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Yoshioka Koda
Kuroyuri
Yoshioka Koda
Kuroyuri
https://mononoaware.forumactif.com/t442-yoshioka-koda-the-oath-of-winter-is-drawn-in-the-sun-terminee
Mar 23 Nov - 0:30
  
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  • YOSHIOKA Koda

  • Masculin - 25 ans

  • Serviteur de Kunetsu Yagen

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"La loyauté, c'est aussi d'être fidèle à soi-même."


Bénédiction / Pouvoir
//


Physique & caractère
Ô neige, pure et immaculée. Elle semble recouvrir ses cheveux décoiffés. Son corps est balafré, mais il ne cherche point à le cacher. Son regard semble gelé, il pourrait vous terrifier. Il a l’air sévère, aussi austère que l’hiver. Il se distingue de son maître. L’un ayant l’air parfait, l’autre qui peut être si facilement critiqué. Il n’a pas la prestance ou la moindre importance. Yagen est éloquence. Koda est déchéance. Ces cicatrices, il les gardera toute sa vie. Il a conscience que cela puisse être repoussant. Qu’il n’a rien d’élégant. Qu’on le trouve laid ou charmant, Koda s’en moque. L’apparence n’a aucune importance. Néanmoins, la sienne semble déguisée parfaitement son caractère, son cœur que peu connaissent réellement.

Koda est de ceux qui sourient aux petits plaisirs de la vie. Quand les saisons changent son regard s’illumine. Quand les gens rient, il y répond bien vite. Quand un bon repas se présente à lui, il lui est difficile de cacher la joie qui l’envahit. Il en a toujours été ainsi. Il est ce zéphyr qui nous caresse avec douceur. Qui nous surprend avec son agréable chaleur. Koda pourrait fait peur, pourtant ses gestes sont tendres. Sous son visage de cendre, il n’est en réalité que bienveillance. Celui qui aidera l’oisillon tombé de son nid. Qui indiquera la voie à l’égaré qui se trouve face à lui. Qui essayera de faire rire l’enfant ayant besoin de réconfort. On peut lui faire confiance. Lui confier nos pires secrets, il les gardera jusqu’à épuisement… Jusqu’à son enterrement. Travailleur et protecteur. Loyal et plutôt jovial. Il est blanc. Blanc comme la neige. Aussi pur que cette dernière.

Mais l’hiver se constitue aussi de tempêtes…

Koda a les idées noires. Bien plus qu’on ne pourrait le croire. Il est sensible. Incapable d’oublier un mort. Les remords. Il a beau aller de l’avant, parfois, il se laisse emporter par le courant. Il lutte pour ne pas tomber dans cette rivière de tourments. Il s’accroche à tous ces petits plaisirs de la vie, ou bien, il ment. Aux autres. À lui-même. Il préfère faire semblant. Il a la fierté d’un homme. Il ne veut pas pleurer. Il ne veut pas inquiéter. Ni même qu’on ressente envers lui de la pitié. Ne le regardez pas ainsi. Il préfère encore que vous ayez peur de lui. Sa faiblesse, il ne se la pardonne pas. Il ne se la pardonnera jamais. Koda, colérique ? Oui. Parfois presque impoli. Sans doute parce que s’exprimer autrement ne lui est pas toujours facile. Il peut se montrer impulsif. Parfois rigide. Et quand il n’est pas question de ses sentiments… Il est souvent trop franc. Koda pense que son âme est souillée par le sang. Il veut devenir fort. Autant qu’il a peur d’un jour devenir quelqu’un d’autre. Tuer un homme est terrifiant. C’est pesant. Pour le corps. Pour l’âme. Il ne le montre plus. Il porte cette peine tout en marchant la tête levée. Pourtant… Quand on se rend compte qu’on peut retirer une vie humaine si facilement…

Notre reflet nous paraît soudainement bien effrayant.

Mais il résiste au courant qui pourrait l’emporter. Avec courage. Il résiste à ses peurs pour un jour pouvoir se regarder en face.

