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Sangaigusa Isao
Renge
Sangaigusa Isao
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Lun 30 Aoû - 16:06
  
LE SOUVENIR ET LE PRÉSENT UN MATIN D’ÉTÉ
♫ The Vampire’s Final Call ♪


Il inspira. Enfin seul, peut-être pour peu de temps, l’air emplit paisiblement ses poumons. Isao soupira d’aise. Son souffle bienheureux s’échappa d’entre ses lèvres jusqu’à ses longues manches qu’il remettait en place de quelques mouvements rapides. Son jōe était immaculé, comme d’habitude. De la même manière que les motifs répétés du kamon Renge aboraient leurs fils dorés étincelants sur le kimono mauve porté en dessous. Le tissu flottant du kanmuri immobile sur son crâne accompagnait le rythme de sa marche. Le chant de la brise et la sérénade des oiseaux apaisaient son coeur d’un sourire que nul ne pouvait voir. Ce dernier s’effaça dès que le Jokai quitta les pavés bordant le shake pour rejoindre la place principale du Haut-temple. De nombreux visages se tournaient en sa direction avant de fuir la confrontation de son regard. Il était encore assez tôt pour que les prêtres ne lui tombent pas dessus. De l’allée sandō jusqu’aux abords du bâtiment de culte, le haiden, il n’y avait que quelques courageux visiteurs et des miko ou geki affrétés au ménage. Ces derniers étaient probablement les plus effrayés à l’idée de croiser l’Élu. Ils se mirent soudain à balayer ou ranger avec plus d’énergie. Les yeux du capricieux se plissèrent de mépris du même temps que son sourire narquois apparut.

Ce fut au détour de l’une des statues de komainu proche du lieu de prière que Isao arrêta tout à coup ses pas. Ses yeux s’écarquillèrent légèrement. À l’ombre du toit à pignons, sous l’immense shimenawa en corde de chanvre, une silhouette attira son attention. Non, pire que cela : il la reconnut immédiatement.

Les pétales violacées des paulownias se détachèrent de leurs parents, dansant avec l’esprit de l’Élu bouleversé. Même le vent, encore glacial à cette saison, n’avait su perturber son expression stupéfaite. Un frisson le parcourut soudain, sans qu’il ne sache si cela était dû à la bourrasque ou à la Yōkai qu’il observait. Les longs cheveux noirs du petit être se replacèrent tout naturellement, libérés des liens invisibles de la brise. Les jambes de Isao bougèrent toutes seules. Le bois laqué de ses chaussures claquèrent sur la pierre puis se turent sur les quelques marches qui le séparait de l’inconnue. Étrangère mais pas vraiment. Sa simple présence et la vivacité avec laquelle il s’était approché d’elle, brusque, suffit à attirer son attention. Leurs pupilles se croisèrent. Le Jokai s’immobilisa.

Les énormes cloches suzu étaient silencieuses.
Le temps s’était arrêté un court instant.

Isao n’avait pas vraiment réfléchi. Ce n’était pas son genre, d’agir sans plan élucubré au préalable. Pourtant il était là, idiot, à la dévisager. En ses iris glaciaux vacillait une étrange flamme. Cette femme était si petite, comme dans ses souvenirs. Enfin… Dans ceux de l’un de ses ancêtres auquel il avait récemment fait appel. C’était troublant. Ces grands yeux pétillants. La délicatesse du contour de son visage. Elle n’avait pas besoin de parler : il se souvenait de sa voix. De la dextérité dont elle avait fait preuve pour sauver celui qu’il n’avait jamais été.

Isao serra les poings, dressa son buste, prêt à prendre la parole. Tout son corps semblait paré dans la moindre de ses micro-expressions : il allait parler. Sa bouche s’articula lentement pour s’ouvrir mais le geste s’avorta ; sa lippe demeura close. Finalement, il demeura coi. Il baissa les yeux, ses sourcils froncés et ses traits empreints de frustration.

Il tourna les talons en faisant la tête.
C’est stupide songeait-il en amorçant son départ.

