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Zaizen Misao
Tsubaki
Zaizen Misao
Tsubaki
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Mer 1 Sep - 21:26
  
Quelle idée… Franchement, Misao, tu aurais voulu mettre fin à ta propre vie, peut-être ne t’y serais-tu pas prise d’une manière différente. Pourtant, si certains moments étaient propices pour se lamenter, l’instant qui était en train de se figer sous le céruléen de tes yeux ne pouvait s’offrir à ce besoin. Tu devais rapidement bouger et surtout, bien que ta personne tende à t’assurer que la Seikai Guchi Renge et son yojimbo avaient bien pris la fuite, tu ne pouvais te retourner. À la place, petite flamme de vie, tu te glissas le long de la maison, vers les derniers ennemis qui avaient, ainsi, décidé de vous attaquer.

« Lâches… Grondas-tu, en observant un homme continuer de faire tomber la porte d’entrée en morceau, alors qu’un autre lutait toujours contre l’atsuko renge, qui se défendait bien. Je vous le ferai payer. »

Maintenant ou plus tard, tu te promettais devant Hachiman lui-même, de ne pas laisser une telle bassesse rester sans sanction. Pourtant, si tes mains étaient fièrement et fidèlement contractées sur la hampe de ton arme de prédilection, tu ne vins pas vers l’homme qui luttait pour sa vie. Il te fallait trouver un cheval et protéger la jeune femme qui pouvait toujours être en danger, malgré la fuite que tu lui avais permise. Adressant un regard dur et pourtant empli de douleur à l’homme qui commençait à peiner, tu le vis articuler quelques mots vers toi. Même si tes oreilles ne captèrent rien, tu sentis tes yeux te mouiller alors qu’il plongeait sur son adversaire, tentant de l’emporter avec lui dans la mort. Si la lame du bandit traversa son ventre, celle de ton unique soutien ne put qu’entamer sérieusement son bras avant qu’il ne tombe, s’éteignant en même temps que les premières gouttes rouges de vie éclaboussaient l’herbe verte.

Tu devais bouger. Il fallait fuir. C’était ton devoir de continuer ta mission de protection… au moins pour le sacrifice qu’il venait d’y avoir lieu sous tes yeux. Pourtant, pendant de trop longues secondes, ton corps resta immobile, alors que ta gorge se serrait tant que la douleur se mit à pulser entre tes dents. Ce ne fut qu’une lame fusant dans l’air, sur ta droite, qui te fit bondir. Une entaille s’ouvrit contre ta joue, et ce fut en sentant ton sang glisser sur ta peau que tu cessas de pleurer. Un instant petite fille, tu devins une furie rousse en repoussant l’homme d’un coup de pied que tu ne savais même pas si puissant. Ensuite ? Tout devint flou.

On n’avait toujours l’habitude, en regardant un duel entre deux combattants, que tout est chorégraphié, pensé à l’avance et harmonieux. Pourtant, te retrouvant à lutter contre un, puis deux, et finalement un troisième homme, tu ne fus même plus capable de voir ce qu’il se passait. Tout n’était que vent, silence brisé par les éclats des lames qui se touchaient et douleur. Ton esprit s’agrippa à la volonté silencieuse de ne pas mourir et de faire honneur à ta nation, quand sous les coups enragés de ta lame, tu ne sentis plus de résistance. Un des hommes était au sol, agonisant. L’autre, blessé, reculait et son compagnon avait visiblement décidé d’en faire autant. Avant de n’avoir pu comprendre, le combat avait cessé et ces lâches avaient fui. Quelque chose se mit à grandir en toi. Gonfler. Murir. Te soulever, et tout à coup, tout cela s’échappa de ta petite personne sous des mots heurtés.

« Sois forte, Misao… Sois forte, ils en ont de belles. Des larmes se formèrent au bord de tes yeux fatigués. Comment disait mon père déjà ? Ah oui, seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin. Et qu’il me fallait des amis. Tu secouas ta tête, en essuyant maladroitement le sang de ton arme contre un pan de tes vêtements. Parce que les amis nous poussent toujours plus haut. Et bien sûr, c’est quand j’en ai besoin que je suis seule. Tu étais arrivée devant l’un des chevaux du groupe de Renge. Toutes les batailles sont gagnables, quand on se bat pour les gens qui comptent. Les vrais. Les amis, j’imagine. Tu vins tapoter son encolure, en le regardant, les yeux débordant d’eau saline. Alors pourquoi je suis en vie, moi, et pas cet homme ? Interrogeas-tu l’animal qui, pour seule réponse, vint grignoter tes cheveux. Je n’ai pas d’amis, mais lui, il aimait cette femme et peut-être qu’il la considérait comme ça. Lui est mort et moi… moi… Tu appuyas ta tête sur le poil de l’étalon qui soupira, mais ne bougea pas. Pendant de longues secondes, il n’y eut que le bruit des larmes pour t’accompagner, avant qu’une idée ne se mette à gratter au fond de ton esprit. Un tout petit quelque chose, qui pulsa chaudement en toi. Je ne voulais pas qu’elle meurt… Je me suis battue pour elle. Tu t’étais reculée, observant l’équidé avec surprise. Les amis, font remporter toutes les batailles, alors… alors ça voudrait dire qu’elle peut être… mon… amie ? »

Dans le fond, tu ne comprenais pas vraiment ce que tu disais, probablement sous le choc de ce combat si brutal et rapide. La douleur des diverses blessures sur ton corps t’engourdissait. La peur avait laissé dans son sillage une adrénaline qui rendait le tout flou. Alors, secouant encore la tête, tu vins monter en selle, lourdement. Attrapant les rênes des autres équidés abandonnés là et en état de suivre la cadence, tu revins vers la maison. Le yojimbo de la représentante du Suhai était là, chargeant sur le dos de ton étalon le corps inanimé de celle qui avait provoqué tout cela. Avec un simple mouvement de tête, tu lui fis comprendre qu’il n’y avait rien d’autre à ramener.

Ce fut en silence que tu le suivis vers le refuge où il avait laissé sa protégée. Si tu sentis quelques coups d’œil, il eut la bonne idée de ne rien dire. Et lorsque tu pus tout simplement arrêter le cheval qui ne t’appartenait pas, ce fut avec les dents serrées face à la douleur qui pulsait dans une te tes hanches, abimées d’un coup de lame et ton épaule gauche bloquée d’une contraction musculaire en réponse à l’effort soudain que tu lui avais demandé.