Koda a son propre langage. Son inquiétude et son affection peuvent se cacher derrière des mots peu élégants. Sa joie se montre pourtant avec un sourire des plus délicats. Sa colère se met sous silence quand il est nécessaire, mais peut aussi se montrer bien rapidement. Et sa tristesse… Elle n’est qu’un secret trop bien gardé.

L’hiver est bien là, pourtant, son âme est aussi le reflet de ces rizières, de ce soleil qu’il aime tant.
Brûlant tendrement.

Facts :
très bon cuisinier - sacré gourmand - a une bonne force physique - adoré des animaux - et adore les animaux - adore les enfants - avant c’était réciproque mais depuis qu’il a ses cicatrices ils ont surtout peur de lui - le vit pas très bien d’ailleurs - il a un peu un regard de tueur (malgré lui) - est beaucoup trop aux aguets surtout la nuit - ses nuits ne sont donc pas trop réparatrices - il a donc assez souvent des cernes - quand il est trop fatigué Yagen lui prépare une tisane pour qu’il se repose -  et il s’énerve le lendemain - mais se fait avoir à chaque fois - a une très belle écriture - n’a jamais osé essayer faire de l’art - bien que l’envie soit présente - s’entraîne à l’épée (en bois) quand il a du temps - spoil : il en a pas souvent avec Yagen - c’est un peu sa nounou -


Héritage
Sa famille n'ayant jamais été très riche il n'a pas vraiment d'héritage. On peut peut-être dire qu'il semble avoir hérité de la force physique de son père et des talents de cuisine de sa mère...


Histoire
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Il a les yeux qui brillent. Ses prunelles s’illuminent, l’or s’y reflète comme le plus beau des trésors. Le soleil submerge ces champs infinis, une joie indescriptible l’envahit. Une douceur qui se lit dans le regard de ceux qui veillent sur lui. L’odeur de la nature s’imprègne, l’apaise. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’il voit ce paysage prospère. Mais il ne s’en lasse jamais, tel l’enfant qu’il était, il continuait de s’émerveiller. Avec simplicité. Sincérité… Innocence et ignorance… Il entend son père lui parler de ces terres. Que malgré la difficulté du travail qu’il fait, il en reste fier. Il respecte cet homme qui le prend dans ses bras. Lui montre une tendresse contrastant avec la force qu’il a et son rire grave. Sa mère, elle est bien plus calme. Terrifiante lorsqu’elle s’énerve, et peut-être trop inquiète pour rien… Pourtant, c’est une femme aimante, et même charmante. Malgré les heures de sommeil manquantes dû au petit nouveau-né dans ses bras. Petit garçon aussi, qui pleure à tout-va, mais qui a un sourire de soie… Un beau cadre familial, n’est-ce pas ? Une mélodie dont on ne se lasse pas… Qui prend fin comme toute belle histoire.

Pourtant, tu t’en souviendras.
Tu t’en souviendras jusqu’à ce que tu quittes ce monde ici-bas.

---

Yoshioka Koda.
Tu n’es qu’un garçon des campagnes. Celui qui est né près des champs. Ce garçon sans aucune importance. Ni même éloquence. Pourtant, qu’on discerne parmi ces couleurs dorées. Tu rappelles l’hiver, de tes cheveux argentés. Tu rappelles la neige, de la douceur que ton regard ne cesse d’incarner. Tu étais aimé. Tu les aimais. Tes parents, ton petit frère. Tout n’était que bienveillance. Et toi, tu vivais dans l’ignorance. Loin des villes, de la connaissance. Loin des douleurs de la guerre ou de la politique. Loin des sujets trop compliqués et proche des petits bonheurs de la vie. Tu ne fus pas l’enfant turbulent. Ou presque… Tu t’énervais parfois, sans lever la voix, tu disais ton avis de façon trop brutale. Tu n’arrivais pas à corriger ça. Tu te montrais trop maladroit. Te blessait pour un rien, mais cachait ces blessures qui te faisaient mal. Au final, ils s’en rendaient compte et te réprimandaient en disant que tu n’avais pas à cacher tes larmes. Tu n’avais pas à prendre sur toi.

