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Tetsuko Hibiki
Tsubaki
Tetsuko Hibiki
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Ven 5 Nov - 13:27
  
LE VENT SOUFFLAIT À MES SONGES LA MÉLANCOLIQUE MÉLODIE D'UN COEUR MEURTRI PAR L'ABSENCE
♫ Sweet sorrow ♪


Katashi retournait les expressions espiègles de son élève lorsque cette dernière s’amusait à le taquiner. Cette entente naturelle et fraternelle apportait encore plus de chaleur au paysage estival. Tout en reposant sa tasse, Hibiki porta son regard mutin à son maître pour lui répondre.

« J’ai en effet entendu quelques… exposés à votre égard. » Son air navré se transforma en un sourire bienveillant. « Toutes les histoires d’amour ne commencent pas dans l’entente parfaite de deux âmes comme Orihime-sama et Hikoboshi-sama. » Elle ricana. « Et puis, je ne doute point que ma douce amie s’est donné le même rôle que vous… Un autre point commun. »

Ses lèvres s’étirèrent plus mystérieusement bien que ses pensées ne furent d’aucun secret pour qui la connaissait. Malgré tout l’impériale ne dit rien de plus, sachant pertinemment que le cavalier saurait appréhender son silence. Nonobstant la joie de ces instants, la malice des traits de la Kougen s’était peu à peu effacée sous le poids des nuages gris de ses songes tourmentés. Ses yeux humides s’abattirent dans les ondées de son breuvage. Entre ses mains, la chaleur grondante de la céramique électrisait son épiderme. N’osant lever ses pupilles naufragées sur son maître, Hibiki se pinça les lèvres afin d’énoncer en retour :

« Je le ressens également ainsi. C’est une renaissance, en effet. »

Elle but une gorgée, déposa sa tasse sur la table. Les cordelettes de sa chevelure suivirent l’inclinaison de sa tête, emportant ses mèches avec elles. La conseillère poursuivit :

« Pour la première fois depuis des années, je... » Elle posa l’une de ses mains sur son cœur. « J’ai la sensation de pouvoir guérir des maux infligés à mon esprit. » Hibiki redressa la tête sans que ses iris n’osent rencontrer ceux de leur interlocuteur. Elle s’agita de gestes maniérés tout en parlant : « Je ressens cette personne au fond de moi, celle que je peux être, cette femme lumineuse que les autres voient et dont je ne cesse de nier l’existence pour des croyances que je cherche encore à défaire. » La pression sur ses doigts firent trembler ses membres et blanchit ses ongles. « Malgré tout, je… Je n’ai jamais existé qu’au travers le nom de Kougen. » Elle osa enfin hisser son regard sur Katashi. « Serai-je encore moi-même ? » Puis elle le fléchit. « Cette personne au fond de moi va-t-elle disparaître sans même naître ? »

Droite, tout son corps se haussa. La Kougen sourit maladroitement.

« Oui, venez me visiter en les terres du Camélia, sensei. Que je n’oublie jamais qui je suis. »

Ses paumettes rougirent légèrement de cette tirade qui n’aurait jamais dû s’exprimer selon la jeune femme. Elle termina son thé, s’imprégna du silence. Ses oreilles se laissèrent distraire par le chant des moineaux. Machinalement ses mains vinrent jouer avec la poche qu’elle portait à sa taille. Son attention revint à Katashi lorsque ce dernier prit la parole. Elle lui sourit gentiment, sans rayonnement.

« Avec plaisir. »

La conseillère pensa qu’elle avait bien fait de porter un hakama aujourd’hui. Elle suivit du regard le cavalier qui vint tendre sa main.

« Ne me tentez pas, sensei. Je n’ai plus que dans l’idée de vous promener dans toute la capitale afin de retrouver ma tendre amie. » Elle saisit la main de l’homme pour se redresser. « Je ne crains pas la mésentente entre mes êtres chers. » L’auto-dérision s’invita sur ses traits à elle aussi. « N’est-ce pas ce qui caractérise le mieux ma famille proche, après tout ? »

Elle sourit.