« Vous pouvez desellé mon étalon et simplement lui laisser la bride. Lanças-tu à Ishigo d’une voix absente. Il ne s’éloignera pas. Enfin, tes yeux balayèrent la zone et l’angoisse revint en toi alors que tu descendais maladroitement de selle, devant retenir à la monture pour ne pas tomber au sol. Où est-elle ? »

Celle pour qui tu avais combattu. Tu avais un message à lui transmettre.
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Âge : 23 ans.
Occupation : Membre du Shichizen (Incarnation du Chugi, la Loyauté).
Caste et rang : Jotohei au sein du clain Tsubaki.
Informations : Kogane no awa - Bénédiction d'Hachiman permettant de ne plus ressentir les douleurs physiques & mentales pendant une quinzaine de minutes.

Manie la lance (spécialisation familiale) et possède un jūmonji yari qui appartenait à son père.

Watanabe Shiori
Renge
Watanabe Shiori
Renge
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Ven 1 Oct - 15:40
  
Le silence, oppressant, s’abattit lourdement sur le refuge, alors que les derniers échos du galop effréné d’Ishigo, s’évaporaient dans l’air chaud de l’après-midi. Une solitude, profonde, submergea la rescapée qui se tenait recroquevillée dans le coin sombre de sa cachette de fortune. Les griffes de la panique accrochaient ses poumons, l’empêchant de respirer pleinement et la laissant suffoquée quand elle cherchait à inspirer sereinement. Ses mains fines et blanches, aux longs doigts, entouraient ses genoux et venaient se croiser nerveusement, retenant les tressautements agités de ses jambes repliées contre son buste. Quelle lâche. Si son corps rejetait résolument toute preuve de force et de courage, encore paralysé par la terreur vécue,  son esprit lui ne manquait pas de lui marteler à quel point elle devait sembler faible et incapable. Dehors, la nature interrompue par l’arrivée en trombe de la Seikai Guji et de son protecteur, reprenait ses droits. Les piaillements des oiseaux se mariaient aux flottements du feuillage qui les abritait, accompagnant les craquements réguliers des branches soulevées. En écho aux sons du proche sous-bois, la peau de la prêtresse se hérissaient de multiples frissons à chaque bruit alarmant une méfiance aux aguets.    

Un instant, elle ferma les yeux et enfouit sa tête entre ses bras. La pleine conscience d’être purement et simplement terrorisée l’aidait malgré tout à garder sa lucidité, et elle s’obligea à calmer son rythme cardiaque pour éviter une crise de nerfs. Résolue, elle déplia ses membres engourdis et fit quelques pas, retrouvant l’aisance de ses mouvements. Elle s’étira de tout son long et grimaça lorsque sa tête lui rappela le coup qu’elle accusait et qui marquait sa tempe droite.  Hésitante un instant, elle déchira une large bande de tissu de sa manche et l’aspergea avec les dernières gouttes d’eau que son outre contenait. Le liquide, frais, apaisa immédiatement la brûlure de son arcade sourcilière ouverte et elle put nettoyer la souillure qui maculait son front et une partie de sa joue. Et toute pieuse qu’elle était, cette « propreté » apporta un élan de soulagement bienvenu.

Les claquements des sabots qui retentirent à proximité de sa tanière la trouvèrent agenouillée sur la paillasse, plongée dans une intense obsécration. Une sueur froide la traversa de part en part et elle se redressa avec précipitation, plongeant vers l’étroite fenêtre pour aviser la provenance des voix qui parvenaient jusqu’à elle.  Ce fut finalement un long soupir qui chassa ses dernières angoisses.  

« Zaizen-san. » appela-t-elle simplement, d’une voix qu’elle aurait souhaité plus forte. Debout, dans l’encadrement de la porte, à demi camouflée par le contre-jour qui la maintenait à l’abri dans l’obscurité, Shiori apprécia la vue de ses deux sauveurs de retour. Elle constata avec un regret amer et une pointe de tristesse, l’absence du dernier akusō qui l’avait accompagné avec ferveur jusqu’ici. Tant de nouvelles âmes pour qui prier et à guider auprès d’Omoikane.

Pourtant, ce fut l’état de fatigue extrême de la jeune Tsubaki qui retint le plus son attention et sans plus aucune crainte, elle sortit des ténèbres pour venir jusqu’à celle à qui elle devait la vie.

« Venez avec moi, je vais nettoyer vos blessures. » ordonna-t-elle avec une douceur retrouvée, faisant fie de la froideur qu’elle avait institué entre elles jusqu’à présent. Le temps n’était plus au défi, elle laissait parler la bienveillance qui l’habitait quotidiennement et reprendre les rênes de son tempérament.

Elle offrit son bras à la Samouraï, la soutenant malgré l’épuisement qu’elle ressentait elle-même et la guida à l’intérieur de la cache. Le lit de paille encore chaud de sa présence accueillit cette fois la Jotōhei et la religieuse se hâta d’arracher de nouvelles bandes de tissu, à l’aide de ses dents. Les manches de son habit ne ressemblaient plus qu’à des hayons qui découvraient ses avant-bras délicats, mais elle ne porta que peu d’intérêt à son apparence. D’un geste bref, elle réquisitionna la gourde de son yojimbo et s’appliqua à essuyer le sang de Misao.

« Je vous remercie. Je vous dois la vie Zaizen-san. »

Elle souffla ce remerciement comme un aveu, alors que ses doigts tamponnaient la plaie sur la joue rougie du Camélia. De nouveau, comme le calme suivant la tempête, ses iris oniriques plongèrent dans le céruléen qui leur faisait face, brillant d’une reconnaissance sincère. « Où avez-vous mal ? Nous allons rester ici un moment le temps de reprendre des forces. Il faut vous reposer. » Reprit-elle rapidement tout en repliant soigneusement les linges improvisés pour ne pas toucher le liquide vital dont il était imbibé. Son incapacité à se battre ne devait pas l’empêcher de s’occuper, maintenant, de ceux qui en avaient besoin. Et devant elle, Misao souffrait.              
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Informations : ❊ Tenue régulière composée d'un hakama mauve et d'un kosode blanc rehaussé des Kamon de sa famille et de Renge.

