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Tetsuko Kazuo
Tsubaki
Tetsuko Kazuo
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Mar 1 Juin - 21:10
  
Où s'étiole le souvenir et fleurit le renouveau
♫ Lionheart ♪

Tetsuko-Kyuuden, douzième jour de Konkicha de l'an 1277


La venue du printemps n’aurait pu justifier la lumière que percevait le Daimyo des Tsubaki depuis le sommet de Tetsuko-Kyuuden. L’odeur de l’embrun se mêlait à la généreuse tiédeur de la chaux frappée par le regard embrasé de Dame Soleil, dont la douceur s’agençait avec harmonie au zéphyr porté par le rivage. Aucun jour n’aurait pu être plus parfait que celui-ci et en son fort intérieur, Kazuo remercia les fonctionnaires de la cité qui avaient fait un travail aussi concis qu’efficace. Depuis des jours, peut-être des semaines, le titan portait sur les traits une expression de fierté solaire que l’on ne lui avait plus vu depuis une décade ou presque.

Apprêté de la plus riche des façons, sans trahir l’austérité martiale du Camélia, on aurait pu facilement penser que l’Impératrice en personne fut attendue au palais. Si son kimono était composé d’une veste d’un anthracite des plus simples, son hakama débutait de révéler l’importance que revêtait cette journée. Cendreux rayé de carmin, le pantalon guerrier faisait écho au jinbaori flamboyant qui lui couvrait les épaules jusqu’aux genoux. En effet, sa surveste d’un noir de jais arborait des motifs détaillés de grues prenant leurs envol, l’animal totem dont on le désignait en temps de paix, où le tigre symbolisait son statut sur le champ de bataille. Leurs empênages d’un blanc soyeux s’étiraient sur l’ensemble du vêtement alors que celui-ci évoquait subtilement les positions politiques du seigneur par les liserés dorés, puis indigo, que ses manches arboraient. Frappé dans son dos, le kamon du clan était tissé dans un corail flamboyant tandis que sur son cœur était marquée l'héraldique des Tetsuko que l’on vit opposée à celle de l’école du régent et que l’on lui attribuait volontiers.

Chaussant des geta d’ébène laqué en contraste total avec ses tabi immaculés, il fit volte-face de la lucarne par laquelle il admirait le vaste port de la capitale, son objectif bien en tête. Quand bien même et n’appliquant là que le protocole, commis et magistrats formant son conseil s’affolèrent autour de lui telle une nuée de papillons. Certains lui décrivaient le déroulement de l’emploi du temps à suivre scrupuleusement, d’autres traitaient de la sécurité, les événements de la frontière Ouest ayant provoqué un état d’alerte évident. Ces derniers s’étaient ajoutés aux mesures prises à l’opposé des provinces des disciples de Hachiman, depuis les incursions des guerriers anonymes qui avaient bravé la vigilance des légion du Kaisou-Tochi. Nulle inquiétude n’affectait pourtant les traits du Daimyo à cet instant, ses yeux d’or rivés vers sa destination qu’il lui tardait de rejoindre.

Kanshō accueillait ce jour près d’une moitié de ses vastes armées, le reste veillant sur ses bordures récemment malmenées par un ennemi inconnu. Une telle proportion de guerriers, armés et couverts de leurs plus rutilantes armures, ne paraissaient même pas engorger le dédale de couloirs et de places que le château comptait : il était ainsi fait, prêt à déverser des dizaines de milliers de soldats en bon ordre. Mais le sujet n’était pas au conflit et ce déploiement de force incomparable n’avait aucun vœu d’impressionner quelconque visiteur ou invité extérieur au clan. Aujourd’hui, le Shichizen faisait ses adieux à l’un de ses membres. Aujourd’hui, les Sept Vertus voyait l’un des leurs se faire relever par son successeur.

