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Uchida Tsuruyo
Tsubaki
Uchida Tsuruyo
Tsubaki
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Lun 24 Jan - 20:32
  
Ububoshuu 1277, dōjō de Tetsuko Kyūden

Cela faisait des semaines que sa décision était prise. Une décision qui s’était imposée à son esprit sans que sa douleur et son orgueil ne puissent y faire grand-chose. Tsuruyo n’était pas du genre à faire traîner les choses, le plus tôt était le mieux, et si elle avait fait cette fois-ci une entorse à ce précepte, ce n’était ni pour se donner le temps de changer d’avis, ni par mauvaise volonté.
Elle n’avait pas pu.

Aujourd’hui encore, les murs en flamme et les cris de douleur s’imposaient trop facilement à son esprit. Aujourd’hui encore, trop de choses venaient effriter le pilier inébranlable qu’elle avait autrefois été.

Le monde changeait, évoluait et elle avec.
Depuis ce jour, ils n’avaient plus jamais été les mêmes et ses mots brûlaient sa gorge comme s’ils voulaient constamment le lui rappeler. N’oublie pas. N’oublie jamais.

Alors à quoi bon ?
Ce n’était pas comme si tous ces événements l’avaient vraiment blessée. Cela faisait longtemps que les coups l’avaient mise à terre, mise à mort. La Tsuruyo qu’elle était n’existait plus. Elle pouvait bien faire illusion, elle pouvait bien faire croire encore un peu que ce n’était pas le cas, mais au fond d’elle-même, la vérité n’aurait pas pu être plus évidente.
Elle savait ce que la Tsuruyo d’avant aurait fait et aurait dit. Ce chemin qu’elle aurait pris sans se retourner, sans hésiter. Alors elle se voyait se dédoubler, vers ce qu’elle aurait dû être, vers ce qu’aujourd’hui elle était. Et elle faisait demi-tour sans un bruit ; tenue au silence.
Ce fantôme qu’on osait appeler Uchida Tsuruyo.

Était-ce encore important ?
Plus le temps passait et plus elle le savait. Il n’y avait plus rien pour elle ici. Plus rien que son devoir et ses regrets. Ses larmes sèches emplies d’amertume et de colère. Contre eux. Contre elle. Contre le monde. Et même si elle agissait comme un pantin, même si elle imitait celle qu’elle avait été, elle savait que ce n’était plus que des mensonges.

Car plus rien n’était important.
Il n’y avait qu’une promesse pour la tenir encore en vie, pour lui donner encore la force de parcourir ces couloirs qu’elle haïssait. Ça et les mouvements mécaniques. Ces gestuelles qu’elle répétait inlassablement, la seule chose qui soit restée avec elle, la seule chose qui ne la quitterait pas.

Je devrais renoncer.
Pour la première fois, elle restait immobile, à observer les alentours. Tout lui était égal, si égal, parfaitement égal. Il ne lui restait plus rien. Rien d’autre qu’attendre la mort dans cette trop longue vie, toujours trop loin de son bien aimé. Plus que d’un bout à l’autre du monde, plus qu’un océan, une distance impossible à parcourir, une destination impossible à atteindre.
Depuis si longtemps. Trop longtemps.

Son regard lucide la vidait de son existence. Elle aurait voulu que son âme puisse s’échapper de son corps.

Alors tant pis.
Encore un jour qui s’achève. Encore un jour qui se lève.


Le bonheur l’écœure. Il ne l’a jamais autant dégoûtée.

L’ombre sillonne les couloirs. Personne ne lui adresse la parole. On la déteste. On la craint. On l’évite. Et elle s’en fiche. C’est bien mieux comme ça. Elle n’a pour l’humanité plus de force, plus de retenue.

Ses pas l’amènent jusqu’au dōjō, sa seule salvation.
Lentement, à chaque fois que l’un de ses pieds se pose lourdement sur le sol, les braises au fond de son regard s’avivent un peu plus.

« Pas comme ça ! » peste-t-elle immédiatement en voyant la maladroite tenir aussi mal sa lance. Les braises se transforment en flammes. Et elle se dresse de toute sa hauteur. Fière, assurée. Elle ne se retient pas de lâcher une tonne de critiques et d’explications. Les mains plus écartées. Le dos droit. La position plus marquée. Le pied dans un autre sens. Les épaules plus relâchées.

Ses mains miment ses explications à mesure qu’elle s’avance jusqu’à se trouver en face d’elle.