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❊ Bénédiction : ヨミの道 - Yomi no michi


Zaizen Misao
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Dim 10 Oct - 20:48
  
Le rythme du galop était insoutenable. Chaque mouvement semblait se répercuter jusqu’au plus profond de ton corps, réveillant des douleurs partout. Ceux qui ne combattaient pas pensaient, toujours, que seules les blessures ouvertes, sanglantes, étaient douloureuses. La vérité était autrement plus sombre. Un combat était une danse d’efforts et de coups encaissés. Si ceux qui s’ouvraient montraient la vérité sur la douleur, tout ce qui restaient invisibles provoquaient son lot de souffrance. Chaque muscle tendu, chaque os sensibilisé, chaque partie de peau trop innervée, chaque bleu en formation, tout cela était une formidable torture après coup et un terrible rappel de la vie qui coulait en soi. Et consciente de tout cela avec la même puissance qu’à chaque fois que tu avais du faire face à quelqu’un, Misao, tu ne pouvais pas ralentir le rythme de la course du cheval Renge que tu poussais en avant. Chaque douleur était un rappel de la vie, et pour cela, tu te devais de les soutenir.

Quand tu pus arrêter l’équidé fumant, ton corps vibrait comme le métal d’un gong après un coup puissant. De l’extérieur, rien n’était visible, probablement, mais en toi, tout semblait se secouer indéfiniment, répercutant le rythme du galop dans ton corps. Ce soir, lorsque tu t’endormirais, tu revivrais certainement cette sensation, sans fin, jusqu’à ce que le sommeil t’attire loin de la réalité. En attendant, petite rousse, tu mis pied à terre alors que la Sekai Guchi approchait vers toi. Pendant quelques instants, il n’y eut qu’elle dans ton esprit.

« Vous êtes saine et sauve. »

Ce fut tout ce que tu fus capable d’articuler, en découvrant combien ton corps s’était tendu, venant jusqu’à contracter ta machoire. Tu te surpris à imaginer ton reflet face à la jeune femme. Tu devais sembler inquiétante, en colère, prête à exploser… alors que tout ton corps était au bord du point de rupture. Respirant mécaniquement, tu ne cherchas même pas à refuser d’obéir. Inclinant la tête, la bouche fermée pendant encore quelques minutes, tu fis quelques pas auprès de la représentante du suhai. Les pensées, étranges, qui t’avaient assaillies ne parvenaient pas à s’éclipser et lorsque tu pris appui sur son bras, tu ne pus que ressentir un élan douloureux et chaud à la fois au fond de toi. De l’espoir et la peur d’être déçue.

« Ce n’est pas uniquement de mon fait. Ne pus-tu retenir, alors que tes yeux se chargeaient d’une eau saline qui ne pouvait mentir sur l’état de ton esprit affaibli. Un de vos atsuko a permis la diversion qui vous a sauvé la vie… qui a sauvé la mienne également. Tu ne semblas rien ressentir alors qu’elle nettoyait ta joue. Relevant pourtant brutalement les yeux sur elle, tu lui imposas la force de tes iris bleus, comme pour l’arrêter. Il m’a demandé de vous protéger… Il savait qu’il allait mourir, mais jusqu’au bout, c’est à vous qu’il a pensé. Ta mâchoire vint à nouveau se contractée, rendant ton visage presque masculin. Je n’ai pas pu le sauver… j'en suis désolée. »

C’était le cas. Tout au fond de toi, là où il ne restait que les larmes et le tumulte d’émotions, prédominait un amer sentiment d’échec. Tu avais déjà croisé la mort, mais jamais aussi clairement. Pour la première fois, Misao, tu découvrais ce que cela provoquait de porter la mort d’un autre sur sa conscience. D’un allié. D’une personne qui, en tout état de cause, n’aurait jamais dû être là.

« Ma hanche est le plus gros souci, pour le moment. Soufflas-tu, avant de relever la tête pour essayer de voir par la porte du logis. Il faut s’occuper aussi de cette femme. L’entraver et la bâillonner. Je ne pense pas que ses acolytes reviendront, déjà parce qu’ils doivent la penser morte, ensuite parce qu’ils ont reculé d’eux-mêmes alors qu’elle était encore sur place. Un soupir t’échappa, quand tu te rendis compte que tu ne faisais que repousser l’acceptation de tout ce qu’il s’était passé. Comment allez-vous ? »
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Watanabe Shiori
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Jeu 28 Oct - 15:03
  
Comme le soleil oublié dans un océan de nuages enragés, comme le sable submergé par l’océan déchainé, comme le visage blanc souillé par le sang séché. Des traits si pleins de confiance, des yeux si lumineux, ne restaient que l’ombre de la dévastation. Sous les doigts précautionneux de la Seikai Guji, la peau tendre se chargeait d’une tristesse profonde malgré le soulagement d’une bataille achevée et remportée. Mais à quel prix ? L’azur humide qui la frappa de plein fouet, juste devant elle, lui fit prendre conscience de la douleur de sa protectrice. Elle mesurait, dans les reflets salins de ses iris, la plaie béante de la peine qui hurlait, parmi tant d’autres émotions contradictoires. Un instinct naturel, presque maternel, naquit au creux de son estomac et la poussa à vouloir la rassurer. Terminant de nettoyer la plaie de sa joue, elle y ajouta la caresse légère d’une main froide mais amicale, repoussant derrière l’oreille les mèches sauvages dérangées durant le combat.    

« Ce n’était pas votre rôle de le sauver, ni de me protéger. » Commença-t-elle d’un ton qu’elle voulait le plus chaud possible, malgré le traumatisme récent. « Pour autant, vous avez permis à mon yojimbo et moi-même de nous échapper. Comme cet akusō, vous étiez prête à sacrifier votre vie. Lui me servait depuis des années et me connaissait, nous partagions cette même ferveur qui nous a mené jusqu’ici. Contrairement à vous. Et pourtant, vous êtes là, devant moi, tremblante et à bout de force, pour vous être battue jusqu’à la fin. Pour moi. » Un sourire, presque contrit, étira ses lèvres encore pâles de la peur passée. Elle ne comprenait toujours pas comment une mission aussi simple avait pu sombrer de manière si dramatique. Elle ne devait sa vie qu’à une Tsubaki rencontrée par hasard, quelques heures auparavant alors qu’elle-même pourchassait une Renge traître à sa nation. Omoikane décidait-il de changer la logique de son monde ?

