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Dim 29 Aoû - 22:59
  
Assis en tailleur dans les hauteurs de Naiseishin, j'observe les premiers rayons du soleil éclairer le Lotus. Les cieux sont capricieux en cette période. La pluie s'abat régulièrement sur les monts Renge mais aujourd'hui, c'est sans un seul nuage que les premières lueurs du jour naissent, accompagnant la rosée du matin. J'ai vue sur le Haut-Temple d'Omoikane, plus surélevé encore dans la capitale. Ce petit bout de falaise où je me trouve, il n'appartient à personne. Isolé et pourtant visible, son accessibilité difficile l'a préservé. Une nature brute, qui se révèle idéale comme espace d'entraînement. Des années que je me rends en ce lieu, le choyant tel mon refuge, ce depuis le jour où je me suis pris d'affection pour Shiori. Une façon de veiller sur elle tel le yojimbo en devenir que j'étais, sans interférer dans sa vie. Plus jeune, je me hâtais de la rejoindre en bas des mille et quinze marches, lorsque que je la voyais franchir le seuil du Haut-Temple. Chose d'ailleurs devenue une routine avec les années. Même si je me trouve trop éloigné pour discerner son visage, je reconnais aisément sa démarche, sa façon de se tenir. La Seikai Guji sait vers où se tourner, où envoyer ses messagers, si elle a espoir de me trouver.

La veille, Shiori m'avait fait part de son souhait de rester au Haut-Temple pour la journée, comme cela lui arrive bien régulièrement. Il est rare qu'elle transige à sa parole, mais un imprévu est vite arrivé. Quand je n'ai rien de mieux à faire, que le temps s'y prête - et encore, je m'installe sur mon bout de falaise. La vue est imprenable et chaque jour différente, aussi surprenant que cela puisse paraître. Mère me rejoint pour la matinée, une session d'entrainement improvisée au bâton comme elle apprécie tant. Malgré les années elle ne fléchie pas, son endurance et sa force aussi intenses qu'à mes premières leçons. Rares sont les fois où je réussis à la surpasser lors de nos combats. Je m'en vois rassuré en constatant qu'il nous faut bien souvent déclarer forfait pour en finir. Le soleil au zénith, mère s'en va rejoindre ses protégés. Paupières closes, je reste méditer un peu, ignorant le tumulte de la capitale lorsque l'heure du déjeuner sonne. J'ai pour croyance que seule l'intensité du regard de la Seikai Guji portée sur moi pourrait réussir à attirer mon attention. Chose en réalité déjà avérée, mais j'imagine avoir dû nécessité plus souvent d'un messager… Le brouhaha des rues se calme lorsque je me décide à descendre pour manger. Je n'emprunte pas le chemin traditionnel et plus praticable. Comme l'envie m'en prend parfois, je m'en vais descendre en flanc de montagne, par les rochers. Plus risqué certes, mais bien plus enthousiasmant. Je profite de cette journée rare ensoleillée, qui me permet une prise parfaite sur la pierre. Cela faisait bien longtemps.

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Ven 24 Sep - 18:53
  
Depuis les temps où Omoikane en personne s’isola sur les flancs des monts méridionaux du Kōgoten, ses suivants et descendants qui incarnèrent depuis son héritage ont toujours appris à apprivoiser la dangerosité de ces paysages escarpés… Afin d’en déceler les merveilles embusquées. Véritables architectes de la pierres, maîtres en la matière mêlant le respect dû aux minéraux abrupts à l’art de les façonner afin de voyager au sein des sillons parfois traîtres en toute sécurité, on ne voyait jamais un membre du lotus s’aventurer hors des sentiers conçu à cet effet. Passer hors pistes n’était ainsi point considéré comme l’affaire des courageux que l’on aurait pu aduler bien plus au Nord du pays, dans le domaine des défis du Camélia. Conseil rimait toujours avec conscience et réflexion, aucun ne comparant ceux qui s'astreignaient au parcours des chemins travaillés à des moutons, pourtant totem animal du clan.

Ainsi parmi les rares accidentés qui osaient passer outre l’harmonieux système de voirie Renge, on ne comptait en aucun cas de victimes résidentes. Pourtant ce jour témoin de la bienveillance généreuse de dame Soleil portant ses rayons sur les vastes pans de pierres millénaires comptait quelques insensés aux excuses variées justifiant des risques inconsidérés… La sensation de vivre prenait parfois de drôles d’itinéraires. Gloire, provocation et déraison pouvaient être des moteurs que les méticuleux archivistes locaux aimaient à référencer, compulser, classer. Ils n’auraient pu réellement comprendre cependant, car si la passion animait Tsubaki, le perfectionnisme régissait Sakura, l’analyse du cœur du genre humain la spécialité Kuroyuri et vivre au jour le jour une affaire toute Manjushage… Le Lotus se contentait d’inscrire, lister, ordonner.