Tu as toujours été frustré de ton impuissance. D’être incapable d’aider correctement cette mère que tu aimes tant. De ne pas avoir l’âge d’aider ton père dans les champs. Tu te disais que tu pouvais faire plus. Que tu devrais faire plus. Tes parents étaient blessés par les âges, les années qui les rattrapent, la santé qui ne suit pas, l’économie parfois… Tu essayes d’apprendre. De redoubler d’efforts. Jeune, fragile, maladroit, mais qui essaye de se montrer habile. Il y a des ratés. De la colère qui montait suite à ces échecs répétés. Ne pas bien savoir laver. Ne pas savoir quoi faire quand le plus petit pleurait et que sa mère dormait. Ne pas avoir réussi la soupe ou bien se piquer les doigts en essayant de recoudre le kimono déchiré la veille au soir. Pour te consoler, tu allais voir tes amis, tu te baladais, tu enlaçais ce chien errant qui ne cessait de t’accompagner. Tu t’allongeais et regardais ce ciel immense. Tu priais. Tu te relevais. Et petit à petit, tu étais récompensé. Petit à petit, tes erreurs disparaissaient. Petit à petit tu devenais quelqu’un sur qui ta famille pouvait se reposer. Oui, pouvoir soulager ceux qui t’ont mis au monde était pour toi une fierté.

Quelque chose que tu pouvais montrer avec dignité.

---


« L-Les fleurs du silence sont le sel…. D’une conversation ? »

« Oui, c’est ça ! »

« Ça n’a pas de sens... »

« Voyons, quel ignorant tu es ! C’est une citation très célèbre ! Pour faire simple, sache qu’il est malpoli d’exprimer directement ce que l’on pense, parfois mieux vaut rester sous silence. Il faut savoir maîtriser les mots, les atténués et les détournés pour montrer son désaccord. Or… C’est quelque chose que tu ne sais pas faire. »

« C’est pas sympa... »

« Mais est-ce faux ? »

« …. Non... »

Un rire éclate.

« Au moins, tu l’avoues ! Bien bien, trêve de plaisanteries, essaye de l’écrire maintenant. »

« Oui ! »

Saisissant le pinceau, le teintant d’un noir profond, il s’exprime sur un papier avec timidité, peut-être même une certaine hésitation. Ta main est presque tremblante, mais pourtant, ton regard dévoile une véritable concentration. Elle se détache de tes réflexions, se libère de ces pensées pour finalement se perfectionner. Ton instructeur te regarde avec bienveillance. Depuis que vous vous êtes rencontrés, il n’a cessé de te taquiner, mais il t’a beaucoup appris. Un cousin d’un de tes voisins qui faisait des va-et-vient. Un homme un peu frivole mais instruit. Un peu mystérieux mais sympathique. Il avait accepté de t’apprendre à lire et écrire. Peut-être a-t-il été touché par cette volonté dont tu fais preuve. Ce désir d’apprendre et de ne pas être un fardeau... Et désormais, de son savoir, tu t’abreuves. Tu as été un élève très sérieux, bien que peu silencieux. Pourtant, vous avez beaucoup ri. Il t’a énormément appris. Il était presque un membre de la famille. Presque une seconde figure paternelle. Celui qui a vu le monde. Celui qui t’apprend le monde. Par des récits étranges, des contes et des légendes. Il t’épargnait les sujets ennuyants. Se montrait attentif à ne pas aborder de thèmes déplaisants. Comme la guerre ou le sang. Au final, tu restais plutôt ignorant. Tu étais encore ignorant…

Pour combien de temps encore ?

---

On entend des larmes incessantes. Un mur qui s’est effondré subitement. Une femme incapable de se défendre face à ses sentiments.

« Maman… Pourquoi tu pleures ? Dis… Maman… »

Sa petite main s’accroche à tes vêtements.

