Suou au pays des merveilles [Feat- izaya]

Suou au pays des merveilles

Il semblait bien embêter. Comment se défaire de ces deux jeunes enfants ? Suou c'était encore fourré dans une situation compliqué..

Pour comprendre, revenons une journée en arrière, voulez-vous ?

De magnifiques piles de parchemins ornaient de toute part son bureau en bois. Il fallait dire que depuis un certain temps, le jeune renard ne pouvait ni quitter cette pièce, ni quitter son terrier qu'est son territoire, à cause de ses tâches de Seikai Guji. Isao devait encore se jouer de lui, et le renard s'imaginait bien la scène du petit empereur en s'exclamant : "N'oublions pas ce cher Kondo, rajouter lui du travail !". Enfin, Suou avait tendance à en rigoler légèrement que de se plaindre. Et puis la journée filait à un tel rythme toujours dans ce même calme qu'est la nature entourant le temple. L'aube montrait enfin son minois, le regard écarlate du Kondo sortit de sa paperasse, pour y fixer cette lueur rougeâtre. Si on lui avait dit il y'a de cela quelques années que la paperasse allait être sa meilleure amie, et que son temps libre fortement diminué, le Kitsune aurait sûrement hésité à prendre le poste.

Pendant que son minois est tourné vers l'une des fenêtres en bois, des échos de discutions s'ébruitaient dès lors dans le grand couloir. Des voix féminines, dont les Mikoo du temple arborait un sujet de conversation fort plaisant. Les Sakura auraient de nouveau un Daimyô. La curiosité en vient à faire redresser ses oreilles d'une traite, écoutant attentivement les quelques brides de sujets s'échappant des lippes de ces dernières.
Une idée lui vint subitement à l'esprit ! Et si il allait rendre visite aux Sakura ? Non directement au nouveau Daimyô ou quoi que ce soit d'honorifique, mais plutôt du peuple, des villes, du domaine. Malgré l'automne qui approchait à grand pas, celui-ci aurait sûrement moyen de rencontrer des personnes et qui sait, apprendre de nouvelles choses de la part des hommes.

Et ainsi notre cher Kitsune pris la route accompagné de deux gardes...

Deux semaine s'écoulèrent. La marche avait été longue, mais le kitsune avait pu profiter du paysage et des intempéries variés. Et finalement, en fin de matinée, Suou arriva. Il arriva émerveiller, tout comme la première fois. Phénomène qui continuait à le fasciner.
Une fois la frontière passé, ce dernier viendra à entrer dans la ville vivement habité. Les appendices du renard, dont ses oreilles et ses deux queues ne passèrent pas inaperçue. Hors, le comportement de ce dernier surprenait toute autant que ses attributs.
Tel un enfant lâché en pleine nature, ce dernier souriait de tout son être. Ses yeux éternellement plissé s'accompagnait d'un doux sourire et d'un croisement de bras. Oui, enfin, il pouvait visiter sans avoir à faire de la paperasse, à de la courtoisie, à supporter des caractères tempétueux même si cela pouvait être facile comparé à son petit Jokai.

Débutant sa petite routine, c'est à dire visité, rien ne pouvait échapper au regard perçant du Renge. Les étalages, les créations détaillés, magnifique d'ailleurs, les fleurs, la vente de thé et bien d'autres bricoles. Jusque là, tout allait bien. ...Ou du moins c'est ce qu'il croyait.
En tournant sa magnifique paire d'oreilles touffu, il n'entendit plus les deux gardes derrière lui. Suou s'arrêta net, créant un léger son aigüe sur le sol avec sa geta. Tournant la moitié de son corps, le Yokaï, affirmait dès lors.. Il s'était à nouveau perdu. Et pendant qu'il cherchait visuellement, il ne voyait aucune trace, (et ce même si sa taille en impose pas mal). Un léger soupir s'échappait d'entre les lèvres du Kondo. Et bien, même si il voulait faire demi tour, il se serait encore perdu. Alors à quoi bon ? Autant faire confiance à ses subordonnés et continuer sa quête de visite. Midi passé, le Kitsune commençait à avoir faim. le Seikai Guji se rendit aux premiers stands de takoyaki, de ramen et de diverses plats variés du coin afin de se restaurer. Monnaies échangés, il se rendit dans une petite rue commerciale à l'ombre afin de déguster ces nouveaux achats.