Fort de cette idée, les lèvres de Kazuo s'ouvrirent en un sourire sincère, révélant ses dents avec hardiesse, il hâta le pas, son enthousiasme auréolant autour de lui en un halo d’exaltation. Ses suivants devaient courir pour couvrir la distance que ses jambes grotesquement longues lui permettaient de dévorer et c’est ainsi qu’il fit irruption dans la vaste cour extérieure de l’enceinte du palais. Une marée de combattants l’accueillir dans un cri de joie martiale, un “osu” retentissant. Ses cohortes s’étaient organisées en deux immenses groupes dont la division formait une large avenue.

Au centre de celle-ci, sept âmes, incarnations vivantes de la Droiture, du Courage, de la Compassion, du Respect, de l’Honneur et de la Sincérité s’étaient alignées derrière une autre. Zaizen Osamu était l’originaire tenant au rang et si le Daimyo montrait de la fierté, il était difficile qu’elle puisse être comparée à celle de ce père tandis que les portes de Tetsuko Kyuuden s’ouvrirent sur une onna-bugeisha aux cheveux de feu. Le maître des Tsubaki se rangea à ses hatamoto, laissant à Osamu le soin et le privilège d’accueillir sa fille :

Zaizen Misao, prétendante à sa succession pour devenir Chugi, la vertu de la Loyauté.

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Uchida Tsuruyo
Tsubaki
Uchida Tsuruyo
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Mer 2 Juin - 21:46
  
Tsuruyo était furieuse. L’annonce l’avait jetée hors d’elle-même, aussi simplement que ses compagnons pouvaient s’y attendre. Il s’en était suivi une toute naturelle conversation en tête à tête, pour peu qu’on ait pu la qualifier ainsi. Chacun ancré sur sa position, il n’y eut pas de témoin pour assister à cette formidable dispute. Ils en sortirent résolument fâchés, pas le moins disposés à se réconcilier.

Aucun argument du vieux Zaizen n’avait su convaincre la plus intraitable des Uchida. Elle vivait tout simplement son départ comme une trahison. À ses yeux, seule la mort apparaissait comme une raison recevable pour laisser libre une place auprès de son bien aimé seigneur. Le reste ne pouvait être rien d’autre que des excuses, de la lâcheté. Le fait qu’il soit l’incarnation de la loyauté ne faisait qu’amplifier sa colère. Il souffrait ? Il se sentait trop vieux ? Il voulait vivre une petite vie tranquille ? Il remettait son devoir à une autre ?
Tsuruyo se fichait bien qu’elle soit plus talentueuse, plus jeune, tout aussi Zaizen que lui. Ce n’était que le regard d’un père sur sa fille. Qu’importait que Tetsuko Kazuo lui ait donné son accord, qu’il ait écouté et accepté ses arguments, il n’aurait jamais dû faire ça. Jamais dû y penser. Jamais dû en parler. Elle ne voulait rien entendre.

Dès lors, ce n’était plus la peine qu’il se présente devant elle ni qu’ils s’adressent encore la parole. Sans la moindre hésitation, elle ferma définitivement la porte à plus de vingt ans d’une belle et solide amitié, comme si tout ce qu’ils avaient vécu ensemble n’avait plus d’importance. C’était ce qu’il lui faisait comprendre en partant ainsi. Elle ne le lui pardonnerait jamais.
Ce jour-là, elle enterra Zaizen Osamu dans son cœur. Ce jour-là, elle n’adressa la parole à personne d’autre. Ceux qui osèrent l’affronter eurent droit au genre de raclée qui faisait sa réputation. Rien pourtant ne sut calmer les nerfs de la flamme ardente.

Le jour de la cérémonie, la colère de Tsuruyo ne s’était pas calmée. Son regard était chargé d’éclairs, malgré sa tranquillité apparente. Pour faire honneur à son seigneur, elle avait revêtu l’une de ses plus précieuses armures. Ce n’était pas un équipement parmi les plus onéreux, ni d’une somptuosité sans pareil, il se trouvait bien loin de ce qu’elle pouvait se permettre aujourd’hui.
Ce n’était qu’une armure de bonne facture dans laquelle les Uchida avaient investi leur fortune et leurs espoirs quand la jeune Tsuruyo était partie à l’assaut du monde. Elle était dans un parfait état, chaque élément ayant été réparé et soigneusement entretenu. Sur chacun d’entre eux s’affichait fièrement le mon des Uchida.
Elle n’oubliait pas. Elle n’oubliait jamais.

