Versés comme nul autre dans les domaines spirituels, les Renge n’oublient rien. Véritables puits de savoir et de connaissances, le clan du Lotus abrite les plus vastes archives au sein de l’Empire. Fervents adorateurs du Sūhai (culte des Kami), leur piété est totale et leur foi envers leur Saint Patron ne jette aucun discrédit sur l’ensemble des déités du panthéon du Kōgoten. La mission qu’ils se sont imposés à eux-même est de réunir l’histoire, les sciences et la sagesse du pays tout entier afin que rien ne soit jamais perdu. Cependant, du fait de cette quête sans fin, les membres de ce clan sont réputés inaccessibles et secrets. Peu communicatifs, on ne les entend que trop rarement, mais il ne fait aucun doute qu’ils écoutent toujours, tout et systématiquement.

Origine et Kami

Ils sont les fidèles de Omoikane, Kami de l’intellect, de la réflexion et de la ruse que le mystère et la suspicion entourent souvent. Éloigné de ses frères et soeurs divins, les jugeant parfois puérils, Omoikane s’est laissé entourer de femmes et d’hommes capables de l’écouter et de lire entre les lignes de ses discours nébuleux. Malgré sa réputation c’est vers lui que les Kami se tournèrent lorsque Amaterasu s’isola au cœur des monts de Saigoronui. Omoikane fut à l’origine du plan pour l’en faire sortir.

Omoikane s’avérait désintéressé par la gente féminine et son clan tout juste naissant déplorait l’idée que le Kami les quitterait sans laisser derrière lui la moindre descendance. Hasuzurui était probablement l’esprit le plus affûté parmis les mortels, capable de rivaliser même avec son divin amant qu’il avait su séduire grâce à ses insondables énigmes. Altruiste et patient, il parvint à grand renfort de jeux et de devinettes à pousser le Kami dans les bras d’une courtisane qui offrit son premier Daimyo au clan. En l’honneur de son abnégation, loin de le rejeter pour cela, Omoikane donna à son enfant le nom de son habile aimé.

Famille du Daimyo

► La famille descendant du Kami Omoikane s’appelle Hasuzurui (蓮狡井).

► Ils ont dévoué leur sabre à la protection du Culte des Kami et plus particulièrement de leurs représentants au sein de leur domaine.

► Il est devenu courant, à travers les générations, de voir le Daimyo prendre sa retraite assez tôt dans sa vie afin de devenir yamabushi et de veiller au plus près du Jokai.

Population et mode de vie

Les Renge ont pour coutume le port du mauve sur leurs atours qu’ils rehaussent volontiers d’or afin de marquer leur respect envers l’autorité impériale et Amaterasu. Pureté, éternité et renouveau sont les traits caractéristiques qui animent le clan et accompagnent la fleur qui les identifie au sein de l’Empire.

La mission dont se sont investis les descendants de Omoikane est la préservation de la mémoire culturelle de tout le Kōgoten. Au fil du temps ils ont parcouru le pays, témoins muets des coutumes de leurs voisins, présents sur les champs de batailles, dans chaque lieu de culte, au sein des cours de tous les seigneurs afin de compulser les mémoires de ce qui fut, est et sera. Leurs Samourai sont autant de lames au service de l’Empereur que les gardiens de la caste spirituelle du clan, se mêlant dans leur apprentissage aux moines-sohei des temples et terminant leur vie en tirant un trait sur leurs richesses afin de se dévouer au Sūhai. Ainsi les membres du Culte des Kami jouissent d’un statut très différent que les pairs des autres clans peuvent posséder, passant parfois même au dessus de la caste militaire. Il est peu dire que les Renge sont pieux et instruits, même parmi les plus humbles membres du peuple.

Compétences et richesses

► Les Renge possèdent des écoles publiques.

► La simplicité de ce clan lui donne la réputation d’être le plus pauvre.

► Le commerce de la laine et du bois est la source principale de revenu des Renge.

► Le produit de leur pêche, réputé comme le meilleur mais situé tout à l’Ouest du pays, est considéré comme un luxe.

Lois et coutumes

► Au sein des frontières du clan, un Samourai n’a pas le droit de remettre en question le statut spirituel d’un membre du Sūhai.

