Derniers sujets
» [TOP] Sangeki
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyLun 27 Juin - 22:17 par Invité

» [Footer] Contraste
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyJeu 16 Juin - 11:11 par Invité

» Les maudits
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyDim 12 Juin - 22:44 par Nomura Jirô

» La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie [PV Hanae]
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyDim 12 Juin - 17:11 par Ouka Hanae

» Le souvenir et le présent un matin d’été
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyLun 6 Juin - 19:20 par Arai Chiyo

» [Footer][Hentai] Petites indécences entre amis
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyMer 1 Juin - 19:39 par Invité

» [Footer] Miraculous Quest
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyMer 1 Juin - 16:33 par Invité

» Lamented by Fate // PV : Chihiro
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptyLun 30 Mai - 9:11 par Kunetsu Yagen

» [Footer] Hybride Industry
Dans l'ombre des affaires. (PV Tatsuya) EmptySam 21 Mai - 11:06 par Invité

Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Ouka Izaya
Sakura
Ouka Izaya
Sakura
https://mononoaware.forumactif.com/t387-termine-ouka-izaya-il-ne-nous-appartient-pas-d-aimer-ou-de-hair-car-notre-volonte-ne-peut-rien-contre-le-destin#2692
Mer 24 Nov - 21:41
  
Il n’était ni dans tes prérogatives, ni dans tes habitudes de surveiller les échanges commerciales qui avaient lieu sur le territoire Sakura. Comme ton rang le voulait, tu gardais un œil lointain (ou semblais-tu le laisser croire) sur ce qui revenait de droit à d’autres. Aujourd’hui, pourtant, après avoir rendu visite à ta mère qui tenait le lit depuis la veille, semblant être vieillie d’une dizaine d’années, tu avais profité d’une fin de journée moins chargée pour traverser la ville, dans une tenue anonyme et un manteau cachant au maximum tes traits.

Ta mère souffrait depuis des années de douleur dans les membres inférieurs qui la diminuait énormément au moment de ses crises. Quand le temps était clément, la chaleur présente, elle paraissait tout à fait en bonne santé. Et puis l’hiver et les soucis revenaient, lui arrachant parfois des jours et des nuits où elle suppliait qu’on l’achève. Bien entendu, ni toi ni ton père n’avait dans l’idée de faire une telles choses, alors sur conseil d’un médecin, tu avais décidé de lui faire prendre un antidouleur puissant.

L’arrivage était prévu pour le jour-même et en voyant la souffrance sur le visage de ta mère, tu n’avais pu rester les bras croisés. Emportant deux gardes, eux aussi, en civil, tu avais traversé la ville vers le local où les marchandises étaient stocké puis acheté et redistribué par les marchands sakura. Tu ne semblais visiblement pas vouloir attendre qu’un médecin ou un herboriste te fournisse le bien, préférant jouer de ta position, pour la première fois depuis ta nomination. Le cœur lourd et l’esprit encombré des remarques que tu récolterais si on venait à te reconnaître, tu accéléras le pas. Tu étais incapable de donner à ta famille le même traitement que tous les autres… c’était un manquement selon ton éducation.

Ce fut en arrivant aux abords de l'entrepôt que tu cessas de simplement avancer droit devant, comme un cheval lancé au galop. Ralentissant le pas, tu fis signes aux gardes de t’attendre dehors, leur tirant un air visiblement pas très ravi. Tu refusais de faire connaître qui tu étais, ou alors simplement à une personne qui serait tenue par son rôle ici à ne pas le révéler au grand jour. Traversant le bâtiment qui, en cette heure de fin de journée, commençait à la fois à être vide et devenir très sombre, tu finis par trouver la cargaison qui t’intéressait.

Lentement, silencieux et vif dans la pénombre de la pièce, tu t’avanças vers les sacs emplis d’opium médicinal, et tu déposas une main dessus. Tu n’avais nullement dans l’idée de voler, mais plutôt de réfléchir à comment obtenir une dose suffisante pour ta mère. T’éloignant d’un pas du bien marchand, tu vins faire courir tes yeux dans l’ombre, décelant une silhouette qui semblait t’observer sans plus de bruit que ta venue n’en avait provoqué.

« Je cherche le marchand qui a livré ce stock. Fis-tu entendre, d’une voix calme, sans dévoiler ton identité. Je souhaiterais faire affaire avec… Tes yeux se firent plus perçant alors que tu cherchais à savoir si tu le connaissais ou s’il s’agissait d’un étranger. Si vous pouviez avoir l’amabilité de m’indiquer où le trouver, je vous en serai reconnaissant. »
Avatar Avatar secondaire

Messages : 54
Âge : 37 ans.
Caste et rang : Daimyô des sakura.
Informations : Quelques 180cm, pour une carrure fine et svelte.
Manie l'épée, bien qu'il préfère largement la tactique et la stratégie pour gagner.
D'un calme presque étrange, il enferme ses émotions en lui pour ne jamais se laisser dépasser par elles.
Père de l'adorable Hanaé (~18 ans).

Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
https://mononoaware.forumactif.com/t430-par-dela-l-eclat-des-fleurs-les-brumes-du-poison
Sam 11 Déc - 14:03
  
Le voyage depuis la ville de Kōsaten, en terres du Lys noir, s’éternisait. Du moins pour le marchand jugé sur sa monture et qui ne retenait aucune de ses expressions de mécontentement, pestant contre le moindre caillou venant perturber la marche régulière de l’animal. Derrière lui, la caravane de marchandises suivait dans un roulis peu discret, malgré le silence pesant régnant sur la troupe de serviteurs installés ici et là sur les chariots. Une semaine s’était déjà écoulée depuis leur départ du domaine et malgré un rythme qu’il souhaitait soutenu, Tatsuya n’avait pu prévoir et encore moins éviter l’orage violent survenu peu avant la frontière Sakura. Les abats d’eau étaient d’une telle force, poussés par un vent puissant et un froid givrant, que la suite avait dû s’arrêter au premier relais trouvé pour éviter tout danger. La tempête ne se dissipa qu’au lendemain matin, plongeant le cultivateur dans un état de colère profonde, tournant et trépignant comme un fauve en cage. Une importante livraison de pavot devait avoir lieu à Atsuhui dans deux jours. Plus encore, une certaine rencontre avec un noble commerçant devait permettre à l’Hanka d'initier une première approche quant à l’extension du Kinshi-kai dans la capitale du Cerisier. Il souhaitait investir dans un bâtiment où pourrait s’établir l’un de ses nombreux ochaya déjà fort réputés chez les adeptes d’Inari. Sa hâte d’arriver n’avait d’égale que son agacement croissant face à une route interminable.

Le soleil initiait les prémices de sa descente lorsque les toits inégaux de la cité se dessinèrent sur l’horizon. Bientôt, les lanternes tachetant les canaux qui sillonnaient la ville se précisèrent également, tirant une moue de satisfaction sur le visage allongé du Kuroyuri. Sans perdre un instant une fois la porte principale passée, il dirigea son convoi jusqu’aux entrepôts qui accueillaient les différentes marchandises avant leur distribution sur les marchés de la ville.  

“ Déchargeons tout ça rapidement si vous voulez profiter de votre soirée. ” lâcha-t-il de but en blanc, alors que déjà, les sacs remplis de fleurs séchées et d’onguents se balançaient de bras en bras pour être soigneusement entassés dans une partie du bâtiment.

Promenant un regard autoritaire sur les silhouettes qui s’activaient, il se détourna finalement pour s’approcher du dernier chargement. Volontairement mis de côté, tous savaient qu’il demeurait le seul à pouvoir y toucher. Il souleva légèrement le pan de lin qui protégeait la caisse, scrutant minutieusement l’état des nombreux pots de grès alignés et qui la remplissait. Aucune casse. Il referma son trésor d’un geste vif avant de s’emparer du coffret pour le déposer avec précaution derrière le reste du chargement, à l’abri des regards. Ces produits-là n'étaient pas destinés à la même vente.

L’obscurité engloutissait presque entièrement la bâtisse quand le Kuge termina l’inventaire et la vérification de ses stocks. Il avait laissé champ libre à ses suivants et profitait du calme pour réfléchir aux différentes affaires qui devaient se dérouler le lendemain. Plongé dans ses calculs, adossé à un tas de ballots et une plaque de bambou récapitulant les fournitures entre les mains, il s’immobilisa brutalement. Un froissement parvenait à ses oreilles, qu’il reconnut comme celui de la toile de jute qui conservait ses denrées. Quelqu’un cherchait-il à le voler ? Il n’eut pas le temps, ni même le besoin d’esquisser le moindre geste que l’importun fit entendre sa voix.

“ Je suis le marchand que vous cherchez. ” répondit le concerné alors qu’il se redressait, quittant sa position nonchalante pour sortir de l’ombre qui le camouflait et s’approcher du curieux. Conservant une distance raisonnable, au cas où, il ne pouvait déceler avec précision les traits de l’homme qui l’interpellait, d’autant qu’un large manteau le gardait à l’abri des regards. Il fronça les sourcils, tandis que dans le même temps, un rictus creusait le pli de ses lèvres. Une demande imprévue, dans les ténèbres d’un jour déclinant et préservée de l’attention des badauds, cela ne ressemblait pas à une vente classique.

“ Les marchandises que vous voyez là sont toutes déjà vendues et réservées. ” Une presque vérité, il gardait toujours un stock additionnel pour les affaires de dernière minute. Mais méfiant, il  se contenta de poser ses doigts sur l’un des sacs à sa droite. Au fond de lui, l’âme calculatrice se mettait en route. “ Que souhaitez-vous réellement ? ”  
               

Codage par Libella sur Graphiorum
Avatar Avatar secondaire

Messages : 14
Âge : 28 ans
Occupation : Cultivateur & marchand de pavot
Caste et rang : Kuge - Hanka de Kōsaten

Ouka Izaya
Sakura
Ouka Izaya
Sakura
https://mononoaware.forumactif.com/t387-termine-ouka-izaya-il-ne-nous-appartient-pas-d-aimer-ou-de-hair-car-notre-volonte-ne-peut-rien-contre-le-destin#2692
Jeu 6 Jan - 17:03
  
Tu n’aurais probablement pas dû te trouver là, mais la réalité voulait que tu avais mis les deux pieds dans le plat en te chargeant toi-même de trouver de quoi soigner ta mère, et tu ne pouvais plus reculer. Gardant les épaules bien droites, avec cette prestance qui était celle de ton rang, malgré le manteau de basse qualitée qui protégeait tes épaules et ton visage. Combien pouvais-tu te déguiser, Izaya, tu ne renierais jamais ton sang et ton poste… ta famille, voilà ce que hurlait ton attitude.

