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Sangaigusa Isao
Renge
Sangaigusa Isao
Renge
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Sam 19 Mar - 12:05
  
À la tranquillité je trinque en souriant
@Watanabe Shiori♫ クメルスンの朝 ♪


Un homme ne manquait pas de ressources quand il voulait fuir. Fuir ? Travailler au calme se corrigea aussitôt le Jokai. Il pouvait être difficile de considérer qu’il travaillait réellement, pourtant. Une tasse de thé vert chaude entre ses mains, Isao avait les yeux levés sur le feuillage silencieux des arbres. Le vent ne soufflait pas beaucoup ici. La neige avait finalement fondu, permettant aux branches de débuter leur parade de vert. La brume s’était enfin dissipée, annonçant l’heure de midi se rapprocher. Le Capricieux se permit un soupir d’aise.

Il était assis sur un engawa perché en hauteur, ses piliers de bois plantés dans le flanc de la montagne. Il était ouvert sur un grand marais accueillant des lotus, petite zone verte à l’est de Naiseishin. Caché par l’énorme saule pleureur qui ombrageait cette partie du petit temple, l’Élu ne craignait pas de se faire voir par les rares passants. Le feuillage de l’arbre pendant par-dessus le balconnet, rendant l’endroit particulièrement charmant.
Tous les temples Renge étaient ses temples. Par extension, il pouvait travailler n’importe où. C’était l’idée qui avait traversé la tête d’Isao il y avait de cela quelques semaines. Aussi, certaines journées, le Jokai disparaissait mystérieusement après la prière du matin, laissant son geki distribuer les ordres du jour avec une grande nervosité. Jusque là, personne ne l’avait encore trouvé. L’homme sourit. Bonne chance à eux. Il était caché dans l’un des très nombreux sanctuaires de la capitale de la fleur de Lotus. Ce ne serait pas une tâche aisée.
Se délectant des visages paniqués de ses sous-fifres, ce qu’il en imaginait en tout cas, le Capricieux porta une nouvelle fois son breuvage brûlant à ses lèvres. Assis en seiza, il contemplait calmement le paysage sans rien faire.

À sa droite se tenait un plateau rond en bambou sur lequel était posé une théière encore fumante et quelques gourmandises auxquelles il n'avait pas touché. Toutefois, témoignait à côté de lui que le Jokai n’avait pas passé sa matinée à flâner pour autant. Une table d’appoint était posée juste à sa gauche. Sur elle, un bloc d’encre sec, un pinceau propre sur un tissu tâché, et de nombreuses lettres en papier de riz ou lattes de bambou. Il y en avait tellement que certaines débordaient, touchant le plancher. Dans le dos du Jokai, les shōji ouverts d’une petite salle de tatamis laissait entrevoir la sobriété d’une pièce de méditation. Il entendait de temps en temps prêtre ou miko passer devant, rentrant parfois pour chercher il ne savait quoi, sans venir le déranger pour autant. Voilà qui le changeait grandement du Haut-temple. Pourvu que leurs langues restent scellées dans leurs bouches un peu plus longtemps.
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Âge : 20
Caste et rang : Jokai du clan Renge
Informations : Thème musical
- 1m67
- Méticuleux et propre, airs androgynes
- Insupportable et incisif

Watanabe Shiori
Renge
Watanabe Shiori
Renge
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Mer 23 Mar - 16:50
  
Tout comme la pleine lune lui avait tenu compagnie la nuit durant, les premiers rayons du soleil trouvèrent la frêle silhouette de la religieuse éveillée et assise sur son futon. Le visage tiré par une fatigue qui ne suffisait pas à la faire ployer, son regard se perdait dans la contemplation abstraite du sol de tatami de la chambre. De temps à autre, ses sourcils tressaillaient et témoignaient de la nuée de pensées qui agitaient son esprit. Ses lèvres roses, quoi que pâlies par le manque de sommeil, restaient résolument serrées, accusant de temps en temps la morsure d’une moue pensive. A son chevet, une lanterne brûlait faiblement, achevant une course qu’elle tenait depuis le crépuscule, sa flamme sursautant, vacillante. Les ombres qu’elle portait disparurent avec elle, englouties par l’obscurité de la pièce que l’aurore ne parvenait pas encore à éclairer. Seuls les premiers pépiements des oiseaux se glissaient à travers le papier de riz.