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Arai Chiyo
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Lun 30 Aoû - 22:25
  
Omoikane-sama, comment allez-vous ? Cela fait longtemps que je ne suis pas venue ici. Rien n’a changé, n’est-ce pas ? J’ai encore veillé sur le temple de Kawa-no-Kami-sama. J’aurais voulu faire plus. Je veux faire plus. Vais-je y arriver cette fois-ci ?
Omoikane-sama, pourquoi faut-il que les humains abandonnent ces autels qu’ils ont érigé ? Qui d’autre pourra prendre soin d’eux ?
Omoikane-sama, avez-vous pu veiller sur mes protégés pendant mon absence ? J’aimerais cette fois-ci mieux réussir.
Omoikane-sama, j’ai tant de choses à vous raconter.

Un claquement sur le sol. Le silence se brise.
Qui ose interrompre nos retrouvailles ?

Elle se retourne pour foudroyer cellui qui l’a arrachée à sa prière dans un lieu si sacré, dans ce moment si intime ; mais les éclairs éclatent en inoffensives étincelles. Le feu d’artifice d’un bonheur retrouvé. La splendeur de ce regard qu’elle n’a jamais su oublier.

Lia Sangaigusa qui avait épousé Hasuzurui-sama.
Lia Sangaigusa qui voyageait à ses côtés.
Lia Sangaigusa qu’elle avait sauvé.
Et tant d’autres…
Tous ces visages dont le regard se superposait à la perfection.

Ils restèrent là figés. Même s’il voulait lui dire quelque chose. Même si elle débordait d’une joie qui remplissait ses yeux de larmes et qui illuminait son visage d’un éclatant sourire.

Un si bref et précieux moment.
Et puis il lui vola son trésor.
Et il reprit ce qu’il lui avait offert. En baissant les yeux. En tournant le dos.

« Ça fait longtemps. »

Non, elle ne pouvait le laisser lui échapper si facilement. Les mots avaient traversé ses lèvres avant qu’elle ne réfléchisse. Des mots insensés puisqu’ils ne s’étaient jamais rencontrés. Pourtant, dans le reflet de ses prunelles, elle y avait vu des expressions uniques qu’elle avait pensé ne jamais revoir. Comme si iels, pour un fugace instant, avaient traversé le temps.

Une idiotie.
Une illusion de son esprit.
Une fabrication, une projection de ses désirs.
Les morts étaient partis depuis bien longtemps. Elle ne les reverrait plus.

Avec rapidité et légèreté, elle s’élança, le dépassa, lui barra la route. Du haut de sa minuscule taille. Une brindille. Un roseau.

« Sangaigusa-san. »

Elle n’avait jamais pu oublier ce regard et maintenant qu’elle le revoyait, elle se rappelait à quel point il lui avait manqué.

« Ne partez pas. » insista-t-elle.

Ses iris noisette vinrent se noyer dans l’insondable océan qui formait la complexité de son regard. Cette simple vue suffisait à dévoiler le plus beau des sourires. Elle rayonnait.
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Caste et rang : Kuge Renge
Informations : - Petite et mignonne : 1m45
- Inugami : oreilles triangulaires et queue similaires à un shiba inu
- Extrêmement fidèle et loyale envers ses maîtres, les Hasuzurui
- Célèbre inconnue : elle utilise le nom de Yaken – des scribes perspicaces et espiègles qui ont traversé les siècles
- Énergique, joueuse, malicieuse
- Têtue, dotée d'un fort caractère
- Manipulatrice et rusée, prête à tout pour parvenir à ses fins

Sangaigusa Isao
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Mar 21 Sep - 12:07
  
LE SOUVENIR ET LE PRÉSENT UN MATIN D’ÉTÉ


Un instant d’hésitation, son dos tourné vers elle. Ça fait longtemps avait-elle dit. Isao se trouvera submergé de vagues souvenirs où elle souriait. D’imprécis sentiments qui le noyaient pourtant. Mais ce ne sont pas les miens. L’incertitude de ses pas s’était naufragée aussitôt qu’elle avait immergé. Le Jokai ne pouvait pas laisser ses doutes faire surface. Être vus de tous. Il marcha alors mais sa route fut barrée. Par cette petite chose. Ses yeux écarquillés, presque effrayés, n’eurent d’autre choix que de contempler cette frimousse. Adorable. Ce mot n’était pas le sien. L’Élu grimaça et, pour cacher sa gêne, il se frotta l’arête du nez en fermant les paupières avec agacement. Peut-être qu’à force, il parviendrait enfin à respirer.