On vit d’ailleurs un disciple de Saruta-Hiko s’aventurer sur un côté ardu, sous ses pieds roulants graviers et cailloux. Assuré son pas apparaît, coutumier semble-t-il de la manœuvre. En contrebas celà-dit, un voyageur l’avise, la curiosité marquant ses traits qu’un seul oeil visible souligne, l’autre masqué sous un tissu finement confectionné d’un noir de jais. Le visage dirigé vers les sommets d’où provient le Lycoris Rouge chahuteur de roche, la cascade de sa toison s’écoule le long d’un dos rivé vers les cieux et dont les épaules larges sont recouvertes d’une tenue de voyage d’un carmin vif que la poussière s’avère vouloir éviter à tout prix. Ses mains sur les hanches non loin d’un daisho de la plus fine facture, tout porte à croire que son intérêt est piqué tandis qu’il suit l’alpiniste impromptu.

Si dans un premier temps, la chaleur des couleurs arborées auraient pu évoquer à tout un chacun la ferveur des héritiers de Hachiman, on remarque sans mal les héraldiques richement tissées d’un fidèle de la Déesse Uzume : celles du Cerisier. Le spectateur attend, probablement incrédule, visiblement étonné, peut être que le vent s’apaise ou que ne parvienne à distance de parole le Manjushage. Lorsque les deux événements surviennent, les lèvres du fin et borgne oiseau s’ouvre, laissant s’écouler la rivière printanière de suave tiédeur chargée dans le flux de sa voix :

Est-ce bien raisonnable ?

Demanda-t-il sans que le jugement ne s’invite à son ton où seule l’attention trônait en maîtresse avide. Puis il parut se corriger, s’inclinant aimablement aussitôt sa question posée.

Konbawa. Je suis Mugen, des Seisui de Sakura. Loin de moi l’idée de vous importuner dans votre descente… Mais ces chemins… Qu’il désigna en tendant lentement le bras… Ne sont-ils pas là pour parvenir à la même fin que votre entreprise ?

Et ce fut tout, quand bien même cela soulignait un fait bien futile à démontrer, son sourire attestait de la sincérité que son interrogation portait, mais aussi d’une candeur presque enfantine.
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Jeu 7 Oct - 18:18
  
Habitué mais soucieux, mon attention se concentre sur les rochers que je dévale. Peut-être à une allure peu recommandable, mais appréciable. Prendre le temps de la réflexion ne ferait que réduire mon agilité, laisserait place à une hésitation qui ne m'est pas opportune. Le regard alerte j'anticipe de quelques gestes mon avancée, l'endroit où mes pieds atterrissent et où mes mains s'accrochent quand elles ne se prêtent pas à mon équilibre. Une vie passée à être tout autant observé qu'ignoré, je sens quand un regard se pose sur moi. Un homme m'attend là en bas. Nul besoin de voir son habit pour constater son appartenance à un autre clan que les Renge. Un membre du Lotus n'aurait fait que lancer un regard désapprobateur en passant son chemin, si ce n'est m'adresser une remontrance, comme Shiori peut si bien le faire. Je ne me soucie réellement de l'inconnu qu'à mon approche du sol, quatre mètres tout au plus, lorsque les rochers se font plus aisés. La curiosité qui loge dans les iris du Sakura m'apparait en premier. Celle-là même qui le pousse à m'interroger. Est-ce tant atypique de descendre ainsi une falaise ? Je ne me suis jamais réellement posé la question. D'aussi longtemps que je me souvienne, ca m'est toujours apparu tel un jeu. L'un des rares sur lequel Maître fermait les yeux de temps à autre. Une activité innocente qui ne nuisait pas à mon entrainement, au contraire.