Le froissement de la couverture témoigna de l’agitation de Shiori. Repoussant le tissu, elle se redressa sur ses jambes frissonnantes. Le drapé de son vêtement nocturne ne l’épargnait pas de la fraîche température d’un petit matin, mais sans se soucier d’avantage du froid, elle traversa la pièce et ouvrit le shōji. Pieds nus, elle sortit sur l’engawa bordant l’habitation jusqu’à s’appuyer sur la rambarde. Le vent la fit grelotter et éternuer, mais inlassablement elle laissa courir son attention sur le paysage qui s’éveillait devant elle. Le point du jour perçait lentement, couronnant les pics des monts protégeant la capitale Renge d’une lueur blanchâtre.

« Watanabe-sama ! Vous allez tomber malade ! »

La voix dans son dos la fit sursauter brusquement et elle se retourna pour faire face à sa suivante. La jeune fille dardait sur sa maîtresse un regard sévère mais empreint d’une féroce inquiétude. Dans un soupir, la Seikai Guji balaya sa remarque de la main.

« Je me débrouillerai aujourd’hui. Occupe toi des tâches habituelles, je pense sortir après la prière. » Murmura-t-elle avant de s’éloigner sans attendre de réponse. Derrière elle, les contestations s’envolèrent sans qu’elle n’y prête plus cas, déjà noyée dans le tourment de ses réflexions.

Lorsqu’elle quitta l’haiden, le soleil était tout à fait levé. Les fidèles s’éparpillaient autour d’elle, satisfaits de la première cérémonie de la journée. Brièvement, son regard s’égara parmi les silhouettes, sans trouver ce qu’elle cherchait. Une ombre vêtue de noire. Un pincement au cœur lui serra douloureusement la poitrine et elle se remit en marche. De son pas silencieux, elle rallia la maison de ses parents qui l’accueillirent sobrement. Anxieux. Là aussi, elle chercha des réponses. En vain. Les négociations d’un mariage avaient débuté quelques semaines plus tôt, avant de s’interrompre brusquement. Sans explication. L’idée de devoir s’unir la chamboulait suffisamment et lui demandait un effort éprouvant, psychologiquement. Elle s’y était faite. Après tout, cela lui occuperait suffisamment l’esprit pour tourner la page qu’avait emporté Ishigo lors de son départ. Puis plus rien. Tout s’arrêtait. Et elle retombait, seule.

La pulsion d’un caprice inhabituel la poussa jusqu’au bureau d’Isao. Chercher un semblant de réconfort auprès du Jokai s’apparentait comme étant la pire idée qu’elle puisse élaborer, en toute conscience. Ici aussi, elle trouva porte close. Ses lèvres tremblèrent et elle serra les poings, la tête basse. Elle tourna les talons et dévala les marches sacrées du sanctuaire.

Le soleil de midi réchauffait cette fin d’hiver quand Shiori arriva aux portes d’un petit temple excentré aux abords de Naisenshin. Sans réfléchir, la fuite lui apparaissait comme la meilleure option possible aujourd’hui. Elle pénétra dans l’enceinte sacrée et fila vers le petit étang qu’elle savait convenablement isolé. Elle saluait avec une hâte difficilement contenue les prêtres et assistants qu’elle croisait et ne souffla qu’une fois parvenue au bord de l’eau. La paix. Enfin.

L’ombre d’un saule pleureur non loin, lui donnait l’impression d’être protégée, dans un cocon. Ses yeux lilas se perdirent dans le reflet de l’onde. Sans netteté, elle savait pourtant la piteuse mine qu’elle devait renvoyer. Son teint de porcelaine manquait cruellement de couleurs, lui qui arborait naturellement des pommettes et des lèvres roses. Seul l’éclat onirique de son regard restait fidèle à lui-même, souligné par la rougeur des paupières battues par l’extrême fatigue. S’était-elle réellement reposée depuis que son ami lui avait annoncé son départ ? Avait-elle réussi à fermer un œil serein depuis que la solitude semblait l’avoir choisie comme épouse ?

Un gémissement s’échappa de sa bouche et elle se laissa tomber, accroupie. Les coudes sur les genoux, elle enfouit son visage entre ses doigts, le rideau noir de ses longs cheveux laissés libres tombant comme un voile protecteur autour d’elle. Elle ressemblait à une enfant punie, ainsi prostrée. Sa gorge nouée n’arrivait même pas à décharger une accumulation d’émotion qui lui aurait été salvatrice. Elle se déplia en soufflant et se redressa. Du bout d'un pied rageur, elle dérangea le calme aqueux, brisant l’image qu’il lui renvoyait d’elle et qu’elle ne supportait plus.

« Watanabe-sama ? » Entendit-elle à travers le mur dressé de son ressentiment. Elle avisa la miko qui approchait d’elle, inquisitrice. « Tout va bien ? »

Un hochement de tête pour seule réponse, la haute-prêtresse ferma les yeux et s’obligea à respirer calmement.

« Vous êtes venue voir Sangaigusa-sama ? »

Ses yeux s’ouvrirent d’un coup, frappant la religieuse de plein fouet. « Quoi ? » Le ton naturellement calme vibrait différemment. Pétrifiée, elle suivit du regard la direction que lui indiquait l’assistante. Là-bas, au-delà des larmes du saule, de l’autre côté de l’étang. Un tressaillement la traversa avant qu’elle ne puisse se remettre en mouvement. Elle voulait partir loin, très loin d’ici. Elle savait manquer de la force nécessaire pour paraître convenablement devant lui. Mais ses foudres ne lui serait-elle pas plus fatales si cela se savait qu’elle quittait un temple sans même le saluer ? Le sourire affable de la miko lui parut presque cruel et elle se détourna en soupirant.

« C’est donc là que vous vous cachiez. » Constata-t-elle simplement, à l’attention de la silhouette qu’elle devinait maintenant qu’elle s’était rapprochée des lianes feuillues. « Votre bureau au Haut-Temple ne vous sied plus ? Je vous y ai cherché en vain. » Une pointe d’aigreur, de rancune peut-être, perça brièvement dans la douceur et la bienveillance de son ton. Oserait-elle jamais lui parler de tout ce qui la rendait si fébrile ?    

Codage par Libella sur Graphiorum
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Âge : 32
Occupation : Haute-Prêtresse
Caste et rang : Caste Spirituelle - Seikai Guji de Chishiki
Informations : ❊ Tenue régulière composée d'un hakama mauve et d'un kosode blanc rehaussé des Kamon de sa famille et de Renge.

❊ Cheveux coiffés en chignon, serti d'une broche de perles. Seul "luxe" de sa tenue quotidienne.

❊ Taille moyenne : 1,66m

❊ Bénédiction : ヨミの道 - Yomi no michi


Sangaigusa Isao
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Sangaigusa Isao
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Sam 26 Mar - 13:31
  
À la tranquillité je trinque en souriant
@Watanabe Shiori


Perché dans son cocon secret, Isao n’avait pu remarquer la silhouette de sa subordonnée aux pieds des poutres de son balcon. Il faisait rouler sa tasse dans ses mains pour les garder au chaud, le regard perdu sur les lotus éparpillés. Ouverts sur le soleil, ils demeuraient immobiles sur une eau stagnante, magnifiques et inébranlables. Il n’y avait véritablement pas de meilleure fleur pour représenter son clan, songea le Jokai.
Comme jusqu’ici les prêtres du temple passaient parfois derrière lui sans rien dire, l’Élu avait fini par ignorer le son de leurs tabi glissant sur le plancher ou plongeant sur les tatamis. Sa garde baissée, le jeune homme se laissa surprendre par une voix familière. Bien que son dos était déjà droit, ses épaules s’étirèrent légèrement en arrière sous le coup de la surprise. Ses yeux s’écarquillèrent et Isao fronça les sourcils pour ne pas laisser voir plus en avant son étonnement. Pour la même raison, il tint la position fatigante de ses articulations unissant les bras au thorax. Il inspira discrètement par ses narines et détendit les traits de son visage, sans bouger.

« Ha… » soupira-t-il.

Une expiration audible de sa part ne pouvait présager que de répliques cinglantes. Et en effet, sans dérober ses yeux au paysage, malgré son visage serein ses mots étaient plus froids que la glace des sommets Renge :

« Ainsi vous êtes comme les autres, incapable de travailler convenablement sans me solliciter. J’ai visiblement eu tort de croire en vos capacités lorsque je m’absente. » Il haussa les épaules, dévoilant du même temps une moue blasée. « Le résultat positif de mes derniers voyages a dû obscurcir mon jugement. »

Des paroles glacées et incisives pourtant, le timbre de sa voix ne possédait pas le mépris omniprésent qu’il crachait habituellement sur tous ses subalternes indépendamment de leur rôle, rang, identité. Peut-être était-ce la tranquillité de son esprit, en témoignait son corps de nouveau détendu face aux beautés de la nature ?

« Sauf… »

Une nuance. Une échappatoire. Cependant, ce genre d’opportunités n’arrivaient pas sans un prix. Pour obtenir l’adoucissement du Jokai, pour décrocher le pardon tacite de ses insultes, il existait toujours une contrepartie. Une information, un service, une autre offense. Isao tourna lentement son visage impassible face à Shiori. Il reprit :

« Sauf si vous me cherchiez en vain pour une raison autre que votre travail ? »

Un sourire mesquin naquit sur son expression dédaigneuse.

« Avez-vous quelque chose à me dire ? »

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