► Le namae no hi des Renge est réputé le plus long car il impose un pèlerinage dans tout le Kōgoten afin de recevoir la bénédiction des Jokai de chaque domaine.

► Les relations homosexuelles sont encouragées à l’adolescence : car à l’aube d’une société jadis détruite par la guerre, l’amour doit être plus fort et il faut savoir le donner à tous. Les membres du Lotus n’ayant pas honoré cette coutume sont plutôt rares.

Relations entre clans

Il est aisé de rencontrer un membre des Renge. Néanmoins, il est difficile de parvenir à entretenir une véritable conversation en leur compagnie. Présent en tous lieux, toutes circonstances, ils sont les yeux muets qui se souviendront encore longtemps après de la tenue d’un événement donné.

► Ils ont les Sakura en haute estime et espèrent pouvoir aligner de nombreux ouvrages de leur savoir-faire au sein de leurs archives.

► Leurs relations avec les Tsubaki sont extrêmement compliquées et de nombreux conflits, sur tous les plans, les opposent.

► Ils savent rester cordiaux envers les Kuroyuri mais les trouvent très facilement oubliables et superflus.

► Les Renge tolèrent les Manjushage du fait de l’édit Impérial, mais les considèrent impurs et veillent à les garder loin de leurs cités.

► L’accueil grandiose qui est fait à un membre de la famille impériale tranche radicalement avec l’austérité qu’on leur prête. En ce domaine seule l’effervescence des Kuroyuri les dépasse.

► Ils ne comptent quasiment aucun Gokenin, le shogunat étant mal vu et devenu inutile à leurs yeux.

► De tous les clans il s’agit de celui qui ouvre le plus volontiers ses portes aux Yōkai, particulièrement aux membres du Reitekina Tochi.

Enrichissement des joueurs

• Familles

  Sangaigusa : connue dans tout le domaine, et même dans le pays entier, de par les nombreuses célébrités qu’elle a vu naître. De grands épéistes aux plus pieux religieux, de stratèges importants aux poètes les plus délicats, il existe une infinité de hauts-faits suite à une lignée préservée sur mille années.
  Membres de cette famille : Isao
  
  Watanabe : Depuis toujours, les Watanabe sont les gardiens des âmes trépassées. Bénis ou non, Omoikane les a chargé de les guider vers le Yomi et c’est une mission que tous membres de la famille acceptent avec honneur. Leur renommée de “famille qui porte la mort” leur a longtemps valu quelques regards terrifiés, ce qui n’est plus le cas ou presque, de nos jours.
  Membres de cette famille : Shiori

• Le Paradoxe d’Omoikane

  Désigne un groupe de scribes, administrateurs, historiens et théologiens Renge.
  La croyance populaire comprend à travers ce nom l’incohérence de la fonction exercée par les membres Renge d’observateurs discrets et omniprésents de l’Histoire qui ne peuvent, sous aucun prétexte, l’influencer ou l’orienter comme sait pourtant le faire si bien le clan du Conseil. En effet, ils parcourent le monde, témoins de chaque évènement, même anodin, pour en recenser l’exactitude du contexte. D’autres s’aventurent à dire que le Paradoxe vient surtout de la forme de leur notes ; là où on s’attendrait à un récit descriptif et précis, nombre de témoignages s’exaspèrent de la présence de détails obscures et lointains dans les transcriptions associées.
  
  Comme souvent dans le clan du Mystère, la réalité est tout autre. Ce groupe d’élite est avant tout composé d’élèves dissidents. Un des mérites de l’éducation publique des masses et de trier et former dès le plus jeune âge l’ensemble du peuple à venir. Cependant, il existe toujours dans les rangs de fortes têtes ou de petits malins pour remettre en question les enseignements divins et théoriques inculqués. Lorsqu’il ne s’agit pas de cas irrécupérables (paix à leurs âmes), ces individus entrent dans les rangs de ce groupe. Là, ils comprennent que leur présence d’esprit, leur recul et leur incessante contestation n’est pas tant le blasphème attendu, mais bien la trace divine du Kami qui parcours le clan. Contester le Tout-Puissant pour mieux comprendre la perfection de ses desseins, l’illumination qui réside dans leur nom : Le Paradoxe d’Omoikane.
  
  Membre référent : Nishio Minori