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Hasuzurui Kaguya
Renge
Hasuzurui Kaguya
Renge
https://mononoaware.forumactif.com/t159-hasuzurui-kaguya-la-neige-abondante-gracieuse-et-immobile-pleure-avec-sa-dame
Jeu 12 Aoû - 19:45
  
Lotus esseulés  
Bourgeonnés par l'empyrée
Eclot l'amitié



Loin de la cohue des activités seigneuriales et du balais des employés au service des Hasuzurui, une personne demeurait calme, en apparence. Perchée du haut de son zabuton, toisant un parchemin, ses doigts roulaient sur Sa surface, affichant par-delà un visage serein, une certaine inquiétude. Elle soupirait, tentant de comprendre cette lettre qui lui avait été adressée. Ni l’auteur ni le contenu la rassurait. Une aura étrange émanait de ce papier, ou peut-être était-ce là le fruit de son imagination. L’ayant lu de multiples fois, elle savait une chose : que selon la réaction à cette nouvelle, son quotidien allait en être bouleversé.

Les jours suivant avaient été teintés de réflexions intenses. S’interrogeant sur l’origine de ce courrier, sur sa véracité, sur l’identité de celui qui l’avait écrit ; la Dame avait peu dormi. Elle craignait un piège, d’un inconnu ou d’un proche. Mais de ceux-là, personne ne voudrait lui faire du mal, a priori. Rien ne pouvait présager que l’on puisse atteindre à sa vie ou à sa santé. Le papier à lettre réservé aux Daimyo Hasuzurui avait été utilisé, la calligraphie reconnaissable de l’époque d’où venait le prétendu expéditeur était de mise, et le sceau de la famille dont elle était issue venait terminer le message.

C’était finalement accompagnée de ses plus fidèles protecteurs, au nombre de trois, que la Dame avait fait discrètement le déplacement dans la région de Chishiki, là où se trouvait la fameuse Aiken. Le voyage ayant duré deux jours, préservant la santé et l’énergie de la descendante de Omoikane, ceux-là apportaient avec eux des vivres et de quoi faire halte en cas de besoin -qui sait ce qu’ils pourraient bien trouver au sanctuaire Kawa-no-Gami ?-.

Inquiète de ce qu’elle pouvait y trouver et fatiguée du trajet soumis à l’anonymat, ses pas silencieux étaient particulièrement lents, ils étaient suivis par les longues étoffes mauves et les pas lourds et bruyants de ses yojimbo.  Tous foulaient le sol recouvert de végétation et de mousse, faisant disparaitre les pavés qui se trouvaient là. Au loin, entouré d’une obscure lumière, dans une teinte de gris, embrumés par des spores étranges, les murs d’une bâtisse s’entrapercevaient au cœur de branchages d’arbres s'étant perdus entre la vie et la mort. Le calme absolu de la forêt qui entourait les lieux gardait à ceux qui exploraient le sanctuaire un souffle court et les préservait d’une confiance excessive. Le point d’eau permettant de se purifier était sec, empêchant quiconque de respecter la procédure habituelle à l'entrée d'un lieu sacré, forçait les pèlerins à continuer leur chemin, dans une atmosphère peu sereine.

Le silence se brisait alors qu’un cri raisonnait entre les parois du temple qui leur faisait face, suivi d’autres gémissements plus graves encore. Les sons étaient bestiaux, lugubres, douloureux, souffreteux. Le sang de la Dame se glaçait, se figeant dans un effroi qu’elle contrôlait difficilement. Les mots de la lettre, qui l’avaient portée jusqu’ici semblaient s’effacer, alors que la peur en diluait l’encre et la force sur la toile de son esprit.  Sur le pas de la porte, elle se figeait et ressentait ce qui émanait de l’intérieur de cette bâtisse. Anxieuse, elle touchait du bout des doigts l’encadrement de la porte, qui s’était en partie effondrée. Le son animal lui rappelait ses propres douleurs, sa propre souffrance quotidienne, ses songes mouvementés. Le cœur tambourinant sa poitrine, la gorge nouée, Kaguya se décidait finalement à franchir un premier pas. Suivie de près par ses accompagnants, l’héritière Hasuzurui leur demandait de s'éloigner d'elle alors qu’elle apercevait une figure endormie, à la physionomie féminine et aux attraits canins. C’était ce qu’elle devait trouver : Aiken.

La main tremblante, la jeune femme s’approchait de celle qui avait été la compagne Hasuzurui Mōjin. Les doigts maigres s’approchant du front de l’endormie, dont la pulpe caressait timidement la peau douce du front de ce qui semblait être une Inugami, la Dame qui n’avait jamais réveillé qui que ce soit de toute sa vie, s'y essayait. Une chose si simple pourtant lui paraissait insurmontable. Celle qui semblait souffrir dans ses cauchemars devait vouloir que cela cesse. Pourtant, Kaguya ne savait comment s’y prendre. Ce yokai était  plus âgé qu’elle de bien des siècles, alors que c’était un visage presque juvénile qui dormait là. De quoi pouvait-il avoir besoin ? Après des années à être cloitré ici… De l’eau ? De la nourriture ? Quelques mots ? De la compagnie ? Un peu d’affection ?

