche
- Aussi hyperactive que feignante
- Maître du Hyoho Niten Ichi Ryu (nitōjutsu)
Seisui Mugen
Sakura
Dim 16 Mai - 21:51
TU VEUX PAS QU'ON S'TAPE ?
♫ Scars of Time ♪
Ce ne fut que de peu que le duelliste parvint à ne pas être percuté par la remontée soudaine de son amie, son expression trahissant une surprise des plus sincères. Les mains levées en signe de paix, l’incongruité marquée sur les traits, l'œil unique de Mugen se concentrait sur celui d’une Gemmei à fleur de peau. Coi et interdit, l’incompréhension pour maîtresse de son visage à la suite des autres masques qui se succédèrent en trombe suite à l'événement, le cadet des Sesui apparaissait ne plus oser bouger le moindre muscle. Ainsi la laissa-t-il se rincer et émettre ses suppositions, sans rétorquer ni se défendre de quoique ce soit, mais jamais ne la perdit il du regard. Ni même lorsqu’elle quitta son banc pour se diriger vers le bassin libre, la prunelle du bushi la suivant lentement tandis qu’il se remit à sourire, décidant selon toute vraisemblance qu’il était tout à fait en état pour s’immerger aussi.
Gracile, le cerisier vint s’installer à l’opposé du bain, visiblement conscient de la gêne qu’il avait pu imposer à son amie. Pas un seul instant il n'avait avisé les créatures spirituelles occupant l’autre bac vaporeux et il ne fit pas plus montre de les considérer alors qu’il glissa posément sous la surface de l’eau chaude, celle-ci n’apparaissant pas non plus l’affecter outre mesure. Bientôt, le bretteur étendit ses bras de part et d’autre du bord, se laissant fondre doucement jusqu’à ce que ne ressorte que le sommet de son torse, ses épaules et sa figure bonhomme, ravi de plonger dans ces ondes rassérénantes. On l’entendit soupirer d’aise, les paupières closes, puis de se rouvrir enfin, la bienveillance marquant son air à l’égard de celle qu’il fixait.
Je ne doute pas que tu y ailles aussi par devoir… Mais je comprends aussi que ce n’est pas que cela.
Répondit-il avec une obligeance chantante en notes basse qui épousèrent l’écoulement de l’irrigation alentour. Ses cheveux, toujours rassemblés entre eux, flottaient par-dessus son épaule gauche, suivant les modulations de la nappe aquatique chahutées par le déversement. Son œil se plissa un peu plus tandis qu’il poursuivit avec espièglerie :
Ce quelqu’un est des plus importants à tes sens… Tu n’es pas obligée d’en traiter outre mesure en ma compagnie, si tu ne le souhaite pas… Mais je ne te ferai pas l’affront d’un mensonge en te disant que son propos ne m'intéresse pas.
Qu’il fut las de sa position ou non, rien n’aurait pu expliquer pour quelle raison il se redressa alors, sans se lever pour autant, le niveau de l’eau tranchant dorénavant son abdomen. Relevant les genoux à l’image de son interlocutrice, il les enroula entre ses bras et posa son menton par-dessus avant d’ajouter, sa prunelle fixant le plafond de la pièce comme un enfant que l’on aurait disputé.
Tu sais… Je ne pensais qu’à te masser le dos tout à l’heure…
Son iris retomba soudainement sur celui de l’onna-bugeisha, ses lèvres étirées en une expression farceuse.
C’était ce à quoi je pensais par le fait de te détendre… Je n’ai jamais considéré que tu puisses être partenaire à l’assouvissement de mes désirs charnels… Nous nous sommes rencontrés sous les auspices du défi et j’ai toujours apprécié ta présence, cette note que d’autres entendraient comme discordante de ta voix, ta façon d’agir, vivace, imperturbable… La mélodie de ton existence imposant son rythme tandis que je me plais à en suivre le courant…
Puis vint poindre une franche curiosité, tandis qu’il inclinait ses traits sur le côté comme un animal intrigué.
Aurais-tu souhaité que je te considère autrement que cela ? Que j’en viennes à désirer plus que ta simple présence ?
De nouveau, sa goguenardise s’invita sur son masque avant qu’il ne vienne conclure enfin, laissant passer tout juste assez de voix pour que son ton ne soit pas assimilé à un simple souffle :
Qu’en est-il donc, de ces choses que tu n’imaginais pas en ma compagnie… Enfin, peut-être… Mais pas là, quoi… ?
Croisant les bras et se reposant la joue contre ceux-ci, Mugen ne daignait plus quitter l’iris de l'adopté Takegi.
♫ Scars of Time ♪
Ce ne fut que de peu que le duelliste parvint à ne pas être percuté par la remontée soudaine de son amie, son expression trahissant une surprise des plus sincères. Les mains levées en signe de paix, l’incongruité marquée sur les traits, l'œil unique de Mugen se concentrait sur celui d’une Gemmei à fleur de peau. Coi et interdit, l’incompréhension pour maîtresse de son visage à la suite des autres masques qui se succédèrent en trombe suite à l'événement, le cadet des Sesui apparaissait ne plus oser bouger le moindre muscle. Ainsi la laissa-t-il se rincer et émettre ses suppositions, sans rétorquer ni se défendre de quoique ce soit, mais jamais ne la perdit il du regard. Ni même lorsqu’elle quitta son banc pour se diriger vers le bassin libre, la prunelle du bushi la suivant lentement tandis qu’il se remit à sourire, décidant selon toute vraisemblance qu’il était tout à fait en état pour s’immerger aussi.
Gracile, le cerisier vint s’installer à l’opposé du bain, visiblement conscient de la gêne qu’il avait pu imposer à son amie. Pas un seul instant il n'avait avisé les créatures spirituelles occupant l’autre bac vaporeux et il ne fit pas plus montre de les considérer alors qu’il glissa posément sous la surface de l’eau chaude, celle-ci n’apparaissant pas non plus l’affecter outre mesure. Bientôt, le bretteur étendit ses bras de part et d’autre du bord, se laissant fondre doucement jusqu’à ce que ne ressorte que le sommet de son torse, ses épaules et sa figure bonhomme, ravi de plonger dans ces ondes rassérénantes. On l’entendit soupirer d’aise, les paupières closes, puis de se rouvrir enfin, la bienveillance marquant son air à l’égard de celle qu’il fixait.
Je ne doute pas que tu y ailles aussi par devoir… Mais je comprends aussi que ce n’est pas que cela.
Répondit-il avec une obligeance chantante en notes basse qui épousèrent l’écoulement de l’irrigation alentour. Ses cheveux, toujours rassemblés entre eux, flottaient par-dessus son épaule gauche, suivant les modulations de la nappe aquatique chahutées par le déversement. Son œil se plissa un peu plus tandis qu’il poursuivit avec espièglerie :
Ce quelqu’un est des plus importants à tes sens… Tu n’es pas obligée d’en traiter outre mesure en ma compagnie, si tu ne le souhaite pas… Mais je ne te ferai pas l’affront d’un mensonge en te disant que son propos ne m'intéresse pas.
Qu’il fut las de sa position ou non, rien n’aurait pu expliquer pour quelle raison il se redressa alors, sans se lever pour autant, le niveau de l’eau tranchant dorénavant son abdomen. Relevant les genoux à l’image de son interlocutrice, il les enroula entre ses bras et posa son menton par-dessus avant d’ajouter, sa prunelle fixant le plafond de la pièce comme un enfant que l’on aurait disputé.
Tu sais… Je ne pensais qu’à te masser le dos tout à l’heure…
Son iris retomba soudainement sur celui de l’onna-bugeisha, ses lèvres étirées en une expression farceuse.
C’était ce à quoi je pensais par le fait de te détendre… Je n’ai jamais considéré que tu puisses être partenaire à l’assouvissement de mes désirs charnels… Nous nous sommes rencontrés sous les auspices du défi et j’ai toujours apprécié ta présence, cette note que d’autres entendraient comme discordante de ta voix, ta façon d’agir, vivace, imperturbable… La mélodie de ton existence imposant son rythme tandis que je me plais à en suivre le courant…
Puis vint poindre une franche curiosité, tandis qu’il inclinait ses traits sur le côté comme un animal intrigué.
Aurais-tu souhaité que je te considère autrement que cela ? Que j’en viennes à désirer plus que ta simple présence ?
De nouveau, sa goguenardise s’invita sur son masque avant qu’il ne vienne conclure enfin, laissant passer tout juste assez de voix pour que son ton ne soit pas assimilé à un simple souffle :
Qu’en est-il donc, de ces choses que tu n’imaginais pas en ma compagnie… Enfin, peut-être… Mais pas là, quoi… ?
Croisant les bras et se reposant la joue contre ceux-ci, Mugen ne daignait plus quitter l’iris de l'adopté Takegi.
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Âge : 29
Occupation : Duelliste à la Cour de Atsuihi
Caste et rang : Samurai - Duelliste
Informations : ~Silent stream~
Takegi Gemmei
Sakura
Jeu 20 Mai - 21:33
ON S'TAPE PAS, ALORS...
