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Ouka Izaya
Sakura
Ouka Izaya
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Mer 1 Sep - 20:35
  
Tout avait été chamboulé. Pendant quelques minutes, de longues secondes les composants, il n’y avait eu que le soulagement d’avoir gagné. Ce n’était même pas pour toi que tu te sentais ainsi rassuré de la finalité de ce duel, mais pour tes parents. Ils n’auraient pu accepter l’exil, et tout comme toi, ils auraient choisi de rentrer à leur résidence secondaire et de s’y donner la mort. Et, malgré tout ce que la vie à leurs côtés avaient pu te demander en énergie et sacrifice, tu ne voulais pas qu’une telle chose leur arrive. Et puis, ta fille avait bien le droit de vivre aussi. Longuement, sans avoir à craindre pour sa vie ou son honneur.

Voilà donc ce qui t’avait traversé avant qu’une tonne d’autres choses ne te tombent dessus. Il fallait organiser le changement de Daimyô, et plus encore, tu te devais d’être capable de reprendre les rênes du peuple Sakura. Et alors que tu aurais simplement voulu te reposer, profiter de ton enfant, et fermer les yeux quelques secondes, tu avais été entraîné dans un flot incessant de tâches et de rencontres, de pensées et de devoirs.

Ça avait été sur la demande de la plus belle des fleurs de ce pays que, quelques jours après ce duel et ses répercutions, tu avais pu prendre le temps de souffler. Ne relâchant qu’en partie tout ce qui t’incombait et encombrait ton esprit, tu avais accepté de suivre Hanae, ta fille, dans les rues de la ville. Elle voulait profiter de l’air qui y dansait avec la gaité du peuple d’Uzume et alors qu’elle cherchait un cadeau pour toi, sembla-t-il, ce fut vers un herboriste que tu avais poussé le pas. Prouvant combien ton esprit ne pouvait désormais relâcher la tâche qui était sienne, tu passas en revue ce que l’homme voulait.

« Vous cueillez ces cosmos blancs vous-même ? Finis-tu par interroger le gérant, en observant les toutes petites fleurs blanches, si rares sur votre territoire.
-Oh non, Ouka-sama, un homme, chasseur et herboriste, est l’un des seuls à s’y rendre. C’est lui qui me vend ces fleurs. Vous en faut-il ?
-Hm… Dans ton esprit, tout s’aligna surprenamment vite, comme si tu avais pris la décision bien avant de poser la question. Des fraiches. Demandez-lui donc d’aller m’en cueillir, au nord de la capitale et de me les porter en main propre. Je saurais me montrer généreux, avec vous comme avec lui. »

Ton visage calme s’ouvrit l’espace de quelques instants, dévoilant un sourire rassurant, avant que tu ne finisses d’acheter certaines autres plantes. Lorsque Hanae vint te chercher, tu ne doutais plus de recevoir bientôt les fleurs que tu avais demandées, tant le tenancier semblait déjà survolté. Voilà au moins la moitié de ce besoin comblé.

¤ ¤ ¤


La soirée était tombée, et alors que tu observais un vase devant toi, l’air aussi détendu qu’un poupon assoupi, des bruits de pas se firent entendre dans le couloir du palais Ouka où tu t’étais réfugié. La journée avait été longue, la fatigue bien présente. C’était pour relâcher la pression que tu composais ce bouquet particulier, que tu comptais déposer à un temple de la Déesse de la gaité pour la remercier d’avoir veillé sur toi jusque-là. Sûrement aussi pour lui promettre d’honorer sa grandeur et de protéger son peuple. Ta main était figée sur une branche de sakura quand on vint taper à la porte de tes appartements.

Ce fut un pic de déception qui se lia à la colère d’être dérangé, avant que tu ne souffles tout cela au plus loin de toi. L’heure venait de sonner, et cela emporta une tension nouvelle en toi. Reposant la branche sans la glisser dans la composition, parce que l’instant t’avait échappé, tu n’eus qu’à suivre l’homme qui était venu te déranger pour t’annoncer qu’un herboriste venait t’apporter ta livraison. Tu remontas les couloirs, habillé d’une tenue d’un rose presque blanc, légère et sans fioriture quand tu parvins, enfin, devant la porte qu’il t’ouvrait.