D'un geste lent, ses doigts glissaient sur le front puis au travers des mèches de cheveux à la couleur noire de jais. Son mouvement se terminait sur le haut de son crâne, du plat de sa main, caressant ainsi une partie de l’une de ses oreilles qu’elle écrasait délicatement en arrière. Répétant ainsi le mouvement quelques fois, elle murmurait doucement, sans trop s’approcher, de crainte d’un réveil brusque. « Aiken, si cela est encore ton nom, réveille-toi. J’ai reçu une lettre de quelqu’un qui semblait te connaitre, autrefois. Où que tu te trouves dans l’illusion de tes rêves empreints de désespoir : suit seulement ma voix. Une fois tirée de ta torpeur, nous irons chez nous, loin de ces bois. »  
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Messages : 51
Âge : 30
Caste et rang : Daimyo du clan Renge
Informations : Thème musical

Arai Chiyo
Renge
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Sam 28 Aoû - 18:18
  
12ème jour d'Isonin

Un seul coup avait suffi pour la mettre à terre. Elle n’avait pas perdu conscience, mais elle était restée paralysée. Par la peur. Par la terreur.

Elle avait vu le sabre trancher son maître.
Elle avait entendu son propre cri déchirer le silence. Un cri d’horreur. Un cri de désespoir. Qui résonnait. Qui faiblissait.

Combien de fois cette image s’était-elle répétée dans sa tête ?
Elle était restée ; imprimée dans sa tête.

Elle voulait fermer les yeux. Oublier. S’évader.
Et la scène recommençait.

Et le sang coulait.
Et ses larmes coulaient.
Et elle le revoyait. Son visage déformé par la souffrance. Ses yeux qui la cherchaient. Leurs mains qui se serraient. Leurs corps qui s’enlaçaient, encore une fois, pour la dernière fois.

Et elle errait. Hagarde.

Il faisait froid. Il faisait sombre.
Comme là-bas. Comme autrefois. Quand il y avait la faim, quand il y avait la soif.
Et comme toujours, ses cris n’atteignaient personne. Et comme toujours, son corps restait prisonnier de ce tombeau.

Paralysée.
Immobile.
À bout de force.

Recroquevillée sur elle-même, elle trouva enfin un peu de chaleur. C’était agréable, cette main qui caressait sa tête. Elle était agréable, cette voix mélodieuse.

Ce moment-là, lui, pouvait bien durer l’éternité.

Impossible.
Impossible. Elle l’appelait. Elle lui demandait de revenir ; de se réveiller.

Aiken, réveille-toi.
Aiken. Réveille-toi. Les voix mêlées de tous ses maîtres s’entremêlaient.

Alors elle ouvrit les yeux. L’obscurité n’était pas gênante. Elle ne faisait plus peur, elle ne faisait plus froid. En face d’elle, tout proche d’elle, elle était là.

Elle était là. Cette inconnue si familière.

Elle se releva doucement. Ses yeux humides retenaient tout juste les larmes qui voulaient s’en échapper. Son cœur était heureux et son cœur pleurait. Une fin et un commencement.

« Hasuzurui-sama… » Sa voix était encore faible, atone.

Elle prit un instant pour la contempler ; un instant pour l’admirer. Et puis doucement, tout doucement, délicatement, elle s’approcha, vint l’enlacer, la serrer entre ses bras, contre elle, tout contre elle. Sa maîtresse. Son adorée.

« Hasuzurui-sama… pourquoi… pourquoi paraissez-vous si faible ? » déplora-t-elle, déjà terriblement inquiète. « N’ayez plus peur. Je suis là maintenant. Je serai toujours là. »

L’une contre l’autre, leurs cœurs battaient à l’unisson.
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Messages : 16
Âge : 731 ans
Occupation : Inugami au service des Hasuzurui ; Kuge (scribe)
Caste et rang : Kuge Renge
Informations : - Petite et mignonne : 1m45
- Inugami : oreilles triangulaires et queue similaires à un shiba inu
- Extrêmement fidèle et loyale envers ses maîtres, les Hasuzurui
- Célèbre inconnue : elle utilise le nom de Yaken – des scribes perspicaces et espiègles qui ont traversé les siècles
- Énergique, joueuse, malicieuse
- Têtue, dotée d'un fort caractère
- Manipulatrice et rusée, prête à tout pour parvenir à ses fins

Hasuzurui Kaguya
Renge
Hasuzurui Kaguya
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Jeu 24 Fév - 22:08
  


Et les yeux qui semblaient s’être éternellement clos laissaient apparaître leur sclérotique dans lequel un cercle d’un marron clair se dessinait, un peu embrumé par les années de sommeil et de quelques larmes. La contemplation délicate de ce regard baigné d’émois n’était que de courte durée. Les iris verts de la Dame rencontraient aussitôt la légère cascade brune volant vers elle,  dont quelques mèches venaient chatouiller le bout de son nez, alors que le menton de l’être canin venait se poser sur sa maigre épaule. Un peu raide, figée, Kaguya gardait ses mains immobiles dans les airs, le temps que son esprit comprenne l’accolade qui se déroulait dans l’instant. En entendant sa voix rassurante et tendre, la malade était presque émue elle aussi.