L’humble geste fraternel pris fin, alors que la prêtresse se reculait quelque peu, achevant l’inspection du corps meurtri. Son attention se porta sur la hanche mentionnée et elle fronça les sourcils en constatant le tissu rougeoyant.

« Je ne pourrai certainement pas m’occuper comme il le conviendrait de votre hanche, mais je vais la panser au mieux. » Délicatement, après s’être assurée d’un coup d’œil que la principale concernée l’y autorisait, Shiori tira sur le pan de l’habit et le souleva, découvrant la plaie sanguinolente. La vue du sang lui tira une salve de frissons qu’elle réprima autant que possible, priant intérieurement son Kami de l’épargner jusqu’à la prochaine purification. Un masque impassible accroché à son visage blanc tiré par la fatigue, elle s’attela à sa tâche avec une dévotion habituelle, rinçant la blessure avant de la bander au moyen des restes de sa tunique déchirée. « C’est une bonne nouvelle, je ne tiens pas à avoir encore une visite imprévue. Ishigo va s’occuper d’elle, le temps que je vous aide. » Répondit-elle sans accorder une seule once d’intérêt à la silhouette inconsciente que le garde du corps déposait sans douceur contre le mur derrière elle.  

Enfin, ses yeux clairs se détachèrent du pansement de fortune achevé. Echappant un soupir, elle se laissa tomber en arrière, dépliant ses jambes sur lesquelles elle s’était tenue jusqu’à présent. Ses mains propres mais souillées par la proximité du liquide vital s’arrimèrent au sol en bois pour la soutenir, alors que son menton se levait vers le plafond. Elle laissa ses paupières se fermer et apporter une paix toute relative sur son esprit agité. La question de Misao la vit tressaillir légèrement, et elle rouvrit le rideau de cils, scrutant les poutres de l’abri.

« Je vais bien. » Etait-il réellement nécessaire de décrire la terreur qu’elle sentait tout juste se calmer dans ses entrailles ? Quoi que jeune, la Jotohei ne semblait pas prompt à la naïveté. Elle vivait, elle ne devait se soucier plus que de cela. « Cet événement hantera sans doute mes prochaines nuits pour un moment, mais je finirai par m’y habituer. La mort ne m’est pas inconnue, elle est simplement … moins violente habituellement. » Elle quitta sa contemplation pour venir déposer la douceur de ses prunelles lilas sur la jeune femme, assumant cet instant de franchise qu’elle n’aurait pas cru possible à leur rencontre.

Profitant du calme revenu sur leur groupe, maintenant restreint, la religieuse se redressa aussi gracieusement que son corps courbaturé le lui permit. Ses habits aux manches arrachées n’entamaient en rien la noblesse de sa stature et rehaussaient même la gravité naturelle de ses traits emprunts d’une sainte bienveillance. D’un pas trainant, elle s’approcha de la porte et perdit son regard sur l’extérieur.  

« Sommes-nous loin du territoire qui est le vôtre, Zaizen-san ? J’imagine que nous pourrions passer la nuit ici pour reprendre des forces, mais vous n’êtes plus en état de vous battre si jamais … » Elle s’interrompit, mettant aussitôt fin à la peur qui guettait toujours dans un coin de sa tête. Les ennemis ne reviendraient pas. Misao l’avait dit. Un nouveau soupir et Shiori se retourna. « Et nous n’avons plus d’eau, ni de nourriture. »
             
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Zaizen Misao
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Lun 15 Nov - 22:47
  
L’image qui vint s’imposer à toi, Misao, ce fut celle d’une mère, bien plus douce que ta guerrière de mère ne pourrait jamais l’être. Un instant, tout petit, ce fut comme si la pièce disparaissait et tu eus la sensation qu’il n’y avait plus que la jolie Sekai Guchi d’un clan rival et toi. Le blanc de l’absolu et du silence. Sa main repoussant tes cheveux roux et toi, inutile enfant trop sentimentale, à t’accrocher à ses yeux pour ne pas partir à la renverse. Quand l’instant cessa, ton cœur battait la chamade alors que tes yeux se mouillaient de larmes perdue, probablement émue aussi.

« C’était mon rôle ! Te voilà à contrecarrer devant ses douces paroles, les yeux plus brillants encore. J’ai pour rôle de protéger ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes, qu’ils soient les fils et filles d’Hachiman ou pas. Tu tendis maladroitement la main pour venir attraper la sienne, juste quelques secondes, tes yeux laissant imaginer ce que tu avais vu face à vos ennemis. C’est le but que je me suis donnée. J’aurais voulu sauver votre serviteur aussi. Les autres, tout le monde. Je suis désolée. »

Encore une fois, ce fut cette parole qui t’échappa, parce qu’au fond de toi-même, tu ne pouvais voir que l’échec de tes forces pas encore assez matures pour tenir tête à un tel groupe. Il y avait pourtant des choses à fêter. Le sauvetage de cette femme, qui éviterait d’empoisonner les relations entre vos clans. La survie de son protecteur, qui semblait lui être fortement lié. Le courage dont tu avais fait preuve. La démonstration de combat que tu avais donné. Tant de choses que tu ne voyais pas, aveuglé par la peine.

Relâchant ses doigts que tu avais arrêtés comme pour éviter de tomber à la renverse, tu finis par la laisser œuvrer à remettre ton corps en état de marche. Tu te doutais bien qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose, mais c’était déjà un miracle qu’une personne puisse assainir la vilaine balafre, éloignant cette saleté rouge qui t’écœurait tout en rappelant combien tu étais en vie en même temps. Les paupières abaissées, en pleine confiance pour la femme de culte, tu enduras les minutes le visage tendu, mais l’esprit relâché. Jusqu’à ce que Shiori en finisse et puisse, elle-même, se reposer, à même le sol.

« Merci… pour votre aide. Tu tiras sur tes paupières, les relevant pour observer la jeune femme qui avait abaissée les siennes. La mort est bien trop souvent un imprévu qui ne nous laisse pas l’esprit en paix… J’imagine que vous avez dû y être plus confronté que moi. Tu n’avais pas combattu assez pour remplir tes rêves d’un tas de marionnettes désarticulées sans vie, par son travail, Shiori devait la connaître mieux que toi. J’espère que cette femme vous permettra de venger vos gens, Watanabe-san. »

Posant une main contre ta hanche douloureuse, tu inspiras une longue fois avant de pousser doucement sur tes jambes. La douleur était exemplaire, un rappel comme on en connait parfois de la puissance de la vie. Tremblant, tu ne parvins même pas à te remettre debout, et tu finis par te laisser glisser contre le mur, en relâchant le souffle que tu avais crispé au fond de toi. Observant les environs, la nature par la fenêtre, il ne te fallut pas longtemps pour te décider.