« Alors ? Allons-nous nous balader sur nos montures dans le quartier afin de trouver Hanako-san ? »
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Kiyomasa Katashi
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Mer 1 Déc - 12:06
  
L’espace d’un court instant, le souffle d’une brise fraîche s’engouffra entre les branches ondoyantes du tilleul, exhaussant le parfum mielleux qu’accompagnaient les effluves plus légers d’un thé fleuri. Pourtant, bien qu’agréable en cette chaleur accablante, le zéphyr balaya aussi bien les flammes d’un soleil trop généreux que les étincelles de joie qui brillaient dans les prunelles de la jeune Impériale. Il fallut un instant à son ancien maître pour s’apercevoir qu’au-delà d’une inquiétude toute naturelle de quitter sa famille et son foyer natal, les tourments d’une véritable anxiété grignotaient la confiance et l’allégresse que méritait l’annonce d’un mariage d’amour.

« Hibiki-san… » Souffla-t-il entre ses lèvres à peine entrouvertes, touché par le regard humide d’une détresse qu’il ne savait cerner véritablement. Il se sentait tout à coup bien maladroit et démuni face à une réflexion empreinte d’une si profonde sincérité, qu’il ne put se résoudre à de simples mots rassurants et banals. Il préféra un silence encourageant, accrochant ses yeux noirs brillant d’une affection particulière aux traits qu’étiraient une tentative de sourire.

Le vent cessa de faire danser la végétation alentours et tout comme la vigueur de l’astre solaire reprit ses droits, l’espièglerie maquilla de nouveau le visage d’Hibiki. Sa main, frêle et douce, glissa entre les doigts tendus du Samouraï. Comme un baume sur une peau abimée par l’activité, elle le ramena à la réalité de ce simple contact complice. Sa voix retrouvait ses notes irrégulières dues à l’amusement, emplissant l’air de cette heureuse mélodie.

« Ah… ! » Il secoua la tête et dérangea les cheveux tombant sur son front d’un geste nerveux. Quel idiot il faisait une fois de plus. Son amie se livrait à cœur ouvert sur ses peurs et il s’y laissait engloutir lui-même, perdant sa langue pourtant bien pendue !

« Nous irons où tu le souhaites. » Sa voix pénétrante avait perdue sa verve habituelle. Il se racla la gorge mais n’empêcha pas un sourire de faire naître ses fossettes. La proximité de la Conseillère spirituelle était aussi salvatrice qu’un jour d’été. « Pardonne-moi Hibiki-san. » Il baissa les paupières, éteignant la lueur obsidienne de ses iris quelques secondes. « La vieillesse me rend trop sensible ! Je n’ai su comment te rassurer sans paraître inutile ! »

Il serra les doigts fins entre les siens et pivota sur ses pieds pour se retrouver complètement face à la jeune femme.  

« Un nom ne fait pas toute une personne. Vas-tu naviguer à travers des valeurs différentes de celles qui t’animent aujourd’hui parce que tu porteras celui de ton époux ? » Sans attendre une réponse qu’il ne demandait qu’en rhétorique, l’instructeur s’avança d’un pas vers son ancienne élève, jusqu’à la dépasser de sa hauteur. « Kougen ou Tetsuko, tout cela se passe là-dedans. » Sa main libre se leva à hauteur du visage poupin, et de l’index, il tapota doucement le crâne châtain. « Mais Hibiki restera Hibiki, ici. » La pulpe digitale quitta la caresse d’une chevelure soigneusement coiffée pour rejoindre le col croisé d’un habit luxueux et désigna, sans toucher, le côté gauche de la poitrine. Une moue mélancolique anima les lippes pâles. Il se rendait compte, brutalement, de l’évolution de celle qui fut autrefois une enfant à qui il apprenait à monter.

D’un geste courtois, il l’invita à avancer à travers le jardin paisible, quittant cet oasis de sérénité pour retrouver l’animation des écuries. L’agitation était moindre que lors de leur premier passage, les cavaliers ayant terminés leurs tâches quotidiennes.

« Je te présente Kōkatsu. Il vient de fêter ses trois ans mais il a gardé son espièglerie de poulain. Si tu te sens à l’aise avec un cheval joueur, tu peux le seller. » Ils s’étaient arrêtés devant une stalle où aussitôt, une tête curieuse s’avançait à la recherche de caresse ou friandise. Son chanfrein se dessinait d’une en tête blanche se prolongeant jusqu’aux naseaux, illuminant la robe rouanne originale qui l’habillait. Déjà impatient de ses visiteurs qui ne bougeaient pas, un hennissement outré s’échappa de ses lèvres et le jeune destrier secoua sa crinière, tirant un rire de la part de son propriétaire.