« Je n’aurais pas dû vous déranger. »

Une incroyable politesse pour le petit capricieux qu’il incarnait. Ce n’est pas moi. Ce n’est pas moi. L’angoisse montait en lui comme l’eau des marées. Ce n’est pas moi se répétait-il alors que ses propres palabres lui semblaient étrangères. Son cœur se serrait, à l’instar de ses tripes. Il suffoquait. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Peut-être son dernier souffle. Il releva le menton, les sourcils froncés et l’air hautain. Détestable. Déteste-là ou tu l’aimeras se forçait-il à penser. Une bien pauvre stratégie, faute de mieux parvenir à organiser ses songes.
Le vent, tendre et plein d’empathie, tentait de lui rendre sa respiration. Il souleva les bandes de papier du shimenawa, caressa sa nuque. Le prêtre frissonna.

« Nous ne nous connaissons pas. »

C’était vrai et faux à la fois. Perturbant. Plus Isao dévisageait l’inugami, plus son regard s’attendrissait. Aussi décida-t-il de tourner brutalement la tête pour fuir les pupilles canines. Sa lippe remua subrepticement. Une insulte amortie par la rondeur de ses lèvres silencieuses. Il n’y arrivait pas. Il ne savait pas quoi dire ; non. Il était épouvanté par l’idée de lui parler. De devenir quelqu’un d’autre.

« Vous n’êtes pas la première à essayer. »

Oui, c’était lui. Le Jokai arrogant, l’Élu insupportable, le haut spirituel Renge dont l’ego semblait être une source intarissable. Un sourire altier se dessina sur ses traits. Ainsi, il réussit à confronter une nouvelle fois les iris de la Yōkai.

« À faire semblant de me connaître, ou de connaître ma mère, pour parvenir à obtenir une audience. C’est une piètre stratégie pour le toutou des Hasuzurui. Qu’espérez-vous entendre ? »

Déteste-là, déteste-là.
Déteste-moi et ne revient jamais.

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Arai Chiyo
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Lun 15 Nov - 19:16
  
À mesure qu’elle détaillait ces traits qui sublimaient les joyaux dans son regard, les questionnements venaient planer dans son esprit. Il semblait en proie à la confusion. C’étaient ce que ses réactions lui dictaient. Elle-même n’était-elle pas déconcertée par cette drôle de rencontre ? Que faisait-elle au juste ? Que voulait-elle au final ?

« Vous ne me dérangez pas. » dit-elle d'une voix douce.

Une fois de plus, les mots avaient franchi ses lèvres avant qu’elle ne réfléchisse. Ce n’était pas si grave. Même en prenant son temps, c’était ce qu’elle avait envie de lui dire. Les Sangaigusa… ils n’avaient pas toujours été amis, mais ils n’avaient jamais été ennemis. Ils formaient une constante dans sa vie morcelée, un repère auquel elle ne pouvait s’empêcher de se raccrocher.
En dépit des souvenirs et du passé, malgré ce regard froid qu’il essayait de lui adresser, elle sentait une chaleur familière venir réchauffer son cœur.

Elle baissa les yeux. Il refusait de lui accorder son magnifique regard de toute façon. Elle fronça légèrement les sourcils, un peu contrariée. Rien qu’un instant, fugace. Elle n’allait pas se laisser abattre, pas aussi facilement, pas aussi simplement.

« Vous avez raison, nous ne nous connaissons pas. Enfin… pas vraiment comme on pourrait le penser au premier abord. »

Leurs regards se retrouvèrent enfin et elle sourit, toujours aussi ravie par ce stupéfiant spectacle. Elle afficha une mine boudeuse. Elle croisa les bras et se dressa de toute sa minuscule hauteur.

« Seulement ne m’insultez pas en me confondant avec ces mendiants. J’ai côtoyé plus de Sangaigusa que vous et si je cherchais à m’attirer vos faveurs, je ne m’y prendrais certainement pas d’une façon aussi ridicule ! »

Son regard se radoucit, son corps se détendit. Ses yeux pétillèrent un instant avant de se couvrir d’un voile de tristesse.

« Je sais bien qu’ils ne sont plus là, que je n’aurais plus jamais l’occasion de discuter et de rire avec eux, mais pour un instant, j’ai cru les revoir dans votre regard et les entendre dans votre voix. Qu’y a-t-il de mal à cela ? »

Son regard se mit à briller de plus belle, alimenté par les larmes qui refusaient de sortir de ses yeux. Ses pupilles tremblantes persistaient à vouloir le fixer.