« Si votre protecteur est en état de galoper encore un peu, il peut prendre mon cheval pour quérir de l’eau et des vivres à une ferme, pas très loin. Pour ma part, je ne pense pas pouvoir chevaucher aujourd’hui et les terres de ma famille sont trop loin pour espérer leur venue avant la nuit. Tu vins attirer la lance vers toi, encore tâchée du sang de tes adversaires. Je vais conserver mes forces au cas où ils reviennent. Tes yeux vinrent chercher les siens. N’ayez crainte je vous protégerai, j’en fais la promesse. »

Un sourire si faible et si déterminé en même temps s’étira sur tes lèvres, alors que tu ramenais tes yeux à la femme.

« Elle est Renge, n’est-ce pas ? Il te semblait t’en souvenir. Je suis inquiète que ses acolytes soient des gens de ma nation… Il serait bien malvenu que des parias de nos terres viennent s’en prendre à une personne de votre rang. Ton visage se contracta, alors que tu rajoutais, nerveuse. N’en tenez pas rigueur aux Tsubaki, s’il vous plait. »
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Dim 12 Déc - 18:39
  
L’espace d’un instant, un semblant de sérénité se posa sur le petit refuge en bois, plongeant les deux jeunes femmes dans un silence salvateur. La vie leur offrait la chance de rester parmi elles, mais les couronnait d’un amer succès quand d’autres avaient péri pour leur salut. Pour autant, ces quelques minutes de paix se montraient d’une inestimable valeur après l’horreur d’une bataille sanglante. Autour d’elles, la nature rassurante vivait aussi paisiblement qu’à l’aube d’un jour comme les autres, susurrant les sons réconfortants d’une faune imperturbable. L’écho de ces fragments d’existence résonnait en Shiori comme autant de battements de cœur et sillonnait les prières silencieuses qui apaisaient son âme troublée. Elle voyait ainsi, dans chacune de ces expressions, la présence lénitive d’Omoikane.

Le lilas de ses yeux se posa de nouveau sur le visage imprimé de souffrance de sa sauveuse. Elle aurait aimé faire plus pour cette courageuse combattante, l’apaiser sans doute un peu plus de cette douleur qui la maintenait assise malgré toute sa détermination à se redresser. Retenant une pitié qui pourrait être mal interprétée ou sujet à vexation pour un guerrier, elle se contenta, d’un hochement de tête, d’écouter ses instructions avant de se tourner vers son yojimbo, occupé à bâillonner et resserrer les liens de la traîtresse toujours inconsciente. Sans un mot prononcé, il se redressa et s’inclina, croisant son regard carmin avec l’onirique bleu de sa maîtresse. Un échange muet. La minute d’après laissait entendre les foulées rapides d’un cheval lancé au galop.

“ Je ne pense pas que nous ayons de nouveau une mauvaise rencontre. S’ils font preuve d’un minimum de bons sens, ils se douteront qu’en nous échappant, nous demanderions de l’aide.” souffla la prêtresse d’un ton qu’elle voulait aussi confiant pour Misao que pour elle-même.

Un triste sourire maquilla ses lèvres roses, alors que la Jotohei, décidée à la protéger malgré son état, lui faisait part de ses inquiétudes. Les relations claniques entre Renge et Tsubaki souffraient déjà d’une méfiance partagée et profondément ancrée, surtout depuis l’attaque qui avait ébranlé leur frontière commune. Si l’opposant restait inconnu, nul doute que les soupçons pouvaient se porter naturellement sur l’une ou l’autre des factions, selon que l’on fut natif du Camélia ou du Lotus. Dans un soupir certainement trop expressif, la Seikai Guji chassa les nombreuses pensées et craintes que cette nouvelle situation amenait. “ La tête pensante de toute cette machination vient bien de mon propre peuple, tout comme la plupart de ses hommes les plus proches que nous avons déjà arrêtés. Il s’agissait d’une famille pour la plupart. Mais il est fort probable que certains attaquants ayant participé aujourd’hui soient effectivement des guerriers Tsubaki…” Elle s’interrompit le temps d’une réflexion et reprit, une douceur nouvelle teintant ses traits. “ Mais celle qui m’a sauvé la vie est également une combattante d’Hachiman ! N’est-ce pas là le plus important finalement ? ”

Dans une grimace qui lui rappelait combien son corps n’était pas fait pour l’aventure et l’action, la religieuse se releva et s’approcha de la porte. Ses paupières se plissèrent dans un sursaut protecteur, alors que le soleil l’attaquait trop chaleureusement au sortir de l’ombre. Elle inspira longuement, humant les senteurs mêlées de l’extérieur, palette olfactive où se détachait la fraîcheur de l’humus et des feuilles vertes.

“ Vous vous habituerez à la mort Zaizen-san. Elle est toujours effrayante et étouffante les premières fois, mais elle finit par devenir une compagne silencieuse et agréable. Lorsque l’on apprend à la connaître. ”

Sa voix de basse vola à travers l’abri comme un murmure porté par le vent, un chuchotement venant d’ailleurs. Dans le froissement de son habit abîmé, elle pivota pour faire face à Misao. Ses iris aux reflets presque opalins brillaient de cette habitude douce-amère qu’elle avait de côtoyer la mort, quotidiennement. En y regardant bien, il était presque plausible de deviner le voile fragile du Yomi, au fond de ce miroir de l’âme.

“ Vous devriez essayer de vous reposer, je vous réveillerai au besoin. Mais je pense qu’il est nécessaire que vous veillions l’une sur l’autre en attendant le retour d’Ishigo. Et je suis la plus …entière. ” Elle haussa les épaules en tentant d’ironiser leur situation. Comme une mère rassurante, elle se voulait réconfortante mais priait, au fond, pour que l’absence de son garde du corps n’excède pas l’heure.