« Allons nous promener dans le quartier. Si Amaterasu m’épargne une certaine rencontre qui t’amuserait énormément, j’aimerai surtout te trouver un cadeau de mariage digne de ce nom. » Un sourire complice ponctua ses mots, alors qu’il entrait dans le box de sa propre monture.
               
                 

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Tetsuko Hibiki
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Jeu 16 Déc - 15:38
  
LE VENT SOUFFLAIT À MES SONGES LA MÉLANCOLIQUE MÉLODIE D'UN COEUR MEURTRI PAR L'ABSENCE


Hibiki ricana. Il persistait ce plaisir coupable à troubler les hommes comme Katashi ; de par leur attitude froide ou taciturne, barrer leurs traits de marbre avec des sourires et des gênes était délicieux. On pouvait en dire autant d’elle, néanmoins ; l’impériale au visage habituellement si impassible ne cessait de se briser de sympathie, la joie de vivre osant s’exprimer dans la moindre de ses micro-expressions.

« Sottises. » répliqua-t-elle aussitôt, sa bouille glaciale mais le ton plus chaleureux que jamais. « Vous vous sous-estimez, sensei. Votre simple présence me rassure. »

La Kougen tourna la tête sur le côté, observant un oiseau sautiller dans les branches d’un arbre. Elle expliqua :

« Vous entendre prononcer mon nom, contempler votre façon d’être égale à vous-même, voilà qui me rassure plus que de raison. » Son sourire s’agrandit. « Vos mots font sens et réchauffent mon coeur. Merci, sensei. »

La jeune femme suivit son ancien professeur dans le jardin puis rejoignit avec lui les écuries. Elle leva la tête pour observer l’équin que lui présentait Katashi. Voyant approcher la bête à robe brune, les traits de Hibiki devinrent doux et patients. Elle tendit sa main puis caressa son chanfrein. Du même temps elle chuchota quelques mots, s’excusant de ne pas avoir de friandise à lui offrir.

« Tu veux bien de moi, Kōkatsu-kun ? » lui demanda-t-elle avec un rire dans la voix. Puis elle ricana en se tournant vers son maître. « Pour tomber par hasard sur ma tendre amie, il vous faudrait beaucoup de chance ; ou de malchance, cela dépend du point de vue. » Elle gloussa. « Ne vous préoccupez pas avec un quelconque cadeau. Je ne pourrais l’accepter. »

C’était davantage par politesse, toutefois Hibiki s’était sentie obligée de le dire ; question d’étiquette. Après quoi, la jeune femme s’attela à seller sa monture. Elle se positionna à gauche du cheval. Elle posa correctement le kiritsuke en prenant garde au garrot, puis posa la selle. Ses gestes étaient doux et délicats. Du coin de l'œil, elle faisait attention à l’animal, s’assurant de ne pas l’effrayer. Elle vérifia que tout était bon et fit avancer l’équin hors de son box. Après être sortie de l’écurie, elle sourit à l’animal, le caressa, puis monta sur lui sans encombre.

Hibiki aimait cette sensation de hauteur. Dès l’instant où son fessier prenait place, son menton se levait et ses yeux posaient un nouveau regard sur le monde. La brise estivale vint emplir ses poumons. Elle se sentait bien. Puis, elle fit faire quelques pas à sa bête, surtout pour s’assurer que tout se passerait bien entre elles deux. Elle trotta ensuite à côté de Katashi.

« Que dites-vous de nous promener dans la rue de la boutique Chashaku ? Il y sera probablement plus aisé de s’y promener avec des chevaux qu’au Marché Radieux. À moins que vous ne préfériez rester du côté des berges ? »
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Kiyomasa Katashi
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Lun 10 Jan - 15:38
  
La tendresse pétillait encore au fond de ses prunelles noires, alors que le Samouraï se détournait vers sa monture. L’ombre d’un sourire planait sur ses lèvres pâles, animant ce pli trop souvent narquois d’un amusement bienveillant. Le masque d’impassibilité se fissurait pour mieux craquer et laisser entrevoir une lumière tenue, retenue et bridée. Une sensation de chaleur l’étreignait timidement et le dérangeait à la fois, s’insinuant par la brèche d’un instant heureux. Comme il était doux, mais inhabituel, de profiter d’une amitié sereine.  