« Qu’espérez-vous donc en vous entraînant comme ça ? Ne prendre que de mauvaises habitudes ? » s’insurge-t-elle. « Et qui donc est votre professeur ? »

Enfin, Uchida Tsuruyo a regagné son corps.
Et devant elle, Uchida Tsuruyo a retrouvé sa voix.

Non. Finalement, je ne fuirai pas.
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Occupation : Hatamoto et membre du Shichizen (Yū)
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- Experte en naginata
- Extrêmement caractérielle
- Très souvent à proximité de Tetsuko Kazuo

Tetsuko Hibiki
Tsubaki
Tetsuko Hibiki
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Ven 4 Fév - 18:03
  
IL FAUT QU’ON PARLE
♫ この風に吹かれて ♪


Le bruissement des tabi sur le tatami. Le son de l’acier tranchant maladroitement l’air. Inlassablement répétés depuis l’aube, si bien que les mèches sauvages de la Tetsuko se collaient à son front. La sueur roulait sur son dos. Mais elle n’arrêtait pas. Les murs austères du dojo la surveillaient. Ils n’avaient rien de la magnificence de celui des Kougen : aucune estampe ne recouvrait les shōji. Le plafond était inhabituellement haut, si bien qu’une rangée de fenêtres en papier de riz permettait à plus de lumière de pénétrer.
Après les nausées qui l’avaient assaillies, ces dernières semaines avaient été marquées par un regain d’énergie que Hibiki avait immédiatement transformé en un effort productif. Désormais Samurai, elle avait beaucoup à rattraper. Elle se levait très tôt pour s’entraîner, sautait des repas dans le même but, et le reste du temps, s’attelait à ses nouvelles responsabilités. Malgré l’effort engendré, le calme était agréable. Le chant des oiseaux la rendait sereine. Parfois, une légère brise s’engouffrait sous les portes ; comme si le vent lui-même lui souhaitait du courage.

Quand Tsuruyo arriva, la Dame n’interrompit pas son entraînement. Au contraire. C’était comme si le Courage faisait parti des murs.

« Hai* ! » s’écria-t-elle avec entrain. Aussitôt, la jeune mariée tenta d’appliquer les critiques qu’elle prenait comme des conseils. « Hai ! » répéta-t-elle en opinant du chef du même temps, ses yeux plus sérieux que jamais. Elle mit son dos plus droit, mais cela ne suffit pas. Alors elle écarta davantage ses pieds l’un de l’autre. Ce n’était toujours pas assez. « Hai ! » continuait-elle pourtant d’acquiescer à chaque remontrance, avant de s'exécuter immédiatement.

L’étude et l’exercice représentaient la moitié de sa vie ; plus, même. En tant que Kougen, Hibiki n’avait pas manqué d’enseignements difficiles, aux punitions accablantes parfois. Les cris, les remontrances, les violences abusives qu’elles furent physiques ou psychologiques : tout cela n’était que de vieilles habitudes qui revenaient lentement depuis son mariage. Elle y avait déjà survécu, alors qu’était-ce une seconde fois ? De plus, elle était celle qui avait insisté pour s’entraîner. Elle devait être parfaite. Il n’y avait pas moins que l’excellence pour une Kougen ; plus encore en devenant une Tetsuko. Elle ne pouvait faire honte ni au nom impérial, ni au nom du Camélia. L’échec n’était pas une option.

« Hai ! »

Ses deux bras tendus, sûrement trop, la Dame tenait fermement le nagaye de sa lance. Elle l’élança une fois, puis une seconde un peu plus haut. Ramener le yari vers elle entre ces deux mouvements lui demandait une grande force, si bien que ses mains tremblaient. Bien que les arcs qu’elle savait très bien manier étaient eux-même lourds, cela était radicalement différent. La maîtrise de la lance était également plus compliquée que celle du sabre, dans laquelle elle avait déjà rattrapé son retard depuis quelques mois. Ses longues années dans le dojo Kougen n’avaient servi à rien, finalement.

Enfin, un court instant de pause. Hibiki pivota sur ses talons pour faire face à Tsuruyo. Elle s’inclina poliment puis se redressa. Son visage était toujours aussi impassible, mélancolique. La fatigue avait éteint la lumière de son bonheur de jeune mariée ; juste le temps de cet entraînement. Elle répondit :

« Yonao-san. » Elle reprit son souffle quelques secondes puis reprit position sur le tatami. « Malheureusement, il n’est que rarement disponible et je ne peux guère attendre que les astres s’alignent si je souhaite atteindre une maîtrise décente du yari. »

La pointe de la lance trancha l’air de nouveau.