La hatamoto prit place aux côtés de ses compagnons sans échanger le moindre regard avec le traître. Son visage s’éclaircit à la vision de son bien aimé seigneur. Son cœur s’allégeait. Sa fureur se dispersait. Aucun sourire ne vint se dessiner sur son visage fermé, mais pour ceux qui la connaissaient bien, c’était tout comme.
Ce ne fut qu’un bref instant de répit. Dès qu’elle l’aperçut, elle posa sur elle un regard empli de rage, résolue à rejeter toute la faute sur elle.
Résolue à la détester.
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Occupation : Hatamoto et membre du Shichizen (Yū)
Caste et rang : Samouraï Hatamoto Tsubaki
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- Experte en naginata
- Extrêmement caractérielle
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Zaizen Misao
Tsubaki
Zaizen Misao
Tsubaki
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Mer 11 Aoû - 18:02
  
Rien n’avait pu venir entacher la beauté du ciel bleu qui brillait au-dessus de ta tête à l’approche du grand jour. On ne pouvait pas dire que tu n’étais que joie, malgré le bonheur qui se lisait sur ton visage pâle. La terreur et l’impression de voler la place de quelqu’un de plus compétent que toi n’avaient eu de cesse de te faire faire des fautes aux derniers entrainements que tu avais faits face à ton père. Et lui qui était toujours aussi prompt à te montrer où tu échouais puis te pousser à comprendre pourquoi, n’avait rien dit. Il avait juste contenu ton angoisse au fond de toi par son propre calme.

Pourtant, la peur et le bonheur avaient beau se rendre maîtres de toi, quand le matin même tu avais découvert la tenue de cérémonie, frappée aux armoiries de votre famille et à la couleur de la nation du camélia, tu avais cessé de douter. Comme ton père et peut-être d’autres ancêtres avec lui, arrivée devant l’épreuve, toute ta personne s’était trouvée transcendée. Enfilant les vêtements amples et carmin, ta mère était venue t’aider à passer l’armure légère, brillant de mille feux, puis même accrocher tes cheveux. Pour la première fois, Misao, tu avais trouvé ton éclat dans un miroir poli de la maison presque beau. Femme… enfin.

À tes yeux et dans ton cœur, la suite n’avait été qu’un flou artistique de formes colorées et de voix musicales. Ton père t’ayant précédé au palais de votre Daimyô, tu avais fait le chemin par toi-même et tout ce que tu en conserverais serait probablement cette sensation d’émotions qui se cristallisaient en toi comme des diamants. La lumière brillante de l’Astre Éternel t’avait traversé et tu avais alors eu la sensation qu’un arc-en-ciel s’était échappé de ton être pour guider tes pas.

Ce ne fut que devant la porte où des personnes, probablement des membres importants du palais que tu ne parvenais pas à reconnaître tant ta vue semblait troublée, t’avaient fait attendre, que tu revins à toi. C’était ton instant, et tu mourrais d’un tel désir de ne jamais oublié ce moment, que tu parvins à reprendre tes émotions d’une main de fer. Et, lorsque la porte s’ouvrit sur ton seigneur et ses loyaux protecteurs, cette tempête de sensations et d’émotions avaient disparu. Ceux qui, ce jour-là, avaient parié sur ton arrivée en larme devant Tetsuko-sama, venaient de perdre leur argent.

« Approche, Misao. Annonça-t-on père, qui semblait littéralement  irradié de bonheur et de fierté. »

Sans hocher la tête ou montrer que tu avais entendu l’ordre, tenant d’une main ferme et stable la lance qui avait appartenu à ton père et qui faisait ton honneur désormais, tu te mis en route. Tes yeux s’accrochèrent quelques secondes à ton père. Tu glissas aux autres membres du Shichizen, captant surprise, calme et cet instant de colère électrique qui manqua de te faire trébucher. Puis accrochant le bleu de tes iris à ton Daimyô, tu parvins à continuer sans encombre, t’arrêtant devant eux.