Ses mains, calleuses malgré le soin apporté à sa peau meurtrie par les entraînements, s’activaient méthodiquement à harnacher l’équipement équin. Le cuir sombre dégageait encore cette odeur de graisse particulière, caractéristique d’un entretien régulier qui lui conférait toute sa souplesse et sa qualité. Le tressage des rênes révélait un brin doré, semblable à la couleur lumineuse de l’omogai rappelant, sans conteste, l’appartenance au clan du Chrysanthème.

Le soleil lui parut plus vif encore lorsqu’il mena l’animal à l’extérieur. Attentif à Hibiki malgré toute la confiance qu’il plaçait en ses compétences, il l’observa se mettre en selle sans un mot. Un bref instant, il contempla le profil nobiliaire de celle qui fut successivement une élève excellente puis une jeune amie précieuse. La voir ainsi, majestueuse sur la croupe d’un étalon au porté de cou élégant, le saisit brusquement. Elle devenait cette grande Dame qu’elle méritait d’être, depuis toujours.

« Je te suis. » répondit-il comme simple accord à sa proposition, alors que sa jambe droite s’élevait au-dessus de la selle. « J’ai une course à faire dans les environs justement. Nous pourrons profiter des berges au retour, le jour est encore là pour un moment. » En place, il effleura les flancs d’Horumi qui se mit en marche naturellement au côté de son congénère.  

Dépassant le dernier bâtiment du domaine équestre, l’agitation des rues reprit rapidement ses droits. La température élevée ne dissuadait pas les habitants de vaquer à leurs occupations quotidiennes, si bien que les artères s’en trouvaient presque autant bondées qu’un jour de printemps. La promenade fut pourtant des plus agréables, la brise s’engouffrant entre les échoppes apportait une fraicheur salvatrice qui agitait même les carillons accrochés aux porches des habitations et des boutiques. Le discret tintement se mêlait aux voix des badauds et aux exclamations des commerçants, comme la note majeure d’une partition.

« Arrêtons-nous là un instant je te prie. » Il désigna la façade délavée de ce qui semblait s’apparenter à un commerce. Des morceaux de bois de taille et de types différents jonchaient la devanture et ne laissaient que vaguement la place pour accéder à l’entrée protégée par un rideau usé. Sans crainte, le cavalier ayant mis pied-à-terre, slaloma entre les troncs et autres bouts de branches avant de repousser du bras le voile tenant l’intérieur à l’abri des regards. « Allons, viens, ne sois pas timide. » taquina t-il en tournant à demi son visage sérieux mais teinté de satisfaction, vers la conseillère spirituelle.

Le clair obscur le laissa aveugle quelques secondes, mais déjà, un fort arôme de sciure l’enveloppa. Quand ses yeux s’habituèrent à la pénombre, ils purent distinguer sur sa gauche, près de l’unique fenêtre, un établi où s’amoncelait un tas tout à fait impressionnant d’écorces, rognures et débris sylvestres. Derrière, un grognement laissait supposer la présence d’un être humain concentré à la tâche tandis ce qu’à droite de la bicoque, de nombreuses étagères supportaient divers objets d’une qualité que la capharnaüm du perron ne laissait pas deviner. Et pourtant ! Parmi des bibelots ordinaires trônaient également de véritables œuvres d’arts.

« Hibiki-san, que penses-tu de ceci ? » D’une main polie, il montra une élégante boite à bijoux. Le bois d’acajou avait été soigneusement travaillé et gravé de multiples feuilles s’enroulant en arabesques. Le relief peint d’or ressortait tout autant que le rouge bruni de la matière de base. La laque en finition terminait magnifiquement l’objet et la faisait luire sous l’éclat des lanternes éclairant de-ci et delà la pièce.