Observer l’eau ondulante du bain lui rappelait Kaguya. Elle se remémorait ses mains frêles et blanches jouant avec le liquide. La candeur sur ses traits et la fatigue dans son regard. Oui, Gemmei s’en souvenait bien. Cela lui arracha un timide sourire, bravant la gêne rougeâtre s’étant installée sur ses joues. L’adoptée Takegi faisait de son mieux pour oublier la présence des deux créatures du bain d’en face. Elle ne savait pas si elle les sentait réellement lorgner sur elle ou si c’était son imagination, peut-être un peu paranoïaque. Elle préféra se concentrer sur la réponse qui satisferait sûrement la curiosité de son ami d’enfance :
« Cette personne est importante pour moi. » Son expression rieuse augmenta, empreint d’une tendresse visible. « Elle est magnifique tant de l’intérieur que de l’extérieur. Belle et fragile comme un oiseau, tu vois ? » Elle articulait particulièrement, pour une fois ; du même temps que ses prunelles brillaient de douceur. « Si je le pouvais, je passerais mes jours à ses côtés. »
Mais cela n’était pas possible. Gemmei ne s’était jamais sentie capable d’arborer une fausse identité, en plein jour. De vivre dans le mensonge. Elle soupira, son allégresse s’évanouissant alors. Malgré leur volonté de veiller l’une sur l’autre, les cousines Hasuzurui étaient vouées à rester géographiquement éloignées. La bushi rose aimait cependant penser que leurs cœurs étaient connectés pour toujours ; ce songe caressant aussitôt son esprit fit réapparaître un sourire nostalgique sur ses lèvres.
Le mouvement de Mugen attira l’attention de son interlocutrice. L’œil unique de cette dernière se leva avec peu d’assurance sur son interlocuteur. Elle se perdit un instant dans le noir de sa longue chevelure. Lorsque l’homme éleva de nouveau la voix, l’embarras revint au galop, baissant soudain le regard de l’enfant des Cerisiers.
« O-Oh, je vois... » commença-t-elle à balbutier, presque déçue. Puis, cherchant à cacher son sentiment d’humiliation, elle se redressa en détendant un peu ses jambes et rit très fort. « Bien sûr ! Évidemment que c’est c’que tu voulais dire ! »
Un autre rictus, forcé, vint ponctuer sa conclusion. Son unique orbite oculaire ne cessa néanmoins de s’arrondir lorsque son vis-à-vis poursuivit. Elle le regarda d’un air interdit, assurément confuse. Malgré elle, ses sourcils s’arquèrent vers le plafond, exprimant une tristesse dont elle n’eut pas conscience.
« H-Ha bon, jamais ? » Elle étouffa son ricanement en glissant un peu plus dans le bain, jusqu’à recouvrir à moitié sa poitrine. « J-J’me sens un peu con parce que bah, pas moi… » souffla-t-elle en évitant les yeux du champion.
Elle regretta instantanément cet aveu, quand bien même il s’était déjà dévoilé de lui-même quelques instants auparavant. Dans sa vision périphérique, Gemmei voyait son ami d’enfance pencher la tête sur le côté. Il était curieux. Juste curieux ? songea-t-elle en se renfrognant.
« J-Je... » hésita-t-elle.
Un moment en suspens qui laissa place au jeune homme de reprendre la parole. La consternation qu’elle ressentit tout à coup lui fit lever le menton, ses iris croisant alors ceux de Mugen. Contrite et agacée, elle s’offusqua :
« M-Mais, je, j’vais pas t’faire un dessin ! » L'œil insistant du Sakura fit monter le rouge jusqu’aux oreilles de sa comparse. Elle se recroquevilla sur elle-même, sa gêne s’exprimant dans chaque muscle. « Pourquoi je te donnerai des détails alors que de toute évidence... »
Elle s’interrompit une courte seconde en inclinant la tête, fuyant les yeux de l’homme pour fixer ses genoux au travers de l’eau.
« … Tu m’vois pas comme une partenaire potentielle. »
Sa voix avait chevroté outre sa volonté. En proie à la colère, une émotion qu’on lui trouvait rarement, elle ajouta avec agacement, d’un timbre menaçant en dépit de sa volonté :
« C’est comme ça que tu voulais m’détendre ? En m’faisant du mal ? »
Elle-même ne comprenait pas trop pourquoi. Elle se sentait à la fois en proie au chagrin et à la fureur. Blessée dans son égo de femme mais aussi dans ses sentiments ; dont elle n’avait commencé à prendre conscience à sa dernière escapade dans les terres du Lotus. Gemmei les niait encore, créant sur elle ce mélange de réactions exprimées en une expression complexe.
Détendant son corps, elle adossa son dos contre la pierre de la baignoire et croisa les bras. Sa moue en disait long, tout autant que son index grattant sa joue trahissant son malaise face à la situation présente.
Observer l’eau ondulante du bain lui rappelait Kaguya. Elle se remémorait ses mains frêles et blanches jouant avec le liquide. La candeur sur ses traits et la fatigue dans son regard. Oui, Gemmei s’en souvenait bien. Cela lui arracha un timide sourire, bravant la gêne rougeâtre s’étant installée sur ses joues. L’adoptée Takegi faisait de son mieux pour oublier la présence des deux créatures du bain d’en face. Elle ne savait pas si elle les sentait réellement lorgner sur elle ou si c’était son imagination, peut-être un peu paranoïaque. Elle préféra se concentrer sur la réponse qui satisferait sûrement la curiosité de son ami d’enfance :
« Cette personne est importante pour moi. » Son expression rieuse augmenta, empreint d’une tendresse visible. « Elle est magnifique tant de l’intérieur que de l’extérieur. Belle et fragile comme un oiseau, tu vois ? » Elle articulait particulièrement, pour une fois ; du même temps que ses prunelles brillaient de douceur. « Si je le pouvais, je passerais mes jours à ses côtés. »
Mais cela n’était pas possible. Gemmei ne s’était jamais sentie capable d’arborer une fausse identité, en plein jour. De vivre dans le mensonge. Elle soupira, son allégresse s’évanouissant alors. Malgré leur volonté de veiller l’une sur l’autre, les cousines Hasuzurui étaient vouées à rester géographiquement éloignées. La bushi rose aimait cependant penser que leurs cœurs étaient connectés pour toujours ; ce songe caressant aussitôt son esprit fit réapparaître un sourire nostalgique sur ses lèvres.
Le mouvement de Mugen attira l’attention de son interlocutrice. L’œil unique de cette dernière se leva avec peu d’assurance sur son interlocuteur. Elle se perdit un instant dans le noir de sa longue chevelure. Lorsque l’homme éleva de nouveau la voix, l’embarras revint au galop, baissant soudain le regard de l’enfant des Cerisiers.
« O-Oh, je vois... » commença-t-elle à balbutier, presque déçue. Puis, cherchant à cacher son sentiment d’humiliation, elle se redressa en détendant un peu ses jambes et rit très fort. « Bien sûr ! Évidemment que c’est c’que tu voulais dire ! »
Un autre rictus, forcé, vint ponctuer sa conclusion. Son unique orbite oculaire ne cessa néanmoins de s’arrondir lorsque son vis-à-vis poursuivit. Elle le regarda d’un air interdit, assurément confuse. Malgré elle, ses sourcils s’arquèrent vers le plafond, exprimant une tristesse dont elle n’eut pas conscience.
« H-Ha bon, jamais ? » Elle étouffa son ricanement en glissant un peu plus dans le bain, jusqu’à recouvrir à moitié sa poitrine. « J-J’me sens un peu con parce que bah, pas moi… » souffla-t-elle en évitant les yeux du champion.
Elle regretta instantanément cet aveu, quand bien même il s’était déjà dévoilé de lui-même quelques instants auparavant. Dans sa vision périphérique, Gemmei voyait son ami d’enfance pencher la tête sur le côté. Il était curieux. Juste curieux ? songea-t-elle en se renfrognant.
« J-Je... » hésita-t-elle.
Un moment en suspens qui laissa place au jeune homme de reprendre la parole. La consternation qu’elle ressentit tout à coup lui fit lever le menton, ses iris croisant alors ceux de Mugen. Contrite et agacée, elle s’offusqua :
« M-Mais, je, j’vais pas t’faire un dessin ! » L'œil insistant du Sakura fit monter le rouge jusqu’aux oreilles de sa comparse. Elle se recroquevilla sur elle-même, sa gêne s’exprimant dans chaque muscle. « Pourquoi je te donnerai des détails alors que de toute évidence... »
Elle s’interrompit une courte seconde en inclinant la tête, fuyant les yeux de l’homme pour fixer ses genoux au travers de l’eau.
« … Tu m’vois pas comme une partenaire potentielle. »
Sa voix avait chevroté outre sa volonté. En proie à la colère, une émotion qu’on lui trouvait rarement, elle ajouta avec agacement, d’un timbre menaçant en dépit de sa volonté :
« C’est comme ça que tu voulais m’détendre ? En m’faisant du mal ? »
Elle-même ne comprenait pas trop pourquoi. Elle se sentait à la fois en proie au chagrin et à la fureur. Blessée dans son égo de femme mais aussi dans ses sentiments ; dont elle n’avait commencé à prendre conscience à sa dernière escapade dans les terres du Lotus. Gemmei les niait encore, créant sur elle ce mélange de réactions exprimées en une expression complexe.
Détendant son corps, elle adossa son dos contre la pierre de la baignoire et croisa les bras. Sa moue en disait long, tout autant que son index grattant sa joue trahissant son malaise face à la situation présente.