De là, un bruit retentit dans une plus petites ruelles derrière lui. Un cri plus précisément. Avalant sa bouchée, ses oreilles se tournèrent aussitôt vers l'arrière. Des questions venaient à se poser. Et dès l'instant où ses yeux rencontrèrent la scène se déroulant derrière lui, son instinct pris le dessus. Deux enfants venaient de se faire frapper dans la ruelle par un groupe d'hommes. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Se mêler de ce qui le regardait pas ? Rien à faire. L'urgence était de sauver ses enfants. Son agilité de Kitsune accentua son arrivé dans la ruelle. Une main levée allait de nouveau frapper, mais le Kondo s'interposa net, créant un léger nuage de poussière. Sa main vint à bloquer le poignet de l'humain, tandis que son visage montrait une expression bien froide..

AWFUL

Se promener. Ce n’était clairement plus un droit que tu avais depuis que tu te tenais à la place de ton cousin. Le travail s’amoncelait, les réunions n’en finissaient plus, l’apprentissage des dernières nouvelles par delà le Kogoten, et ton teint sembla pâlir de plus en plus. Dévoué à une tâche que tu avais, plus jeune, refusé puis éprouvé du soulagement quand on te l’avait volé, tu n’en montrais plus rien de tel aujourd’hui. Tu faisais ce qu’il fallait. Parfois, tu prenais quelques minutes pour soupirer, pour reprendre ton souffle et passer un moment avec Hanae… puis le quotidien reprenait sa routine et te concassait sous son rude pas.

Ainsi, lorsqu’en fin de matinée d’un des derniers beaux jours du début de l’automne la fatigue retomba plus violemment sur tes épaules, te tirant quelques minutes dans tes appartements privés, tu fus poussé à prendre une pause. L’idée n’était pas venue de toi, mais de Hanae, inquiète de ton teint gris et des cernes sous tes yeux. Refusant qu’on revienne te chercher pour la suite de la journée, comme si cela était de son rôle de te protéger, elle interfera auprès de ses grands-parents pour une promenade dans la capitale jusqu’aux réunions de l’après-midi. Et, ne te laissant aucun choix, ce fut elle qui t’attira d’une main dans la tienne vers cette ville qu’elle aimait tant.

Comment pouvait-on refuser le moindre caprice à un tel soleil ? On ne le pouvait pas, voilà tout. Ainsi, abandonnant tes tâches pour quelques précieuses heures, tu ne pus que lui emboiter le pas et redécouvrir le plaisir d’une balade à côté de l’être que tu aimais le plus sincèrement au monde. Habillés, tous les deux, de vêtements sobres et plus légers que dans le château, comme pour mieux vous fondre dans le décor, seuls le kamon des Oukas, brodés dans le dos d’un fil doré, ne pouvaient mentir sur votre identité.

Silencieux, tu te retrouvas à suivre l’énergie de la petite princesse de tes jours dans les ruelles animées. Observant les environs, veillant sur elle comme la chose la plus précieuse qu’il t’appartienne, tu fus surpris quand elle te demanda d’attendre. Au sourire de Hanae, tu compris qu’elle te réservait une surprise, et tu ne pus le lui refuser, encore une fois. Si une crainte certaine de ne plus l’avoir dans ton champ de vision grimpa aussi vite en toi, tu te rassuras en te soufflant que cela ne durerait que quelques minutes. Enfin… le pensais-tu.

Un bruit, un coup, des cris. Détournant subitement la tête de l’échope que tu observais avec intérêt, seul le nom de ton enfant résonna dans ta tête. Ce n’était pas sa voix, mais tu ne pouvais ignorer ce risque. Quittant la place où tu te trouvais pour t’engouffrer à grands pas dans une ruelle, tu pus te mettre à courir qu’une fois le regard de badauds désintéressés de toi.