* Hai : « oui », ou sens d’affirmation/compréhension.
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Informations : • Pas très grande, mesure 1m63
• A toujours l'air mélancolique
• Porte le mon des Kougen, celui de la famille impériale et celui des Tetsuko sur ses vêtements
• Ne se sépare jamais de la médaille de son grand-père
• Mariée à Tetsuko Kazuo

Uchida Tsuruyo
Tsubaki
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Mer 23 Fév - 22:41
  
N’importe quelle personne censée aurait pris le temps de réfléchir avant de donner le moindre conseil à la nouvelle dame du Camélia. Trop peu sans doute auraient osé même dire quoi que ce soit. Pour Tsuruyo, toutes ces réflexions n’avaient même pas effleuré son esprit. Elle avait passé trop d’années dans ce dōjō, elle avait aussi passé trop de temps à enseigner sans refreiner son caractère tempétueux.
Elle était dans son élément.

Sans qu’un sourire n’ose se dessiner sur son visage, ni que rien ne puisse détendre ses sourcils froncés devant tant d’effroyables erreurs, elle était tout de même satisfaite de la voir prendre en compte ses corrections sans jamais oser les contester ni les questionner. Le travail était le plus important. Le talent ne venait pas seul, de lui-même, il fallait le faire grandir, lui permettre de s’épanouir grâce à de longues heures de pratique.
Sa dévotion avait de quoi servir d’exemple à tant d’élèves moins assidus. De ceux qu’elle embarquait avec elle quand elle les voyait lambiner et que leur niveau n’atteignait pas la barre extrêmement haute de son exigence. Bien qu’elle n’était pas prête de l’avouer, il y avait quelque chose en elle de prometteur.

Tsuruyo salua poliment sa dame. Puis, tout en posant sa question, elle se dirigea vers un présentoir pour y ranger sa naginata et saisir à la place une yari dédiée à l’entraînement. Brusquement, elle se retourna.

« Yonao ?! » La fureur avec laquelle elle s’exprimait avait de quoi surprendre et effrayer. Ne connaissant pas la subtilité, Tsuruyo laissait libre court aux réactions les plus enflammées.

Elle ne comprenait pas ce choix. Yonao bernait les autres par un talent qu’il tirait de quelques facilités, mais il n’avait jamais su satisfaire entièrement les exigences de la hatamoto. A ses yeux, il gâchait ses capacités. Il était beaucoup trop tir au flanc. Combien de fois ne l’avait-elle pas assommé de ses réprimandes ? Son comportement l’avait toujours empêchée de le reconnaître comme un excellent samouraï. C’était comme s’il lui manquait l’essentiel.
Une fois de plus, elle voyait qu’il ne méritait rien d’autre qu’une bonne raclée. Elle bouillait d’une telle colère que l’idée d’aller se plaindre sur le champ de ce choix de professeur la piquait furieusement. On parlait de la dame du Camélia ! Qu’est-ce que l’on attendait vraiment d’une telle décision ?

Cela atteignait sa fierté.

« Il est si mauvais professeur qu’il n’a même pas su vous apprendre la paresse. » cingla-t-elle.

En quelques enjambées, elle revint à sa hauteur.

« Et quel genre d’excuse vous a-t-il donné ? Non. Je ne veux même pas savoir à quoi il peut bien occuper son temps. »

Sans qu’elle ne s’intéresse particulièrement au ragot, il n’était pas compliqué de connaître sa réputation tout autant qu’il était assez facile de savoir que Tsuruyo était loin de le porter dans son cœur. Il n’allait pas tarder à connaître le fond de sa pensée et on pouvait toujours espérer que cela change quelque chose, même si elle, de son côté, n’y croyait plus.

« Heureusement pour vous, je suis toute disponible pour suivre votre entraînement. Je vais vous remontrer les mouvements pour que vous puissiez les exécuter correctement. »

Assez de discussion. Reprenant les enchaînements qu’elle avait critiqués un peu plus tôt, elle s’exécuta tout en profitant pour ajouter quelques explications supplémentaires.
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Tetsuko Hibiki
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Lun 7 Mar - 13:40
  