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Âge : 29
Occupation : Mercenaire
Caste et rang : Sakura, Samourai sans rang
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- Visage mutilé avec un œil en moins
- Tend à faire peur aux enfants avec sa sale tronche
- Aussi hyperactive que feignante
- Maître du Hyoho Niten Ichi Ryu (nitōjutsu)
Seisui Mugen
Sakura
Dim 23 Mai - 21:48
TU VEUX PAS QU'ON S'TAPE ?
♫ Pinnacle ♪
Tout du long, Mugen n’avait en aucun cas quitté de son iris valide la jeune femme en proie à ses propres démons. Qu’il eut compris ou véritablement entendu n’aurait pu se laisser lire, quand bien même son attention n’avait jamais failli, poursuivant de la fixer comme si elle avait été le seul attrait possible de ces lieux ou de l’univers tout entier : cela n’aurait fait aucune différence. Pourtant et malgré les mots qui parvinrent difficilement à percer la frontière des lèvres de l’adopté Takegi, rien n’aurait pu laisser comprendre que le bushi s’en trouvait affecté, qu’il regrettait ses propos ou qu’elle ait pu mal les assimiler. Les paupières de son œil unique plissés avec tendresse, fixant irrémédiablement celui fuyant de son amie outrée, le cadet Sesui souriait simplement.
Lorsqu’elle eut enfin terminé et démontra son inconfort dans une position qui parlait bien assez pour elle-même, le duelliste roula partiellement dans l’eau en s’immergeant et d’un mouvement fluide, poussa sur ses jambes avec assez de force pour le propulser sous la surface basse de cette-dernière… Mais sans en perturber les flots. Il fendit l’ondée du sommet de son crâne, sa toison épousant l’écoulement, suivit de ses épaules et du haut de son dos, apparaissant dans la vapeur face à Gemmei qu’il emprisonna entre ses bras tendus, ses mains s’agrippant au rebord sur lequel elle avait pris appui. Bien que ruisselant, son visage ne trahissait d’aucun changement quant à l’expression tendre qu’il avait eu l’instant d’avant.
Tu ne réponds pas à ma question, Takegi-san...
N’eut-il qu’à murmurer, surpassant malgré tout la rumeur du flux marin alentour.
… Ni ne semble véritablement m’entendre non plus.
Ajouta-t-il sur le même ton, pareil à un souffle d’été. Pliant ses bras, il se rapprochait, mais il les verrouilla aussitôt, laissant largement assez d’espace pour lui permettre de s’échapper si elle en ressentait soudainement le besoin.
Depuis notre première rencontre, j’ai ressenti à ton égard le plus délicat des sentiments…
Reprit-il, sa voix passant cette fois-ci plus clairement, sans force, épousant le rythme du ressac artificiel que son propre mouvement avait causé.
… Tu voulais combattre et je t’ai offert cela. Tu aimes parler de toute la merveilleuse force de ton chant et ne perdre aucune note de celui-ci a toujours été mon souhait. Te suivre ou te guider dans nos cavalcades dans les rues de la capitale m’offre le goût du vent sans qu’aucune comparaison ne soit possible. Et j’admire depuis le premier jour ta manière de marquer l’univers, là où j’évite soigneusement de lui porter atteinte.
Rien n’aurait pu être plus proche de l’agrément que les traits qu’il affichait alors.
Je ne te remercierai jamais assez de m’avoir permis d’être le témoin de ta présence jusqu’à cet instant…
Ses paupières se fermèrent sur un masque de joie enchantée, révélant ses dents au même moment dans un sourire comblé.
Je n’aurai jamais pu imaginer que tu puisses nourrir quelque ambition autre que le combat à mon égard… Et je me sens honoré d’en avoir été la cible. Mais je me dois de te corriger de cette impression que tu as pu avoir…
Cette fois ci, il se redressa sur ses cuisses, à genoux dans l’eau, ramenant ses mains sur ceux-ci et inclinant la tête sur le côté tout en reprenant plus franchement :
Je ne considère pas de partenaire potentielle. Je ne recherche rien, en vérité, sinon accepter ce que le destin m’offre sur la voie de mon existence. Je ne veux rien laisser à mon imaginaire afin de pouvoir m’émerveiller à chaque fois qu’une nouvelle découverte se présente à moi…
Haussant les épaules, Mugen fit tourner sa prunelle jusqu’à la fixer sur le plafond, laissant un air coupable s’inscrire sur son visage.
… Je ne te verrais jamais comme une partenaire potentielle… Pas de façon ponctuelle… J’aime ce monde et chaque chose qu’il me révèle de façon différente et cette façon là que tu décris ne peut être offerte qu’à un seul être de la manière dont j’aimerai te l’offrir.
Enfin, il baissa son iris, le carmin de celui-ci cherchant irrémédiablement à retrouver celui de Gemmei, sans que son expression ne soit affectée du moindre doute.
Je ne te verrais jamais comme une partenaire potentielle. Car il n’est pas possible d’imaginer que quelqu’un puisse égaler ce que tu incarnes déjà à mes yeux. Aussi, je te le redemande différemment...
Il reprit tout simplement sa respiration, ayant énoncés ses discours sans l’ombre d’un doute ou de rétention dans sa voix, reprenant comme si la chose était la plus naturelle du monde :
Souhaites-tu que je te considère autrement que cela ? Voudrais-tu que je chérisse plus que ta présence, toi qui comble déjà nombre de mes désirs ? Rien ne serait plus pareil alors…
Il avait baissé le ton, comme pour signaler une perte, mais n’apparut pas en avoir terminé cependant tandis qu’il renchérit délicatement :
… Tout serait différent… Nouveau… Je pourrais probablement mieux te détendre dans ce cas ? Et peut-être me parleras-tu de ses aspirations qui trônent dans ton cœur à mon sujet ?
Quoique son esprit lui imposait, les idées secrètes qu’il lui murmurait n’apparaissaient en rien le déranger, seule une infinie bienveillance persistait sur ses traits.
♫ Pinnacle ♪
Tout du long, Mugen n’avait en aucun cas quitté de son iris valide la jeune femme en proie à ses propres démons. Qu’il eut compris ou véritablement entendu n’aurait pu se laisser lire, quand bien même son attention n’avait jamais failli, poursuivant de la fixer comme si elle avait été le seul attrait possible de ces lieux ou de l’univers tout entier : cela n’aurait fait aucune différence. Pourtant et malgré les mots qui parvinrent difficilement à percer la frontière des lèvres de l’adopté Takegi, rien n’aurait pu laisser comprendre que le bushi s’en trouvait affecté, qu’il regrettait ses propos ou qu’elle ait pu mal les assimiler. Les paupières de son œil unique plissés avec tendresse, fixant irrémédiablement celui fuyant de son amie outrée, le cadet Sesui souriait simplement.
Lorsqu’elle eut enfin terminé et démontra son inconfort dans une position qui parlait bien assez pour elle-même, le duelliste roula partiellement dans l’eau en s’immergeant et d’un mouvement fluide, poussa sur ses jambes avec assez de force pour le propulser sous la surface basse de cette-dernière… Mais sans en perturber les flots. Il fendit l’ondée du sommet de son crâne, sa toison épousant l’écoulement, suivit de ses épaules et du haut de son dos, apparaissant dans la vapeur face à Gemmei qu’il emprisonna entre ses bras tendus, ses mains s’agrippant au rebord sur lequel elle avait pris appui. Bien que ruisselant, son visage ne trahissait d’aucun changement quant à l’expression tendre qu’il avait eu l’instant d’avant.
Tu ne réponds pas à ma question, Takegi-san...
N’eut-il qu’à murmurer, surpassant malgré tout la rumeur du flux marin alentour.
… Ni ne semble véritablement m’entendre non plus.
Ajouta-t-il sur le même ton, pareil à un souffle d’été. Pliant ses bras, il se rapprochait, mais il les verrouilla aussitôt, laissant largement assez d’espace pour lui permettre de s’échapper si elle en ressentait soudainement le besoin.
Depuis notre première rencontre, j’ai ressenti à ton égard le plus délicat des sentiments…
Reprit-il, sa voix passant cette fois-ci plus clairement, sans force, épousant le rythme du ressac artificiel que son propre mouvement avait causé.
… Tu voulais combattre et je t’ai offert cela. Tu aimes parler de toute la merveilleuse force de ton chant et ne perdre aucune note de celui-ci a toujours été mon souhait. Te suivre ou te guider dans nos cavalcades dans les rues de la capitale m’offre le goût du vent sans qu’aucune comparaison ne soit possible. Et j’admire depuis le premier jour ta manière de marquer l’univers, là où j’évite soigneusement de lui porter atteinte.
Rien n’aurait pu être plus proche de l’agrément que les traits qu’il affichait alors.
Je ne te remercierai jamais assez de m’avoir permis d’être le témoin de ta présence jusqu’à cet instant…
Ses paupières se fermèrent sur un masque de joie enchantée, révélant ses dents au même moment dans un sourire comblé.