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Zaizen Misao
Tsubaki
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Dim 9 Jan - 23:01
  
Les mots qui s’alignaient les uns après les autres dans la bouche de la prêtresse du lotus marquèrent un trouble étrange sur ton visage. Tout cela était un problème qui les concernaient eux, membres du clan Renge. Mais l’idée que des renégats Tsubaki aient pu aider à déséquilibrer cette situation qui paraissait déjà fort dérangeante était effrayante. Toi qui n’avais pas encore les connaissances pour gérer une situation diplomatique avec le calme et la certitude dont tu avais vu ton père faire preuve, tu ne pouvais qu’être inquiète. Plus encore lorsque ta compagne d’infortune venait confirmer tes doutes.

« C’est une honte pour moi d’imaginer que des gens qui portent ou portaient nos couleurs aient ainsi pu vous portez atteindre. Ton visage était désormais bloquer dans une expression douloureuse, presque écœurée. Je suis heureuse d’avoir pu intervenir, bien plus pour vous avoir porté secours que pour racheter ma nation, même si cela m’arrange aussi. »

Tu n’avais jamais été bonne pour mentir ou arranger une vérité en ta faveur. Trop brute de décoffrage comme ta mère l’avait toujours été, tu ne fis pas attention de la manière dont tes mots pouvaient résonner et tu soupiras juste plus profondément. La soirée avait été longue, et tu te doutais que la nuit le serait aussi. Bloquée à terre, une main appuyée contre le bandage de fortune, pour tenter d’endiguer la douleur, tu ne pus que la regarder bouger sans avoir le plaisir de la suivre. Quand elle te tourna le dos, tu découvris combien il t’était difficile de ne plus contempler ses iris pâles.

Sans le vouloir, ses mots provoquèrent un frisson sur tes bras, redressant tes poils et marquant ta peau de chaire de poule. Tes yeux la libérèrent un peu pour venir observer avec surprise la réaction de ton épiderme, quand tu compris que tu ne parvenais pas à l’imaginer. Tu étais une femme de feu, de soleil et de vie, comment pouvais-tu envisager la mort comme compagne ? Cela était effrayant et comme un enfant qui se serait fait peur, tu détournas tes iris de tes bras pour revenir à elle.

« Une partie de moi espère ne jamais s’y habituer… Cela serait pratique, vu mon rang et ma condition de guerrière, mais comment ne pas perdre autre chose en l’acceptant ? Ton regard se buta dans le sien, pendant que tu bougeais, comme pour te tendre vers elle. Comment ne pas perdre son humanité, en s’habituant à la mort ? Comment faites-vous ? »

C’est à ces mots que tu compris combien tu avais encore fort à apprendre, et pas qu’en termes de combat, de tactique ou de force. Tu avais tant de choses à découvrir et à expérimenter. Ce soir, tu enchainais la colère de la perte, le dégoût du meurtre et la douceur de partager ces instants avec une personne qui t’acceptait sans question. Demain, peut-être découvrirais-tu la douleur de la perte d’un être cher ou la chaleur de l’amour… mais demain était un autre jour.

« Je ne peux pas dormir. Tes mots étaient un peu raides, profondément maladroits. Je tiens à m’assurer que tout ira bien pour vous. Et la peine qui s’était accumulée au fil de ces discussions s’envola en partie quand tu lui offris un sourire en coin, désolée. Ce n’est pas que je vous pense incapable de me protéger, mais ce n’est pas votre rôle. Entêtée que tu étais, tu vins pousser une nouvelle fois sur tes jambes, et peinant, serrant les dents et les poings, tu parviens à rester debout, appuyée contre le mur de toutes tes forces. Voyez, il ne me faut qu’un peu de volonté pour me relever, pas de sommeil. Tu bougeas légèrement pour t’asseoir sur une caisse. Je ne refuserais pas, par contre, que vous me teniez éveillée en me parlant de vous, si vous le voulez bien. »

Tu avais fait ton choix : accepter la douleur mais la noyer dans la curiosité. Shiori t’intriguait, et tu ne voulais pas dormir. Tu pouvais bien t’interesser un peu à elle, non ?
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Informations : Kogane no awa - Bénédiction d'Hachiman permettant de ne plus ressentir les douleurs physiques & mentales pendant une quinzaine de minutes.

Manie la lance (spécialisation familiale) et possède un jūmonji yari qui appartenait à son père.

Watanabe Shiori
Renge
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Jeu 20 Jan - 12:31
  
Le mélange d’expression qui anima le visage fatigué de la Samouraï interloqua Shiori. Un instant muette, elle l’observa avec une attention plus particulière et une curiosité accrue, cherchant à comprendre le raisonnement de cette jeune guerrière. Elle vivait pour sa patrie, pour son rôle, pour ses combats. Ses prunelles brillaient jusqu’alors d’une flamme si déterminée qu’elle n’aurait pas été surprise outre mesure d’y trouver des prunelles carmines et non céruléennes. Elle était à l’image de sa chevelure rousse. Flamboyante.

Pourtant, elle regrettait sincèrement la situation, condamnait ses propres pairs face à la Seikai Guji du Lotus, après avoir joué sa vie pour la protéger. « Je ne pensais pas entendre un jour ces mots de la part d’un Tsubaki. » souffla simplement la prêtresse, après quelques secondes de réflexion qui effacèrent le moindre soupçon de méfiance. Sans doute se montrait-elle trop naïve, trop avenante avec Misao, une fille d’Hachiman. Le regretterait-elle réellement ? Plus que d’avoir nié le sentiment de reconnaissance qui lui gonflait le cœur et qu’elle pouvait encore sentir, grâce à elle ? Elle ne pouvait croire que tout ceci fut une mise en scène de la Jotōhei pour mieux lui desservir.