IL FAUT QU’ON PARLE


Elle n’était pas surprise de la réaction de la Samurai. Ses femmes de chambre l’avaient eu avant elle, quelques élèves du dojo également. Hibiki dut tout de même se retenir de rire et même de sourire face à l’exclamation sincère de la hatamoto. L’ancienne Kougen ne pouvait pas le savoir toutefois, son avis rejoignait celui de son interlocutrice concernant Yonao.
Une fois de plus la Dame dût se retenir de rire ; mais cette fois-ci elle ne put contenir le léger étirement à la commissure de ses lèvres. Elle aurait aimé répondre à cela en répliquant que la paresse était peut-être la plus grande compétence de cet homme aussi talentueux que fainéant. Cependant, Hibiki avait le sentiment que plaisanter avec Tsuruyo serait déplacé. Quand bien même elle faisait fi de ses tourments pour le bon déroulé de son entraînement et de sa place à la cour Tsubaki, les tensions passées étaient toujours là, dans le présent. La nouvelle fleur de Camélia ne savait toujours pas sur quel pied danser ; et quelle danse, avec le Courage ! Chaque faux pas s’avérait être un calvaire, une risée, une humiliation. Elle avait beau tenter d’attraper les mains de sa partenaire, cette dernière restait à distance, refusant le contact de leurs paumes et empêchant leur étrange chorégraphie.

« Pour recevoir une excuse il faudrait déjà qu’il soit présent. Yonao-san connaît le palais bien mieux que moi et je n’ai point le temps de participer à ses jeux enfantins. »

Puis, son visage s’éclaira. Sincèrement illuminé. Reconnaissant. Hibiki s’inclina très poliment ; non pas comme une Dame à son subalterne, mais une élève à son professeur.

« Je vous en prie, s’il vous plaît. » dit-elle avait de se relever.

L’ancienne Kougen ne craignait ni les remontrances, ni les insultes, ni les punitions physiques. Ainsi, le fond de ses iris brûlait d’une ardeur fervente. Elle scruta chaque geste de Tsuruyo, indépendamment et dans leur ensemble. Elle écouta avec la plus grande attention ses explications. Du même temps, elle tentait de l’imiter ; maladroitement, car ses yeux suivaient son maître, faisant inconsciemment pencher ses mouvements du côté de la Samurai. Elle se reprit ensuite. Le regard concentré sur le mur boisé face à elle, Hibiki fronça les sourcils, repassa les indications dans sa tête puis fit de son mieux pour les reproduire. À force d’efforts répétés, sa transpiration s’échappait de tous ses pores. Ses mèches de devant se collaient à son front, comme les racines postérieures à son cou se plaquaient à sa nuque. Parfois ses lèvres s’entrouvraient pour aspirer un peu plus d’air, l’oxygène paraissant lui manquer lors de gestes réitérés dans une session interminable et qui malgré tout filait à la vitesse de l’éclair.

Lorsqu’enfin une pause lui fut autorisée, encore haletante, le tissu encollé à sa peau, la Dame se tourna vers le Courage.

« Uchida-san. » dit-elle tout d’abord. Son visage sérieux exprimait une profonde détermination. Elle s’inclina. « Devenez mon professeur, s’il vous plaît. »

Elle demeura dans cette position, les bras impeccablement collés le long de son buste, les poings serrés, l’angle de son dos parfait, tandis qu’elle plaidait sa demande :

« Si je dois me joindre à vos élèves alors je le ferai. Je ne demande pas de cours particuliers si vous ne me jugez pas à la hauteur. Toutefois, je dois devenir meilleure. Je sais qu’il me faudra des années avant d’atteindre le niveau décent qu’une Dame Tsubaki est tenue de posséder, seulement, je ne peux me contenter de savoir tenir un arc et une épée. Permettez-moi d’obtenir au gré de vos enseignements l’exemplarité dont je dois faire preuve ! »
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Uchida Tsuruyo
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Dim 27 Mar - 16:12
  
Cela faisait un moment que l’intraitable guerrière n’avait eu à ses côtés quelqu’un d’aussi prompt à écouter et observer. Ce n’était pas agréable. C’était le minimum à son exigence. Une arme qu’elle n’allait pas tarder de jeter à la figure de tous ces paresseux qui brassaient de l’air dans son dōjō. Néanmoins, tant d’assiduité ne garantissait pas la réussite. L’habitude l’avait entraînée à poser sur ses disciples un regard tranchant qui disséquait chaque réaction, chaque minuscule mouvement dans l’optique d’anticiper tout changement.
Elle la laissa l’imiter quand bien même cela forçait son regard à se détacher de ses propres mouvements. Plus tard, elle lui apprendrait à rester immobile pendant ses démonstrations et à exécuter après. Mais il fallait d’abord qu’elle se familiarise avec son corps et cette arme qui restait encore un corps étranger. Il fallait que son regard s’aiguise et qu’il devienne capable de déceler les plus petits détails.

Il y avait beaucoup de travail, mais cela ne faisait pas peur à Tsuruyo. Les causes perdues n’existaient que lorsqu’un des partis choisissait d’abandonner.