Je n’aurai jamais pu imaginer que tu puisses nourrir quelque ambition autre que le combat à mon égard… Et je me sens honoré d’en avoir été la cible. Mais je me dois de te corriger de cette impression que tu as pu avoir…
Cette fois ci, il se redressa sur ses cuisses, à genoux dans l’eau, ramenant ses mains sur ceux-ci et inclinant la tête sur le côté tout en reprenant plus franchement :
Je ne considère pas de partenaire potentielle. Je ne recherche rien, en vérité, sinon accepter ce que le destin m’offre sur la voie de mon existence. Je ne veux rien laisser à mon imaginaire afin de pouvoir m’émerveiller à chaque fois qu’une nouvelle découverte se présente à moi…
Haussant les épaules, Mugen fit tourner sa prunelle jusqu’à la fixer sur le plafond, laissant un air coupable s’inscrire sur son visage.
… Je ne te verrais jamais comme une partenaire potentielle… Pas de façon ponctuelle… J’aime ce monde et chaque chose qu’il me révèle de façon différente et cette façon là que tu décris ne peut être offerte qu’à un seul être de la manière dont j’aimerai te l’offrir.
Enfin, il baissa son iris, le carmin de celui-ci cherchant irrémédiablement à retrouver celui de Gemmei, sans que son expression ne soit affectée du moindre doute.
Je ne te verrais jamais comme une partenaire potentielle. Car il n’est pas possible d’imaginer que quelqu’un puisse égaler ce que tu incarnes déjà à mes yeux. Aussi, je te le redemande différemment...
Il reprit tout simplement sa respiration, ayant énoncés ses discours sans l’ombre d’un doute ou de rétention dans sa voix, reprenant comme si la chose était la plus naturelle du monde :
Souhaites-tu que je te considère autrement que cela ? Voudrais-tu que je chérisse plus que ta présence, toi qui comble déjà nombre de mes désirs ? Rien ne serait plus pareil alors…
Il avait baissé le ton, comme pour signaler une perte, mais n’apparut pas en avoir terminé cependant tandis qu’il renchérit délicatement :
… Tout serait différent… Nouveau… Je pourrais probablement mieux te détendre dans ce cas ? Et peut-être me parleras-tu de ses aspirations qui trônent dans ton cœur à mon sujet ?
Quoique son esprit lui imposait, les idées secrètes qu’il lui murmurait n’apparaissaient en rien le déranger, seule une infinie bienveillance persistait sur ses traits.
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Âge : 29
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Takegi Gemmei
Sakura
Dim 23 Mai - 22:56
ON S'TAPE PAS, ALORS...
♫ It’s U ♪
Une sensation bizarre.
Elle avait beau chercher, Gemmei ne se souvenait pas avoir été un jour aussi mal à l’aise avec Mugen. Peut-être était-ce dû aux sentiments encombrants qui s’étaient imposés à elle quelques mois plus tôt. Elle resserra l’étreinte de ses bras croisés, comme si elle désirait se protéger alors que son visage carmin dévisageait le champion glissant jusqu’à elle.
Oui, une sensation bizarre.
Le bain dans lequel elle s’était immergée avec honte ne semblait pas la réchauffer. C’est un peu froid, le Takama-ga-hara songea-t-elle en déliant ses traits d’une humeur chagrine. L’eau ondulait calmement, pourtant la Sakura sentait son corps bouillonner. Ce fut pire lorsque son ami d’enfance s’approcha davantage d’elle. Elle avait la sensation de pouvoir craquer à tout moment. Il n’avait fait que venir et elle avait envie de pleurer. Son unique œil arrondit exprimait toute son incompréhension. De ce qu’il disait, de ce qu’elle ressentait. De ce chaos grandissant mais silencieux, incapable de déranger la tranquillité de l’onsen. Les mots de Mugen glissaient sur le son de l’eau s’écoulant avec monotonie. Il continuait de parler, sans que la bushi rose ne comprenne un traître mot. Ses songes s’envolaient. Pouvait-il entendre ses sanglots intérieurs ? Plongés dans l’humidité ambiante, rien ne semblait pouvoir les sécher.
Encore, cette sensation bizarre.
Ses traits frappés de stupéfaction, la bouche entrouverte, tout en Gemmei exprimait sa confusion. Elle était perdue. Ses lèvres tremblèrent en y sentant des mots silencieux rouler par-dessus. Sa gorge s’étreignait. Elle ne comprenait pas tout. L’homme s’était reculé, laissant un peu d’air passer entre eux deux. L’adoptée Takegi prit une longue inspiration, retrouvant un souffle jusque là suspendu. Malgré tout, elle avait du mal à respirer. Quand enfin il eut terminé son monologue, la jeune femme tenta de se reprendre.
« Mais qu’est-ce que tu racontes ? » finit-elle par lâcher. Un demi-sourire embêté déforma ses traits contrits. « J’comprends rien... »
Les expressions faciales de Mugen n’aidaient pas vraiment à appréhender la direction de son discours. Gemmei tentait désespérément de recoller les morceaux de ce qu’elle avait entendu, de ce qu’elle avait retenu. Elle remonta légèrement l’un de ses genoux mais ne desserra pas l’étreinte de ses bras contre sa poitrine. Comme si cela l’aidait à contenir ce trop plein d’émotions qui ne faisaient pas sens à son esprit.
« J’me prends un râteau… Sans avoir fait ma déclaration ?... »
Sa voix chevrotait malgré elle. Elle avait envie de pleurer. Merde. Elle voulait se reprendre, mais ses états d’âmes parlaient pour elle, sans qu’elle ne réussisse à s’interrompre. Du même temps, elle pensait qu’elle devait être trop bête pour parvenir à converser intelligemment, comme lui.
« Tu dis ça comme si tu pouvais l’dire à n’importe qui d’autre. » Elle se mordit la lippe un court instant. « J’suis rien d’plus qu’un autre, qu’une expérience, qu’un moment. Tu dis… Que je suis spéciale pour toi, c’est ça ? Mais tout le monde l’est à tes yeux, non ? Ceux qui ne le sont pas n’existent pas dans ton r’gard, je le sais… »
Parce qu’elle le connaissait depuis bien des années, maintenant.
« Alors moi ou une autre, ce serait pareil, non ? Tu lui dirais la même chose ? Pourquoi tu me demandes ce que je veux, comme si toi tu ne voulais rien ? Comme si j’étais seule, comme si on pouvait pas être deux. C’est bizarre, non ? »
Elle baissa la tête, inclinant son regard du même temps.
« Je cherche rien, moi non plus, mais je... » Elle hésita. « J’espérais quand même quelque chose. » Elle se redressa soudain, souriant comme elle aurait pu le faire à tout moment. Pourtant, jamais il n’eut été aussi triste. Son expression n’avait rien du ton solaire habituel, bien au contraire. « J’aurais préféré un bête rateau. »
Une incertitude, son enlacement un peu plus fort, le regard de biais une brève seconde durant laquelle elle souffla :
« Mo ii… »
Toujours, cette sensation bizarre.
Et elle se leva. Sans rien cacher ; pourquoi s’était-elle embarrassée dans un premier temps ? Pour quelqu’un qui ne voulait pas vraiment d’elle ? Pour quelqu’un qu’elle avait désiré ? Son corps tremblait légèrement, immobile. Ensuite, elle se mut, sortant du bain. Ses iris rencontrèrent les pupilles des créatures face à elle. Elles n’avaient pas bougé d’un millimètre. Insensibles. Comme lui. Avec son air tout sourire. Gemmei ne comprenait rien, mais lui non plus.
« Tu sais... » commença-t-elle avant de s’interrompre. Une énième hésitation alors qu’elle saisissait de quoi s’essuyer. « J’ai beau être c’que j’suis, j’ai quand même un coeur de jeune femme. »
Elle n’était pas sûre que cela ait vraiment un sens.
« Tes sourires alors que tu le transperces... » De nouveau elle se mordit les lèvres, serra les dents, et souffla : « ...ça me dégoûte. »
♫ It’s U ♪
I guess it's just another one of those nights
When I'll spend way too much time
On something so small that no one really cares about at all
I guess it's just another one of those thoughts
And I can't really find a cause
Whether it's all just in my mind or something more here in my life
When I'll spend way too much time
On something so small that no one really cares about at all
I guess it's just another one of those thoughts
And I can't really find a cause
Whether it's all just in my mind or something more here in my life
Une sensation bizarre.
Elle avait beau chercher, Gemmei ne se souvenait pas avoir été un jour aussi mal à l’aise avec Mugen. Peut-être était-ce dû aux sentiments encombrants qui s’étaient imposés à elle quelques mois plus tôt. Elle resserra l’étreinte de ses bras croisés, comme si elle désirait se protéger alors que son visage carmin dévisageait le champion glissant jusqu’à elle.
Oui, une sensation bizarre.
Le bain dans lequel elle s’était immergée avec honte ne semblait pas la réchauffer. C’est un peu froid, le Takama-ga-hara songea-t-elle en déliant ses traits d’une humeur chagrine. L’eau ondulait calmement, pourtant la Sakura sentait son corps bouillonner. Ce fut pire lorsque son ami d’enfance s’approcha davantage d’elle. Elle avait la sensation de pouvoir craquer à tout moment. Il n’avait fait que venir et elle avait envie de pleurer. Son unique œil arrondit exprimait toute son incompréhension. De ce qu’il disait, de ce qu’elle ressentait. De ce chaos grandissant mais silencieux, incapable de déranger la tranquillité de l’onsen. Les mots de Mugen glissaient sur le son de l’eau s’écoulant avec monotonie. Il continuait de parler, sans que la bushi rose ne comprenne un traître mot. Ses songes s’envolaient. Pouvait-il entendre ses sanglots intérieurs ? Plongés dans l’humidité ambiante, rien ne semblait pouvoir les sécher.