« Que se passe-t-il ?! »

Ta voix, autoritaire et pourtant esffouflée, se repercuta dans la ruelle alors qu’une scène des plus étranges se jouaient sous tes yeux. Un homme grognait de rage, les yeux posés sur celui qui l’avait attrapé. Son adversaire n’était pas un humain, mais une créature que, dans un contexte plus doux, tu aurais probablement observé avec intérêt. Tu n’en eus pourtant pas le temps, parce que les pleurs des enfants mirent tes jambes en mouvement aussi sec. Sans trembler, sans réfléchir, tu vins cacher les bambins de ta silhouette élancée, avant d’ouvrir à nouveau la bouche.

« J’ai demandé ce qu’il se passait. Rappelas-tu d’une voix glaciale. Messieurs, si vous avez un problème avec ces enfants, faites-en donc part. Je me ferai un devoir d’en répondre. Provoquas-tu, en refusant que la jeunesse du peuple d’Uzume ne puisse être la cible de la violence des rues. Où est-ce avec cette personne ? Rajoutas-tu, en tournant ton regard asymétrique et brillant vers le Kitsune qui, pour l’instant, semblait être ton seul allié en ce lieu. »

Suou au pays des merveilles

A peine avait-il interrompu l'acte de cet humain qu'une autre voix retentit depuis le début de la ruelle, là où il s'était assis plutôt. Bien évidemment, le renard ne relâchait pas son étreinte, au contraire ! Il venait de resserrer la poigne pour forcer ce dernier à se baisser et à afficher une mine renfrogner par la douleur.
Aussitôt, un signe attira immédiatement le regard du Kitsune. Ce signe sur le vêtement qui retombait en cascade sur le dos de cet humain, il le connaissait. Les Ouka.. ? La voix de l'homme maintenant derrière lui ressurgit une nouvelle fois, et comme un ordre, les hommes face à lui semblaient pâlir tandis que l'humain qu'il retenait tentait de se défaire. Il n'était plus question de les laissés filer désormais. L'état des enfants en disait long sur ce qu'ils avaient subit, au point que les iris rougêatres du Kondo prennent une légère teinte plus claire. Enervé. Attristé. Pourquoi ? Comment pouvaient-on faire ça à des enfants ? Les avaient-ils volés ? Ou l'inverse ? Une dette ? Suou ne connaissait pas la raison. Cependant, il savait une chose : frapper des enfants n'est pas pardonnable.

D'une voix à demi tremblante, l'homme gloussa pour s'exprimer. Tantôt confiant ? Maintenant apeuré. Voir un Kitsune sous ces mauvais jours ? Ce n'était pas tous les jours.. et un tantinêt effrayant. Surtout quand un être tel que le cerisier pop en pleine ruelle.
Et tandis qu'il lançait un regard froid au renard, il s'aperçut de la présence du Daimyô.
Les deux autres derrières prirent aussitôt la fuite.. Sans doute par peur des répercutions face à ce Kitsune et à l'illustre Ouka.

-...Arrg ! Lâche moi satané Yokai ! ...? .... ! O..Ouka-sama ?! Tch ! Bande de peureux !!

Le regard de l'aggresseur vient à son tour à se poser sur ceux des enfants, il grommelait dans sa barbe.
Suou quant à lui venait de tourner ses iris en direction de la personne se prénommant Ouka. Des questions commençaient à se défiler dans sa tête tandis qu'il gardait le silence. Jusqu'à ce qu'une phrase retentit : "Où est-ce avec cette personne ?"
Entre les lippes du renard, un long soupir s'échappait. Ses queues de nouveaux, valsaient de droite à gauche et ses oreilles se couchaient légèrement en arrière, un peu déçue de cette pensé envers lui. Oui, il ressemblait à un renardeau vexé. De ce fait, il finit par donner un croche patte à cet humain pour l'agenouiller à terre et lui bloquer en un instant les deux bras.