« J’espère simplement passer un peu de temps à vos côtés. »
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Sam 20 Nov - 22:03
  
LE SOUVENIR ET LE PRÉSENT UN MATIN D’ÉTÉ
♫ 大魚 - 唱片版 ♪


La petite canine se dressait du haut de sa minuscule taille. Isao retint un sourire à peine contrôlé, contré par une grimace mimant le dégoût. Son air boudeur n’avait rien de convaincant tant ses traits poupons la rendaient mignonne. Elle n’est pas mignonne se forçait à penser l’Élu. Son cœur était figé mais étrangement, ses battements étaient fous également. Sa respiration continuait de se bloquer à hauteur de ses poumons. Son buste se soulevait avec difficulté. Il croisa les bras, s’oppressant davantage.

« Vraiment ? » s’interrogea-t-il en levant un sourcil. « J’ai de très nombreuses fois rencontré mes ancêtres au travers des conseils de Omoikane-sama. Ne croyez pas les connaître mieux que moi sous prétexte d’en avoir croisé un ou deux. »

Oui, il ne les connaissait que trop bien. Étrangers pourtant : leurs naissances étaient trop éloignées pour que leurs vies ne se soient croisées. En dépit de ce fait inaltérable, le Jokai avait appris de ses aïeuls mieux que quiconque. Leurs ambitions, leurs amours, leurs ennemis, leurs savoirs et leurs peurs : il les avait vécu. Si bien qu’en cet instant, face à l’incarnation d’un souvenir passionné qui n’était pas le sien, les genoux du Capricieux tremblaient imperceptiblement derrière son jōe.
Ses doigts se crispèrent dans le creux de son coude. Adorable. Les yeux mouillées de l’inugami provoquaient dans sa poitrine une étrange chaleur. Non, détestable ! se reprit l’Élu. Les lèvres tordues et les dents serrées, il répondit :

« Rien de mal à cela, non. »

Il hésita une seconde puis leva les yeux au ciel. Ses sourcils s’arquèrent vers le haut, dévoilant un air embarrassé sur ses traits habituellement colériques :

« Au contraire, je suis honoré de jouir du regard fier de mes ancêtres. »

Pour exprimer sa sincérité, il croisa les yeux de Hasuzurui no Tōken. Cela rendit le jeune homme instantanément mal à l’aise. Il se mordit la lippe un court instant, se renfrogna, et poursuivit :

« Je n’ai que très peu de temps. »

Ce n’était pas un mensonge : il était débordé de travail chaque jour que créait les Kami. Renfermant l’étreinte de ses bras, le Jokai soupira et tourna la tête sur le côté.

« Quel bien cela pourrait vous faire, que de converser avec ma personne ? Je ne suis aucun des Sangaigusa que vous avez pu rencontrer. » Son sourcil droit tressauta. « À moins que vous souhaitez me faire part de quelques mots que vous n’avez pas pu délivrer à temps à l’un d’entre eux ? »

Aussitôt, il scella ses lèvres. Cela lui avait échappé. Cet autre lui, cet ancêtre qu’il avait été l’espace de quelques minutes autrefois, avait posé cette question au travers de son être. Le souhait impulsif d’espérer avoir été quelqu’un pour celle qui avait été le monde d’une affection à sens unique. C’est idiot songea Isao sans oser croiser les iris de son interlocutrice.

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Dim 21 Nov - 19:56
  
Un drôle de rire s’échappa de ses lèvres. Amusant de la part de quelqu’un qui faisait semblant de la connaître. Que savait-il d’elle après tout ? Sûrement rien d’autre que ce que ses sbires lui avaient raconté.

« Un ou deux… ? Pffrt. »

Elle étouffa son amusement derrière sa main. Les conseils d’Omoikane ? Vraiment ? Et quel genre de rencontre cela pouvait-il donner ? La curiosité l’animait et en même temps, avec sa longévité, elle avait bien du mal à voir en quoi elle connaîtrait moins bien les Sangaigusa que lui. Il l’ignorait, sans doute.