Encore, cette sensation bizarre.
Ses traits frappés de stupéfaction, la bouche entrouverte, tout en Gemmei exprimait sa confusion. Elle était perdue. Ses lèvres tremblèrent en y sentant des mots silencieux rouler par-dessus. Sa gorge s’étreignait. Elle ne comprenait pas tout. L’homme s’était reculé, laissant un peu d’air passer entre eux deux. L’adoptée Takegi prit une longue inspiration, retrouvant un souffle jusque là suspendu. Malgré tout, elle avait du mal à respirer. Quand enfin il eut terminé son monologue, la jeune femme tenta de se reprendre.
« Mais qu’est-ce que tu racontes ? » finit-elle par lâcher. Un demi-sourire embêté déforma ses traits contrits. « J’comprends rien... »
Les expressions faciales de Mugen n’aidaient pas vraiment à appréhender la direction de son discours. Gemmei tentait désespérément de recoller les morceaux de ce qu’elle avait entendu, de ce qu’elle avait retenu. Elle remonta légèrement l’un de ses genoux mais ne desserra pas l’étreinte de ses bras contre sa poitrine. Comme si cela l’aidait à contenir ce trop plein d’émotions qui ne faisaient pas sens à son esprit.
« J’me prends un râteau… Sans avoir fait ma déclaration ?... »
Sa voix chevrotait malgré elle. Elle avait envie de pleurer. Merde. Elle voulait se reprendre, mais ses états d’âmes parlaient pour elle, sans qu’elle ne réussisse à s’interrompre. Du même temps, elle pensait qu’elle devait être trop bête pour parvenir à converser intelligemment, comme lui.
« Tu dis ça comme si tu pouvais l’dire à n’importe qui d’autre. » Elle se mordit la lippe un court instant. « J’suis rien d’plus qu’un autre, qu’une expérience, qu’un moment. Tu dis… Que je suis spéciale pour toi, c’est ça ? Mais tout le monde l’est à tes yeux, non ? Ceux qui ne le sont pas n’existent pas dans ton r’gard, je le sais… »
Parce qu’elle le connaissait depuis bien des années, maintenant.
« Alors moi ou une autre, ce serait pareil, non ? Tu lui dirais la même chose ? Pourquoi tu me demandes ce que je veux, comme si toi tu ne voulais rien ? Comme si j’étais seule, comme si on pouvait pas être deux. C’est bizarre, non ? »
Elle baissa la tête, inclinant son regard du même temps.
« Je cherche rien, moi non plus, mais je... » Elle hésita. « J’espérais quand même quelque chose. » Elle se redressa soudain, souriant comme elle aurait pu le faire à tout moment. Pourtant, jamais il n’eut été aussi triste. Son expression n’avait rien du ton solaire habituel, bien au contraire. « J’aurais préféré un bête rateau. »
Une incertitude, son enlacement un peu plus fort, le regard de biais une brève seconde durant laquelle elle souffla :
« Mo ii… »
Toujours, cette sensation bizarre.
Et elle se leva. Sans rien cacher ; pourquoi s’était-elle embarrassée dans un premier temps ? Pour quelqu’un qui ne voulait pas vraiment d’elle ? Pour quelqu’un qu’elle avait désiré ? Son corps tremblait légèrement, immobile. Ensuite, elle se mut, sortant du bain. Ses iris rencontrèrent les pupilles des créatures face à elle. Elles n’avaient pas bougé d’un millimètre. Insensibles. Comme lui. Avec son air tout sourire. Gemmei ne comprenait rien, mais lui non plus.
« Tu sais... » commença-t-elle avant de s’interrompre. Une énième hésitation alors qu’elle saisissait de quoi s’essuyer. « J’ai beau être c’que j’suis, j’ai quand même un coeur de jeune femme. »
Elle n’était pas sûre que cela ait vraiment un sens.
« Tes sourires alors que tu le transperces... » De nouveau elle se mordit les lèvres, serra les dents, et souffla : « ...ça me dégoûte. »
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Âge : 29
Occupation : Mercenaire
Caste et rang : Sakura, Samourai sans rang
Informations : 1m70, musclée
- Visage mutilé avec un œil en moins
- Tend à faire peur aux enfants avec sa sale tronche
- Aussi hyperactive que feignante
- Maître du Hyoho Niten Ichi Ryu (nitōjutsu)
Seisui Mugen
Sakura
Dim 23 Mai - 23:52
TU VEUX PAS QU'ON S'TAPE ?
♫ Dance of the river spirits ♪
La mine inclinée sur la droite, comme si le duelliste pouvait mieux voir Gemmei répondre fébrilement à ses nombreux propos, ou mieux l’entendre, il retrouva le silence dans lequel il se baignait autant qu’au sein des eaux. La suivant lentement du regard, une curiosité épousant peu à peu ses traits, sa chaleur se mêlait aux nappes vaporeuses l’environnant et bien que son sourire ne survécut pas aux errances prononcées par son amie, Mugen n’en apparut pas non plus blessé ou affecté, sinon particulièrement intrigué. Et à un propos qu’elle eut, une interrogation suivit, le cadet Sesui sourit soudainement, ravi.
Celui-ci ne le quitta plus alors, malgré la tristesse dans la voix de l'onna-bugeisha, dans les trémolos de ses propos : lui ne reflétait qu’une lumière intense, l’expression d’un homme comblé. Alors qu’elle se hissait hors de l’eau, amer, il s’extirpa lentement de celles-ci, sa liesse toujours intacte et son iris rivé sur elle, son attention captivée. Le bretteur laissait penser qu’il lui était impossible de s’arracher à son témoignage, son expression mêlant la joie d’une découverte à celle d’un accomplissement. Joignant ses mains dans son dos, le bushi nu se courba vers l’avant tout en évoluant doucement, observateur et auditeur ne daignant laisser échapper le moindre détail de ce qui se produisait face à lui. Ses paupières ne semblaient pas avoir battu un unique instant alors que les derniers mots cinglants qu’elle eut filèrent dans sa direction.
Ils passèrent sur lui.
Au travers de lui.
Et après leur passage, il ne resta que lui.
Sur la pointe des pieds, sans heurts ni craindre l’humidité, le Sakura fila, glissant sur le sol et interdit bientôt à toute distance de le séparer de l’adoptée Takegi. Ainsi face à elle, les doigts toujours liés derrière lui, le bushi murmura :
Non, tu ne comprends rien, Takegi-san…
Puis il se redressa aussitôt, coupant court à toute idée de suite à sa prime annonce et ajouta joyeusement :
Et tu as tout compris, pourtant !
Son visage ne fut bientôt qu’à un souffle de la guerrière alors qu’il ajouta, enchanté :
Tout le monde est spécial, chacun est unique. Ce que je brûle de t’offrir, nul ne peut y prétendre… Mais uniquement si ce souhait est le tien.
Il s’ébroua, de toute évidence conscient que son approche n’était pas la bonne, détacha ses mains et leva la droite pour épouser le contour de son propre menton, sa prunelle se perdant visiblement dans ses réflexions les plus intenses. Mugen s’illumina enfin, ses lèvres s’entrouvrant face à l’hypothétique lanterne qui venait de brûler en son fort intérieur. Mais alors qu’il semblait prêt à révéler le résultat de son épiphanie, il s’assombrit soudainement, son air virant à la timidité d’un désarroi naissant. Il souffla :
Mes expressions n’ont point lieu de vouloir te blesser…
Son iris ayant fuit un instant revint à la charge, criblant celui de la jeune femme, avant qu’il n’ajoute sur le même ton navré :
… Rien de ce qui vient de moi ne souhaite cela, pas même mon propre sabre. Et si tu puis comprendre cela, alors tu y verras la raison de mes refus répétés.
Sa triste gravité disparut très vite, balayée par cet enthousiasme qui paraissait être le feu nourrissant son âme.
Je n’ignore rien de ce que tu es et...
Frustré. C’était ce que son visage afficha alors. Le duelliste fronça les sourcils, sa colère évidente, celle vers qui elle était dirigée ne l’étant pas. Puis il brisa les quelques centimètres le séparant de sa sœur de clan et imposa ses lèvres sur les siennes, un baiser volé maladroit qu’il ne fit durer qu’une fraction de seconde. Puis il recula, catastrophé et hésitant, comme on ne l’avait en aucun cas vu jusqu’à ce jour. Sa voix masquant difficilement ses tremblements alors qu’il se justifia tant bien que mal :
Tu es unique.
Un hoquet, son iris cherchant un chemin de fuite tel un oiseau mis en cage qui paniquait.
Je ne sais pas comment te dire tout ce qui me vient à l’esprit à ton sujet.
Lorsque son œil parvint à retrouver son calme, il chercha le rose de celui de la combattante, une prière muette brûlant sur le pourtour carmin de son iris.
Puisse tu comprendre tout ceci de cette façon, ou me pardonner de le tenter de la sorte… Puisse cela suffire… Car je ne saurai point faire plus clair qu'ainsi.