Son coeur était rempli d’un sentiment étrange. De ceux qui se manifestent rarement dans une vie : qui ressemblent à la joie intense de revoir un vieil ami, du bonheur de retrouver un parent proche, ou encore de l'allégresse de retrouver dans le plus grand des hasard, une connaissance  perdue de vue. Pourtant, rien de ces situations ne paraissait ici. Toutes deux inconnues et pourtant leur passé était commun. Aucun souvenir ne les liaient et pourtant leur bras se serraient comme si tous les liaient. La seule chose qu’elles partagaient était le passé qui d’une manière ou d’une autre, s’était tissé dans leur destin.

Elle était là. Cette inconnue si familière.

Au-delà des écrits rapportant son histoire. Au-delà des lettres la décrivant. Au-delà des récits comptant ses périples. Au-delà des paroles rapportées gravant ses hauts faits dans la mémoire commune. Tout cela n’était rien face sacré qui liait leur cœur. L’une contre l’autre, leurs cœurs battaient à l’unisson. Ce moment-là pouvait bien durer l’éternité, se disait Kaguya.

Allons-y. Bien des choses vous attendent au palais, mon amie. Que souhaiteriez vous pour vous remettre de cette torpeur infinie ? Un repas rendant n’importe quelle panse rebondie ? De la boisson jusqu’à assécher chaque lie ? Dites moi tout, je suis toute ouïe." disait-elle, décollant ses mains de son dos qu’elle avait pendant quelques instants, sans s’en rendre compte, lié aux dos de ce qui allait être sa fidèle protectrice. Elle se levait, précautionneusement, pour se rendre vers ceux qui l’avaient accompagné, mais également son transport, ne quittant pas du regard l'être se tenant à ses côtés.
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Arai Chiyo
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Ven 25 Mar - 22:21
  
Après des années, des décennies ou peut-être des siècles de froid, de solitude et de détresse, la chaleur qui se dégageait du corps si frêle de sa maîtresse était comme un sentiment nouveau. Les prémices d’un bonheur. Enlacées, elles auraient pu rester là immobiles pendant des heures, à laisser s’écouler l’éternité. Le temps, pour l’une, n’avait pas tant d’importance. C’était agréable, doux, chaud, sincère.

Elle serait aimée. Tout comme elle avait été aimée. Tant aimée…
Aiken n’était pas à plaindre, Elle n’avait pas eu une mauvaise vie. Malgré les épreuves difficiles, il y avait toujours eu quelqu’un à ses côtés. Des personnes uniques, si chères à son cœur.

Mimant sa maîtresse, ses bras se détachèrent de son dos, son corps se recula. Émue, quelques larmes encore au bord des yeux, elle sourit. La frimousse adorable s’éclaira en entendant ses mots. Ses yeux se mirent à pétiller. Sa queue remuait de contentement. Elle joignit ses mains.

« Oooh !!! Vr-vraiment ?! »

Son estomac se mit à gargouiller et sa bouche salivait rien qu’à la pensée du festin qu’on lui promettait.

« Oui… cela fait si longtemps… je meurs de faim et de soif… oh… mille merci, Hasuzurui-sama ! Vous êtes si généreuse. »

Elle brûlait de ce manque dont son corps n’avait pas besoin pour survivre. Pourtant, s’il venait d’elle, tout serait différent. Elle le savait.

Doucement, délicatement, elle laissa glisser ses jambes jusqu’à ce que ses pieds touchent le sol. Étonnante sensation. Lorsqu’elle se redressa, ses premiers pas furent hésitants, pleins de cet étourdissement et de cette maladresse que l’on ressent après être resté trop longtemps allongé. Puis, quand elle eut retrouvé ses forces et ses repères, elle lui emboîta le pas.

Une nouvelle vie.
Arrivées à l’entrée du sanctuaire, elle se retourna un instant pour contempler les ruines de ce qui avait été le théâtre de tant de souvenirs.

Hasuzurui-sama… Mōjin… Je vous quitte quelques temps. Je reviendrai.

Son regard se posa à nouveau sur sa maîtresse qui l’attendait. Elle sourit, mignonne, ravie.

« Allons-y ! Il me tarde de revoir le palais, de découvrir comment il a changé ! » s’écria-t-elle enthousiaste en trottinant jusqu’à elle.
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- Extrêmement fidèle et loyale envers ses maîtres, les Hasuzurui
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