L’homme avait été caché dans l’ombre à proximité de la marchandise, aussi pensais-tu simplement qu’il s’agissait d’un garde, employé pour éviter le vol. Encore plus son visage presque patibulaire, froid en tout cas, pouvait laisser imaginer le rôle de bras musclé pour lequel il pouvait être payé. Aussi, quand l’homme se présenta comme marchand, t’indiquant au passage qu’il avait déjà vendu la marchandise, ton attitude changea, te redressant plus encore, tu vins faire un pas assuré vers lui.

« Je ne pensais pas que les marchands se désignaient eux-mêmes pour protéger leurs biens. Ta voix était calme, bien qu’absolument perçante. Est-ce un manque de confiance de votre part ou une volonté pure de perfection dans votre art ? Tes lèvres s’étirèrent dans l’ombre de ta capuche, et tu relâchas doucement ton souffle pour rajouter, plus doux. L’un dans l’autre, cela m’arrange. »

Pendant quelques instants, ta tête se détourna de l’homme pour aller inspecter les sacs de bien, et tu semblas réellement peser le pour et le contre. Pouvais-tu vraiment indiquer qui tu étais devant cet étranger ? Et s’il en parlait, s’en vantait, le lendemain auprès de ses collègues marchands. Décidant de ne pas retirer ton capuchon, tu vins tout de même t’incliner légèrement, pour le saluer avec politesse, avant d’expliquer les raisons de ta venue.

« Une personne importante pour moi souffre terriblement d’un mal que seul l’été peut apaiser. Je cherche un antidouleur à la hauteur de sa souffrance, pour rendre son quotidien acceptable jusqu’au retour des beaux jours. Ta voix est douce, bien qu’étranglée dans un sérieux certain. Si tous vos biens ont été vendu, pourriez-vous m’indiquer un marchand qui aurait encore de quoi me fournir. Tu t’agitas un instant, mal à l’aise, sous ta cape. J’en ai besoin, quel qu’en soit le prix… le plus rapidement possible. »

Tes derniers mots semblèrent être martelé, marquant l’importance de cette quête, laissant imaginer à l’inconnu que tu ne comptais pas rebrousser chemin sans avoir obtenu ce que tu cherchais.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 54
Âge : 37 ans.
Caste et rang : Daimyô des sakura.
Informations : Quelques 180cm, pour une carrure fine et svelte.
Manie l'épée, bien qu'il préfère largement la tactique et la stratégie pour gagner.
D'un calme presque étrange, il enferme ses émotions en lui pour ne jamais se laisser dépasser par elles.
Père de l'adorable Hanaé (~18 ans).

Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
https://mononoaware.forumactif.com/t430-par-dela-l-eclat-des-fleurs-les-brumes-du-poison
Sam 15 Jan - 19:37
  
L’émeraude de ses prunelles luisaient malgré l’obscurité ambiante. Ses traits, longs et acérés, semblaient tranchés abruptement, se fondant dans la noirceur de sa chevelure dont les contours se perdaient eux-mêmes dans les ténèbres de l’entrepôt. Sa bouche fine traçait une forme effilée sur la neige de sa peau, étrange grimace narquoise. Ainsi vu, le Kuge apparaissant davantage comme un reptile tapit dans les ténèbres que comme un humble commerçant mais quoique cette ressemblance puisse lui coûter comme désagrément, il se plaisait à la conserver pour diverses raisons. A commencer par dissuader les visiteurs trop curieux.  

« Non. Je terminais seulement les tâches incombant à mon rôle. » Répondit-il d’ailleurs à celui qui lui faisait face, de manière si pragmatique en levant un sourcil narquois, qu’il ne pouvait retenir un sous-entendu dédaigneux. Moqueur, il reprit aussitôt. « Mais vous seriez sans doute surpris d’apprendre tout ce qu’un simple marchand sait faire. »

Ses doigts effilés, acérés par l’ombre, tapotèrent la planche de bambou qu’il tenait toujours. Imitant son interlocuteur, il fit un pas de plus, espérant que la lueur de la seule lanterne à proximité parviendrait à éclairer un peu mieux le masque qui se cachait si bien sous cette capuche. Ce fut peine perdue, puisque s’inclinant pour le saluer, l’homme s’enfonça dans le tissu qui glissa un peu plus sur sa tête. Aussi excitante que pouvait l’être une rencontre mystérieuse, pour un homme comme Tatsuya, la méfiance ne le quittait jamais, inlassable compagne protégeant ses arrières. A son tour il se pencha, laissant son regard suivre les courbes floues de la silhouette devant lui.    

« L’ombre possède des yeux et des oreilles qui me suffisent à préserver la sécurité de ma marchandise, sans crainte d’être dérobé. » Sa voix aiguisée pénétrait comme une aiguille. Sous ses paupières, son regard étincela un peu plus alors qu’un rictus déforma brièvement ses lèvres.  

Tenu par la curiosité malgré tout, le cultivateur écouta les arguments qui lui furent présentés. Une pointe d’ennui s’alluma dans ses iris. Pour un peu, il aurait pensé qu’on le supplierait.  

« Et pourquoi donc irais-je vous conseiller un concurrent ? » s’exclama t-il aussitôt, outré. Son sang ne fit qu’un tour dans ses veines, son sens du commerce si cher aux siens au sein du Lys Noir, bafoué par un client maladroit. Retenant de vanter tout l’historique de son domaine, il se contenta de se pincer l’arête du nez en soufflant, agacé. « Je fournis la plupart des commerces qui proposent des onguents ou des infusions anti-douleurs. La livraison a lieu demain à l’aube, je suppose que vous en trouverez en ville au midi. »

Il se détourna sitôt dit. Les pans de son haori gris profond, aux nombreuses broderies violettes, voletèrent, portées par le mouvement rapide. Le froissement de son hakama, fait dans la même teinte, indiquait son éloignement. Quelques pas seulement. Il se stoppa net.