Malgré ses mots et son abattement, ses épaules et son dos étaient restés droit.
♫ Dance of the river spirits ♪
La mine inclinée sur la droite, comme si le duelliste pouvait mieux voir Gemmei répondre fébrilement à ses nombreux propos, ou mieux l’entendre, il retrouva le silence dans lequel il se baignait autant qu’au sein des eaux. La suivant lentement du regard, une curiosité épousant peu à peu ses traits, sa chaleur se mêlait aux nappes vaporeuses l’environnant et bien que son sourire ne survécut pas aux errances prononcées par son amie, Mugen n’en apparut pas non plus blessé ou affecté, sinon particulièrement intrigué. Et à un propos qu’elle eut, une interrogation suivit, le cadet Sesui sourit soudainement, ravi.
Celui-ci ne le quitta plus alors, malgré la tristesse dans la voix de l'onna-bugeisha, dans les trémolos de ses propos : lui ne reflétait qu’une lumière intense, l’expression d’un homme comblé. Alors qu’elle se hissait hors de l’eau, amer, il s’extirpa lentement de celles-ci, sa liesse toujours intacte et son iris rivé sur elle, son attention captivée. Le bretteur laissait penser qu’il lui était impossible de s’arracher à son témoignage, son expression mêlant la joie d’une découverte à celle d’un accomplissement. Joignant ses mains dans son dos, le bushi nu se courba vers l’avant tout en évoluant doucement, observateur et auditeur ne daignant laisser échapper le moindre détail de ce qui se produisait face à lui. Ses paupières ne semblaient pas avoir battu un unique instant alors que les derniers mots cinglants qu’elle eut filèrent dans sa direction.
Ils passèrent sur lui.
Au travers de lui.
Et après leur passage, il ne resta que lui.
Sur la pointe des pieds, sans heurts ni craindre l’humidité, le Sakura fila, glissant sur le sol et interdit bientôt à toute distance de le séparer de l’adoptée Takegi. Ainsi face à elle, les doigts toujours liés derrière lui, le bushi murmura :
Non, tu ne comprends rien, Takegi-san…
Puis il se redressa aussitôt, coupant court à toute idée de suite à sa prime annonce et ajouta joyeusement :
Et tu as tout compris, pourtant !
Son visage ne fut bientôt qu’à un souffle de la guerrière alors qu’il ajouta, enchanté :
Tout le monde est spécial, chacun est unique. Ce que je brûle de t’offrir, nul ne peut y prétendre… Mais uniquement si ce souhait est le tien.
Il s’ébroua, de toute évidence conscient que son approche n’était pas la bonne, détacha ses mains et leva la droite pour épouser le contour de son propre menton, sa prunelle se perdant visiblement dans ses réflexions les plus intenses. Mugen s’illumina enfin, ses lèvres s’entrouvrant face à l’hypothétique lanterne qui venait de brûler en son fort intérieur. Mais alors qu’il semblait prêt à révéler le résultat de son épiphanie, il s’assombrit soudainement, son air virant à la timidité d’un désarroi naissant. Il souffla :
Mes expressions n’ont point lieu de vouloir te blesser…
Son iris ayant fuit un instant revint à la charge, criblant celui de la jeune femme, avant qu’il n’ajoute sur le même ton navré :
… Rien de ce qui vient de moi ne souhaite cela, pas même mon propre sabre. Et si tu puis comprendre cela, alors tu y verras la raison de mes refus répétés.
Sa triste gravité disparut très vite, balayée par cet enthousiasme qui paraissait être le feu nourrissant son âme.
Je n’ignore rien de ce que tu es et...
Frustré. C’était ce que son visage afficha alors. Le duelliste fronça les sourcils, sa colère évidente, celle vers qui elle était dirigée ne l’étant pas. Puis il brisa les quelques centimètres le séparant de sa sœur de clan et imposa ses lèvres sur les siennes, un baiser volé maladroit qu’il ne fit durer qu’une fraction de seconde. Puis il recula, catastrophé et hésitant, comme on ne l’avait en aucun cas vu jusqu’à ce jour. Sa voix masquant difficilement ses tremblements alors qu’il se justifia tant bien que mal :
Tu es unique.
Un hoquet, son iris cherchant un chemin de fuite tel un oiseau mis en cage qui paniquait.
Je ne sais pas comment te dire tout ce qui me vient à l’esprit à ton sujet.
Lorsque son œil parvint à retrouver son calme, il chercha le rose de celui de la combattante, une prière muette brûlant sur le pourtour carmin de son iris.
Puisse tu comprendre tout ceci de cette façon, ou me pardonner de le tenter de la sorte… Puisse cela suffire… Car je ne saurai point faire plus clair qu'ainsi.
Malgré ses mots et son abattement, ses épaules et son dos étaient restés droit.
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Occupation : Duelliste à la Cour de Atsuihi
Caste et rang : Samurai - Duelliste
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Takegi Gemmei
Sakura
Lun 24 Mai - 16:23
ON S'TAPE PAS, ALORS...
♫ The Growing of the World ♪
Sa serviette de chanvre entre les mains, nue et encombrée de rien, Gemmei resta un moment immobile. Elle n’avait pas osé soutenir son regard alors qu’elle avait soufflé son mépris, conséquence de son cœur éreinté, à deux doigts de se morceler. Plus que le rejet, c’était l’expression solaire de Mugen qui la blessait, ne comprenant pas son attitude en réponse à la sienne, toute opposée. Elle regarda le tissu qu’elle tenait, tentant de réfléchir bien que cela ne lui soit vraiment possible, triste. L’homme, lui, coulait sur le sol pour s’approcher d’elle, une fois de plus. Elle rougit bien sûr, encore. Incapable d’être insensible, incapable même de vraiment lui en vouloir car elle savait ses attentions dénuées de méchanceté. Cet air qu’il avait estompait peu à peu la colère de l’adoptée Takegi qui se retrouva honteuse d’avoir agit comme elle l’avait fait. Cela n’arrivait jamais. Probablement était-elle trop tendue, trop angoissée ? Se découvrant inapte aux situations nouvelles. Elle apprenait quelque chose sur elle-même tandis que son iris incarnat, empli de chagrin, se posait sur Mugen qui était près ; trop près ! Ses épaules eurent un mouvement de recul mais son corps, lui, ne bougea pas car elle ne se méfiait pas réellement. Les traits abasourdis de la bushi rose s’évanouirent pour laisser place, une fois de plus, à l’agacement.
Oui, elle n’avait rien compris ! Cela, elle l’avait compris ! Gemmei ouvrit la bouche pour rétorquer, pas d’humeur à admettre ses maladresses, quand son ami d’enfance l’interrompit. Son orbite oculaire s’arrondit sous le coup de la surprise. Elle avait compris, finalement ? Une fraction de seconde, toutes les peines du monde se déchaînèrent au-delà de sa pupille, jusqu’au fond de son âme. Elle n’avait pas envie d’avoir raison. La proximité des deux visages l’empêchait de se dérober à son interlocuteur, son regard plongé dans le sien tandis qu’il poursuivait sa tirade, la perdant un peu plus. Quand soudain… Il se débattait avec lui-même. Reculant, réfléchissant, cherchant ses mots. Gemmei s’ébaubit. Elle n’avait jamais vu Mugen ainsi. Ennuyé. Frustré. Lui que rien ne pertubait jamais, qui vivait sa vie comme un poisson suivrait la rivière, se retrouvait face à un barrage qu’elle incarnait. Elle l’avait compris. Elle comprenait enfin. Comme pour confirmer son incertitude, le Sakura lui avait offert ce qu’elle pensait ne jamais pouvoir goûter de sa part : un baiser. Qui s’ensuivit d’une gêne, d’un doute, d’une anxiété.
« J-Je… » commença-t-elle à bégayer. Ses pensées se mélangeaient, son cerveau saturait de trop d’informations contraires. Il lui fallait du temps pour procéder au tri nécessaire. « J’ai rien compris… » avoua-t-elle. Elle passa une main sous ses mèches humides pour dégager son regard stupéfait. Un rictus fit trembler ses rêves. « Je comprends toujours rien ! » Des larmes s’écoulèrent de son seul œil, l’autre demeurant définitivement clos, barré d’une cicatrice éternelle. « Mais j’ai quand même compris ! » conclut-elle en affichant sur ses traits la plus délicieuse des joies qu’il lui était possible d’exprimer.
Ensuite, elle fit ce qu’elle savait de mieux : agir sans réfléchir. Sans retenue, sans hésitation, la femme du Cerisier s’avança d’un pas décidé pour réduire l’écart entre les deux Sakura. Elle l’enlaça de la manière la plus candide qui soit, exprimant son désarroi passé, sa fatigue, son bonheur par une étreinte à la fois douce et ferme.
« Pourquoi t’es aussi compliqué ? » se plaignit-elle en laissant un rire étouffé par quelques sanglots du passé racler sa gorge.
C’était aussi pour ça qu’elle l’aimait. Parce qu’ils n’avaient rien en commun, sinon un oeil en moins, miroir de leurs passés respectifs, ainsi que leur clan d’affiliation sous le symbole de la beauté éphémère. Réalisant subitement la familiarité de son geste, Gemmei lâcha prise comme on laisserait tomber un paquet suspect. Puis elle recula de quelques pas, les mains ainsi levées tel un malfrat souhaiterait s’innocenter d’un crime qu’il n’avait pas commis.