« Voici ma fille, Misao, qui m’a vaincu et par là-même, a gagné le droit de se présenter à vous aujourd’hui. De son jeune âge, elle m’égale, alors acceptez de lui permettre de me surpasser en restant à vos côtés. Il s’était adressé avec respect et droiture, oui, mais une émotion sincère, à son meneur, avant de se retourner vers toi. C’est ta vie, aujourd’hui, que tu offres à notre Seigneur.
-Oui. Tu hochas lentement la tête avant de te plier en deux, droite et gainée. Je jure de vous protéger et vous servir sans jamais me laisser le droit de faillir, Tetsuko-sama. »
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Occupation : Membre du Shichizen (Incarnation du Chugi, la Loyauté).
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Informations : Kogane no awa - Bénédiction d'Hachiman permettant de ne plus ressentir les douleurs physiques & mentales pendant une quinzaine de minutes.

Manie la lance (spécialisation familiale) et possède un jūmonji yari qui appartenait à son père.

Tetsuko Kazuo
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Dim 29 Aoû - 16:16
  



Six vertues alignées à ses côtés. Une autre partait, désignant son successeur, la septième émergeant de nouveau de ce changement. C’était sa création, sa volonté unique d’installer à son plus proche sillage les ennemis d’autrefois, ceux qu’il avait engendrés dans ses orgueilleuses années et accepté auprès de lui, alors touché par la sagesse de ses aïeux. Si la fierté du père était tangible, celle de Kazuo était un feu irradiant qui aurait pu éclipser les rayons de Dame Soleil baignant la cour de sa plus généreuse lumière. Au sommet de son improbable stature, il toisait sans mépris celle qui n’avait plus besoin de lui être présentée, sans montrer quelconque impatience face au cérémoniel que l’occasion apportait. Le daimyo écouta, son sourire éclatant persistant pour chaque mot prononcé, ses mains sur ses hanches appliquées avec hardiesse.

L’adversaire d’antan qu’avait été Osamu était devenu l’incarnation personnifiée de la valeur qu’il représentait. Ainsi l’héritier de Hachiman n’avait eu aucun doute quant au fait que son choix d’offrir sa propre progéniture pour reprendre son flambeau était en totale continuité de son propre devoir. Ses prunelles dorées ferrées à l’azur de ceux de la jeune légataire du rang qui lui était transmis ne perdirent rien du serment qu’elle lui fit. Il n’existait pas véritablement de cérémonie écrite au sein de cet ordre que le Seigneur en date des Tsubaki avait fait naître, sa constitution ayant eu lieu sur le sol même qui avait vu un combat qui était depuis rentré dans l’histoire du pays. À ce jour, nombreux de ses hatamoto, sa garde prétorienne, étaient encore des membres fondateurs de ce cercle très fermé constitué de légendes vivantes.

Pourtant, Kazuo avait voulu rendre ces moments aussi marquants et fait en sorte que les témoins soient les plus nombreux possible. Cette fois-là n’était pas différente. Une nouvelle voix porteuse de ses propres mots naissait, une nouvelle lame souhaitait rejoindre son élite, son Conseil, ses guides et ses gardiens.

Me protéger !? Tonna la joie sincère du descendant de la Dame de Fer dans un éclat comparable à la foudre s’abattant, mainte fois réverbérée par l’enceinte du palais, sa voix possédait les accents d’une légère espièglerie.

Enfin daigna-t-il prendre la mesure des sentiments de ceux que cette jeune femme voulait compléter. Virant sa tête de gauche à droite, aucune expression n’apparut le surprendre ni altérer la liesse dans laquelle il se trouvait, tant et si bien qu’il en revint très tôt à l’héritière Zaizen, se redressant aussi haut que son corps lui permettait. Lorsque son ton retentit de nouveau, il semblait avoir gagné en force et résolution, les visages de son Shichizen partiel n’ayant en aucun cas fragilisé sa volonté.