Après sa démonstration, Tsuruyo ne lâcha pas du regard cette nouvelle élève qu’elle prenait sous son aile. Peu de mots franchirent sa bouche. Elle voyait bien qu’elle avait eu l’habitude des enseignements difficiles, elle n’avait pas besoin de la pousser à recommencer et à préserver, encore et encore. Elle le faisait déjà d’elle-même.

Au bout d’un moment, voyant que ses gestes n’étaient plus portés que par la fatigue et qu’elle n’allait rien faire de bien, elle lui ordonna de s’arrêter. La samouraï assidue qu’elle était allait profiter de ce moment pour poursuivre son propre entraînement – c’était après tout l’objet de sa visite – quand elle fut arrêtée par les mots de la Tetsuko.
Son regard incisif resta planté sur elle tandis qu’elle lui servait un joli discours passionné. C’était écœurant. Depuis ce jour d’Anzukan, leurs échanges avaient été si minimes qu’elle en avait oublié la mièvrerie dont elle faisait si souvent preuve. Elle préférait encore quand elle ne parlait pas.

Droite, dressée fièrement, sans pour autant se sentir flattée par les mots qu’on lui servait, elle croisa les bras et la tint un instant dans le silence. Elle soupira, secoua la tête.

« Non, non, des cours collectifs ne suffiront pas. Vous pouvez vous y rendre à tout moment, évidemment. Pratiquer le plus possible est vivement encouragé et vous aurez besoin de vous confronter à d’autres pour apprendre correctement. »

Son regard n’avait pas quitté la tête de la dame Tsubaki, mais il lui manquait son visage.

« Redressez-vous.

Je ne ferai pas plus longtemps offense à Hachiman-sama en vous laissant ainsi dans l’égarement. Matin, journée ou soir, comme il vous siéra le mieux, l’horaire n’est pas un problème. »
Après tout, elle vivait pratiquement ici ; fuyant tout, hormis les adversaires qui brandissaient ici leurs armes.

« Vous avez raison, vous devez être exemplaire. Je ne suis pas votre ennemie, Tetsuko-sama. Alors venez autant que vous en aurez besoin, je vous donnerai tout mon temps. »

Je ferai de vous une vraie Tsubaki ; quand bien même je ne vous aimerai jamais.

Brusquement son visage, derrière ses traits tirés par tant de souffrance et d’exigence, afficha un sourire cruel.

Yonao. Yonao… Quelle punition allait-elle bien lui trouver ?
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Jeu 31 Mar - 15:21
  
IL FAUT QU’ON PARLE


« Hai.* »

Courbée, soumise. L’ancienne Kougen savait curieusement se montrer humble dans ce genre de situation. Être élève avant d’être Dame. Elle se redressa docilement lorsque Tsuruyo le lui demanda. Ses grands yeux déterminés ne la quittaient pas du regard. Elle fronça les sourcils, attentive.

« À l’aube, comme aujourd’hui, si cela vous convient. » répondit la femme avec une énergie calme. Elle s’inclina une nouvelle fois. « Merci encore, Uchida-s... , elle s’interrompit pour se corriger, sensei. »

Cela sonnait étrange dans la bouche de la jeune femme, mais pas dérangeant. Elle se redressa, ses traits fatigués affichant une certaine sérénité. Je ne suis pas votre ennemie. C’était déjà cela. Hibiki aurait préféré qu’elles puissent devenir amies, mais toutes les personnes du monde ne pouvaient s’aimer mutuellement. Ne pas recevoir sa haine était déjà plus que ce qu’elle n’avait espéré au vu de l’état de leur relation.
Instinctivement, l’épouse Tetsuko se douta que le sourire sadique de sa professeure n’était pas dirigé vers elle. Un frisson parcourut tout de même son échine ; quelle femme redoutable ! Tandis qu’elle essuyait la sueur de son front avec le dos de sa main, Hibiki demeura hésitante. Elle avait envie de dire quelque chose en plus, d’interpeller Tsuruyo. Elle savait pertinemment que c’était une mauvaise idée. La hatamoto ne l’aimait pas et elle sentait son animosité chaque fois qu’elle parlait avec son cœur. À cause de son incertitude, l’ancienne Kougen ne s’était pas rendue compte qu’elle dévisageait la Samurai. Elle sursauta presque lorsqu’elle le réalisa et aussitôt, attrapa son arme pour se remettre à l’entraînement.

Il n’y avait pas une seconde à perdre. Elle devait devenir meilleure, et vite.



* Hai : « oui », ou sens d’affirmation/compréhension.
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