« P-Pardon ! » balbutia-t-elle en secouant ses bras.
Et comment devait-elle se comporter, maintenant ? Ses gestes féminins, jouvenceaux presque dans leurs mouvements propre à l’embarras d’une adolescente, ne s’accordaient pas vraiment avec son corps musclé et sa tête cassée. C’était ce qu’elle pensait, en tout cas, malgré la beauté de ses cheveux rubis épousant sa peau blanche jusqu’au creux de son dos et ses hanches délicates. L’adoptée Takegi se sentait bête. Finalement, elle retourna dans le bain.
« On va choper la crève. » commenta-t-elle en s’immergeant.
Encore, encore un peu plus, encore, jusqu’à ne laisser qu’un regard barré et quelques mèches sauvages par-delà un nez rouge d’humiliation. Quelques bulles naquirent, démontrant une tentative de parler qui n’aboutit pas tout de suite. Finalement, elle releva le menton pour découvrir sa bouche, tourna la tête avec honte sur le côté et baragouina : « T’as moins d’chances de m’blesser avec ton sabre que tes mots compliqués, tu sais. J’dis ça… »
Tu voudrais pas qu’on s’tape ? Elle n’eut pas besoin de le demander, pas plus qu’elle n’avait besoin d’entendre la réponse qui rien qu’en l’imaginait suffisait à la trahir d’un demi-sourire, à peine esquissé, à la commissure de ses lèvres.
♫ The Growing of the World ♪
Sa serviette de chanvre entre les mains, nue et encombrée de rien, Gemmei resta un moment immobile. Elle n’avait pas osé soutenir son regard alors qu’elle avait soufflé son mépris, conséquence de son cœur éreinté, à deux doigts de se morceler. Plus que le rejet, c’était l’expression solaire de Mugen qui la blessait, ne comprenant pas son attitude en réponse à la sienne, toute opposée. Elle regarda le tissu qu’elle tenait, tentant de réfléchir bien que cela ne lui soit vraiment possible, triste. L’homme, lui, coulait sur le sol pour s’approcher d’elle, une fois de plus. Elle rougit bien sûr, encore. Incapable d’être insensible, incapable même de vraiment lui en vouloir car elle savait ses attentions dénuées de méchanceté. Cet air qu’il avait estompait peu à peu la colère de l’adoptée Takegi qui se retrouva honteuse d’avoir agit comme elle l’avait fait. Cela n’arrivait jamais. Probablement était-elle trop tendue, trop angoissée ? Se découvrant inapte aux situations nouvelles. Elle apprenait quelque chose sur elle-même tandis que son iris incarnat, empli de chagrin, se posait sur Mugen qui était près ; trop près ! Ses épaules eurent un mouvement de recul mais son corps, lui, ne bougea pas car elle ne se méfiait pas réellement. Les traits abasourdis de la bushi rose s’évanouirent pour laisser place, une fois de plus, à l’agacement.
Oui, elle n’avait rien compris ! Cela, elle l’avait compris ! Gemmei ouvrit la bouche pour rétorquer, pas d’humeur à admettre ses maladresses, quand son ami d’enfance l’interrompit. Son orbite oculaire s’arrondit sous le coup de la surprise. Elle avait compris, finalement ? Une fraction de seconde, toutes les peines du monde se déchaînèrent au-delà de sa pupille, jusqu’au fond de son âme. Elle n’avait pas envie d’avoir raison. La proximité des deux visages l’empêchait de se dérober à son interlocuteur, son regard plongé dans le sien tandis qu’il poursuivait sa tirade, la perdant un peu plus. Quand soudain… Il se débattait avec lui-même. Reculant, réfléchissant, cherchant ses mots. Gemmei s’ébaubit. Elle n’avait jamais vu Mugen ainsi. Ennuyé. Frustré. Lui que rien ne pertubait jamais, qui vivait sa vie comme un poisson suivrait la rivière, se retrouvait face à un barrage qu’elle incarnait. Elle l’avait compris. Elle comprenait enfin. Comme pour confirmer son incertitude, le Sakura lui avait offert ce qu’elle pensait ne jamais pouvoir goûter de sa part : un baiser. Qui s’ensuivit d’une gêne, d’un doute, d’une anxiété.
« J-Je… » commença-t-elle à bégayer. Ses pensées se mélangeaient, son cerveau saturait de trop d’informations contraires. Il lui fallait du temps pour procéder au tri nécessaire. « J’ai rien compris… » avoua-t-elle. Elle passa une main sous ses mèches humides pour dégager son regard stupéfait. Un rictus fit trembler ses rêves. « Je comprends toujours rien ! » Des larmes s’écoulèrent de son seul œil, l’autre demeurant définitivement clos, barré d’une cicatrice éternelle. « Mais j’ai quand même compris ! » conclut-elle en affichant sur ses traits la plus délicieuse des joies qu’il lui était possible d’exprimer.
Ensuite, elle fit ce qu’elle savait de mieux : agir sans réfléchir. Sans retenue, sans hésitation, la femme du Cerisier s’avança d’un pas décidé pour réduire l’écart entre les deux Sakura. Elle l’enlaça de la manière la plus candide qui soit, exprimant son désarroi passé, sa fatigue, son bonheur par une étreinte à la fois douce et ferme.
« Pourquoi t’es aussi compliqué ? » se plaignit-elle en laissant un rire étouffé par quelques sanglots du passé racler sa gorge.
C’était aussi pour ça qu’elle l’aimait. Parce qu’ils n’avaient rien en commun, sinon un oeil en moins, miroir de leurs passés respectifs, ainsi que leur clan d’affiliation sous le symbole de la beauté éphémère. Réalisant subitement la familiarité de son geste, Gemmei lâcha prise comme on laisserait tomber un paquet suspect. Puis elle recula de quelques pas, les mains ainsi levées tel un malfrat souhaiterait s’innocenter d’un crime qu’il n’avait pas commis.
« P-Pardon ! » balbutia-t-elle en secouant ses bras.
Et comment devait-elle se comporter, maintenant ? Ses gestes féminins, jouvenceaux presque dans leurs mouvements propre à l’embarras d’une adolescente, ne s’accordaient pas vraiment avec son corps musclé et sa tête cassée. C’était ce qu’elle pensait, en tout cas, malgré la beauté de ses cheveux rubis épousant sa peau blanche jusqu’au creux de son dos et ses hanches délicates. L’adoptée Takegi se sentait bête. Finalement, elle retourna dans le bain.
« On va choper la crève. » commenta-t-elle en s’immergeant.
Encore, encore un peu plus, encore, jusqu’à ne laisser qu’un regard barré et quelques mèches sauvages par-delà un nez rouge d’humiliation. Quelques bulles naquirent, démontrant une tentative de parler qui n’aboutit pas tout de suite. Finalement, elle releva le menton pour découvrir sa bouche, tourna la tête avec honte sur le côté et baragouina : « T’as moins d’chances de m’blesser avec ton sabre que tes mots compliqués, tu sais. J’dis ça… »
Tu voudrais pas qu’on s’tape ? Elle n’eut pas besoin de le demander, pas plus qu’elle n’avait besoin d’entendre la réponse qui rien qu’en l’imaginait suffisait à la trahir d’un demi-sourire, à peine esquissé, à la commissure de ses lèvres.
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Âge : 29
Occupation : Mercenaire
Caste et rang : Sakura, Samourai sans rang
Informations : 1m70, musclée
- Visage mutilé avec un œil en moins
- Tend à faire peur aux enfants avec sa sale tronche
- Aussi hyperactive que feignante
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Seisui Mugen
Sakura
Mer 23 Juin - 22:25
TU VEUX PAS QU'ON S'TAPE ?
Le fleuve fluide et fringant qui se frayait son chemin sans faillir et que nulle frontière connue ni même le firmament n’aurait su freiner s’était de toute évidence heurté à l’impassible fait du barrage d’incompréhension de Gemmei. L’incertitude marquant les traits du doux borgne aurait été lisible du plus piètre empathique que le pays pouvait compter. Tout ceci tandis que le pourpre de son iris apparaissait poursuivre de quêter chez la belle les changements qui se reflétaient sur son visage. Son apaisement recouvré, il ne fallut guère longtemps au masque de ses expressions pour que s’y invite de nouveau la lumière qui l’eut pour toujours éclairée. La source de ce prodige réparateur, progressif et soudain à la fois, fut sans aucun doute les réponses hachées, mais non perdues, de sa voluptueuse amie.
Ainsi, on le vit se rasséréner, retrouver ce port gracieux que l’on lui connaissait trop bien et la caresse délicate de sa prunelle sanguine… Bien que l’observateur attentif aurait tout à fait pu remarquer la nuance même qu’il avait indiquée plus tôt. Subtile variété au centre de son regard, qui n’avait pourtant jamais changé depuis l’instant où Gemmei l’avait alpagué et qu’il l’eut reconnu dans les rues de la capitale du Cerisier. La pupille de son œil solitaire reflétant une lueur unique, tout autant que son sujet d’étude qui venait de s’égayer de son incompréhensible compréhension. Mugen se laissa enlacer, alors, entrouvrant ses lèvres et révélant le nacré de ses dents dans un sourire aussi amusé qu’il semblait rassuré à la fois. Il lui rendit volontiers le geste, enroulant ses bras sous les siens, leur faisant épouser le creux de son dos et participant sans forcer à annihiler toute forme de distance entre eux.