Honneur, Sincérité, Courage, Bienveillance, Droiture, Respect… Il se baissa légèrement en direction de Misao… Et Loyauté. Si nos archives devaient disparaître, nos mémoires être altérées, notre condition de serviteurs des Kami oubliée : les vertues du bushido sont ancrées au plus profond de notre cœur et ne sauraient s’effacer face au néant.

Il se releva alors, ses larges mains quittant ses hanches pour venir tirer ses manches jusqu’à ses épaules, les retroussant et les nouant en Tasuki à l’aide d’un ruban carmin.

Le Shichizen est né des braises qu’un défi eut enflammé.

Poursuivit-il, son exaltation déteignant peu à peu en un masque de concentration figée, rendant ses traits implacables et déterminés. Lentement, il tira Meibun de son fourreau, le sabre même que Hachiman avait porté. Puis il laissa son acier longer sa jambe, les doigts de sa main droite fermement campés sur la tsuka du katana.

Réponds-tu à celui que je te lance et à celui que chacun des six membres composé de ma suite ici présente qui suivront, Misao des Zaizen ?

C’était ainsi que ces champions avaient formé leur assemblée. Il n’existait aucune autre façon pour voir l’un de ses maillons changer et s’ajouter.
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Uchida Tsuruyo
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Lun 15 Nov - 16:26
  
C’était d’un mielleux. Rien n’aurait pu dégoûter davantage la hatamoto pour qui les émotions trouvaient plus d’écho dans la colère et la haine que dans l’amour. Pourtant, si à tout moment elle résistait à l’envie de soupirer d’agacement, il en fallait plus pour lui faire perdre le contrôle d’elle-même, surtout lorsque son seigneur se trouvait à ses côtés. Son regard embrasé, tout disposé à faire partir en fumée quiconque le croiserait, s’était fixé sur les deux Zaizen. Une petite voix critiquait sans jamais s’interrompe chacune de leurs jérémiades.
Si elle n’avait rien à reprocher à la solennité de cet événement, deux de leurs principaux acteurs attisaient tant son antipathie que rien ne pouvait lui paraître agréable. Comment pouvait-on récompenser un lâche et son incapable de fille de la sorte ? Aucun d’eux ne méritait leur place ici. Elle ne comprenait pas l’émotion qui venait toucher son seigneur. Tant de fierté. Tant de bonheur. C’était comme si on l’avait projetée dans un autre monde, bien éloigné de son prisme habituel.

Se laissait-il aller parce qu’il pensait que Zaizen incarnait toujours la loyauté à ses yeux ? Était-ce… parce qu’il avait changé ? Non. Elle se trouvait bien incapable de lui attribuer ces défauts. Plus que tout, elle voulait rejeter la faute sur eux, les Zaizen. Ces maudits Zaizen.

Un léger rictus se dessina sur ses lèvres, à peine perceptible, tandis qu’elle détaillait la jeune Zaizen. Ce n’était pas son âge qui attisait ses critiques. Après tout, elle n’avait pas attendu d’avoir le même pour accomplir toutes sortes de prouesses. Non. Il n’y avait pas besoin de connaître beaucoup cette gamine pour deviner sa naïveté et sa candeur. Cela semblait tout simplement écrit sur son visage.
Avec ça, à quoi donc pourrait bien servir sa loyauté ?

Patience.
C’était ce que lui dictait son esprit.

Tsuruyo n’avait même pas cherché à convaincre son seigneur que tout cela était une mauvaise idée. Elle savait à quel point sa façon de voir les choses était toute personnelle autant qu’elle savait que ses mots ne pourraient le faire changer d’avis, alors qu’il avait déjà fixé son choix. Elle gardait encore les mots qui menaçaient de sortir au fond de sa gorge. Elle n’allait pas interrompre les dires et les gestes de son seigneur, pas même pour soulager son cœur.