« Je ne pensais pas que Sakura aimaient se cacher du regard des autres pour de simples emplettes. Est-ce un manque de confiance de votre part ou n’assumez-vous pas la relation qui vous lie à la personne malade ? » Se découpant dans l’opacité du lieu, un sourire carnassier dévoilait ses dents alors qu’il tournait à demi la tête pour se faire entendre.  
               

Codage par Libella sur Graphiorum
Avatar Avatar secondaire

Messages : 14
Âge : 28 ans
Occupation : Cultivateur & marchand de pavot
Caste et rang : Kuge - Hanka de Kōsaten

Ouka Izaya
Sakura
Ouka Izaya
Sakura
https://mononoaware.forumactif.com/t387-termine-ouka-izaya-il-ne-nous-appartient-pas-d-aimer-ou-de-hair-car-notre-volonte-ne-peut-rien-contre-le-destin#2692
Lun 7 Fév - 14:50
  
L’homme était là pour terminer ses tâches. S’il ne pouvait ton visage, tu ne pus retenir l’éclat de surprise, non plutôt de doute, qui alluma l’or de tes yeux. Il y avait dans l’attitude de ce vendeur la dangerosité d’une vipère et le mystère d’un assassin. Si ton rang t’interdisait tout bonnement de montrer de quelle manière tu le jaugeais, tu ne pus complètement taire l’alarme silencieuse de ton esprit de rester sur tes gardes. Encore plus lorsqu’il vint te mettre en garde sur les compétences des marchands… les siennes à n’en pas douter.

C’est en venant le piquer dans sa fierté, en cherchant à obtenir la marchandise de sa concurrence que tu espéras le plus avoir une réaction qui t’irait. Tu ne voulais pas perdre de temps, chercher un concurrent était trop incertain. Tu avais débusqué un marchant, c’était ses biens que tu vivais, sachant que tu allais prendre sur le bien vendu à ton peuple. Au fond de toi, Izaya, ce fut un feu de rage et de dégoût qui s’alluma. Tu refusais d’échouer, persuadé que tu pourrais porter le poids sur tes épaules de ce que tu “volais” à ta propre nation.

« Je n’attendrai pas jusqu’à midi. Rectifias-tu, lentement, d’une voix qui commençait à faire entendre un fond d’agacement. L’homme se remit en marche et alors que tu allais le retenir d’un ordre sec, sa voix t’interrompit. Il y a bien des raisons qui peuvent pousser un fils du cerisier à se cacher. Tu fis un pas dans sa direction, ne tentant pas de tendre la main vers lui, pour éviter de paraitre agressif.La plus importante, vous l’avez vous-même cité. L’ombre possède des yeux et des oreilles. Y a-t-il, dans ce bâtiment, une pièce fermée où nous ne pourrons être ni vus, ni entendus ? Je vous expliquerai les raisons de cet accoutrement. »

Tu cédais en partie, trop rongé par l’impatience de retourner au Palais avant que la ville ne se réveilla ou qu’un curieux ne croise de trop près ta route. Continuant d’avancer, tu vins tout bonnement lui couper sa retraite en te dressant sur ton chemin et tendu, presque comme un monolithe sur le chemin d’une vipère, tu fis entendre ta voix une dernière fois.

« Vous avez tout à gagner à me suivre et vendre ce que je cherche, je vous le dis en toute sincérité. Tant que vous ne savez qui je suis ou les raisons qui me poussent à insister, refuser d’au moins me suivre et m’écouter serait une mauvaise affaire. N’est-ce donc pas problématique pour un membre du Lys Noir ? »

Provocation calme, polie. Tu semblais vouloir t’aligner avec ses propres réactions, restant dans un équilibre fin entre bienséance et menace.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 54
Âge : 37 ans.
Caste et rang : Daimyô des sakura.
Informations : Quelques 180cm, pour une carrure fine et svelte.
Manie l'épée, bien qu'il préfère largement la tactique et la stratégie pour gagner.
D'un calme presque étrange, il enferme ses émotions en lui pour ne jamais se laisser dépasser par elles.
Père de l'adorable Hanaé (~18 ans).

Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
https://mononoaware.forumactif.com/t430-par-dela-l-eclat-des-fleurs-les-brumes-du-poison
Ven 11 Fév - 23:31
  
L’obscurité semblait se refermer un peu plus sur l’entrepôt, engloutissant le moindre recoin dans une vague noire de pénombre. Les quelques lanternes, disposées de-ci de-là dans le bâtiment peinaient à étendre leur luminosité au-delà du faible halo qu’elles pouvaient prodiguer et qui luttaient silencieusement contre l’inarrêtable marée ténébreuse. Les ombres se dessinaient abstraitement sur la toile sombre, nuance d’obsidienne sur un fond d’ébène. Et dans cette noirceur, Tatsuya s’enfonçait volontairement, délaissant sans regret une âme suppliante.

Pourtant, dans ces abysses dont il s’habillait sans peur, la certitude d’être débarrassé d’un client insistant se fissura. Le bruit d’un pas dans son dos le fit tressaillir comme un animal aux aguets. Il reprit sa démarche, souple et féline, les jambes nerveuses, prêtes à bondir. Il ne voulait aucunement s’attarder à écouter les geignements d’un homme asservi par son avarice. Pas maintenant, pas ce soir.