« Vous voyez la mort comme la fin de tout, c’est ce qui vous paraît aussi effrayant. » Sa voix basse résonnait à nouveau dans le refuge, ses iris lilas retrouvant l’intérêt certain qui brillait dans celles de la combattante alors qu’elle se tournait. Quittant son poste d’observation, elle refit quelques pas pour s’enfoncer dans la pénombre de leur cahutte, cherchant inconsciemment à se protéger de l’extérieur. « Pourquoi ne pas l’observer d’une manière différente ? Un renouveau, un chemin différent ? »

Elle laissa son interrogation en suspens, se précipitant vers l’entêtée qui déjà, puisait dans le restant de ses forces pour se redresser. Un instinct de pudeur l’empêcha de lui saisir le bras pour l’aider, laissant sa main en suspens avant de l’abaisser en soupirant. Une fausse exaspération lui fit secouer la tête, alors qu’en même temps, elle reprenait en souriant :  

« Vous auriez raison de penser cela, j’en suis absolument incapable et je crois même ne pas posséder assez de coffre pour hurler efficacement en cas de danger. » Ses épaules se haussèrent dans une nonchalance volontairement sur-jouée, cherchant à désamorcer la tension latente qui planait encore au-dessus d’elles. Le danger écarté, ne restait qu’une peur profonde et enfouie, qu’il fallait écarter au risque de céder à l’anxiété. La question de la représentante du Camélia plongea d’ailleurs la spirituelle dans une telle surprise qu’elle lui fit oublier toute trace de panique.  

« Vous parlez… de moi ? » balbutia-t-elle, perplexe quant au sujet qu’elle voulait bien livrer. Ses lèvres roses se tordirent dans une moue pleine de doute. « Eh bien, je ne crois pas avoir tant de choses à raconter. Mais je peux sans doute vous partager mon expérience de l’au-delà. »

Elle hocha la tête, comme pour se convaincre elle-même de son choix. A coup sûr, il s’agissait de ce que demandait sa comparse de refuge. Avec grâce, elle s’installa à nouveau sur la couchette, ramenant ses jambes sous elle pour s’agenouiller. Alors qu’elle se plongeait dans l’introduction de ce qu’elle voulait raconter, son regard se chargea d’un éclat différent.  

« Le Yomi peut être bien plus accueillant pour les âmes, que rester sur terre dans une enveloppe charnelle défaillante ou prisonnière d’un quelconque mal. Il est plus généralement synonyme de paix et de délivrance. » La dévotion prit possession d’elle. Son regard s’était fait opalescent, à moins ce que ce fut l’astre lunaire qui s’y reflétait ? Sans hésitation, elle se mit à expliquer, découvrant derrière son masque de douceur et de discrétion, une fervente croyante mais surtout, une intellectuelle religieuse. Ses doigts s’agitaient parfois pour mimer ou soutenir ses paroles, mais sa posture restait d’une droiture intraitable, à l’image de l’exigence qu’elle s’imposait quotidiennement.  

« Mais j’imagine que notre vision sera toujours opposée, votre perception repose sur la brutalité de la mort causée par la guerre … Pourtant, elle devrait être un honneur pour vous, Samouraï, non ? »

Enfin, elle se tut. Avait-elle parlé trop longtemps ? L’obscurité enveloppait totalement l’abri de fortune. Seule une lanterne allumée au cours de la discussion permettait de maintenir une lueur rassurante. Elle constata la disparition du jour, un « Oh » se dessinant sur sa bouche.    

« La nuit est tombée, j’espère qu’Ishigo ne tardera pas… » Elle soupira longuement en regardant par la fenêtre. La lune recouvrait la campagne environnante d’une luminosité blanche, froide mais sereine. D’une main prudente, elle massa les contours de sa blessure. Sa tempe la lançait affreusement, bien plus depuis qu’elle s’était livrée à un monologue emprunt de passion. Brusquement, son geste se stoppa. Au loin, comme répondant à ses prières, un écho de galop semblait se faire entendre.

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Lun 7 Fév - 16:07
  
Ce fut en l’entendant te dire qu’elle ne s’attendait pas à de telles paroles qu’un doute passa dans ton esprit. Avais-tu dit quelque chose qui ne se disait pas ? Etais-tu inapte à traduire la parole des rouges autour de toi ? Ton esprit était-il tout simplement différent de la norme ? N’osant rien répondre, parce que ça n’aurait été que des questions auxquelles elle n’aurait peut-être pas eu de réponse, tu lui offris juste un regard sans trouble. Sincère. Tu avais dit ce que tu avais dit, tu ne pouvais pas faire moins sincère.

Aux mots qu’elle vint mettre sur la mort, tu te sentis étrangement devenir faible. Tu avais toujours considéré que la mort marquait la fin d’une chose. Si tu savais qu’elle pouvait induire la suite d’une autre, tu n’y avais jamais apporté assez d’importance. Peut-être étais-tu trop jeune pour cela ? Secouant doucement la tête, il te fallut de longs instants, les sourcils froncés sur tes paupières closes pour trouver une réponse. Lorsque tu lui offris à nouveau l’éclat de tes iris, ta voix suivit maladroitement :

« Je crois comprendre ce que vous dites. Je ne suis pas certaine de pouvoir imaginer la mort comme simplement le palier d’un autre chemin… pas maintenant, mais je crois le comprendre. Pourtant… Ta voix s’arrêta un instant, alors que tu lui offrais un regard mal à l’aise. Si cela n’est qu’une suite, pourquoi nous la craignons autant ? Et vous, Shiori, craignez-vous de perdre la vie ? »

À tes yeux, la jeune femme semblait presque comme une créature féérique, surnaturelle, possédant un don de double vue qui lui permettait d’appréhender la vie sous un angle nouveau. En soit, cela te faisait envie, et en même temps, Misao, pouvais-tu te battre pour ta vie, arracher des victoires pour survivre si tu cessais de craindre la mort ? Voilà qui sonnait paradoxal dans ton esprit, te poussant à l’interroger sur elle, espérant que ses mots délierait les nœuds qui se formaient les uns après les autres dans ton esprit. Avais-tu jamais pensé autant ?

Laissant la belle représentante du lotus venir vers toi, tu acceptas d’entendre ce qu’elle pouvait t’offrir sur cette thématique que tu ne maîtrisais absolument pas. Conservant les yeux à demi-ouvert, assise sur cette caisse pour ne pas avoir à dépenser bêtement tes forces, tu suivis le fil de ses pensées, appréciant autant sa maîtrise des mots que la teinte de sa voix.