« Bonsoir. Soufflas-tu d’une voix aussi calme que la nuit qui se laissait présager par une tiédeur douce et quelques souffles du paresseux vent d’été. Je vous attendais, merci de venir ici aussi tard. »

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Âge : 37 ans.
Caste et rang : Daimyô des sakura.
Informations : Quelques 180cm, pour une carrure fine et svelte.
Manie l'épée, bien qu'il préfère largement la tactique et la stratégie pour gagner.
D'un calme presque étrange, il enferme ses émotions en lui pour ne jamais se laisser dépasser par elles.
Père de l'adorable Hanaé (~18 ans).

Kakeru Katsuyuki
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Kakeru Katsuyuki
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Jeu 2 Sep - 11:24
  

Un bruit sourd en provenance de la ville. Des chuchotements, des éclats de rires. Des gazouillements, la légère brise que le vent apporte. Le craquement du chariot sous le poids de l’homme, assis, surveillant à peine sa marchandise présentée sur le sol.
Dans ce repos incertain, Kakeru écoutait, paupières fermées, oreilles tendues. Il appréciait ces moments, plongeait dans les échos de la ville. Il en dégustait chaque instant, se rappelant l’once de solitude qui venait de son habitation lointaine. Pourtant, aucun regret ne se lisait en lui. La sérénité que dégageaient le bois des murs et le sourire de sa tendre mère n’avait pas de valeur marchande. Ils étaient bien trop précieux pour être troqué.

Le temps de l’apaisement était révolu et voilà qu’un habitué se présenta devant lui. L’homme en question scruta les fleurs, aux multiples couleurs, se trouvant à ses pieds. Il se stoppa sur la blancheur des cosmos.

« Je vois que tu as encore ses magnifiques fleurs blanches. »

Katsuyuki fut intrigué, ouvrant son regard : pourquoi cette affirmation ? D’habitude, il se contente de demander leur prix et de les acheter. Les deux hommes vinrent à s’observer.

« J’ai une demande pour toi. De la part de notre cher Daimiyo. »

Kakeru écarquilla ses yeux en écoutant la requête, avant de scruter la ville, si imposante et inaccessible pour lui. Un étrange sentiment envahit sa poitrine, qu’il toucha du bout des doigts. Anxiété ? Crainte ? Admiration ? Joie ? Il ne savait guère. Peut-être s’agissait-il d’un bouquet de tout cela. Bien que son cœur semble trouble, son esprit était clair. Une telle demande… est-ce une occasion de pouvoir toucher ce qu’il attendait ? Non pas en tant que chasseur mais en tant qu’agent de l’ombre ?
Après avoir terminé le marchandage traditionnel avec son client, l’archer remballa son étal, bien trop tôt, pour reprendre le chemin de sa demeure.  Il lui fallait se préparer avant de gagner les sentiers du nord. Il ne pouvait faire attendre.

¤¤¤

Un voile obscur avait envahi la cité. Les commerçants du jour n’étaient plus. Il ne restait que les spectacles nocturnes. Tous étaient distraits par leurs occupations respectives. Nul ne fit attention à l’homme, recouvert d’un manteau sombre malgré la pâleur de son accoutrement, ainsi que son long compagnon de bois. Il pût gagner les alentours du palais sans gêne. À l’entrée, il fit part aux gardes de la demande seigneuriale et bien qu’il fut acquis, on lui confisqua son camarade de chasse. Sa méfiance et son regret s’affolèrent mais sa compréhension reprit le dessus. Il s’exécuta avant d’être mené dans une pièce simple où lui demanda d’attendre. Seul, Kakeru enleva son long manteau noir qu’il plia, laissant son apparat olive, ornementé du mon des Sakuras, apparaître. Son hakama arborait, lui, un vert bien plus pâle. Puis, il sortit délicatement de sa sacoche  le paquet convoité. Entouré dans un tapis de longues feuilles, il le déposa près de lui. Puis, il resta patient et attentif. Il ne pût s’empêcher d’écouter les bruits alentour. Certains lui étaient familiers. D’autres totalement nouveaux. Un sourire se dessina sur ses lèvres, ravi d’avoir été invité en ce lieu sacré.