C'est dans ce même soupir, que sa voix, autant monotone que douce s'exprima.

"...Les enfants. Ils vont bien ?"

AWFUL

Tu étais tel une statue, et tu te connaissais, Izaya, tu ne broncherais pas avant d’avoir eu une réponse. On ne malmenait pas des enfants sous tes yeux sans en subir les répercutions, que ce soit ta fille ou de petits anonymes, qu’ils soient de ton peuple ou d’une autre nation. L’enfance ne se devait pas de connaître peur et douleur si tôt, et c’était l’innocence que tu aurais voulu orné leurs journées, comme un écho de ce dont tu avais manqué, toi-même, au début de ta vie. Tu n’avais pu être un enfant, aussi chérissais-tu maintenant cet âge, cette candeur.

Et si tu pensais obtenir une réponse, qu’elle se passe par l’attaque ou l’insulte, tu fis un pas en avant alors que deux hommes prenaient la fuite. Ton regard se mit à briller d’une manière inquiétante, comme si des éclairs étaient en train d’y faire ravage, quand celui qui était toujours tenu se mit à grogner, insulter et tenter de se démener. Si ton regard tomba sur lui, tu n’eus pas à bouger pour qu’il s’agenouille. Le kistune avait été plus rapide que toi.

« Ils iront bien quand nous nous serons occupés d’eux. Répondis-tu doucement, alors que tes yeux glissaient sur les petits corps tremblant, tassé dans un coin de la rue comme s’ils ne voulaient plus voir la réalité. Vous. Tu vins te pencher sur l’homme qui continuait de te défier du regard. Vous allez nous suivre sans bouger. Si vous tentez quoi que ce soit, je prendrai cela comme une aggression contre le peuple sakura, et vous en subirez les conséquences adéquates. »

Tu te redressas, le visage marqué d’une expression glaciale. Tu semblais désormais à l’une de ces constructions solides, oui, mais d’une droiture presque douloureuse. Inflexible, impossible de te faire changer d’avis et d’humeur. Tournant la tête vers l’esprit incarné qui était intervenu en faveur des jeunes âges, tu lui demandas calmement.

« Pouvez-vous le retenir le temps que nous le confions à une patrouille ? Tu réfléchissais rapidement, en terme pratique et en image délivrée. Je vous remercie de votre intervention, laissez-moi arranger cette histoire et vous remercier comme je le dois. Ton visage ne parvenait pas à s’ouvrir, mais comme pour trahir la bonté de ton âme, tes yeux se firent plus doux. Suivez-moi. »

Tu fis demi-tour, avança de quelques pas avant de te pencher sur les enfants en larme. Avec douceur, tu parviens à les approcher, à leur transmettre la confiance que tu avais appris à Hanae à te confier. Récupérant la plus jeune dans ton bras droit, contre ton torse, tu attrapas la main du petit garçon, avant de les attirer hors de la ruelle. Tu menas cet étrange petite délégation sur quelques rues, avant d’aviser une patrouille.

« Soldats, veuillez amener cet homme au palais. Qu’on retrouve ses acolytes au plus vite. Il devra répondre des raisons de l’agression dont il a été l’auteur. Te tournant vers le kitsune, tu lui offris un regard qui s’apaisait, alors que ton titre était aussitôt dévoilé par les soldats en garde de la ville. Voulez-vous m’accompagner pour ramener ces enfants à leurs parents ? »

Suou au pays des merveilles

Dès lors où l'homme repris le plein pouvoir et lui confirmait que les enfants allaient bien, il se contenta simplement de maintenir l'agresseur sous son emprise pendant que ce dernier lui parle. Les iris rougeâtre du Kitsune se glissait doucement sur le coté pour observer la réaction des deux bambins. Un doux sourire vint s'afficher, afin de les calmer et de les rassurer.

