[Intrigue - Clos] Ushinawareta

Murasaki écoutait les propos de chacun, venant à comprendre que l'homme se nommait Yume, pour ce qui était de la kitsune, elle n'avait malheureusement pas de prénom à apposer sur cette créature.

L'arme sentit l'attention de l'entité vers Kizuna, ayant un frisson en entendant l'être dire avoir tout vue. La sensation des saisons passant la fit trembler, reconnaissant une qui n'était pas loin de la chute, elle ne pouvait s'empêcher de saisir ses bras, son corps tremblant légèrement. Elle se rappelait bien de ce moment précis, la laissant deviner que cet être ne pouvait qu'un yokai ancien ou un kami. L'arme cherchait à mettre en lien le prénom que l'entité s'était affublé, le répétant sans cesse à voix très basse. Cette entité était une personne d'avant la chute, elle était donc précieuse et se devait de trouver sa vraie identité.

Quand les propos continuaient d'abonder des oreilles d'informations, elle cherchait encore et encore, cette entité semblait importante, elle avait la réponse sur le bout de la langue, mais cela ne voulait pas sortir, ayant presque la sensation que cela l'étranglait.

En ressentant la fatigue, elle posa un genou au sol, Murasaki n'était clairement pas dans son état normal, tant de mystère et ce fameux lien chamboulait sa pensée.

Elle fit apparaître sa forme d'arme, sans support, la douleur ressentit venant à la calmer, usant de l'arme fichée dans le sol, pour se relever, faisant disparaître l'arme une fois debout.

Elle allait suivre son instinct. Relevant la tête, le visage pâle à l'idée de courroucer une possible divinité par ses propos.

- Hi. Je me fourvoie certainement, mon être aimerait penser que vous êtes le Kami du clan qui m'a vue naître, Saruta-Hiko . Si cela n'est guère le cas, veuillez excuser les propos d'une enfant mortelle qui ne possède guère un grand savoir. Dans tous les cas, je vous conjure de vous reposer, quitte à devoir nous parler uniquement dans le domaine des rêves.

La yokai doutait, son instinct était-il bon ? Allait-elle se faire punir ou simplement rire au nez par idiotie ? Elle ne mentait pas sur le fait qu'elle souhaiterait que cette entité soit le Kami des manjushages, cela serait un signe que la renaissance du clan était proche.

Résumé:

Plus rien n'allait depuis plusieurs semaines, comme une part d'elle qui partait dans l'oubli et la tirait vers l'obscurité. Plus d'appétit, plus de sommeil et une mélancolie singulière qui s'apparentait à un mal du pays. Cela n'avait rien « d'humain » et pour enfin se délivrer de ce mal et des visions qui la hantaient, la jeune kirin se mit à guetter les signes. Un tintement lointain, un Furin balayé par les vents et elle retraça l'appel qui la menèrent vers les Gorges de l'Oubli.

Impossible de se tromper, plus la distance se réduisait, plus le poids dans sa poitrine s'envolait ne laissant place qu'à la félicité. Enfin, son beau sourire reprit ses traits sur son visage de porcelaine tandis qu'elle se laissait porter par le hasard, profitant tout simplement de la balade. C'était dans des moments pareils que sa forme originelle lui manquait le plus. Pouvoir bondir, galoper portée par la brise et se sentir libéré de toutes astreintes. Peut-être qu'un jour, il lui sera encore permis de revivre cette vie.

Zigzagant entre les obstacles, quelques murmures furent portés à ses oreilles. D'autres personnes avaient eux aussi reçus l'appel et elle se dirigea tranquillement vers le petit groupe qui faisait face au guerrier de ses songes. Habillé de son armure, les cornes lui couronnant la tête, l'être puissant prenait enfin forme sous ses yeux. La demoiselle s'avança docilement pour ne surprendre personne et salua l’assemblée avec respect.

- Bonjour, pardonnez mon intrusion, je me prénomme Koohasu Mokuren. Je suppose que nous sommes tous réuni ici pour la même chose.

Elle détailla chacun des protagonistes avec un regard bienveillant, puis tendit l'oreille vers le murmure.

La voix faiblissait, il pouvait le sentir. Yume avait l'impression, tout au fond de son être qu'il savait ce qu'il devait croire en l'entité, qu'il pouvait lui faire confiance. Mais pourtant plus il écoutait Cela plus il pouvait sentir son esprit devenir flou. Il ne savait pas si c'était pour cause de fatigue ou si cela était dû a l'étrange atmosphère qui régnait en cet l'endroit.