« Donc vous les avez rencontrés ? » demanda-t-elle. « Intéressant… Serait-ce par le biais de votre Bénédiction ? »

Oh comme elle aimerait pouvoir comprendre tout ce qui se cachait derrière ces mots. Pour s’amuser, pour le taquiner ou peut-être pour faire revivre un peu le passé.

Chiyo n’aurait pas usé des mêmes mots pour décrire le regard de Sangaigusa, bien que cette affirmation lui semblât plutôt juste. Elle n’était pas très objective sur le sujet, il fallait bien l’avouer.

« Qui pourrait oublier leur regard… » soupira-t-elle, profitant une fois de plus de l’opportunité d’y plonger le sien.

Elle sourit, sans chercher à dissimuler son ravissement.

Bien loin de moi l’idée de vous faire perdre votre temps. Mais non, elle n’était pas quelqu’un de raisonnable. Elle n’allait pas lui dire ça, elle n’allait pas lui laisser l’opportunité de lui fausser compagnie.

La question qu’il lui posait était difficile. À vrai dire, elle avait agi sous le coup de l’impulsion et n’avait pas pris le temps de réfléchir à ses propres sentiments. Pourquoi au juste tenait-elle tant à rester avec lui ? Pour le plaisir de ses beaux yeux ?
Eh bien, oui. Exactement. Parfaitement. Un problème avec ça ?

« Oh, vraiment ? Vous sauriez faire ça pour moi ? » s’exclama-t-elle, enthousiaste à cette idée. Un sourire ravissant aux lèvres, ses mains vinrent arranger ses cheveux qui suivaient la moindre de ses agitations. « Mais… comment pourriez-vous faire preuve d’une telle prouesse et comment vous croire ? »

Elle secoua légèrement la tête. Non, non, non. Tout ça avait l’air d’être une mauvaise idée.

« Enfin… » Elle rangea une mèche de cheveux derrière son oreille, baissa une nouvelle fois la tête. « C’est que… » Elle leva soudain son regard dans sa direction pour le fixer à nouveau. « L’un d’entre eux aurait-il un message pour moi ? »

Idiote. Pourquoi ne parvenait-elle pas à aligner deux pensées en face de cet homme comme elle en avait l’habitude ? Comme s’ils se connaissaient. Comme si elle pouvait si facilement se montrer vulnérable devant lui. Mettre son cœur à nu. Laisser transparaître ses espérances et ses regrets.
Elle avait envie de rire. Amère. Elle méritait bien qu’on se moque d’elle.

« Je veux vraiment apprendre à vous connaître ! » s’écria-t-elle pour masquer sa gêne. « Pour euh… l’Histoire ! Je suis scribe, après tout. » Et c’était une raison parfaite pour le suivre partout où il irait, n’est-ce pas ?
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Ven 3 Déc - 13:26
  
LE SOUVENIR ET LE PRÉSENT UN MATIN D’ÉTÉ


L’entendre rire provoquait une drôle de sensation que le Jokai ne supportait pas. Cet espèce de mièvrerie ressentie, cet attendrissement lui donnant la sensation que ses traits allaient fondre s’il ne se concentrait pas tant à se renfrogner, ce n’était pas à lui. Isao raffermit la résistance de son poing fermé plus fort encore, jusqu’à ce que ses ongles pénètrent sa chair. Il fallait revenir à lui. Il fallait qu’il soit lui.

« Bien évidemment, débuta-t-il de répondre en levant le menton avec dédain, je n’ai pas votre illustre âge. Par quel autre biais que le don des Kami aurais-je pu rencontrer mes ancêtres ? »

Du même temps qu’il prononçait ces mots, le prêtre songea que l’âge ne pouvait guère être une insulte pour un Yōkai. Il avait voulu être désagréable pour la faire partir mais finalement, il n’avait été que condescendant, comme d’habitude. Les yeux de Chiyo croisèrent les siens. Elle semblait le sonder et lui, était incapable de se dégager, comme envoûté. Il lui rendit un long moment son regard, les lèvres à peine entrouvertes en une forme triangulaire, son visage de plus en plus mal à l’aise. Quand d’un coup, semblant outré, le Jokai croisa de nouveau les bras en tournant vivement la tête.