Ses oreilles lui apportèrent des pas qui se rapprochaient de seconde en seconde, pour finalement entendre la porte de la pièce s’ouvrir. Son regard s’éveilla pour tomber sur la silhouette féodale. Le temps s’était suspendu. L’archer était émerveillé, lui qui désirait tant avoir cet hommage. Son souffle devint court, son esprit chamboulé mais il ne perdit pas le peu de manières qu’il avait : mains déposées en un triangle sans base au sol, Kakeru s’inclina pour offrir son front aux tatamis.

« Merci d’accueillir le simple chasseur que je suis dans votre demeure, mon seigneur. » S’exprima-t-il, voix frêle, en réponse aux paroles de noblesses.

Sans attendre, l’archer reprit le paquet de la demande en main pour le déposer devant lui. Il défit avec légèreté, du bout des doigts, le laçage qui maintenait les feuilles. Ces dernières s’ouvrirent pour laisser apparaître le cadeau : les fleurs libérèrent leur parfum tandis qu’elles étaient mise en avant par de nombreuses petites brindilles d’herbes ici et là, rendant le tout harmonieux.

« Voici la requête que l’on m’a transmise de votre part. » Dit-il en gardant le regard fixé sur le sol, ne sachant guère comment se comporter face à une noblesse qui ne côtoyait jamais.
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Caste et rang : Genin archer du clan Sakura
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* Vit dans une maison reculée avec sa mère
* Se fait discret grâce à son capuchon
* Vend ses ressources en ville une fois par semaine
* Propose ses services de chasseur à qui en a besoin

Ouka Izaya
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Ven 3 Sep - 14:56
  
Tu n’avais rien laissé voir de ce que tu attendais de cette rencontre. Si mêmes tes parents s’étaient inquiété de cette drôle de volonté de faire livrer des fleurs fraiches au palais et en personne, tu avais subis les assauts de leurs questions sans ne rien montrer de plus. Pour une fois, c’était une quête que tu souhaitais mener seul, parce qu’il ne te semblait pas acceptable de montrer que le gouvernement gardait un œil assidu sur celui qui ne faisait plus honneur parmi eux. Ainsi, alors que tu remontais le couloir de ce pas maîtrisé, tu ne pus ignorer les battements profondément enfouis de ton cœur. Cette rencontre provoquait quelque chose en toi : attente et crainte, probablement. Un peu de fébrilité aussi.

Pénétrer dans le salon de réception des invités, qui portait encore toutes les marques de la présence de ton cousin et que tu n’avais pas eu le temps de rendre plus digne et retenue, à l’instar de tes appartements, ne provoqua pas le retour à la réalité. Ce fut un mouvement, bien plus rapide, qui attira ton regard. Un homme s’agenouillait, posant le front contre le tatami et enfin te saluant. Un sourire s’étira sur tes lèvres aussi pâles que l’étaient tes habits, alors que tu faisais signe au domestique de repartir en refermant les portes derrières lui. Toi, tu avanças vers l’homme qui t’offrait ce salut d’une politesse exquise.

« Ne me remerciez pas, j’avais besoin de ces fleurs et de celui qui les trouveraient. Expliquas-tu calmement en le laissant se redresser pour offrir à ta vue les jolies petites perles blanches et soyeuses. Elles sont magnifiques. Soufflas-tu alors que tes iris dorés les caressaient d’un regard appréciateur. Relevez-vous, maintenant. »

Tout en lui donnant ce droit de se hisser à ta hauteur et de se tenir à tes côtés, tu te penchas pour attraper délicatement dans les mains du chasseur-cueilleur l’offrande florale. Tes doigts effleurèrent les siens, comme un remerciement silencieux avant que tu ne portes le bouquet vers ton visage en te redressant. L’odeur vint emplir tes narines, te poussant à baisser tes paupières et ne profiter plus que de ce sens qu’était l’odorat pour imaginer les champs où l’homme avaient dégoté ces petites précieuses.