Apres un énième soupir de la voix, l'oni et le porte parole du Reitekina chutèrent, la femme a la peau n'avait pas l'air très heureuse de ce fait tendis que l'homme au cheveux blanc, lui était tombé inconscient. Au même moment Yume sentit ses forces le quitter, mais la sensation le quitta aussitôt qu'elle était apparue.

Inquiet Yume s'approcha d'Ugetsu, et le secoua doucement pour essayer de le réveiller. Tout en se demandant pourquoi il était tombé. Il voulait aussi vérifier comment allait l'oni, mais son expression emplie de colère l'en empêcha, il décida donc de rester aux cotés d'Ugetsu, au cas ou il se réveillerait. Le baku retourna son attention vers les paroles de ses congénères et de Hi.

Cette dernière les prévins de sa voix plus que fatiguée, qu'une nouvelle personne allait arriver, un Kirin. Au moment ou la voix se tue, une jeune femme se présenta a eux, surement la fameuse kirin. Yume lui fit un signe de tête en guise de salutation.

- Je suis Yume, je pense aussi que vous êtes venu pour la même raison que nous, quelle qu'elle soit.

Vraiment il ne savait plus quoi penser. Alors qu'il allait poser une autre question a Hi, Murasaki parla, lui demandant si elle était la divinité protectrice de son clan. Un peut étonné de cette question, Yume voulut aussi en entendre la réponse, peut être que tout pourrait devenir plus clairs selon la réponse que donnerait Hi.

Résumé:

Hi

L’entité est là, vous le sentez tous de ce sens commun que vous partagez, vous qui avez pieds autant dans le domaine des hommes que celui des esprits. Malgré son affaiblissement, elle persiste. Patiente. Laissant chacun s’exprimer ou permettre au silence de l’une d’entre vous d’en dire tout autant.

Saruta-Hiko… Non.

Ni blessée, ni outrée, ni déçue, une pointe d’amusement se laisse deviner dans le frémissement de ses propos spirituels.

Vos allégeances ne connaissent pas de réciproque, il ne vous voit pas ni ne vous considère comme les siens.

L’âtre s’intensifie, sa chaleur vous laissant oublier la fraîcheur de l’hiver naissant.

Nous sommes au-delà du domaine terrestre qui l’a vu naître. Plus ancien encore que celui qui accueille ses adelphes souverains.

Soudain, la présence semble scruter en chacun de vous.

Nous… Nous vous voyons. Vous êtes les égarés, premiers à répondre à notre appel. Vous nous voyez.

La fatigue, encore plus poignante, se fait sentir.

Nous… Vos songes sont les liens qui nous unissent : créateurs de tout, porteurs du chaos et du néant qui sont notre essence. Ma bénédiction.

Quelque chose vous presse, il vous apparaît que cette discussion risque de s’interrompre à tout instant.

Un vaisseau… Il nous faut cela… L’un de vous ?

Puis ce fut tout.

À savoir :

Cette intrigue est réservée à Seinaru Yume, Hogo Kizuna, Koohasu Mokuren et Heiwana Murasaki.
L'ordre de tour sera à déterminer entre vous et bonne entente.
N'oubliez pas de conclure votre post d'un court résumé, ces derniers nous seront utiles à tous à mesure que le sujet s'allongera.
Fin du tour le 27/03 au plus tard. Les réponses manquantes seront considérées en jeu comme une absence de réponse ou d'action du personnage qui n'aura pas joué. (Croyez moi, cette fois ci, je ne manquerai pas à ces mots)
Des questions Hors jeu ? Un canal vous a été réservé sur Discord, n'hésitez pas.

Murasaki prit la révélation de plein fouet. Elle était aussi bien déçue que rassurée. Déçue, car elle aurait aimé pouvoir porter une petite lueur d'espoir, rassurée, car l'entité faible devant elle n'était pas son dieu, ne désirant pas avoir à porter la nouvelle que le Kami du Clan est extrêmement faible, sachant que cela pourrait affecter le moral des Manjushage.

Murasaki en profitait un peu pour observer la nouvelle personne qui venait d'arriver. Venant à faire une salutation respectueuse, mais rapide. Elle ne pouvait nier que Mokuren avait du charme, mais elle n'était pas dupe, cela restait une yokai dont elle n'avait pas la moindre information et donc qui pouvait être aussi bien bonne que mauvaise.

- Murasaki, enchanté.

Les propos qui suivirent furent audibles pour l'arme vivante. Il était vrai que le kami n'était pas du genre à vouloir imposé sa fidélité, ayant fait abstraction de son rang d'entités divine pour se mêler aux mortels et les guider, certainement apprendre un peu plus des êtres affecté par le temps, la maladie et la mort.

Elle continuait d'écouter et croyait comprendre que cette entité était encore plus ancienne que sa divinité. Murasaki n'y connaissait pas grand chose en religion, si ce n'est Saruta-Hiko et les chansons racontant la naissance du monde. Faisait-elle face aux premières divinités ? Cette question se mettait à embrouiller son esprit et poser de sérieuses questions que ce qu'était Hi.

Quand la fatigue fut plus perceptible, cette fois Murasaki tenait bon, fléchissant un peu les jambes sous le poids de ce sentiment, mais ne venant pas à se retrouver à nouveau dans une position disgracieuse.

Elle entendait les indices sur la nature d'Hi, mais devait avouer ne pas trouver de réponse, maudissant son manque de savoir, car elle ne savait pas trop comment agir.

En entendant la demande d'un vaisseau, elle fut par contre très réceptive et croyait comprendre, tout comme son âme était lier à sa forme d'arme, elle supposait que l'entité avait besoin d'un corps pour ne pas s'épuiser à rester matériel dans le monde des vivants.

Murasaki ne savait pas les risques, mais il s'agissait là d'une possibilité d'avoir des réponses. Elle prit Hiiro no Yuki avec son fourreau et le tendit devant elle.

- Je veux bien servir de réceptacle à votre esprit. Cependant, j'aimerais que vous juriez sur votre essence que si cet acte venait à me tuer, vous prendriez soin d'Hiiro no Yuki, comme si elle était l'une des choses les plus précieuses à vos yeux. Ce n'est qu'à cette condition que vous pourrez m'utiliser comme vaisseau.

Murasaki le savait, ce corps était la matérialisation de son âme, pouvait-elle supporter l'occupation de la partie la plus intime et vitale par cette entité ? Elle ne le savait pas et préférait poser sa condition, même si cela pouvait sonner comme une provocation. L'arme savait cependant que si cela marchait, Hi n'aurait plus à s'épuiser et pourrait plus aisément parler, semblant aussi être un esprit tellement buté qu'il semblait sourd aux demandes de se ménager.

Entre temps, une autre âme égarée comme elle l'avait été les avait rejoint. La Renarde n'aimait pas ce manège. Combien d'autres de ses semblables avaient été ainsi appelé par cette Entité indescriptible et indéchiffrable? Impossible de connaître ses intentions véritables et encore moins sa nature profonde. Ni Yôkai, ni Kami... Quelque chose d'autre, quelque chose d'ancien et d'assez puissant pour rallier à elle de nombreux êtres et les soumettre à une emprise mentale, passant par le rêve et par la pensée. Kizuna s'était plongée dans une profonde réflexion, ne prenant pas le temps de saluer les nouveaux arrivant ni même de faire attention aux mouvements autour d'elle. N'avait-elle jamais entendu parlé de cela? Rien... Et pourtant elle connaissant nombre de légendes et d'êtres mystiques! Si la situation n'avait pas été si intrigante, la Renarde aurait bien pu être blessée par son manque de connaissance, elle qui pensait savoir tant de chose sur le monde.
La proposition de l'Entité lui glaça un peu le sang. Un vaisseau... Hi désirait désormais entrer dans un corps!? Qui pouvait savoir quelle en serait la conséquence. Pourtant, cela ne sembla pas arrêter la dénommée Murasaki qui se proposa bien rapidement.

-Attendez, Murasaki-san, lui dit-elle d'une voix quelque peu nerveuse, Nous ne savons si nous pouvons faire confiance à ce... cette chose, quelque qu'elle soit. Cela pourrait être une ruse et même une promesse ne pourrait rien garantir. Sacrifier votre corps n'est-il pas un peu imprudent?

Elle jeta ensuite un regard vers ses autres compagnons, attendant une approbation.

Mais aucun ne retourne à l’ancienne Kitsune l’agrément qu’elle attend. Le silence de l’absence de toute réponse de l’entité semble pesant. Les flammes du foyer déjà présent s’atténuent. Puis soudain, l’un des prisonniers de son propre corps chute, libéré de l’emprise invisible qui le maintenait en position martiale. Ugetsu se relève aussitôt, redevenu maître de ses mouvements, scrutant autour de lui avec inquiétude, la lame dressée en direction du néant.

Vous avisant un après l’autre, le porte parole du Reitekina Tochi apparaît perdu, troublé, tendu, mais très vite, il se rue en direction de l’oni encore tétanisé. Profitant de son incapacité à se mouvoir, il l’a restreint aux poignets d’un lien fin et brillant comme de l’acier, puis réitère l’exercice aux chevilles de la créature. Un fois ceci fait et contrôlé la solidité de son entreprise, le hatamoto se laisse tomber au sol sur un genou. Il reprend son souffle en poursuivant de rechercher l’insaisissable présence qui l’aura paralysé momentanément. Enfin, la voix usée, il se prononce enfin :

Ugetsu

Je… Je ne peux que tenter de vous convaincre d’écouter Hogo-dono, Murasaki-san… Vous ne savez ni ce dont il s’agit… Ni ce que vous risquez à…

Tous, vous ressentez que l’instant est crucial. Au fond de vous, vous savez que l’entité, toujours présente, ne pourra plus guère tenir longtemps sous la forme qu’elle a choisie pour le moment. Et pourtant, sa voix se rappelle à vous, avec toute la douleur et la supplique qui convient à son état éphémère.

Hi

On le jure.

Répond l’esprit indécelable tout en étant parfaitement là à vos sens.

Nous ne pouvons exister dans cette réalité qu’un fugace instant. L’héritier ne peut comprendre, ne peut nous accueillir… Mais vous autres… Mangeur de rêve, Kirin, Kitsune, Lame éveillée et Démon du Yomi, vous pouvez.

Dans cet effort incommensurable, comme si l’univers pesait sur ses épaules secrètes, vous sentez toute la peine de l’essence à s’exprimer si longuement.

Mort est domaine ennemi. Nous sommes perpétuelle incarnation, seule la Vie nous répond…

À savoir :

Cette intrigue est réservée à Seinaru Yume, Hogo Kizuna, Koohasu Mokuren et Heiwana Murasaki.
L'ordre de tour sera à déterminer entre vous et bonne entente.
N'oubliez pas de conclure votre post d'un court résumé, ces derniers nous seront utiles à tous à mesure que le sujet s'allongera.
Fin du tour le 05/04 au plus tard. Les réponses manquantes seront considérées en jeu comme une absence de réponse ou d'action du personnage qui n'aura pas joué. (Croyez moi, cette fois ci, je ne manquerai pas à ces mots)
Des questions Hors jeu ? Un canal vous a été réservé sur Discord, n'hésitez pas.

Murasaki se mit à serrer le fourreau de son katana en entendant les propos de Kizuna. Le regarde de la Tsukumogami ne laissait cependant rien planer sur le sentiment qu'elle avait envers la kitsune.

Elle comptait répondre à Kizuna, quand le manège d'Ugetsu fut perçu par le regard de la manjushage, voyant que visiblement l'oni était maîtrisé, afin d'éviter une possible attaque quand son corps pourra se mouvoir. Murasaki ne vint pas à juger ce yokai, il semblait aux aguets, ne sachant pas si cette entité mystérieuse pouvait attaquer.

Pour la nodachi il ne faisait aucun doute que si l'entité voulait nuire, elle l'aurait faite depuis longtemps et aurait certainement possédée l'oni, certainement le yokai le plus dangereux sur le plan de la force physique.
Elle se mit à serre des dents en entendant Utsugi appelée à la prudence, comptant lui couper la parole quand elle perçut l'état d'agonie de cette entité.

Murasaki prit une profonde inspiration et son visage se détendit, venant à parler avec douceur à Kizuna. Mais même sous cette apparente douceur, les mots étaient terriblement tranchante.

- Kitsune, vous devriez apprendre en premier lieu à vous présenter. Si je comprends votre inquiétude, vous, les yokaï nés de chair et de sang ne savez pas comment il est dure d'avoir un corps, ni les sacrifices que cela demande.

Elle se tournait ensuite vers Ustugi.

- Dans le pire des cas, je meurs et vous savez à qui vous avez à faire.

L'arme vivante observait les autres personnes, elle était sur ses gardes. Elle avait tout de même peur de la mort, restant une âme mortelle.
Murasaki repensait à tout ce qu'elle avait fait, les regrets qu'elle aurait pu avoir. Certainement avoir été plus courageuse auprès de son manieur, avoir davantage défendu de membre de son clan lors de la chute. Cependant, elle le savait, sa plus grande faiblesse était le manque de puissance. Plus forte, elle pourrait faire trembler les bandits et yokai par son simple nom, mais aussi faire craindre les autres clans de maltraiter le sien.

Elle prit une bonne inspiration, concentrant toute sa résolution à tenir sa parole.

- Hi. Vous avez donné votre parole, je tiendrais la mienne.

La situation était bien plus complexe qu'à ce qu'elle appréhendait. Ne connaissant aucun des protagonistes, elle ne pouvait que deviner les liens entre chacun et déterminer la cause de leur venue. Une entité mystérieuse qui réclamait un hôte pour pouvoir survivre.

Sa détresse et un horrible sentiment de disparition s’abattirent comme coup de marteau sur les épaules de la jeune femme. S'en était insoutenable et il fallait que cela cesse au plus vite, mais elle arrivait à peine à bouger. Tandis qu'elle tentait de maîtriser ce flux qui la vidait de sa substance, elle ne pouvait qu'assister impuissante devant le sacrifice volontaire de Murasaki-san. Avec courage, elle se proposa de devenir le réceptacle à condition de ne pas y perdre la vie. Tous restèrent muets devant la spontanéité de la jeune femme. Tous sauf la noble Kitsune qui la mit en garde sur d'éventuels pièges tendus par l'entité. Comme elle le disait si justement, personne ne savait rien d'elle et encore moins sur ses intentions.

La prise de l'entité se relâche sur son pantin, faisant l'exemple de la puissance qu'il exerçait sur son hôte. Il y avait de quoi frémir dans sa puissance et se poser des questions quant à l'avenir du « réceptacle ». Malgré cela, Murasaki-chan ne perdit pas son aplomb. Elle s'opposa directement aux avertissements de Kizuma-sama en développant ses arguments. Comme cet esprit, elle se sentait liée par le même destin, tous deux nés sans véritable corps et subissant toutes les contraintes que cela engendre. Pour finir, elle acheva son plaidoyer en affirmant connaître les risques et en acceptant leurs fatalités.

Il y avait de quoi être admiratif devant la détermination de la yokaî et Mokuren fut prise de remords devant son impuissance surmonter la situation. Elle ne savait pas se battre comme les autres, ne faisait pas montre d'une subtile intelligence comme la Kitsune, mais elle avait un ressentit clair sur le cœur de ce qui l'entoure et pour le moment elle ne lisait que « l'absence »... Et si elle se trompait pour une fois ? La Kirin ne se pardonnerais jamais d’éviter le pire à la guerrière. Elle devait avoir une famille, des amis, des personnes qui lui sont chères. Ça lui était insupportable...

- Mmhh... Ne faites pas cela Murasaki-sama. J'ai bien entendu vos arguments et ils sont légitimes, mais Kitsune-sama à de sages paroles, vous devriez les prendre en considération. Comprenez que vous êtes une valeur importante dans ce monde, votre possible disparition n'est pas envisageable. Laissez-moi vous convaincre de prendre votre place. Je n'ai pas vos talents, personne ne m'attend et il m'est insoutenable de ressentir la détresse de l'esprit.

Elle regagna le centre du groupe à petit pas, peinant a retrouver son souffle puis inclina avec respect devant l'Oni.

- Si cela vous agréez, je me porte volontaire.

Yume ne savait plus quoi penser. Il écoutait et regarder avec attentions ce qui se passait devant lui sans vraiment savoir quoi faire. Il voulait lui aussi savoir ce que la voix leurs voulait, ce dont elle avait besoin. Et tout comme la voix du Reitekina-tochi, le baku pensait que ce n'était prudent de prêter ainsi sont corps, sous peine d'en perdre le vie.

Mais dans un sens, si Hi voulait leur nuire, elle l'aurait surement fait plus tôt et ne se serait pas donné la peine de leur parler et de leurs expliquer de mieux qu'elle pouvait ce qui les avaient amenés ici, et ce, malgré son apparente fatigue. Puis une nouvelle voix se fit entendre, et la kirin se proposa elle aussi comme réceptacle. A ce train là, la discussion n'allait pas avancer et l'entité risquait de se fatiguer et de s'éteindre.

- Je comprend les inquiétudes de tout le monde. Mais si nous continuons ainsi, Hi risque de disparaitre avant que le réceptacle ne soit décidé. je propose donc qu'elle choisisse elle même la personne qui lui convient le mieux. De plus je pense que si cette entité nous voulait du mal elle ne nous aurait pas appelé en cet endroit, mais peut être dans un plus dangereux, elle aurait aussi pu utiliser sa capacité a nous restreindre, comme elle l'a fait avec vous Ugetsu-sama.

Yume esperait de tout cœur qu'ils pourraient tous trouver un terrain d'entente avant que la vois ne disparaisse dans le néant, et ainsi savoir la raison de leurs présences et surtout ce qu'ils doivent faire par la suite.