« Pouvez-vous cesser cette impolitesse ? »

Lui-même aimait user de ce manquement à l’étiquette pour mettre la pression à ses proies, aussi il était mal placé pour exiger une telle demande. Cela était cependant une justification bienvenue pour échapper à ce supplice. La profonde couleur noisette de ces iris hantaient désormais ses songes. À eux se superposaient des souvenirs qui n’étaient pas les siens, similaires. Ces yeux grands ouverts, brillants. Une centaine de bouilles malicieuses et souriantes. Il claqua sa langue contre son palais en se mordant la lippe. Quelle émotion désagréable. Quel ancêtre encombrant. Isao soupira.

« Cela ne leur sera pas vraiment passé. Je ne communique pas avec les morts. » avoua-t-il. « Je porte simplement leurs vœux et leurs souvenirs. »

Et bien plus que ça, en réalité. Le regard du Capricieux se perdit un instant sur les chigi des toits au loin. Il ressentit soudainement une profonde fatigue ; il était pourtant si tôt. Il baissa les yeux. Les Bénédictions ne pouvaient être si aisément offertes, il le savait mieux que personne. Quelque chose de mélancolique se dégageait de son air brusquement fatigué. Las, Isao tourna la tête pour regarder l’inugami alors qu’elle balbutiait. Il fronça un sourcil ; il détestait les gens cherchant leurs mots. L’instant d’après, l’agacement de son expression s’intensifia. Néanmoins, elle portait également les traces d’une gêne que cette fois-ci, il n’était pas parvenu à effacer. Un « Que ?… » s’échappa de sa bouche qu’il se hâta de fermer violemment. Les yeux écarquillés, un léger rouge s’était invité sur le haut de ses joues. Il virevolta aussitôt son visage de l’autre côté.

« Je ne suis pas un infime messager, moins encore pour les morts, même pour ma famille. »

Son ton était assuré pourtant sa voix chevrotait légèrement. Ses vêtements cachaient le tremblement de ses genoux néanmoins la sensation le rendait plus inconfortable encore. Finalement, un rictus. Isao rit sincèrement, bien que brièvement, en entendant la dernière réplique de son interlocutrice.

« Pour l’Histoire ? » Il rit encore. Un rire étonnamment franc, déliant ses traits coincés en un air joyeux. Il porta son poing à ses lèvres tout en continuant de ricaner : « Si je devais faire appel à un scribe pour mon autobiographie, ce ne serait sûrement pas le toutou des Hasuzurui. »

L’idée l’amusait réellement. Un chien à la botte de ces Samurai ? Les inepties déborderaient de leurs petits rouleaux. Quel gâchis d’encre.

« À moins que notre rencontre ne soit le signe avant coureur d’un événement marquant de notre monde, je ne vois que peu d’intérêt à cette mission. Même vous devez avoir mieux à faire. »

Toute sa sympathie disparut, malgré un sourire en coin. Son air hautain demeurait présent et ses yeux étaient plus glaciaux que jamais malgré les délices visibles dans leurs iris brillants.

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Sam 8 Jan - 18:35
  
Alors à quoi bon ?
À quoi est-ce que cela servait ? Et pourquoi est-ce qu’il le proposait ?
À quoi bon faire passer un message s’il n’allait tomber que dans les oreilles de quelqu’un qui n’était ni concerné ni intéressé ?

Une sorte de lassitude était tombée sur ses épaules. Cette quête désespérée contre le passé n’avait pas de sens. Inutile de lutter contre le temps qui passe, contre les personnes qui s’effacent. Elle avait bien le droit se sentir un peu en colère contre ce Sangaigusa qui essayait de raviver un espoir qu’elle avait voulu enterrer à jamais.
Elle allait bien. Elle continuait d’avancer, mais parfois, tout de même, ça faisait un peu mal.

« Alors je n’ai aucun message à vous transmettre. À quoi est-ce que ça pourrait bien servir ? Le passé n’existe plus. » répondit-elle pour clore le sujet, ignorant l’agacement qu’il lui manifestait.

Elle-même se montrait plus froide que d’ordinaire. C’était sa barrière, sa protection contre trop de sentiments qui auraient voulu l’écraser et la détruire.

Elle misait davantage sur le présent et l’idée de pouvoir le suivre partout pour noter ses faits et gestes était très séduisante. Elle avait passé beaucoup de temps de sa vie à faire ça. Regarder les gens s’agiter sous ses yeux avait quelque chose de passionnant. Pourtant, cette idée l’avait fait rire comme s’il s’agissait d’une simple blague.