Léger, je me laisse emporter par le souffle du vent, quitte le dernier rocher de ma descente pour rejoindre la terre ferme. Mon katana à la taille, je réajuste mon kimono noir, sobre et resserre par réflexe les bandes de soie noires qui enroulent l'avant de mes bras. Rapidement l'homme enchaîne, retrouve ses convenances et s'incline face à moi pour m'énoncer son nom. Seisui Mugen. Cet inconnu ne l'est finalement pas, pas tout à fait. Shiori m'a parlé de lui, m'a évoqué leur rencontre tout comme les lettres amicales qu'ils ont pu s'échanger depuis. Mon corps perd un peu de sa raideur habituelle, ma méfiance s'amoindrie. Silencieux j'imite la salutation de Mugen et écoute à nouveau sa curiosité s'exprimer. Une certaine innocence chante dans sa voix, dissonante face à l'allure du samouraï. Le visage impassible, je m'aventure à répondre à ses interrogations, plutôt enchanté face à cet échange inattendu. < Se montrer raisonnable n'a jamais mené bien loin. Céder à l'envie nous fait saisir l'instant, il faut simplement connaître ses limites. Savoir à quel point nous sommes prêts à nous éloigner du chemin tracé… > Ma simple naissance m'a destiné à agir pour mon clan, pour son honneur. J'ai choisi de suivre cette voie, d'accepter ce rôle qui m'a été attribué sans discussion. Mais la raison, est loin d'avoir guidé chacun de mes pas. Je n'ai jamais douté de mon importance dans notre quête commune. Chacun y contribue à son échelle. Simplement parfois, je me dis que ma contribution aurait pu y être plus conséquente, si Shiori n'était pas apparu sur mon chemin. Si je n'avais pas cédé à cette envie de rester auprès d'elle à jamais.

D'un pas en arrière, je m'adosse au rocher que je viens de descendre et me présente à mon tour, un bref regard en direction du Haut-Temple. < Je suis le Yojimbo de la Seikai Guji de Chishiki. > Il est rare que je prenne la peine de mentionner mon nom. Nanashi Mumei. Une ombre parmi les autres, derrière notre Seigneur. < Il me semble que vous vous connaissez. > J'énonce sans aucun doute dans la voix mais curieux d'observer sa réaction. J'apprécie pouvoir rencontrer, connaître à mon tour chaque personne que Shiori a l'occasion de côtoyer. Pouvoir les jauger de moi-même, m'assurer qu'ils ne lui porteront aucun mal, qu'ils n'abuseront pas de sa bonté, déceler ceux de confiance. Pour autant, j'ai conscience que chaque personne est plus complexe que les apparences données. En tous les cas, aucun ne pourrait dépasser la défiance que j'ai à l'égard du Jokai. J'imagine que sa proximité avec Shiori et le dévouement qu'elle lui porte ne font qu'accentuer mon animosité. Toutefois, mon avis n'est sûrement pas des plus raisonné. < Vous êtes là pour le duel. > Là encore, pas une question. Il serait venu pour Shiori, il l'en aurait sûrement averti et ainsi je l'aurais été également.

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Mer 20 Oct - 17:25
  
La réponse tombe alors, après les politesses d’usage. L’oiseau du cerisier paraît s’intriguer des propos offerts, accentuant l’inclinaison de son chef sur le côté, laissant dévaler par la même occasion une vaste proportion de sa lisse toison de nuit. En aucun cas ses lèvres ne viennent moins s’étirer de ce sourire offert, mais ses paupières décelables se plissent, la candeur déteint en facétieuse expression. Aucun n’aurait pu dire si la remarque du sombre ère eut satisfait le duelliste reconnu ou non, ni même s’il fut flatté par la suite de voir sa réputation le précéder, ou du moins, son identité. Nul indice non plus perça du fait de ne pas avoir obtenu présentation en retour des siennes, comme si ces détails ne revêtaient aucune importance à ses sens. Un temps il resta là, figé en incarnation de quelque kitsune farceur, puis il se redressa, disciplinant sa longue crinière afin qu’elle puisse librement couler sur son dos et ramenant finalement ses mains sur ses hanches, son masque s’éclaircit soudain tandis qu’il prononça avec joie et tendresse mêlée :

Akemi-chan…

Quelques syllabes de miel délicat, une douceur tiède et fluide à la fois. Sa prunelle revient se river sur celles de son vis à vis risque-tout et prétendu gardien. L’œil unique grand ouvert, un intérêt inconnu et soudain brillant au fond de celui-ci, Mugen révèle une demie rangée de ses dents supérieures, dévoilant leur nacre et quelque étrange entrain.

Nous nous connaissons.

Confirma-t-il d’un souffle laconique avant de briser légèrement la distance entre eux deux d’un pas souple et leste. Rien ne semblait indiquer qu’il s’éterniserait plus sur les rapports entretenus avec la protégée du Manjushage avant qu’il n’ajoute d’un ton sirupeux :

Comment se porte-t-elle ? Je prie la sagesse infinie de Tokoyo-Omoikane-no-Kami-sama que nuls déboires ne viennent plus jamais entacher la voie de sa destinée… Enfin…

Portant sa main gauche à son menton, le cadet des Seisui ajouta en quelques notes harmonieuses :

… Nous aurons tout le temps d’échanger nos nouvelles personnellement. Je ne tarderai plus à lui rendre visite à présent.