Puis, le Daimyô s'adressa de nouveau à lui. Il se contenta d'hocher la tête en guise d'acquiescement. A vraie dire, Suou restait intrigué de cet homme et ne cessait de l'observer. Que ce soit dans les décisions, les paroles et les actions. Le Kitsune était éperdument curieux.
Et ainsi, l'humain pris une décision.
Le Kitsune releva d'une traite l'agresseur tout en restant derrière à quelques mètres pour ne pas effrayé les enfants. Car si cela n'avait tenue qu'au Kondo... Ces 3 hommes se serait retrouvés très vite dans la panade, et la garantis qu'ils soient pardonnés et bien.. Sûrement pas. Hors, il restait dans le territoire du Cerisier, il se devait donc de rester courtois en toute circonstance.

Un pas après l'autre, il se contenta de suivre l'humain qui portait l'insigne des Ouka. Tandis que les regards s'abattaient sur lui et son prisonnier, Suou poussa un soupir presque inaudible. Il espérait que malgré l'image qu'il donnait, il ne serait pas perçue comme un Kitsune maltraitant un membre du peuple du Cerisier. Car si cela se finit ainsi.. Il imaginait avec perfection le courroux de son supérieur. Et croyez-moi, si Suou pouvait l'éviter autant que possible et le garder à des milliers de kilomètres, il mettrait tous les moyens en œuvre. ..Ou du moins, tant qu'il reste en dehors des terres du Lotus.

Ainsi, peu de temps après, le Kondo s'arrêta net. Il confia le prisonnier à ces soldats, les observant partirent au loin.
La voix de cet homme vint interrompre le fil de ses pensées et cette fois-ci, le Kitsune pencha le haut de son corps, légèrement en avant afin de saluer correctement le maître de ces lieux.

"...Ce Humble Kitsune accepte votre demande, mon seigneur."

Soudain, un frisson parcouru l'échigne du Yokaï.
Du coin de l'œil, Suou observa l'un des bambins qui semblait s'être évadé des bras du Daimyô afin de toucher l'une des deux queues du Kitsune. Ce dernier arqua l'un de ses sourcils, remuant sa queue pour faire lâcher avec douceur l'enfant. Se retrouvant légèrement dans une position délicate..

AWFUL

Tu fis en sorte que personne ne pose un regard mécontent ou inquiet sur le yokai qui t’accompagnait vers les soldats. Il t’était parfaitement intolérable que cet homme qui était allé à l’aide des enfants soient traités en ennemis. Encore plus alors qu’il était celui qui tenait si fermement l’un des auteurs de cette agression. Gardant la tête haute, le regard glissant sur tous les curieux qui se rassemblaient sur votre chemin en te saluant, tu surveillas les opinions silencieuses. Et quand l’homme fut confié à la patrouille, tu te tournas vers le Kitsune, le traitant comme une personne de haut-rang.

« Je vous présente une fois encore tous mes remerciements pour votre aide et votre intervention auprès de ces enfants.Ta voix était haute, se répercutant autour de vous, comme pour que les plus perplexes sachent de quoi il s’agissait. Je serais honoré que vous acceptiez de vous joindre à moi au Palais Oukai une fois ces petits raccompagnés. Un sourire, doux, en toute maîtrise, tu rajoutas. Et que vous m’offriez votre identité. »

Lui offrant le temps de te répondre, tu pus ensuite l’entrainer avec toi pour ramener les enfants vers leur famille, après que l’un des petits t’aient donné le quartier où ils vivaient. Gardant la petite fille contre toi, ce fut en entendant un drôle de petit glapissement que tu te tournas pour découvrir que le garçonnet était appris la pauvre créature en fourrure.

« N’importunes pas ton sauveur. Lui offris-tu d’une voix calme, en faisant un pas pour poser ta main sur sa tête, le faisant relever les yeux vers toi. La différence qu’il y a entre lui et toi ne justifiera jamais de lui manquer de respect. Un sourire vint adoucir la leçon que tu lui offrit. C’est compris ? »

Le petit avait relâché le Kitsune aussi vite, se plia en deux pour présenter ses excuses, probablement comme ses parents le lui avaient enseigné. Toi, tu te tournas vers ta rencontre du jour, et avec un sourire de connivence, tu lui soufflas.

« J’avoue que si j’avais son âge, j’aurais eu la même réaction. N’est-il pas trop difficile de se mêlé à l’agitation des villes pour vous ? Si vous souhaitez une garde pour vous éviter ce genre de désagrément pendant votre séjour a Atsuihi, faite-le-moi savoir. »

Ce ne serait qu’un juste remerciment, à tes yeux.

Suou au pays des merveilles

Une fois l'homme remis aux autorités du coin, la grande silhouette représentant les Oukai s'était retourné afin de clamer haut et fort des remerciements. Suou aurait trouvé sa étrange, si il n'avait pas compris la vraie signification de ces mots face au peuple du cerisier.
Et ainsi, il l'invita avec la plus grande délicatesse au palais.
Le Kitsune ne pouvait pas refuser une telle demande. Intrigué et à la fois fasciné par ce nouvel être face à lui, il voulait découvrir un peu plus de facette de ce Daimyô.

Sans plus attendre et sans à nouveau égaré son esprit, le haut du corps du Kondo se pencha en avant et y joint ses deux mains afin de remercier à son tour ce dernier.

"Je serais également honoré votre demande, Oukai-sama."

Evidemment, vulpin qu'il est, il laissa son identité de côté et offrit à son tour un doux sourire. Suivant cet homme de droiture à travers la ville, Suou avait pu finalement voir le visage de beaucoup s'illuminer. Et bien plus quand l'une des deux enfants fût de retour à son foyer.
L'autre enfant quant à lui, s'était collé gentiment vers Suou pour caresser le doux pelage carmin de ses deux queues. Cependant, un petit rappel d'ordre ce mis en place. De là, le Kitsune arqua de nouveau un sourcil. Peut-être que dans l'opinion de son précepteur, ceci était un manque de respect ? Ses iris glissaient de pars et d'autres sur l'enfant, l'observant le relâcher à une vitesse folle et s'excuser.

Finalement, Suou releva la tête pour écouter son interlocuteur, et finalement lui répondre. Un léger sourire se fit sentir sur les lèvres du vulpin.

"..Pourquoi n'essayerez-vous pas ? ...Il n'y a pas d'âge pour satisfaire sa curiosité. Surtout que de nos jours, il est bien rare de voir des Kitsune se promener comme je le fais. Les enfants d'ici rayonnent, il serait dommage de gâcher leurs sourires pour un geste dit déplacé.. "

Il laissa un petit moment de silence, se contentant de fermer les yeux quelques instants puis de les réouvrirent.

"Je vous remercie sincèrement pour le geste, mais j'aime être libre de mes mouvements. Si l'un de vos garde me suivait, je crains que les habitants des Sakura ne m'approcheront pas.. "

Malgré les efforts du Daimyô à son encontre, Suou refusa avec la plus grande politesse. Il était vraie que l'assimilation d'un garde à ses cotés aurait pu l'avantager sur bien des choses, hors, l'approche et la discutions n'aurait pu se faire.

Cela faisait un bon bout de temps qu'il n'avait pas remis les pieds en ces lieux. Il pouvait respirer à plein poumons et profiter de ce calme.
Finalement, le Kondo plongea ses yeux irisés dans ceux du Oukai, son air gentillet se remplaçait bien vite par un regard quelque sérieux. Il n'avait pas oublié cet air inquiet, voir même paniqué que l'homme affichait auparavant dans la ruelle. Suou en avait déduis qu'il avait perdu quelque chose.. Ou bien quelqu'un.

"Mon seigneur, je vous prie de m'excuser pour cette interruption, cependant n'avez-vous pas perdu plutôt un objet ou une personne de valeur à notre rencontre ? "

Sa voix résonnait presque comme un tintement. Nullement monotone, elle s'était imposé avec le plus grand calme ainsi que la quiétude.
Cet homme l'avait amplement aidé depuis quelques heures sur bien des points. Il était temps pour le Kitsune de rendre le geste, et ce, qu'importe les moyens.

AWFUL