Elle sourit. D’abord doucement, timidement, puis de cet air espiègle qu’on lui connaissait trop bien.

« Oh noooon ! Ne soyez pas si modeste ! Je suis sûre que vous menez une vie très intéressante et qu’il y a beaucoup de chose à en dire. » Elle frappa dans ses mains. « J’ai hâte de commencer ! » s’exclama-t-elle enthousiaste.

Ne venait-il pas de lui dire non ? C’était sans compter le fait qu’elle n’avait jamais vraiment eu l’intention de lui demander son avis.

Elle leva les yeux au ciel, prenant un instant pour réfléchir. « Mmh… par où devrions-nous commencer ? Oh, ne soyons pas trop cliché et laissons tomber votre enfance. Par exemple… vous n’auriez pas une petite anecdote à me raconter ? »

Fidèle à une habitude vieille de plusieurs siècles, le toutou s’était empressé de sortir carnet et pinceau.
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Âge : 731 ans
Occupation : Inugami au service des Hasuzurui ; Kuge (scribe)
Caste et rang : Kuge Renge
Informations : - Petite et mignonne : 1m45
- Inugami : oreilles triangulaires et queue similaires à un shiba inu
- Extrêmement fidèle et loyale envers ses maîtres, les Hasuzurui
- Célèbre inconnue : elle utilise le nom de Yaken – des scribes perspicaces et espiègles qui ont traversé les siècles
- Énergique, joueuse, malicieuse
- Têtue, dotée d'un fort caractère
- Manipulatrice et rusée, prête à tout pour parvenir à ses fins

Sangaigusa Isao
Renge
Sangaigusa Isao
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Jeu 13 Jan - 14:41
  
LE SOUVENIR ET LE PRÉSENT UN MATIN D’ÉTÉ


Les mots de la Yōkai résonnaient dans la tête du Jokai. Le passé n’existe plus. Cela était bien vrai. Les bras croisés, son regard se perdit sur les lattes en bois du saisen-bako tandis qu’il réfléchissait. Le passé n’existe plus. Il le savait. Le problème n’était pas dans ce fait incontestable, non ; l’issue résidait dans son incapacité à différencier hier d’aujourd’hui.
Il sourit avec mépris, l’agacement de l’inugami semblant le ravir.

« Des siècles d’existence pour une conclusion aussi évidente ?... Vieillesse ne rime définitivement pas avec sagesse. » se moqua-t-il en haussant les épaules.

Son sourire ne s’éteignit pas. Bien qu’il s’agissait de sarcasme, Isao trouvait amusant que la petite canine le qualifie de modeste. C’était probablement un mot rayé du vocabulaire de toute personne qui le côtoyait au quotidien. Il leva un sourcil. Ainsi, elle ne lui laissait pas vraiment le choix. Cela l’agaçait au plus haut point, toutefois, il lui paraissait plus stratégique de la laisser faire. N’était-elle pas comme une enfant ? Elle finirait par se lasser et abandonner. En revanche, s’il se plaignait ou se montrait autoritaire, elle s’accrocherait comme une sangsue par pur plaisir sadique. C’était ce qu’il supposait, en tout cas. Le prêtre dévisageait la scribe d’une expression complexe. Lorsqu’elle levait les yeux au ciel, elle avait un air innocent plutôt adorable. Cette pensée fit aussitôt se renfrogner le Jokai qui glissa son regard sur le côté. Il retint un soupir tant en attrapant ses coudes, resserrant l’étreinte de ses bras croisés. Tout à coup, un rire contenu effleura ses lèvres closes. Le soubresaut de son ricanement étouffé détentit ses épaules. Il répondit à son interlocutrice :

« Une anecdote ?... » Il fit mine de réfléchir bien qu’il savait déjà quoi répondre. Il poursuivit : « Eh bien, récemment… » Une pause théâtrale tandis qu’il tapotait sa joue de son index, son menton au creux de son poing. « J'étais affairé à ma routine matinale, faisant mon tour en paix, quand j’ai vu une créature inhabituelle sur les planches de mon temple… Je ne les aime pas trop, en règle générale. » Il laissa tomber ses bras le long de son corps. « J’ai eu le malheur de m’approcher et depuis, ce petit toutou me casse les pieds avec des questions inutiles… » Enfin, il posa ses mains sur ses hanches. « Passionnant, n’est-ce pas ? »