Son poing se serra brutalement alors que sa main gauche filait déjà vers son obi, retenant le fourreau minutieusement ouvragé d’une petite dague. Un dernier élan de sang-froid le retint en place, muselant la violence qui l’habitait, alors que l’encapuchonné avait jailli pour se dresser sur son passage, le prenant par surprise.

« Nous y voilà… » Siffla-t-il entre ses dents, alors que son regard émeraude luisait de plus belle, se promenant sans retenue sur la silhouette qu’il arpentait de bas en haut. Son épiderme se hérissa, excité par la méfiance, tendu par la suspicion. L’insistance prenait un autre degré qui l’interpella finalement. Le sous-entendu de l’homme résonnait étrangement, presque trop… intelligemment. L’éclat du vert reptilien changea, les paupières se plissèrent, découpant de nouvelles ombres sur le visage blanc.

« Tiens donc. Vous sous-entendez qu’à vous seul, vous seriez une meilleure affaire pour mon commerce, que toutes les ventes que je fais ici ? Quelle prétention. » Il ricana, ses bras se détendirent et il les croisa sur son buste. « Ou quelle folie. » Le coin d’un sourcil se redressa, hautain, narquois.

Finalement, un soupir s’échappa de sa bouche. Ses doigts tapotèrent les biceps sur lesquels ils reposaient, trahissant la réflexion qui agitait sa conscience. Bonne ou mauvaise décision, il mit fin à son hésitation. Son instinct de commerçant l’emportait toujours. Et cette fibre de prédation qu’il ressentait face à l’inconnu n’y était pas pour rien.

« L’intendant a terminé son travail, son bureau doit être vide. Venez. »

D’un signe de tête, il indiqua un coin qui se perdait dans l’opacité noire. Décroissant ses bras, il se saisit de l’une des lanternes et se fraya un chemin à travers les différents stocks conservés en ce lieu. Le shoji abîmé d’une pièce annexe fut bientôt poussé pour les laisser pénétrer dans un office seulement meublé d’une table basse et d’une bibliothèque chargée de rouleaux de papier. La taille restreinte du bureau permettait à la lumière d’éclairer plus en avant et d’y voir presque clairement.  

« Eh bien ? Vous êtes conscients que le temps d’un Kuroyuri est infiniment précieux ? Le perdre signifie manquer l’occasion de s’enrichir. C’est ce que je fais, actuellement. »

La voix provocante de Tatsuya résonna à nouveau, alors qu’il s’installait en tailleur, nonchalamment, de l’autre côté de la table sur laquelle il avait déposé la source lumineuse.  

Codage par Libella sur Graphiorum
Avatar Avatar secondaire

Messages : 14
Âge : 28 ans
Occupation : Cultivateur & marchand de pavot
Caste et rang : Kuge - Hanka de Kōsaten

Ouka Izaya
Sakura
Ouka Izaya
Sakura
https://mononoaware.forumactif.com/t387-termine-ouka-izaya-il-ne-nous-appartient-pas-d-aimer-ou-de-hair-car-notre-volonte-ne-peut-rien-contre-le-destin#2692
Lun 14 Fév - 17:11
  
Tu ne tremblas pas. Tu aurais peut-être dû le faire, mais quelque chose inscrit au fond de toi retint tout mouvement de crainte de s’exprimer, soutenant simplement le regard de serpent de l’homme. Comme une jouxte visuelle, tu ne laissas rien passer d’autre dans l’or de tes yeux que le besoin qui était le tien ce soir. Avoir ce produit, envers et contre tout, au mépris de la crainte que son mouvement laissait comprendre. Lorsque ses mots furent crachés, comme le venin de l’animal qu’il ne cessait de t’évoquer, tu ne tressaillis pas. Tes entrailles ne cessaient de se retourner dans tous les sens, pourtant, te poussant à considérer la dangerosité de l’échange, mais tu finis simplement par lui offrir, d’une voix calme. Non, pire, plate. Éteinte, sans sentiment, là était le prix pour ne pas montrer la crainte.

« Mettez le terme que vous voulez sur ma proposition, mais je ne quitterai pas cet endroit sans avoir fait mes emplettes. Vous jugerez tout à l’heure si vous avez finalement bien fait de m’écouter… ou non. »

Si de provocation légère tu avais fait le choix de tes mots, tu ne pus le faire transparaître dans ta voix morte. Et finalement, quand tu le vis céder, tes épaules se relâchèrent légèrement, lui permettant probablement de voir la tension que ton corps avait accumulée. Avec rapidité et maîtrise tu te repris, mettant tes pas dans les siens, tu t’empressas de le suivre jusqu’à un bureau où vous sembliez déjà plus à l'abri des regards et des oreilles indiscrets.

Et finalement, quand tu cessas de faire courir ton regard sur la pièce, tu revins à lui qui te rappelait combien tu étais en train de lui faire perdre. Un rire manqua de franchir la barrière de tes lèvres, tant tu trouvais cela vrai et ironique, puisqu’à toi seul tu pouvais compenser la perte. Secouant la tête, tu vins faire tomber ta capuche en arrière, dévoilant un visage hâlé au trait emprunt d’un sérieux que tu ne voulais pas quitter.