Elle se contenta donc de croiser les bras, sans lâcher ce regard insistant, pesant, oppressant, électrique qu’elle avait posé sur elle depuis le début de la conversation. Mais c’était normal, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, elle était le centre absolu de l’attention générale. Elle allait bien tenir le choc. Il le fallait. Elle le devait.

Quand Tetsuko-sama en aurait fini, elle lui réservait son propre discours, son propre accueil. Un accueil digne d’une Tsuruyo. Et ici même, il n’en existait qu’une seule.
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Zaizen Misao
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Dim 9 Jan - 22:25
  
Une chose était certaine, Misao, tu voulais marquer les esprits. Tout au fond de toi, ce qui n’était qu’une braise pour le moment, s’éveillait, grondant, hurlant, se débattant pour qu’on ne te prenne plus jamais pour autre chose que ce que tu étais sincèrement : une guerrière… une adulte… une incarnation de la voie du samouraï. Loyauté, tu brûlais aujourd’hui de l’inscrire en lettre de feu chez tous ceux qui en avaient douté. En douterait encore.

Les épaules tendues, ton corps bloqués dans une position droite et presque douloureuse, tu offris ta promesse à ton seigneur et pendant un instant, son éclat de rire insuffla du doute sur tes traits. La panique traversa tes iris, mais avant qu’elle ne parvienne à te corrompre, Kazuo-sama l’a balayé de sa voix grave, qui te sembla résonner jusqu’à tes os. Cet homme, ton seigneur, ton maître, celui pour qui tu offrirais ta vie, ne te laissera jamais de marbre, tu n’en prenais conscience que maintenant. Et si cela avait dû marquer ton visage de sérieux, ce fut un sourire solaire, irrémédiablement vivant, que tu lui offris. Il brillait, tu voulais devenir son reflet.

« J’ai attendu ce jour depuis, me semble-t-il, toujours. Tes paroles s’échappèrent de toi avec une fluidité marquante, quand on la comparait à tes muscles bandés. Cela serait un honneur de répondre à votre défi, Seigneur Tetsuko. Tes yeux glissèrent sur les autres membres du Shichizen, et quand tu croisas le regard coupant comme le meilleur des katanas de Tsuruyo-san, tu ne pus que carrer plus encore les épaules. De vous affronter vous tous.»

Laissant ton père se reculer, comme s’il s’effaçait avec élégance devant ton embrasement, tu vins te mettre en mouvement pour prendre une pose de combat, sans daigner attaquer pour autant. Laissant ton sabre à ta hanche pour saisir avec force et sûreté l’arme qui était celle de votre famille, tu vins planter ton regard azur dans celui d’or, qui te faisait face.

« Je vous rendrai fier, comme si vous étiez mon propre père. Soufflas-tu à Kazuo, un sourire vibrant sur tes lèvres roses. Vous pourrez avoir confiance en moi »

Reprenant le sérieux que voulait la situation, tu laissas quelques instants de plus le soleil faire briller vos armes, comme pour laisser votre duel être béni de la déesse solaire, avant de bouger, enfin, la première. Une attaque sans fioriture, sans doute, plus rapide que puissante, puisque tu n’aurais jamais la carrure de cet homme. La vitesse et la souplesse étaient tes principales forces, tu le savais et ton entraînement le dévoilait sans rougir.
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Jeu 10 Mar - 18:18
  
Où s'étiole le souvenir et fleurit le renouveau
♫ Control Onegaishimasu ♪


Il exalta.

Les mots de l’héritière Zaizen l’avaient touchés, fait bouillir son sang, l’écho lointain de sa prestigieuse ancêtre qui brûlait de répondre à son tour. Tetsuko avait été ainsi : téméraire, impétueuse, mais surtout en quête des plus dignes affrontements. Et si l’on pouvait penser de Kazuo qu’il eut laissé derrière lui le jeune et tempétueux bushi qu’il avait pu être, de nombreux événements derniers avaient ravivé le feu qui animait son âme de guerrier.

Mais il ne put point répondre, rien ajouter, sinon sourire à pleine dents. Non pas une expression douce et chaleureuse, mais celle de cette passion qui vivait en chacun des Tsubaki, cette ferveur absolue pour les défis lancés, en parole ou en acte. Elle ne lui eût pas laissé le temps de rétorquer, il ne put que parer, plus par réflexe que consciemment, le fer qu’elle pointa sur lui.

Si un bras suffit pour laisser glisser le vif assaut de l'ona bugeisha sur ses flancs, ce fut uniquement grâce à leur différence radicale d’envergure et non quelques présomptions de la part du Daimyo. Nulle intention ne lui était de sous-estimer la voie du sabre que Misao employait contre lui. C’était un style fluide, vivace et que l’on devinait aisément pouvoir s’adapter aux situations qui se dressait face à lui.

La bretteuse incarnait l’embrasement d’un feu de paille sèche, soudain et particulièrement imprévisible, poussant dès sa première lancée le seigneur ciblé à s’éloigner de deux pas. Le descendant de Hachiman était quant à lui plus proche du brasier contrôlé, cerclé de pierres, statique et défiant quiconque de passer l’enceinte de métal que son katana personnifiait. User de rapidité contre lui était cependant la tactique qui lui était systématiquement opposée…

Loin d’être déçu par cette redondance, le maître du Camélia joignit sa seconde main sur la tsuka de son arme, précisant ses parades, son amusement s’accroissant à mesure des morsures manqués que sa jeune Loyauté tentait de lui infliger. Tout en économie de mouvement, on l’entendit rire alors, exultant d’une joie martiale sincère. Ô, il était déjà fier d’elle, bien avant que cette joute ne débute.

Il n’allait pas la trahir en lui dressant un art limité. Kazuo lui offrit la quintessence de quarante années de savoir-faire et de l’apprentissage alloué par trois fois ce nombre d'adversaires. Bien plus encore que les mots qu’ils venaient d’échanger, au delà même de tous les témoignages qu’il avait reçu d’autrui et qui l’avaient déjà convaincus qu’elle était digne de siéger parmi cette élite parmi l’élite qu’était le Shichizen :

Cette première attaque venait de lui faire faire la connaissance de Zaizen Misao mieux que tout cela réuni.

Arquant ses jambes en pont solide, le descendant Tetsuko devint une imprenable forteresse qui refuserait dorénavant de bouger d’un pas de plus après les deux qu’il lui avait concédés. Et s’il était connu que les vagues parvenaient toujours à éroder les falaises sur lesquelles elles s’abattaient inlassablement, le Daimyo des Tsubaki était un volcan titanesque face au ressac encore juvénile de l’enfant Zaizen.

Pourtant le Seigneur du Camélia ne porterait pas la honte sur l’un des siens en le laissant s'essouffler lentement et bientôt, le Tigre du Nord sorti les crocs, levant son sabre mythique jusqu’à son épaule, l’estoc pointant les cieux en un hasso no kamae* impeccable.

Un défi, encore un, muet, un piège inévitable. Ce qui entrerait dans le rayon de la portée de Meibun ne saurait en ressortir indemne. Un frisson jubilatoire parcouru le géant dont les cheveux frémirent sous l’impulsion, ses yeux d’or dardant son opposante d’une impatience radieuse dans l'irrépressible attente de ce qu’elle allait bien pouvoir tenter.



*hasso no kamae : le sabre est tenu lame vers le haut, la poignée (tsuka) au niveau de l'épaule ; il est prêt à frapper en diagonale vers le bas (kesa giri).
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Âge : 41
Caste et rang : Daimyo du clan Tsubaki
Informations : • Très grand, mesure 2m15
• Parait pensif en toute circonstance
• Porte cinq mon sur l'ensemble de ses atours
• Couvre ses mains de bandages la plupart du temps
~Path of duty~

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