« Ko… Dis Ko… Il est où papa ? Pourquoi il est toujours pas rentré ? Ko… »

Tu serrais les poings. Fort. Si fort. Du sang pourrait en couler, pourtant, tu sentais à peine cette douleur. Non… Cette détresse était dans ton cœur. Te poignardait. C’était un coup de marteau qu’on te donnait. Encore et encore. On te tapait sur le corps. On essayait de te faire tomber. Une rivière de larmes cherchait à t’emporter. Tu y résistais. Pour ton frère. Pour ta mère :

« Ne t’inquiète pas, maman n’est pas très bien, mais ça va passer, ok ? »

Tu forces ton sourire. Tu as l’impression de devoir déchirer ton visage pour qu’il s’affiche. Qu’il se déforme. Tu ne sais pas si tu exprimais ta douleur ou pas. Si tu arrivais à te montrer sincère. À prendre sur toi, encore une fois. Mais tu le supportais moins cette fois. Ton regard se pose sur cette veuve qui ne supporte pas de savoir le corps de son amant inerte et gelé.

« Vraiment ? Mais papa alors ? Pourquoi tu dis pas où est papa ? »

Tu te sens si faible. Tu as l’impression que ton corps va te lâcher. Que tu vas t’effondrer. Sa voix résonne dans ta tête. Telle une cacophonie. Les souvenirs remontent aussi. Son sourire. Son rire. Sa tendresse. Ces images de bonheur ne deviennent que les maîtres de tes tourments. Ton nom est appelé. Encore et encore. Ta mère pleure, et son cœur ne sera peut-être jamais soigné. Pourtant, elle décide de se reprendre en voyant son fils forcé un sourire. En le voyant prendre sur lui. Essayer de rassurer son petit frère. De le faire taire, pour ne pas qu’il renforce le chagrin de sa mère. Mais elle est dans un instant de faiblesse. La seule chose qu’elle pu faire, c’est les serrer dans ses bras. Ses deux enfants. Agir égoïstement. Cherchant du réconfort tout en essayant d’apaiser l’âme de ses garçons.

« Pardonnez-moi… Pardon… Papa… Papa est parti très loin. Très très loin. Mais il veille encore sur nous. Il veillera sur nous encore et toujours. »

Ces mots sont durs à entendre. Mais tu n’as pas versé une larme. Tu as attendu le soir. Tu es sorti à la tombée de la nuit, observant ces étoiles, pourtant incapable de les voir. Tout était trop flou. Le ciel paraissait si lourd. Ta tristesse n’aura été qu’une mélodie silencieuse, un cri sourd. Perdre un être cher est douloureux. Tu ne pensais pas que tu connaîtrais ce sentiment affreux. Tu pensais que vous seriez toujours heureux. Mais, la réalité t’a rattrapé, après 12 années, elle a frappée. Marquée ton cœur comme jamais. Son absence était présente. Chaque matin, il n’était plus là. Chaque soir, il n’était plus là. Il y avait toujours cette place vide désormais. Cette assiette remplie qui ne se finissait jamais. Cette chaleur qu’on recherchait sans pouvoir la trouver. Ce nom par habitude qu’on appelle…

Et on se rend finalement compte qu’il ne peut y répondre. Qu’il n’y répondra plus.

---

Tu aurais dû travailler à la mine… Alors que faisais-tu ici ? Il avait ce visage androgyne. Peut-être était-il un peu plus fragile, bien que plus âgé. Tu savais qui il était. Tu avais entendu son nom. Plus d’une fois. Mais tu n’aurais jamais cru le côtoyer comme ça. Kunetsu Yagen… Te voilà son serviteur désormais. Tu avais du mal à te faire à l’idée. Qu’est-ce qui avait bien pu l’intéresser ? Probablement tes capacités. Lire et écrire. Une élégante et belle écriture qui plus est. Tu le regardais. Ce maître que tu ne connaissais guère. Tu ne sais pas pourquoi il a décidé de se charger des familles victimes de l’entrepôt. Cette bâtisse qui a brûlé, emportant au loin ce père qui a désormais trouvé le repos. Tu ne connaissais pas ces nobles personnes. Leur façon de vivre. Leur façon de penser. Tu avais l’impression qu’il y avait entre vous un fossé. Que vos mondes étaient différents et trop éloignés. Non pas que tu les méprisais… Néanmoins, tu ne savais pas vraiment comment te comporter. Tu étais toi. Un peu franc, pas toujours élégant, et avec une politesse digne d’un paysan.