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Mar 18 Jan - 17:41
  
LE VENT SOUFFLAIT À MES SONGES LA MÉLANCOLIQUE MÉLODIE D'UN COEUR MEURTRI PAR L'ABSENCE


Après les chemins de terre, le son du fer battait les chemins pavés. Ils étaient suffisamment larges pour y aligner trois chevaux. Comme pour délimiter chacun de ces équins fictifs, une ligne de dalles joliment ouvragées ouvrait le passage au centre. Le duo d’impériaux suivit ainsi la route, descendant la pente entourant des costières en roche surélevant une partie du quartier. Quelques nobles que la Kiku ne connaissait pas commencèrent à se serrer vers le mur en apercevant les deux cavaliers. Aussitôt, Hibiki accéléra le trot de son cheval pour laisser Katashi se placer derrière elle. Les passants la remercièrent d’un signe de tête, tous sourires.
Dès le moment où ils pénétrèrent dans une rue jonchée d’échoppes, le monde se fit plus dense. Il était toujours possible d’y naviguer avec un cheval, malgré la difficulté que cela pouvait imposer parfois face aux autochtones transportant leurs marchandises aux extrémités de longs bâtons tenus sur leurs épaules.
Sous la requête de son maître, la Kougen tira gentiment sur sa tazuna et le cheval s’interrompit aussitôt. Elle le flatta de quelques caresses distraites tout en suivant du regard Katashi.

« Bien sûr. » répondit-elle simplement en descendant de sa monture. La jeune femme détailla ensuite la devanture qui ne payait pas de mine. Emboîtant le pas de l’impérial, elle se mouva avec de grands yeux curieux observant les matériaux qu’elle croisait. Sa stupéfaction lui avait fait ralentir le pas, si bien que Katashi la taquina. Timide, elle ? Elle leva le menton avec un faux dédain, mimant une fierté inexistante puis de hâte de rejoindre le grand homme. Comme lui, Hibiki se retrouva aveuglée quelques instants. Elle se contenta de plisser légèrement les yeux, ses mains sagement jointes avec dignité contre son bas-ventre. Le Chrysanthème retint une interjection ébaubie en constatant les œuvres. Un autre type d’étonnement marqua quasi imperceptiblement ses traits en observant le désordre de l’autre côté. Cela était la signature des vrais artistes. Hibiki tourna vivement le visage vers son maître lorsque ce dernier l’interpella. Elle fit quelques pas pour venir plus proche de lui.

« Elle est magnifique. » dit-elle tout d’abord.

Puis, une idée lui traversa la tête avec tant de vivacité qu’elle se vit au travers de ses iris bruns. La Kiku sourit alors puis, faisant mine de rien, elle se redressa et demanda :

« Avez-vous l’idée de l’offrir à Kigiku-san ? »

Elle dû se contenir pour ne pas pouffer. Elle feignait l’ignorance du mieux qu’elle pouvait, jouant sur le fait d’avoir stipulé ne pas vouloir de cadeau un peu plus tôt. Hibiki posa son index sur ses lèvres délicates, son pouce sous son menton. Elle réfléchit à voix haute :

« Kigiku-san ne porte qu’un petit nombre de bijoux toutefois, cela serait reconnaître la femme qu’elle est assurément… » Elle leva un peu plus la tête, les yeux vers le ciel. « Est-ce qu’un cadeau est néanmoins le bon moyen de quémander un pardon ainsi qu’une trêve ? Cela la surprendra, c’est certain. Peut-être même qu’elle rougira. » Elle frappa silencieusement ses mains l’une contre l’autre. « Oui ! Un cadeau, c’est une bonne idée pour montrer sa bonne volonté. »

Enfin, elle pivota sur ses talons et joignit ses mains dans son dos.

« C’est ce à quoi vous songiez, n’est-ce pas ? »

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Jeu 10 Fév - 11:34
  
Non content d’avoir trouvé un objet d’un tel raffinement, Katashi arborait un sourire en coin qui creusait une charmante fossette dans sa joue droite. A n’en point douter, le coffret recelait une richesse artistique à la hauteur de l’estime qu’il ressentait pour Hibiki ; aussi, la certitude l’étreignait à bras le corps, déjà impatient de pouvoir l’acquérir pour lui offrir au retour de leur chevauchée. Quelle autre crainte pouvait-il avoir qu’une simple gêne pudique, alors que les iris bruns de la jeune femme pétillaient d’excitation ? Et pourtant ! Sa surprise n’eut d’égal que sa fierté, si haute, et déjà bien loin envolée.

« A Kigiku-san… ? » Répéta-t-il bêtement, ses yeux noirs agrandis par la perplexité qui maquillait brusquement ses traits. D’impassible, son visage se retrouvait animé d’un mélange de sentiments qui lui était très certainement inhabituel de ressentir. Il se sentit bien ridicule, tout à coup, alors qu’heureux comme un enfant quelques minutes plus tôt à l’idée de faire plaisir, il se rendait compte que le projet se trouvait bien loin d’être partagé. L’étonnement le saisit sur place, si bien qu’il ne put que tenter une défense, qui ne s’acheva que dans un gargouillis de balbutiement : « Mais je ne… ».