« Ça l’est… Pour mon père et ma mère. Mourir en servant leur seigneur, en protégeant leur terre, c’est un honneur qui marque l’histoire. Ta voix s’était mise à trembler, comme celle d’un enfant sur le point de pleurer. Mais moi, j’ai peur de mourir, parce que je ne sais pas encore qui je suis. Je ne veux pas périr avant de me connaître et de connaître les autres. Voyez, ça me terrifie d’imaginer avoir pu succomber au combat avant de vous rencontrer. »

Une larme silencieuse et discrète, honteuse aussi, roula sur ta joue alors que Shiori s’inquiéta soudainement de l’absence de son suiveur. Comme si cela était un coup d’électricité pour revenir à la réalité, tu te remis sur tes pieds, soudainement, appuyée sur ton arme, en entendant le galop qui s’approchait. Lorsque la voix qui se fit entendre fut celle de son protecteur, et qu’il apparut, seul et en bon état, tu retombas sur ta caisse en soupirant. La larme n’était plus, ta faiblesse semblait disparu.

« Voulez-vous que je nettoie votre plaie au visage ? Demandas-tu soudainement à la sekai guchi, alors que tu imaginais sans peine que sa peau allait rester marquée de cette blessure quelques temps. Il y a de l’eau fraiche et des linges dans ce qu’a ramené Ichigo. Ensuite, nous pourrons manger un peu. Cela devrait nous faire du bien. »

Ton regard semblait être éteint du feu qui s’était mis à y brûler.
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Lun 14 Fév - 15:17
  
De tout temps, la mort restait cette ombre obscure qui planait au-dessus de chaque chose. Silencieuse et tapie, la gueule béante dans l’attente de ses victimes, arrachant injustement des âmes que tous plaindraient. Elle symbolisait cette fin brutale et redoutée. Cet achèvement que tous voulaient éviter. Et en voyant Misao, elle aussi, terrifiée à l’idée de sombrer dans ces abymes, Shiori se plongea un peu plus dans sa dévotion. La mort pouvait sembler effrayante. Mais elle était, en réalité, tellement plus belle.  

« Je n’ai pas peur de perdre la vie. » répondit la haute-prêtresse, d’un ton si doux et apaisé qu’aucun doute ne fit trembler sa voix. « Mais l’appréhender avec confiance ne signifie pas que je suis rassurée à l’idée de disparaître. J’ai encore tellement de choses à faire et à voir, de personnes à aider. » Elle pensait à tous ces gens qui souffraient et n’attendaient que de passer de l’autre côté, qu’elle guidait dans cette traversée. Son esprit effleura l’image d’Isao, pour qui elle pouvait chevaucher jour et nuit dans le but de le satisfaire. Elle soupira. « Vous voyez, finalement, ce que vous ressentez est tout à fait logique. »

Elle se tut un instant, à l’extérieur, le galop avait cessé, le cavalier se rapprochait. Elle reconnaissait avec certitude la démarche martiale de son ami, revenu de mission. Elle reprit, rompant le bref instant de suspens qui s’installait.

« Rappelez-vous seulement ; voir la mort avec sérénité, c’est se battre avec plus de dévotion encore. Parce que votre détermination ne sera plus influencée par une peur insidieuse de mourir, seulement par votre véritable ambition. »

Un sourire calme et rassurant ponctua sa conclusion. Les mains croisées sur ses cuisses, elle tourna la tête en direction de la porte d’entrée à l’instant où s’y découpait la silhouette d’Ishigo. Naturellement, comme elle l’aurait attendu au sortir d’une journée lambda à Naiseishin, elle lui offrit un visage relativement serein. Les traits tirés par la fatigue et les émotions accumulées contrastaient avec la lumière de ses prunelles, infatigable bienveillance.

« Je vous en serai très reconnaissante Zaizen-san. Je n’ai aucune idée de l’état de ma plaie, mais je me sens… poisseuse. »

Ses yeux, animés d’une inhérente curiosité, suivirent le déballage de provisions ramenées par le Manjushage.  Entre deux gourdes d’eau trônait un petit tas de linges propres, dont se saisissait déjà la jeune guerrière. La simple idée d’être débarrassée du sang qui lui maculait la tempe et collaient ses cheveux sur son front allégeait son cœur des horribles souvenirs de la journée.  Dans une confiance la plus totale, Shiori ferma les yeux et offrit son visage aux bons soins de Misao.

« Watanabe-sama, les fermiers ne m’ont donné que quelques tranches de viande séchée à se partager en plus de l’eau … ». La voix grave du yojimbo dérangea le silence réconfortant. Les paupières de la Seikai Guji se relevèrent, laissant son attention se poser sur le frugal repas. D’un haussement d’épaules, elle désamorça la peine qu’elle devinait dans l’attitude de son garde du corps et ami.

« Ce n’est rien. De l’eau me suffira pour tenir jusqu’à demain. Mangez tous les deux, je compte sur vous pour reprendre des forces et nous défendre, au besoin. » Ses lèvres s’étirèrent, réconfortantes alors que d’une main qu’elle agitait doucement pour ne pas déranger sa soignante, elle désignait les provisions. Fidèle au Inochihōhō, elle ne consommait pas de chair animale.

Finalement libérée et soignée par les mains de la Samouraï qu’elle remercia d’un regard débordant de reconnaissance, elle se recula jusqu’à s’adosser au mur, déployant ses jambes sur la couchette.

« Vous devriez dormir un peu. Vous aussi Zaizen-sama. » S’inquiéta Ishigo, ses prunelles carmines voltigeant entre les deux femmes. Sans se faire prier, la prêtresse soupira longuement et hocha la tête. Le reflux d’émotions l’assommait brusquement, maintenant qu’elle se sentait en sécurité. Elle mourait d’envie de prendre du repos, quant à dormir, sans doute restait-elle encore un peu trop nerveuse …

Pourtant, ce ne fut que par la chaleur d’un rayon de soleil échoué sur son visage qu’elle s’éveilla. Un bref instant, elle tenta de remettre en place ses pensées dispersées et encore brumeuses. Elle suivit des yeux une silhouette qui s’agitait, rassemblant des effets et en découvrit une seconde, près d’elle.

« Ah, vous êtes réveillée ! Ne perdons pas plus de temps. »

Dans un battement de cils, Shiori termina d’émerger en soufflant et obéit à son protecteur. A l’autre bout de la pièce, l’hérétique restait inconsciente, sans doute prolongée dans son sommeil par la main du guerrier. Avec peine, elle se redressa, fourbue de la veille, d’une chevauchée chaotique, d’un sommeil inconfortable et d’une migraine qui lui causait sa blessure elle aussi tout à fait réveillée.

« Comment vous sentez-vous ? » parvint-elle à souffler en direction de la Jotōhei.  

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