Et puis ton travail…

Tu as appris à coiffer ses cheveux. Le vêtir. Tu devais l’aider à monter à cheval. À porter son palanquin. Tu devais rédiger ses courriers. Le surveiller. Tu avais l’impression de t’occuper d’un enfant. On t’avait formé pour être serviteur. C’était si différent de ta vie d’avant. Bien que tu avais pris l’habitude de t’occuper de quelqu’un, avec ton frère. Néanmoins avec quelqu’un de plus âgé, d’aussi respecté et d’éloquent… Tu te demandais si cela le dérangeait d’être ainsi incapable de tout faire par soi-même. Tu as appris le pourquoi. Tu le savais. Et tu n’aimais pas. Tu vois les dégâts de ses crises. Sa souffrance. Sa faiblesse. Ce corps maudit qui pourtant ne cesse de se battre pour vivre. L’incompréhension s’est vite transformée en inquiétude. Parce que tu es sensible, empathique. Chaque jour, la Mort pouvait venir à lui. Le prendre. Couper son fil. Comme elle l’avait fait à ton père. Tu avais perdu un être cher… Tu as vu ta mère s’effondrer. Tu avais dû te ressaisir et l’aider. Avoir des responsabilités. Malgré la tristesse qui t’avait accablé. Tu as connu cette passe difficile de dire adieu. Tu n’avais pas vraiment envie de connaître cela. Que ça arrive sous tes yeux. Oui… Au début, tu fus un peu timide. Un peu renfrogné. Tu n’as jamais cessé de râler. Mais tu as fini par t’attacher. Avoir peur que lui aussi disparaisse subitement. Qu’on l’arrache à ce monde à n’importe quel instant.

Cela, tu avais du mal à le cacher. Tu te forçais.

Tu respectais ton maître. Tu lui devais beaucoup. Ta vie aurait sans doute été moins agréable sans lui. Et malgré son caractère que tu avais parfois du mal à comprendre… C’était un homme bon. Avide de connaissances, capricieux par moments, passionné bien qu’en art, il se montre très mauvais. Provocateur et taquin, bien que plus que tu ne le croyais. À cause de lui, tes nuits sont devenues plus pénibles, peu réparatrices, tu as appris à être beaucoup trop attentif. Au moindre bruit. Au moindre son. Il était ton maître et il fut surprenant que tu te dévoues autant. Ton cœur était loyal et tu n’avais pas envie qu’il lui arrive du mal.

Et tout cela… Tu l’as compris ce jour-là…

---

Tu entends des bruits. Quelque chose qui te réveille. Un mauvais pressentiment, ou juste la fatigue qui te prend ? Il fait nuit noire. En t’extirpant de tes draps, tu ressens ce froid. Ces petits frissons désagréables. Tu as mauvaise mine. Tu veux retrouver les songes de minuit, tes rêves alors que tu es endormi. Néanmoins, ces sons résonnent encore. Des pas ? Discrètement, tu te lèves. Sors de ta chambre de façon furtive. Tu les vois ces silhouettes qui se dirigent vers la chambre de ton maître. Ils sont peu nombreux. Ont l’air louches. Tu ne savais pas vraiment si tu devais y faire attention ou non. Si tout cela était une illusion ou non. Néanmoins, tes yeux ne te jouaient pas des tours. Des assassins ? L’idée te venait en tête. La mort, essayerait-elle de faucher Yagen ? Tu te diriges vers la chambre de ton maître sans pour autant vouloir te faire remarquer. Puis, tout s’accélère. Tu vois le reflet de ces armes. Tu vois leur intention malsaine. Ton instinct dicte tes mouvements. Tu défends ton maître. Appelle la garde dans cet élan sauvage. Arrêtant la lame de ton corps. Ne pensant pas à la douleur et utilisant tes poings. Dérobant son arme et faisant face aux assaillants. Tu n’es pas un combattant. Pourtant, tu devais le protéger. Tu entendais les pas des gardes pressés. La voix de Yagen qui se faisait emmené. Tu agis sous impulsions. Tu ne sais pas vraiment comment te défendre. Le sang coule. Ta vue est floue. L’adrénaline monte. Ton visage est déchiré. Lacéré. Tu t’écroules. La Mort arrive telle une vision. Tu vois sa lame qui se dirige vers toi. Tu sens cette odeur morbide avant la fin. Tu te crispes. Resserre ton arme au creux de tes mains.