Ce fut peine perdue. La conseillère spirituelle développait déjà sa réflexion, totalement plongée dans son discours digne de la meilleure entremetteuse du pays. Ébahi tout autant que perdu, quoi qu’une pointe d’affolement au fond des yeux, l’instructeur l’observait, les lèvres laissées entrouvertes par l’ahurissement. A son ultime question, il tressaillit et s’anima comme par enchantement.  

« Non ! » Il répondit si brusquement qu’il s’étonna lui-même, s’excusant d’un signe de tête en direction de l’artisan qui n’avait pourtant pas cillé. Ses mains levées devant lui, il se mit à les agiter nerveusement comme s’il cherchait à effacer ce qui venait d’être dit. « Que… pourquoi devrais-je offrir un cadeau à Kigiku-san ?! »

Le Samouraï perdait visiblement de sa superbe, ses épaules s’affaissaient en même temps que son égo s’en trouvait titillé. Il passa ses doigts dans ses cheveux, rapidement, signe de contrariété.

« Ce n’est pourtant pas moi qui ai des choses à me faire pardonner ! » Grommela-t-il en baissant la voix et la tête, assumant à demi ses propres paroles. Mal à l’aise, il tressautait sur ses jambes à mesure que l’ampleur de la situation lui revenait en tête. Il n’avait fait que réagir à un manque flagrant de bienséance lors de leur rendez-vous arrangé. « Je… devrais ? Tu crois ? » Le doute le prit, comme un bambin découvrant l’étendue de son erreur ou du moins, son manque de discernement. Il se savait irascible et piquant, mais si même Hibiki lui suggérait d’offrir un présent à la Kiku, alors sans doute avait-il été trop virulent ?

Tout en se redressant, prêt à faire pénitence humblement, il accrocha les yeux rieurs de la future mariée et soupira longuement. Discrètement, les coins de ses lèvres se rehaussèrent à nouveau et il passa une main sur son visage en riant à moitié.  

« Arg ! Hibiki-san, tu te joues de moi n’est-ce pas ? C’est à toi que je souhaitais offrir cette boite à bijoux, tu le sais très bien ! Pour que tu puisses emporter un souvenir de notre dernière rencontre à Omikamiseki, avant tes noces. » Le malaise se dissipait déjà rapidement, comprenant qu’il s’était jeté à bras le corps dans le piège tendu par son amie. Sa main droite s’anima pour rejoindre l’œuvre d’art et en souleva le couvercle, dévoilant un travail de finition qui ne s’arrêtait pas qu’à la partie visible. « Ne pourrais-tu l’accepter si je t’en faisais cadeau ? » Demanda-t-il si sincèrement que sa voix d’habitude ferme se chargea d’un trémolo de tendresse qui la rendit plus pénétrante encore. L’instant d’après, l’obsidienne de son regard s’éclaira d’une étincelle de malice et il reprit :

« Et si je te promets de trouver un présent pour ton amie, en signe d’apaisement ? Je ne compte pas la demander en mariage, ni la revoir d’ailleurs. Mais si cela peut adoucir nos relations et te rassurer, je le ferai. » Un geste qui lui en couterait, à coup sûr. Il choisissait volontairement d’abaisser ses défenses pour se montrer moins acariâtre, dans l’unique but de ne pas froisser un être cher. De ne pas décevoir Hibiki avant son départ.

« Bien. Qu’est-ce qui pourrait lui plaire ? A part un débat sur le thé au jasmin et une coiffure pleine de boue, je n’ai guère eu le temps de la découvrir. » Finit-il par demander, une moue boudeuse, presque enfantine, étirant sa bouche pâle.

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Mar 15 Fév - 17:24
  
LE VENT SOUFFLAIT À MES SONGES LA MÉLANCOLIQUE MÉLODIE D'UN COEUR MEURTRI PAR L'ABSENCE


Hibiki eut bien du mal à se retenir de rire en voyant son ancien professeur se décomposer au fil de son monologue. Parfois ses lèvres tressautaient, un sourire difficilement contenu tandis que l’impériale poursuivait d’exprimer sa malice. Constatant que Katashi passait sa main dans ses cheveux, la Kougen songea qu’il était temps d’arrêter sa mascarade. Elle ne voulait pas le fâcher, après tout.
Il était étrangement facile de lire l’instructeur, pour une fois. Son ego rugissant d’abord, sa culpabilité se manifestant ensuite, pour finalement se laisser proie au doute. Quand enfin, la lucidité parut revenir à son esprit. Hibiki observait tout cela silencieusement et réagit très calmement, retenant un ricanement du mieux qu’elle put.