« Un peu de retenue, vous ne voudriez pas vous aliéner à mon regard, tout de même ? Une pique que tu ne retins pas, puisqu’il t’avait obligé à trahir ta couverture pour son marché. Dois-je me présenter ou mon visage vous suffit ? Tu reculas d’un pas, vérifiant le shoji, avant de soupirer. Bien, maintenant que vous avez ce que vous voulez, adressez-vous à moi comme Miura-san, je vous prierai. Je n’ai pas envie d’entendre mon identité prononcée sous ce toit. »

Bien, les choses étaient posées, et ta volonté de n’être qu’un inconnu ici aussi. Miura, pourtant, était le patronyme de la mère de ton ancienne femme, te reliant déjà bien trop à ta position. Inspirant profondément pour calmer la vague d’angoisse que cela provoqua en toi, tu finis par revenir à l’homme qui t’avait ainsi acculé et une pensée pour ta mère te poussa à reprendre la parole.

« J’ai besoin de ces médicaments pour une personne qui m’est proche. Je ne compte pas vous prendre tout votre stock, juste de quoi patienter une prochaine livraison que je vous adresserai sous ce nom. Après tout, les habitants d'ici font souvent commerce avec vous, membre du lys noir. Tu te redressas, sans parvenir à marquer une véritable différence de taille entre lui et toi. Quel est votre nom ? Que je puisse établir un contrat pour prouver ma bonne foi. »
Avatar Avatar secondaire

Messages : 54
Âge : 37 ans.
Caste et rang : Daimyô des sakura.
Informations : Quelques 180cm, pour une carrure fine et svelte.
Manie l'épée, bien qu'il préfère largement la tactique et la stratégie pour gagner.
D'un calme presque étrange, il enferme ses émotions en lui pour ne jamais se laisser dépasser par elles.
Père de l'adorable Hanaé (~18 ans).

Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
https://mononoaware.forumactif.com/t430-par-dela-l-eclat-des-fleurs-les-brumes-du-poison
Mar 22 Fév - 11:37
  
Dans le clair-obscur de la petite pièce, les masques se levaient enfin. À la lueur faiblarde de la lanterne, la capuche dévoila un visage dont la présence en ce lieu semblait difficilement crédible. Et pourtant ! Le Daimyo Sakura, le descendant d’Uzume et fier héritier de son allégresse, se tenait bien là, dans l’ombre d’un bureau mal éclairé, d’un entrepôt que la nuit rendait lugubre. Sans cacher sa surprise, Tatsuya ne retint pas non plus la vague de moquerie qui lui brulait la langue. Les coins de ses lèvres tressautèrent à plusieurs reprises, trahissant le ricanement qui ne demandait qu’à s’exprimer. L’excitation le rendait agité, se trémoussant sur ses genoux ; sa peau s’hérissait face à cette situation imprévue.

« Voyez-vous ça ! » Un rire s’échappa de sa gorge. Nerveusement, secoué par des spasmes d’éréthisme, une main passa sur son visage laiteux. Du front, elle descendit, étira les lignes en amande de ses yeux, pinça l’arête d’un nez avant de s’échouer à la chute d’un menton taillé en pointe. Son impulsivité s’emballait. « Eh bien quelle surprise ! Et quel honneur de vous rencontrer… Miura-san ! » Il insista volontairement sur la dénomination souhaitée avant de s’esclaffer. Un masque de sarcasme maquillait ses traits, mais au fond de son regard émeraude luisait une étincelle d’intérêt. S’il laissait entrevoir les miasmes d’une certaine folie, il savait surtout en jouer pour dissimuler le prédateur qui sommeillait en lui.

« Tous mes acheteurs ont besoin de ces médicaments, également, pour leurs proches et eux-mêmes. » Dénuée de toute raillerie, sa mascarade s’évanouissait brutalement. Il s’avança vers la table et y déposa ses coudes, avant de croiser les mains devant lui. Ses yeux filèrent le long de la silhouette qui s’élevait encore face à lui, avant de crocheter le regard sévère et déterminé du Ouka. Un haussement d’épaules marqua un sifflement de mépris. « Pourquoi devrais-je privilégier quelqu’un comme vous ? Un… anonyme parmi tant d’autres. Puisque c’est ce que vous êtes, sous ce toit, n’est-ce pas ? »

Ses sourcils se haussèrent dans un ensemble d’étonnement sur-joué. Mais ses lippes, elles, ébauchaient la trace d’un sourire mauvais. Puisque les règles du jeu étaient si claires et que nulle mention ne devait être faite à la véritable identité de l’homme, alors il jouerait de la même manière.

« Je ne donnerai pas de passe-droit à Inari iel-même. » Ajouta-t-il sèchement, une ombre traversant ses yeux verts. Il laissait entendre clairement toute la considération qu’il avait – ou pas – pour ceux qui jouissaient de leurs privilèges au détriment des autres.  

Un nouveau soupir ralluma la flamme de sa théâtralité. Dans toute sa persévérance et son ambiguïté, le Samouraï le divertissait largement. Loin de réfléchir de manière aussi idiote qui le laissait penser, le marchand entrevoyait clairement la détresse de son client improvisé.  

« Ah. Quelle déception. » Il secoua la tête de gauche à droite et enfouit son visage entre ses mains. « Vous osez venir négocier de la marchandise déjà vendue à un Lys noir, vous fichant de le mettre dans l’embarras face à ses fournisseurs amputés d’une partie de leurs achats… et vous ne me connaissez même pas ?! » Il y avait du vrai dans son reproche. Il exécrait cette manière de penser que l’argent le mettrait à genoux, prêt à salir sa réputation auprès de ses acheteurs fidèles pour un opportuniste qui n’avait de meilleur que le rang social. Il détestait l’idée même qu’on le pense capable de renier les valeurs propres aux siens, aux Kuroyuri. Mais il n’oubliait pas pour autant, qu’il s’adressait au Daimyo de la faction du cerisier.    