Son sourire empreint de dédain et de raillerie avait un quelque chose de charismatique, malgré l’attitude insupportable que cela créait. Ses yeux furent distrait par des silhouettes au loin. Des piétons venant de terminer l’ascension des longues marches. De par leur accoutrement, Isao se doutait qu’ils allaient venir prier. Aussi, il inclina à peine la tête face à Chiyo et dit :

« Veuillez m’excuser. »

Et il lui tourna le dos, comme ça.
Il supposait qu’elle allait lui courir après, de toute façon. Ou l’espérait-il ? Son cœur battait la chamade à cette pensée. Était-ce vraiment le sien ? Le passé n’existe plus se répétait-il en marchant jusqu’aux abords du honden sans se retourner. Il arrêta ses pas ici, en apercevant des visages familiers s’agiter un peu partout autour du bâtiment. Ils étaient levés plus tôt que d’habitude ; signifiant qu’ils allaient le harceler plus tôt que d’habitude. Isao resta ainsi debout, hésitant.

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- Méticuleux et propre, airs androgynes
- Insupportable et incisif

Arai Chiyo
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Mer 23 Fév - 21:52
  
La curiosité était plus forte que toute autre chose en ce monde. Le plaisir d’embêter les autres venait ensuite. C’était à peu près tout ce qu’il fallait savoir pour définir la mignonne et minuscule canidé. Après des années, non, des siècles d’expérience, il en aurait fallu bien plus que ça pour la rejeter. Etait-elle vexée ? Les piques et les sarcasmes du Sangaigusa pouvaient-ils atteindre le cœur de cette boule d’énergie qui n’en faisait qu’à sa tête ? C’était plutôt l’extrême inverse. Plus il la rejetait, plus il manifestait cette volonté de se débarrasser de lui, plus la terrible envie de le faire tourner en bourrique grandissait en elle, comme un monstre sournois.

Toute affairée à son activité de scribe, il avait à peine commencé à parler qu’elle s’était immédiatement mise à noircir une page de son carnet. Sa route matinale. Intéressant. Une rencontre inattendue. D’accord. Un toutou. Oh là là ! Mais il parlait d’elle ! A ces mots, Chiyo n’aurait pas pu être plus ravie. Voilà qu’il la faisait entrer dans sa propre histoire ! Incroyable ! Exceptionnel ! Elle était si touchée ! C’était… c’était adorable ? Même s’il voulait être méchant, au moins elle n’était pas insignifiante à ses yeux.

Passionnée, emballée, elle hochait furieusement la tête tout en prenant des notes, lâchant des petits « oh ! » et des « je vois, je vois ».

A ce petit jeu, il avait bien du chemin à parcourir avant d’espérer pouvoir l’atteindre – la blesser. La fierté. Elle était inutile dans ce genre de circonstances, mais pour lui qui en débordait, c’était peut-être son plus grand danger.

Les larmes aux yeux, émue devant tant d’honneur qu’il lui faisait – de parler d’elle et d’accepter de se confier – elle leva son pinceau, le tendit dans sa direction.

« Dites-m’en plus sur cette routine ma… »

Attendez. Quoi ?! Voilà qu’il prenait la fuite ? Et sous un prétexte bidon ? Enfin peut-être pas tant que ça, mais ce n’était pas le sujet le plus important.

Plusieurs choix s’offraient à elle, le tout étant d’agir assez vite pour ne pas perdre cette fabuleuse opportunité. Elle aurait bien eu envie de lui crier de l’attendre, mais elle ne voulait pas troubler la quiétude d’un lieu aussi sacré. Ainsi, elle rangea son carnet et aussi silencieusement que possible, elle se mit à trotiner derrière lui, tentant tant bien que mal de le rattraper. C’était qu’il marchait vite le bougre ! Dans sa tête elle grommelait, ce n’était pas juste, il trichait. Alors, plus occupée à râler intérieurement qu’à observer les alentours, elle ne remarqua pas qu’il venait de s’arrêter. Bonk. Elle s’écrasa contre son dos.

Immédiatement, elle recula de quelques pas, passa une main dans ses cheveux pour les réarranger.

« Ou…oups. » lâcha-t-elle tout en lui décrochant le plus beau de ses sourires. Est-ce qu’il allait se fâcher ?
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