« La bienséance m’obligerait habituellement à refuser votre présent plusieurs fois, toutefois cela est inutile entre nous. » Un sourire timide illumina son visage légèrement incliné. « Et je dois avouer, cela me rassurerait d’avoir avec moi un objet de mon sensei. »

La jeune femme avait déjà subi le mal du pays en étant courtisane, avec ses nombreuses visites à la capitale. Elle craignait que les prochains mois soient plus difficiles que cette dernière année. Ouvrir et fermer chaque jour une boîte à bijou offerte par Katashi lui arracherait quelques sourires réconfortants, elle en était certaine.

« Outre cette histoire de mariage, n’oubliez pas que Kigiku-san est magistrate, dorénavant, à la cour qui plus est. Vous ne voulez pas vous faire d’ennemi à la cour, surtout avec mon absence prochaine. »

C’était très pragmatique et une facette plus habituelle de la Kougen. Son visage soudain sérieux, le regard presque sombre, elle était dans son jour commun dans les murs impériaux. Un sourire tendre vint tout de même éclaircir ses traits.

« Ce n’est pas tant pour mon bien que pour le vôtre. Peut-être avez-vous pour projet de vous faire haïr de toutes les prétendantes qu’il vous sera présenté, et probablement aurais-je opté pour une stratégie similaire à votre place… Mais maintenant que les rouleaux sont exposés à la lumière, pourquoi ne pas tenter une approche profitable à vous deux ? »

Elle frôla l’épaule de Katashi et fit la moue à son tour.

« Je ne voulais pas vous fâcher, pardonnez-moi d’avoir été trop loin sensei. »

Hibiki croisa les bras et réfléchit un instant, un index sur son menton et les yeux fixant le plafond.

« Voyons voir… Kigiku-san est une personne honnête et à l’esprit pratique… Elle aime également se rendre utile aux autres… » Elle marqua une pause, perdue dans ses réflexions. « Ah ! » La femme pivota vivement vers l’instructeur. « Que pensez-vous d’un nouveau waka ? Nonobstant que la plupart sont des boîtes à poèmes, il est possible d’y écrire ce que chacun désire. Il me semble que Kigiku-san en transporte toujours un avec elle. »

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Kiyomasa Katashi
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Lun 14 Mar - 11:19
  
Au rythme des battements de son cœur martelant sa poitrine, Katashi sentit venir une accalmie bienvenue. Le galop frénétique ralentissait, laissant son corps évacuer une tension inattendue. Un sourire gêné, penaud même, s’accrocha à sa bouche tenue serrée. Sans l’ombre d’un reproche, son regard d’obsidienne croisa les pupilles d’un noisette lumineux qui lui faisaient face. En voyant l’éclat d’amusement au fond des yeux de son amie, il sentit son thorax expirer longuement et finalement, un rire lui échappa. Bref mais sincère. Victime de son propre caractère buté, trop exigeant, trop étroit parfois aussi, il avait plongé sans l’ombre d’une hésitation dans la comédie servie par son ancienne élève. Sans qu’elle n’ait eu besoin de prononcer plus quelques paroles, son égo s’était embourbé de lui-même dans un maelström de sentiments contradictoires.

L’apaisement qui suivit le remit tout à fait sur pied. S’approchant de la boite à bijoux, il la saisit délicatement entre ses mains alors qu’un sourire, si large qu’il dévoilait l’alignement de sa denture et creusait un peu plus ses fossettes, éclairait les traits sévères d’un visage naturellement fermé.

« Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir. » Ajouta-t-il en gratifiant la jeune femme d’un regard brillant d’une telle reconnaissance, qu’elle paraissait presque enfantine.

Son précieux présent tenu fermement entre ses doigts nerveux, il se remit en mouvements, laissant ses jambes suivre le chemin dicté par sa curiosité. Ses yeux se posèrent sur divers objets exposés, là un support pour estampe, ici un petit coffre recelant un double fond. Un discret pouffement interrompit son observation.