Une question vint à laquelle le duelliste ne put répondre, car l’embarras s’invita dans le chaos de sentiments de l’onna-bugeisha. Qu’il eût senti venir le geste ou non, son étreinte n’aurait pu être comparée à une prison et l’oiseau effarouché pu s’écarter en s’excusant maladroitement, probablement ignorant d’avoir été quelques secondes enfermé. Lui n’affichait plus qu’une franche joie, n’ayant nul besoin d’exprimer le moindre mot pour faire comprendre le plaisir qu’il ressentait en ce moment de secret révélé dans l’intimité de ce bain presque privé… Si ce n'étaient les créatures qui s’en étaient faites les gardiennes muettes mais ô combien scrutatrices. Ses mains redevenues libres contre son gré évident, il apposa la droite sur sa propre hanche, laissant l’adoptée Takegi retourner dans la chaleur du bassin avec pour seul atour l’excuse d’attraper froid.
Le cadet des Sesui la suivit, d’abord de sa rétine en restant immobile un long moment à admirer la toison rubis s’écoulant à la surface de la source chaude. Puis il marcha enfin dans ses pas tandis qu’elle lui adressa ses derniers propos, s’immergeant à son tour en un mouvement unique qui ne perça qu’à peine la pellicule entre l’eau et l’air. Son épaule et sa cuisse trouvèrent celles de la guerrière contre laquelle il se pressa sans gêne et en direction de laquelle il riva son attention. L’espièglerie de son visage adulte s’était de nouveau invitée sur ses traits.
Évitons les joutes verbales en ce cas. Annonça-t-il dans un premier temps, l'œil mi-clos, ses incisives manifestes et le ton rieur.
Et il n’était en aucun cas nécessaire de te faire pardonner pour l’étreinte de tes bras, puisque tu apparais avoir accepté les mots muets que mes lèvres t’ont colportées.
Son rire fut doux alors, presque diaphane, tandis qu’il conclut ses propos en s’adossant contre le rebord de la cuve naturelle. Il étendit ensuite ses jambes aussi loin qu’il le put et leva le regard au plafond qu’il se mit à fixer. Le bretteur ouvrit la bouche, comme pour reprendre, mais ne sembla point parvenir à prononcer le moindre terme, ou refusant de tronquer le plus futile de ceux qu’il paraissait réfléchir longuement.
Je ne saurais probablement jamais te répondre aussi clairement que tu pourrais le souhaiter par la seule mélodie des paroles que j’emploie. Je ne veux heurter quiconque que le destin ne finisse pas de dresser sur mon chemin. Et si je suis amené à le faire, ce ne serait que par devoir ou obligation. C’est ainsi que j’ai façonné mon expression, afin de pouvoir m’accorder à tous les courants, m’y adapter sans que mes actes ne viennent les perturber…
Le sakura aux cheveux de nuit avait prononcé sa tirade nonchalamment, au rythme du ressac artificiel que les corps des deux samouraïs avaient provoqué. Lentement il riva derechef son minois en direction de sa voisine en souriant généreusement avant d’ajouter :
… Peut-être ne devrais-je rien te dire, Takegi Gemmei...
Puis il se redressa, la dépassant légèrement en hauteur et se penchant vers elle en murmurant :
… Et te montrer, tout simplement.
Sa voix n’avait pas tremblée. Rien n’eut l’air maladroit dans sa démarche lente et implacable d’un piège aisément contournable tandis que les doigts de sa main droite s’appliquèrent avec délicatesse sur la joue de la guerrière et que ses lèvres se pressèrent aux siennes. Un baiser derrière lequel nulle volonté d’être volé et qui pourrait durer l’éternité.
Le fleuve fluide et fringant qui se frayait son chemin sans faillir et que nulle frontière connue ni même le firmament n’aurait su freiner s’était de toute évidence heurté à l’impassible fait du barrage d’incompréhension de Gemmei. L’incertitude marquant les traits du doux borgne aurait été lisible du plus piètre empathique que le pays pouvait compter. Tout ceci tandis que le pourpre de son iris apparaissait poursuivre de quêter chez la belle les changements qui se reflétaient sur son visage. Son apaisement recouvré, il ne fallut guère longtemps au masque de ses expressions pour que s’y invite de nouveau la lumière qui l’eut pour toujours éclairée. La source de ce prodige réparateur, progressif et soudain à la fois, fut sans aucun doute les réponses hachées, mais non perdues, de sa voluptueuse amie.
Ainsi, on le vit se rasséréner, retrouver ce port gracieux que l’on lui connaissait trop bien et la caresse délicate de sa prunelle sanguine… Bien que l’observateur attentif aurait tout à fait pu remarquer la nuance même qu’il avait indiquée plus tôt. Subtile variété au centre de son regard, qui n’avait pourtant jamais changé depuis l’instant où Gemmei l’avait alpagué et qu’il l’eut reconnu dans les rues de la capitale du Cerisier. La pupille de son œil solitaire reflétant une lueur unique, tout autant que son sujet d’étude qui venait de s’égayer de son incompréhensible compréhension. Mugen se laissa enlacer, alors, entrouvrant ses lèvres et révélant le nacré de ses dents dans un sourire aussi amusé qu’il semblait rassuré à la fois. Il lui rendit volontiers le geste, enroulant ses bras sous les siens, leur faisant épouser le creux de son dos et participant sans forcer à annihiler toute forme de distance entre eux.
Une question vint à laquelle le duelliste ne put répondre, car l’embarras s’invita dans le chaos de sentiments de l’onna-bugeisha. Qu’il eût senti venir le geste ou non, son étreinte n’aurait pu être comparée à une prison et l’oiseau effarouché pu s’écarter en s’excusant maladroitement, probablement ignorant d’avoir été quelques secondes enfermé. Lui n’affichait plus qu’une franche joie, n’ayant nul besoin d’exprimer le moindre mot pour faire comprendre le plaisir qu’il ressentait en ce moment de secret révélé dans l’intimité de ce bain presque privé… Si ce n'étaient les créatures qui s’en étaient faites les gardiennes muettes mais ô combien scrutatrices. Ses mains redevenues libres contre son gré évident, il apposa la droite sur sa propre hanche, laissant l’adoptée Takegi retourner dans la chaleur du bassin avec pour seul atour l’excuse d’attraper froid.
Le cadet des Sesui la suivit, d’abord de sa rétine en restant immobile un long moment à admirer la toison rubis s’écoulant à la surface de la source chaude. Puis il marcha enfin dans ses pas tandis qu’elle lui adressa ses derniers propos, s’immergeant à son tour en un mouvement unique qui ne perça qu’à peine la pellicule entre l’eau et l’air. Son épaule et sa cuisse trouvèrent celles de la guerrière contre laquelle il se pressa sans gêne et en direction de laquelle il riva son attention. L’espièglerie de son visage adulte s’était de nouveau invitée sur ses traits.
Évitons les joutes verbales en ce cas. Annonça-t-il dans un premier temps, l'œil mi-clos, ses incisives manifestes et le ton rieur.
Et il n’était en aucun cas nécessaire de te faire pardonner pour l’étreinte de tes bras, puisque tu apparais avoir accepté les mots muets que mes lèvres t’ont colportées.
Son rire fut doux alors, presque diaphane, tandis qu’il conclut ses propos en s’adossant contre le rebord de la cuve naturelle. Il étendit ensuite ses jambes aussi loin qu’il le put et leva le regard au plafond qu’il se mit à fixer. Le bretteur ouvrit la bouche, comme pour reprendre, mais ne sembla point parvenir à prononcer le moindre terme, ou refusant de tronquer le plus futile de ceux qu’il paraissait réfléchir longuement.
Je ne saurais probablement jamais te répondre aussi clairement que tu pourrais le souhaiter par la seule mélodie des paroles que j’emploie. Je ne veux heurter quiconque que le destin ne finisse pas de dresser sur mon chemin. Et si je suis amené à le faire, ce ne serait que par devoir ou obligation. C’est ainsi que j’ai façonné mon expression, afin de pouvoir m’accorder à tous les courants, m’y adapter sans que mes actes ne viennent les perturber…
Le sakura aux cheveux de nuit avait prononcé sa tirade nonchalamment, au rythme du ressac artificiel que les corps des deux samouraïs avaient provoqué. Lentement il riva derechef son minois en direction de sa voisine en souriant généreusement avant d’ajouter :
… Peut-être ne devrais-je rien te dire, Takegi Gemmei...
Puis il se redressa, la dépassant légèrement en hauteur et se penchant vers elle en murmurant :
… Et te montrer, tout simplement.
Sa voix n’avait pas tremblée. Rien n’eut l’air maladroit dans sa démarche lente et implacable d’un piège aisément contournable tandis que les doigts de sa main droite s’appliquèrent avec délicatesse sur la joue de la guerrière et que ses lèvres se pressèrent aux siennes. Un baiser derrière lequel nulle volonté d’être volé et qui pourrait durer l’éternité.
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