Un instant plana qui apparut renvoyer le bushi à quelque songe ou souvenir lui apportant un confort plaisant, mais bien vite, le carmin de son seul iris revint à son interlocuteur anonyme. Imperturbablement apaisé fut le flux de sa voix alors qu’il convint enfin :

Décidément, me voilà à tomber par hasard sur une personne bien informée à mon propos… La providence se montre bien espiègle à mon égard, car vous me percez à jour, ma présence en ce domaine est avant tout pour cette raison que vous venez de citer… Réduire le nombre de sabreurs de l'Empire d’une lame de moins.

Que ce fut de l’adversaire qu’on lui présenterait ou de lui-même dont il traita, aucun élément n’aurait pu parvenir à déduire de ce point de détail précis. Et le sujet dû lui paraître futile, car il enchaîna rapidement après cet aveu, semblant n’y porter nulle importance. Sa curiosité cependant, elle, fut évidente.

Je ne saurai être aussi catégorique que vous ne l’estimez quant à la raison… Reprit-il alors, son chant découlant aisément en une rivière aimable sous un soleil d’été. Mais je ne puis véritablement me montrer opposé à votre vision… Si tant est que la connaissance de nos limites m’apparaît d’une lucidité contestant la nature même de ce que vous défendez…

Le Sakura haussa les épaules, marquant ce qui avait tout l’air d’être une forme d’incompréhension, son sourire se tronquant en une expression s’alignant au reste de sa gestuelle. Enfin il croisa les bras, manifestement ennuyé par les ramifications que ces pensées exprimées venaient de provoquer en son fort intérieur.

Les voies marquées ne seraient faites que pour être ignorées, selon vous… Conclut-il, le regard errant sur les flancs de montagnes, sans que ce ne soit une question. Et à toute la douceur que le monde eut rassemblé jusqu’à présent sur son visage, une pointe de dédain s’était invitée.



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Dim 14 Nov - 22:40
  
Akemi-chan. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu ce nom et ma tête se penche légèrement de surprise. A entendre le son de sa voix, aucun doute ne réside sur l'affection que peut porter cet homme envers Shiori. Le samouraï me confirme qu'ils se connaissent et j'acquiesce sans grand étonnement. Sûrement poussé par une certaine curiosité, il s'avance doucement vers moi, attiré par ses interrogations. J'apprécie toujours voir d'autres personnes se soucier du bien-être de la Seikai Guji et me demande alors ce qu'elle a pu lui évoquer de sa vie, dans ses lettres. Sûrement certains passages des plus sombres. Silencieusement je le remercie pour sa prière, inclinant la tête. Succinct je réponds à sa question, parce que ce n'est pas à moi de développer plus amplement et qu'il n'y a en ce jour pas raison de s'inquiéter à son sujet. < Elle se porte bien. >

Il est étrange d'être observé par cet éclat carmin, identique au miens. De voir cette couleur dans les iris d'un autre, qui ne doit certainement pas détenir tant de significations. Tant de questionnements quant à sa présence. < Rassurez-vous, je n'en sais pas bien plus sur vous que ces quelques mots énoncés. > Je glisse pas tant pour le rassurer, mais plus pour nous positionner à égalité. Loin de moi l'idée de le mettre mal à l'aise, même si cela semble loin d'être le cas. Cet homme semble d'une légèreté à toute épreuve. L'idée de faillir ou de prendre une vie lors de ce duel, qui sait s'il se positionne véritablement d'un côté ou de l'autre, semble l'atteindre autant qu'une douce caresse. Il ne s'attarde pas sur le sujet, qui après tout, fait partie de son quotidien. A essayer de comprendre la mentalité des duellistes parfois, je me demande si père était ainsi. Un homme que j'ai trop peu connu, dont les seuls souvenirs qui me restent sont ceux créés par les histoires de mère. Jamais elle n'a parlé de lui en mal, si ce n'est qu'en grandissant, j'ai appris à y déceler dans sa voix du ressentiment ou de l'exaspération. Il lui arrivait parfois de me donner des leçons, en me donnant père pour contre-exemple… L'homme n'était pas parfait, mais aucun doute qu'il détient encore son cœur.