« Il n’est pas dans les habitudes de la famille Zenkichi de trahir ses engagements, sachez-le pour la prochaine fois. » Il claqua sa langue contre ses dents et d’un geste de la main, fit signe à son interlocuteur de s’asseoir. S’il voulait marchander dans les règles de l’art, la moindre des choses était de s’adapter à son vendeur. « Je ne reviendrai pas sur ma parole, tout mon stock est vendu. Et vous pourrez m’offrir toutes les bourses que vous voudrez, cela n’y changera rien. » L’éclat de ses prunelles reptiliennes ne lâchaient plus le visage légèrement hâlé du guerrier. Une fraction de seconde, il hésita et dans un soupir, reprit : « Les quelques articles qu’il me reste sont pour mon usage … personnel, ou ne sont pas vendus sur le marché conventionnel. »

Il n’ajouta rien de plus. Il était de notoriété connue qu’un marché parallèle existait sur les terres du Lys noir, mais si ses habitants vivaient avec de manière tout à fait habituelle, le reste du Kogōten y restait sans doute peu familier.

« Mais êtes-vous vraiment prêt à plonger là-dedans, Miura-san ? »
 

Codage par Libella sur Graphiorum
Avatar Avatar secondaire

Messages : 14
Âge : 28 ans
Occupation : Cultivateur & marchand de pavot
Caste et rang : Kuge - Hanka de Kōsaten

Ouka Izaya
Sakura
Ouka Izaya
Sakura
https://mononoaware.forumactif.com/t387-termine-ouka-izaya-il-ne-nous-appartient-pas-d-aimer-ou-de-hair-car-notre-volonte-ne-peut-rien-contre-le-destin#2692
Mer 23 Fév - 13:39
  
Tu ne bronchas pas d’une once alors que le marchand se mettait à rire en découvrant ton visage. Calme, le visage relâché dans une expression indéchiffrable, tu ne fis que fixer l’or de ton regard sur l’homme aux yeux de serpents. Ce n’était absolument pas une provocation, mais une manière de lui faire voir que, oui, tu étais bien qui il avait reconnu. Et lorsqu’il vint jusqu’à se fendre de la courtoisie de te saluer, un sourire froid vint étirer tes lèvres sur le côté droit de ton visage.

« Moi de même… »

Tu n’étais pas heureux de faire affaire avec cet homme, mais le visage douloureux et suppliant de ta mère continuait à voleter dans ton esprit, t’assurant de ne pas abandonner. L'échange avant d’avoir eu ce que tu cherchais. Les épaules tendues, tu n’eus pas le temps de reprendre les négociations que l’homme se remit à parler. Et chacune de ses réponses se mit à inscrire une frustration froide en toi. Pour la première fois depuis de très longues années, tu avais envie d’exploser, de cesser d’être un Ouka convoitant le siège de Daimyo et redevenir un homme libre, capable de se faire comprendre par la colère autant que la force brute.

« Arrêtez donc ce petit jeu avec moi, voulez-vous. Tu finis par lui faire entendre, alors qu’il se joue de ton anonymat pour refuser l’échange. Et ne tenez pas de tel propos sur votre Kami, je vous prierais. Si vous ne craignez pas nos dieux, ceux qui vivent sur vos terres ont besoin d’iel pour survivre… vous devriez le savoir en tant que marchand. »

Ta voix restait étrangement sous contrôle alors que ton corps, lui, semblait s’embraser. Tu sentais un feu inquiétant brûler au creux de tes entrailles, te donnant envie d’attaquer tel un chien fou. Heureusement que toute l’éducation que t’avaient donné tes parents te permettait de retenir le cri de la colère en toi, alors qu’il s’identifiait enfin.

« Excusez mon doute sur votre personne Zenkichi-san. Un sourire piquant, tranchant même, s’inscrivit sur ton visage alors que tu ployais légèrement le buste face à lui, et rajoutais. Je n’étais pas certain qu’un aussi illustre nom était en train de flâner dans les entrepôts à la nuit tomber. C’était aussi gratuit que sa remarque et si le sourire perdura sur tes lèvres quelques instants, tu finis par rajouter. Je ne vous forcerai pas à trahir votre parole, car c’est quelque chose que je comprends. »

Tu avais eu du mal à sortir cela, mais une fois fait, il ne restait que ton honnêteté dans ta voix. Ecoutant ce qu’il avait à te proposer, tu restas silencieux de longs instants. Tu n’avais pas envie de te retrouver dans une situation où ton nom serait allié à celui du marché parallèle du lys noir et en même temps, Izaya, avais-tu vraiment le choix.

« Si vous avez à proposer un antidouleur aussi efficace que celui que vous avez déjà vendu, je suis prêt à vous écouter. Un tic vint crisper les coins de ta bouche, puis tu rajoutas, rapidement. Mais pour les prochaines fois, j’aimerais passer commande comme tous les autres marchands de cette ville. »

Reculant un peu tu vins simplement lui faire signe de t’en dire plus, maintenant qu’il avait commencé à le faire.
Avatar Avatar secondaire

Messages : 54
Âge : 37 ans.
Caste et rang : Daimyô des sakura.
Informations : Quelques 180cm, pour une carrure fine et svelte.
Manie l'épée, bien qu'il préfère largement la tactique et la stratégie pour gagner.
D'un calme presque étrange, il enferme ses émotions en lui pour ne jamais se laisser dépasser par elles.
Père de l'adorable Hanaé (~18 ans).

Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
Zenkichi Tatsuya
Kuroyuri
https://mononoaware.forumactif.com/t430-par-dela-l-eclat-des-fleurs-les-brumes-du-poison
Mar 22 Mar - 15:42
  
Un bref instant, les éclats de cynisme et de mépris cessèrent dans le regard reptilien du marchant Kuroyuri. Ses paupières se plissèrent légèrement, faisceau inquisiteur ne déviant pas de sa cible. Lentement, sa tête se pencha à droite, puis à gauche. La pointe d’une langue caressa la commissure des lèvres fines et longues, avant de venir claquer contre le palais. La réaction du noble guerrier qui lui faisait face le dégoûtait. Son ton moralisateur ne valait pas mieux que sa figure hautaine. Il était pétri de belles intentions et de grands principes, sermonnant pour le bien des croyants mais n’hésitait pourtant pas à user de ses privilèges pour voler ces mêmes gens. Pour prendre ce qu'il avait décidé comme étant à lui.

« Hum, vous semblez oublier que tout le monde n’a pas votre chance. Celle d’être béni. » Siffla Tatsuya entre ses dents. Ses pupilles se rétrécirent sous le coup d’un agacement contenu. « Vous ne devriez pas parler pour tous ces gens dont les prières ne sont jamais entendues. » Il balaya l’air devant lui d’une main nonchalante et soupira, de manière exagérée. « Mais là n’est pas le sujet. » Ses coudes posés sur la table se soulevèrent pour quitter leur position et il se recula. Il n’avait aucune envie de débattre de la spiritualité et de religion maintenant, et surtout pas avec un parvenu de descendant. Pire qu’être en désaccords, il pouvait tout à fait abuser de son rôle pour faire enfermer le commerçant.  

Un ricanement ponctua l’attaque verbale du Daimyo. Les bras croisés sur son buste, le Lys noir haussa un sourcil étonné, surjouant l’idiotie qui allait de paire avec son personnage. Sa réponse pourtant, n’avait rien de naïve.

« Vous avez décidément du mal avec la notion de travail, Miura-san. Peut-être vous faudrait-il sortir un peu plus de votre … cage dorée, où les tâches semblent s’arrêter très tôt dans la journée. » Il opina vivement du chef, les lèvres serrées dans une absurde et comique expression d’auto-conviction. Il retenait avec peine le rictus sarcastique qui lui brulait les lippes, conscient de toute la haine qu’il provoquait.  

« Par Inari, cela fera au moins un sujet d’entente ! » S’exclama-t-il soudainement, claquant le plat d’une main sur la table qui vibra. Un large sourire dévoila sa denture et laissa échapper un rire aux sinistres échos. Il poussait la provocation plus loin encore en blasphémant insidieusement. Finalement, il redressa le buste, emporté par son hilarité et scruta à nouveau son interlocuteur.

«  Ce qu’il me reste en stock, pour mon usage personnel initialement, n’a rien à voir avec un anti-douleur classique. » Commença-t-il d’une voix si calme qu’elle paraissait venir d’une toute autre personne. « Entendez par là qu’il ne s’agit pas de l’huile à usage thérapeutique ou des infusions vendue habituellement aux marchands. » Concentré dans son exposé, il s’avança de nouveau vers le petit meuble et posa ses avant-bras dessus, croisant ses doigts entre eux. « Ceci étant, les effets sont considérablement similaires bien que plus … puissants. Mais la méthode de prise diffère complètement. »

Il se tut un bref instant avant de s’animer à nouveau. Une main vint fouiller le petit pochon qui pendant sous son obi. Il en sortit un petit flacon dont il extirpa des boules blanches. La texture, d’apparence dure, laissait une imperceptible sensation collante sous la pulpe digitale. Il tendit la paume de sa main ouverte à Izaya, lui présentant sa trouvaille.

« Ces perles sont des boules d’exsudat de pavot. Il est normalement raffiné, ce qui donne l’huile que vous recherchiez. » Il en saisit une entre ses doigts libres et la montra plus en détails, appuyant dessus pour faire jouer sa très faible élasticité. « Ici, il est solidifié afin d’être inhalé après avoir été chauffé. »

Il se saisit une nouvelle fois d’un objet sous sa ceinture et dévoila sa kiseru, une pipe élancée et filiforme. A l’aide d’une aiguille qu’il chauffa rapidement dans le foyer de la lanterne, il perça à plusieurs reprises l’une des gommes d’opium avant de la disposer dans le foyer de l’outil qu’il approcha à son tour de la flamme. A force de quelques bouffées, l’incandescence débuta et bientôt, une âcre fumée blanchâtre voleta dans le petit bureau.

« Voulez-vous essayer ? Vous ne risquez rien, sinon une décontraction totale, tant que vous n’en abusez pas. » Proposa Tatsuya en délaissant le bec en métal pour offrir la tige à son potentiel client. Au fond de ses iris émeraude, la lueur de la prédation s’alluma en même temps qu’un sourire affable mais à l’ombre carnassière. « Il se peut que quelques effets secondaires s’invitent à la prise, mais … l’important est d’oublier la douleur, non ? »


Codage par Libella sur Graphiorum
Avatar Avatar secondaire

Messages : 14
Âge : 28 ans
Occupation : Cultivateur & marchand de pavot
Caste et rang : Kuge - Hanka de Kōsaten

Contenu sponsorisé
  


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum