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Kunetsu Yagen
Kuroyuri
Kunetsu Yagen
Kuroyuri
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Ven 18 Fév - 11:16
  
Les Archives.

Un lieu semblable à sa mémoire. Les étagères immenses, porteuses de savoirs, tous rassemblés en précieux parchemins. Des années, des siècles de connaissances, accessibles à portée de mains. Combien de vies faudrait-il pour retenir tous leurs contenus ? Combien d’existences se sont dédiées à l’écriture, au partage de ces précieuses informations que le temps n’a pas su ravir. L’Histoire n’est pas la vérité, elle est influencée par la plume qui l’a écrite, extorquer la réalité est un travail des plus minutieux, qui exige un esprit assidu et des recherches abondantes. Pallier la subjectivité par l’apport de multiples sources, différents regards sur un même évènement.

Les raisons de sa visite sont nombreuses, oh s’il écoutait toutes ses envies, il se perdrait dans les rayons, saisirait un parchemin au hasard pour le lire. Son esprit avide est sans cesse rongé d’une faim qu’il n’a jamais su repaître : il se gave de lectures, et combien même prend-t-il le temps de les savourer, il n’est jamais rassasié. Leur saveur s’imprègne si profondément dans son esprit qu’il suffirait d’un battement de paupières pour replonger dans ces écrits, à retrouver le contact du papier, l’odeur de l’encre et du papier plongé dans une pénombre protectrice.

Il apprécie le calme de ces lieux, ses sens ne sont pas de toutes parts assaillis et il peut réfléchir en toute sérénité. L’esprit habité par les pas de ses propres pensées, qui parcourent son esprit, rangeant chaque information apprise dans l’étagère appropriée. Sans un son, Yagen s’avance, les paupières mi-closes.

Le sempiternel sourire sur ses lèvres gagne en nostalgie, lorsqu’il effleure du regard les milliers de parchemins. Les mains nouées contre son ventre, il en oublie, finalement, les raisons de sa venue. Tant pis. Il se concentrera plus tard sur ses recherches, n’est-il pas lieu de s’abandonner au plaisir ? Retenant ses tremblements d’impatience, il porte son choix sur un parchemin au hasard avant de l’ouvrir. Il en a déjà dévoré la moitié, avant de ressentir la douleur familière de ses membres qui lui impose de s’asseoir sur un siège à proximité.

Soulagé, il repose son séant avant de se consacrer à son ouvrage. En quelques heures, il en a englouti une dizaine, qu’il a pris soin de plier et de ranger. Des recettes, des légendes, il s’est même informé sur la fabrication d’un engin de siège et l’installation de protections ! Un parchemin en médecine suscite toute son attention, avant qu’il ne décide de s’éloigner dans un autre couloir. Son sourire trahit son impatience, l’excitation d’un gamin qui peut se gaver de sucreries, il en oublierait presque son calme ! Son allure gagne en rapidité, alors qu’il s’enfonce dans les archives, le cœur battant.

Le souffle rapide, il savoure l’obscurité qui l’entoure, le peu de lumières renvoyé par les parchemins soigneusement rangés. Cette intimité lui arracherait presque un soupir de satisfaction. Il se souvient de ces après-midi, non, de ces journées passées dans les archives de son Clan, à étudier les dettes, les achats, le cours du riz ou encore, celui du bois, quand il n’allait pas précisément s’intéresser aux délimitations des terres… Pour un corps aussi stérile que le sien, aussi fragile que le sien, l’esprit eut été la clef de sa liberté.

Sans cette mémoire eidétique, sans cette curiosité intarissable, sans ses pensées qui s’agitent, que serait-il ? Une simple carcasse rongée d’escarres. Il est devenu Daijin par son travail, par les études qu’il a menées, à se tordre la tête comme l’on écrase une barre de fer. Il n’avait aucune imagination, aucun talent, son esprit, son ventre, ses mains étaient stériles. Incapables de créer. D’exprimer et de partager. L’Art ne lui appartenait pas. L’Art le charmait et se jouait de lui, elle s’échappait de ses mains et le narguait d’un sourire victorieux. Sans nouvelles idées, sans découvertes pour s’alimenter, Yagen se sentait dépérir, asséché d’ennui.

Enfin, ses mains se referment sur un parchemin qui attire toute son attention. Les écrits de Yaken… Surpris, Yagen cligne des paupières, avant de laisser ses prunelles parcourir le parchemin. Yaken… Un nom qu’il a déjà lu, quelque part, où déjà ?
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