La curiosité de Mugen me fait quitter cette parenthèse du passé, mes quelques secondes de réflexion face à son comportement. < Disons alors plutôt que le temps nous fait découvrir nos limites. > Jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour réaliser les avoir dépassé. Que l'erreur remplace la maitrise. Je n'apprécie pas cette forme de mépris qui s'installe sur ses traits mais j'apprécie suffisamment l'échange pour en faire fi. Les conversations plus longues que de simples politesses sont rares dans les environs, tandis qu'encaisser un quelconque jugement fait partie de mon quotidien. < Vous savez, cette descente, n'était à la base qu'un jeu d'enfant, perdurant parfois à l'abris des regards. Du moins, habituellement. > Une sensation de liberté, une recherche d'obstacles à surmonter, que les membres du Lotus n'arriveraient certainement pas à voir de cette manière. Cela dit, je m'aventure à réagir à ses réflexions philosophiques. < Les voies marquées nécessitent parfois d'être questionnées, pour mieux comprendre. S'engager véritablement. Suivre simplement n'est pas toujours évident. > En tant que Manjushage, ces mots raisonnent en moi comme en nombreux de mon clan. S'engager sur la voie de l'honneur, s'investir dans la quête d'une vie. Ce n'est pas inné à chacun et je n'ai pas honte de m'être interrogé dessus, bien que la pensée de m'éloigner de ce chemin n'a jamais atteint mon esprit.

J'ose alors une question personnelle. Fait inhabituel, de montrer une certaine curiosité envers un inconnu qui ne l'est pas tout à fait. Elle est rarement bien accueillie, en particulier provenant d'un membre du Lycoris. Mais quelque chose chez ce samouraï me fait penser qu'il est plus ouvert à l'échange que bien d'autres. J'imagine qu'il ne s'éterniserait pas ici autrement. < Duelliste a toujours été votre voie ? > Je lui demande avec douceur, un réel intérêt dans la voix. Ce n'est pas tous les jours que l'occasion se fait d'échanger avec ces samouraïs.

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Jeu 13 Jan - 15:51
  
Fut-il touché par les mots ou intéressé par les réponses apportées, le cerisier n’en montra rien, son œil unique rivé vers les cieux couverts du pays de l’Hiver, délicat sourire sur les traits probablement adressé au monde nouveau qui l’accueillait. Il eut entendu sans aucun doute le sans kamôn cependant, haussant des épaules tandis que l’on lui avouait ne pas en savoir plus sur lui qu’il n’y paraissait. La joie claire qui marqua sa figure quand à l’état succinct décrit à propos de leur connaissance mutuelle fût des plus authentiques en une liesse qui l’éclaira aussitôt. Le sakura s'essaya alors aux pierres hors chemin, un pied en équilibre, une feuille qui ne semble pourtant pas faillir au gré du vent, tel un bambin mis au défi qui se découvre là un nouveau talent. L’allusion est d’ailleurs faite, des propos même du Manjushage et on vit Mugen acquiescer au questionnement cité, montrant un accord évident.

Le puiné Seisui joue visiblement en dehors du sentier, passant de la pointe d’un caillou saillant à une autre sans que nul tremblement vienne l’affecter au moment où son interlocuteur anonyme ose sa dernière interrogation. Des regards outrés qui lui sont adressés face à cette atteinte renouvelée par un étranger, le bretteur n’apparaît en tenir aucun ombrage. Les dents du duelliste se révèlent en une expression radieuse et un svelte bond lui suffit pour rejoindre un temps le Lycoris Rouge, face auquel il se tient enfin, les mains dans le dos. Bonhomme et candide est son masque tandis qu’il n’hésite de toute évidence pas à rétorquer, sa voix pareille au souffle tiède d’un vent d’été :

Il s’agit simplement de l'une des seules certitudes de mon existence, d’une voie destinée qu’aucun de mes pas n'osera dévier, jusqu’à ce que la fin me trouve au bout de son chemin. Sans questionnement, ni souhait de compréhension. Suivre sans contrainte… Une forme d’engagement véritable.

La fatalité de sa réplique sonnant tel un glas, un point final à leur entretien, sans pour autant montrer quoique ce soit qui puisse indiquer qu’il ait pu être offusqué de quelque façon. Retrouvant les sentiers battus et délimités, Mugen salua l’homme de noir vêtu, reprenant son chemin vers une destination connue de lui seul, son attention volée par l’environnement et les badauds qu’il croise, comme autant de spectacles différents et passionnants à admirer. Rien n’indiquant qu’il puisse garder ou non cette rencontre en mémoire.
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