« Sous-entends-tu que je suis homme à m’attirer de tels ennuis que j’aurai affaire aux Magistrats ? Allons, quelle image as-tu de moi… ! » Son visage amusé se tourna brièvement vers Hibiki. Son amusement se ternit rapidement, fragile façade qu’un éclat de nostalgie termina de détruire. Un soupir s’échappa d’une moue embêtée. Les paroles de la future épouse Tsubaki résonnaient avec un peu trop de justesse.

« Ta sagesse me surprendra toujours. » Un pli marqua le coin d’une lèvre mi-amusée, mi-gênée. La question du mariage représentait une part essentielle, fondamentale même, dans son rôle d’héritier familial. Son aversion pour l’engagement, induite par une peur qu’il ne s’avouait qu’à moitié, mettait en danger à la fois sa position et sa lignée. Et donnait à son oncle du grain à moudre quant à sa capacité à diriger la famille. A son âge, pouvait-il encore vraiment se complaire dans un comportement aussi puéril ?

« Je suis loin d’être fâché, tes paroles ont surtout un écho bien plus profond. » Répondit-il avec un sourire qu’il voulait rassurant. Hibiki embrassait son destin avec une telle volonté et une telle force intérieure qu’il lui semblait difficile, ridicule même, de repousser l’inexorable de son côté. Ses iris sombres balayèrent le sol poussiéreux un instant. Lorsqu’il les releva, une lueur de détermination s’y était fichée. Il devait faire face à toutes ses responsabilités, quelles soient avec Kigiku-san si Amaterasu la remettait sur son chemin, ou avec une autre prétendante.

« Je me fie entièrement à ton avis. Le mieux serait sans doute de le faire faire sur mesure, je n’ai rien vu de tel ici. » Sur ces mots, il s’approcha du comptoir où l’artiste œuvrait en silence. D’un raclement de gorge, Katashi attira son attention et lui fit part de la commande souhaitée.

La chaleur du soleil les cueillit quelques minutes plus tard, à la sortie de l’atelier. La boite à bijoux empaquetée dans un délicat tissu, le Samouraï hésita un instant et s’approcha pour la tendre à son ancienne élève. Une seconde, il chercha ses mots, affaibli par le lien qu’ils partageaient.

« J’espère qu’elle sera pleine à en déborder, à la hauteur de l’amour que tu mérites et que pourra te témoigner Tetsuko-sama. »

Au fond de ses prunelles noires d’ébène, l’étincelle d’une sincère affection brilla plus forte encore.

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Tetsuko Hibiki
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Jeu 17 Mar - 15:14
  
LE VENT SOUFFLAIT À MES SONGES LA MÉLANCOLIQUE MÉLODIE D'UN COEUR MEURTRI PAR L'ABSENCE


« Votre bonheur est le mien, sensei. » dit la Kougen avec un sourire timide. Ses grands yeux brillaient de la tendresse d’un enfant, malgré la délicatesse de ses traits adultes. Elle suivit silencieusement Katashi, flânant avec lui entre les merveilles suscitant sa curiosité. Malgré tout, la fiancée revint sur le sujet de sa tendre amie Hanako, s’ensuivant quelques échanges qui ne manqua pas de l’amuser malgré un remords sincère. Elle sourit, appréciant de se faire complimenter par son adoré professeur.

« Il serait presque possible de croire que je suis née avec la culture et la sagesse des Kougen. » rétorqua-t-elle en plaisantant, une main étouffant un rire qui ne vint jamais. « Rien n’est plus merveilleux qu’un présent fait spécialement pour autrui. C’est une très bonne idée. » dit-elle pour l’encourager.

Elle sortit à son tour de la petite boutique. Elle m’en montra rien, mais la forte lumière l’aveugla un moment, si bien que la jeune femme fixa le sol quelques instants. Elle se tourna instinctivement vers Katashi qui lui tendait son présent. Hibiki tendit ses deux paumes vers le ciel pour le recevoir, puis s’inclina très respectueusement. Elle se redressa.

« Dans ce cas, une seule boîte ne suffira pas. » dit-elle à la fois pleine d’assurance et de tendresse.

Puis elle s’inclina une fois de plus. Il était évident que sa gratitude n’était pas pour un simple objet : elle remerciait son amitié.



[CLOS !]

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