Et le sang coule. Il coule à flots.

Son corps qui s’effondre sur toi. Sa lame t’ayant touché, mais que tu as réussi à un minimum esquiver. Ta lame elle, l’ayant transpercé. Ton visage ne voit pas très bien. Mais tu le sens. Cette vie qui s’échappe aux creux de tes mains. Qui appelle sa mère avant que son âme quitte ces terres. Tu supportes le poids de son cadavre. Ressens le froid qui le dévore. Tu lâches tout. Entends la garde de Yagen qui s’est occupé des autres. Les cris et les morts qui s’entassent. L’adrénaline te quitte. La douleur s’abat avec rage. Le sol est rouge. Tu ne vois plus rien. Tu n’entends plus rien. Tu n’as pas la force de hurler. Ni même de bouger. Tu as cru que tu allais mourir. Ah… C’est ça qu’a ressenti cet homme ? À quel point t’a-t-il haï, lorsqu’il a compris que tu lui avais retiré son bonheur ? Que tu rendrais malheureuse sa famille ou ses amis….

...
Il fait si noir.

---

Tu te réveilles en sursaut. L’impression d’avoir vécu un cauchemar. Néanmoins, ton visage te fait mal. Ton corps entier te brûle. Tu te relèves avec difficultés. Tu vois tous ces bandages qui te recouvrent. Un médecin à tes côtés. Et tous ces souvenirs ressurgissent. Tu te souviens d’où te viennent ces marques. Cette sensation désagréable de l’acier qui s’ancre dans notre chaire. Comme pour la tatouer. Y dessiner des blessures qui ne partiront peut-être jamais. Tu te souviens de tes mains ensanglantées. De la vie que tu as retirée. Pour te défendre… Certes… Néanmoins, c’est un fait. Tu es assassin désormais. Pris par les remords. Les tourments de cette Mort. Après tout… Tu n’étais qu’un adolescent. Tout ne devient qu’écho. Tu entends le médecin dire que tu as eu de la chance, tu aurais pu perdre la vue. Tu aurais pu mourir. Mais tu ne réponds pas. Tu ne fais rien. Ton regard semble vide. Quelques mots arrivent à sortir.

« Je vois... »

C’est tout ce que tu lui diras. Tu ne pleureras pas. Tu te disais que tu étais un homme, tu n’avais pas à pleurer. Tu n’avais pas à te sentir désolé. Tu n’avais pas à regretter… Tu avais protégé ton maître non ? Tu l’avais aussi beaucoup inquiété. Tu le savais. Tu t’en voulais… Si tu avais été pus fort, tu aurais peut-être pu éviter ce drame ? D’être ainsi blessé. De devoir tuer. Tu savais que c’était un acte légitime. Alors pourquoi cette impression d’être souillé ? Pourquoi ces mains qui tremblent ? Tu essayes de sourire. Ou bien de râler comme à tes habitudes. Au final, tu finis par pleurer sous les yeux de Yagen. Tu te rends compte que retirer une vie est si facile. Que cela en est effrayant. Tu te lâches complètement, ayant ce sentiment de honte. Pourquoi de tous, c’était devant lui que tu devais pleurer ? Pourquoi, c’est lui qui devait assister à ce spectacle ?

Au final, tu restais un garçon de 15 ans.

---

Ton regard se pose vers le ciel. Ces souvenirs que tu ne pourras jamais oublier malgré toutes ces années passées. Un air pensif. Un peu ailleurs. Un sourire vient s’étirer sur ton visage, se rappeler de cela était aussi embarrassant. Oui… Tu sais ce que c’est d’être « purifié ». Cette étape à laquelle tu n’as pu échapper. Désagréable, mais qui peut-être a un peu sauver ton âme… Cette solitude. Ce visage balafré à jamais. Pourtant, malgré cela, tu as réussi à garder la tête haute. Grâce à Yagen sans doute. Il ne le sait peut-être pas, mais il t’a beaucoup aidé. Oserais-tu lui dire ?

Non.

Tu soupires et abats ton sabre de bois que tu as sculpté. Tu donnes des coups dans le vent, profitant de ce petit temps libre, rare et que tu devais saisir. Alors pourquoi t’entraîner à te battre ? Pourquoi laisser cette sensation dans tes mains t’envahir ? Cherches-tu à te faire souffrir ? Non… Tu cherches à aller de l’avant. Ne pas être un homme impuissant. Seuls les forts peuvent se permettre d’épargner une vie. Et plus que tout… Si jamais cela devait arriver de nouveau… Si jamais ton maître était de nouveau attaqué… Tu devais pouvoir le protéger, malgré les péchés que cela pouvait engendrer. Parce que tu te souviens aussi de cette vue morbide. Ces lames pointées vers lui. Lorsque tu dis, que ce serait-il passé si tu n’avais pas agi… Qu’aurais-tu ressenti s’il était mort ? Ah quelle désagréable pensée… Tu te plaignais de t’occuper de tout pour lui, pourtant après 10 années à son service, ce serait mentir que de dire que tu n’étais pas heureux de cette vie. D’avoir lui comme maître. Un homme malade qui a su devenir daijin. Qui a su s’élever et qui ne cesse d’avancer. Bien qu’il ne sache pas vraiment s’occuper de lui-même… Oui, Yagen t’a gardé à ses côtés. Il n’a jamais blâmé ces cicatrices si vilaines.

Il ne t’a pas abandonné malgré ce que tu as fait. Alors, toi non plus tu ne l’abandonneras jamais.

D’un air sérieux, tu affiches un sourire discret, un cœur loyal, retournant à ton entraînement secret, tout en pensant à ce que tu avais à faire dans la journée.


Hauts faits et renommée de la famille directe
Koda est le serviteur du Kunetsu Yagen, ce dernier n'est autre que le Daijin de la Province Houseki. Il a sauvé son maître d'une tentative d'assasinat étant même prêt à sacrifier sa propre vie. A part cela, il n'a pas vraiment d'exploits, sauf si s'occuper presque h/24 de Yagen est considéré comme tel...


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Occupation : Serviteur de Kunetsu Yagen
Caste et rang : Serviteur

Kunetsu Yagen
Kuroyuri
Kunetsu Yagen
Kuroyuri
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Mar 23 Nov - 7:39
  
COUCOU
J'ai déjà exprimé un peu tout ce que je voulais mais je me répète ! Bienvenue parmi nous, je suis tellement heureuse que tu joues Koda ! Comme toujours, ta plume est superbe, le caractère tellement bien construit, et mon cœur s est brisé aux petits détails comme les enfants qui ont peur de lui ;; Tellement hâte de rp avec toi 8D
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Kotoamatsu
Premiers Kami de l'univers
Kotoamatsu
Premiers Kami de l'univers
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Mar 23 Nov - 21:06
  
Eh bien, bienvenue à toi ! Nous avons apprécié la lecture de cette jolie fiche, son histoire douce-amère nous ayant porté jusqu'à sa fin et sans difficulté. Ainsi et sans perdre plus de temps, nous t'annonçons avec plaisir que...

Ton personnage est validé !

Bienvenue à Kōgoten. Maintenant que tu es validé, tu es vivement encouragé à ouvrir ton carnet de jeu afin d'établir un résumé pour les autres joueurs ainsi qu'un suivi RP. Si ton personnage est lettré, tu peux également ouvrir un sujet de correspondance dans lequel d'autres personnages pourront t'écrire. Enfin, tu peux ouvrir une demande de RP sur le forum ou directement sur notre Discord.

Amuse-toi bien !
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