« Les cosmos blancs sont difficiles à trouver, en Kansen, je suis heureux de découvrir que quelqu’un est capable d’aller à leur rencontre pour me faire le plaisir d’humeur leur incroyable fragrance. Ce ne fut que de la sincérité qui s’échappa de ta bouche, alors que tu prenais soin de refermer l’emballage végétal et humide pour qu’elles ne périssent pas. C’est un chemin difficile pour les trouver, avez-vous l’habitude de chasser dans ces environs ? »

Incapable d’attendre ! Tu aurais pu grogner de ta propre hâte, mais tu parvins à retenir cet élan de ton âme pour simplement reculer d’un pas, puis t’installer devant une petite table où une jeune femme silencieuse, presque invisible, venait de déposer un service à thé complet. La remerciant d’un sourire, tu vins t’asseoir d’un côté, dans une simplicité qui détonait probablement de ton rang. Tu fis signe à ce chasseur anonyme de te rejoindre et pendant quelques instants, tu cessas de l’observer pour simplement servir le thé brulant et odorant avec concentration et une souplesse presque artistique dans tes gestes. En cet instant, il est fort probable que tu ne pouvais nier ton appartenance au clan du cerisier comme tu aurais outré ceux qui avait fait de la cérémonie du thé leur art perfectionné jusqu’à être une oeuvre d’art.

« Je ne suis pas un expert pour le préparer, aussi j’espère que cela vous conviendra. Tu poussas doucement une tasse vers lui, ouvragée dans l’art sakura le plus pur. Bien, maintenant, j’aimerais vous poser quelques questions, c’est pour cela que je vous ai demandé de venir mais… parlez-moi donc de vous. Je suis curieux de savoir qui est ce chasseur qui m’a livré ces si belles fleurs. »

Ce fut un nouveau sourire que tu lui offris, perdant un peu de cette distance retenue que tu affichais en tout tant pour te réchauffer et sembler vivant pendant quelques instants.
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Kakeru Katsuyuki
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Ven 3 Sep - 23:08
  

Interloqué et ravi. Ces sentiments s’entremêlèrent pour se graver sur le visage caché de l’homme agenouillé. Jamais il n’aurait pensé que sa personne pourrait intéresser son seigneur. La seule mission qui lui fut confiée était de ramener des fleurs. Si le marchand ne lui avait pas précisé, Katsuyuki aurait fait livrer le colis. Ce ne fut pas le cas.

En ce jour, il avait l’immense honneur de se retrouver devant la silhouette seigneuriale. Gracieuse. Ses mots étaient une mélodie d’un oiseau des bois.  Accueillante. Sa gestuelle était élégante, comparable à la démarche d’une noble biche. Chaleureuse. Son accoutrement rappelait un majestueux paon. Et que dire de ce contact, subtil et invisible, que le Daimiyo offrit sans crainte, chamboulant l’esprit du chasseur qui se retrouva dans une forêt, lumineuse, dont la brise apportait les chants des volatiles batifolant. Le temps semblait s’être suspendu mais la raison brisa cette illusion, le ramenant dans la pièce obscurcie par le manteau noir de la réalité. Ou n’est-ce pas plutôt la sérénade de son interlocuteur qui l’obligea à être attentif ? Il ne savait guère et cela n’avait pas d’importance car il se contenta de répondre, une once d’émotion dans la voix.

« Quand la saison s’y prête, oui. Les régions du Nord sont une terre d’abondance en diversité florale, lorsque l’on sait où chercher. »

Puis, Katsuyuki fut invité à rejoindre le seigneur pour une démonstration d’un art qui le dépassait : bien qu’il ait vu sa mère exécuter la cérémonie avec plus ou moins les gestes traditionnels, la pratique lui était un calvaire. Pourtant, il s’adonnait, de temps à autre, à essayer, de nouveau mais l’expérience gagnée stagnait. Seul le service de la concoction lui était grandement familier. Mais en ce jour, il découvrit que son geste était insignifiant. Le spectacle qui se déroulait devant ses yeux était l’excellence. L’envoûtement était complet.
Le chasseur observa la petite tasse qu’on lui prépara tout en écoutant les dires qu’il lui semblait incorrect. Comment peut-on être aussi modeste ? Lui, qui venait de la campagne, était tel l’enfant de cinq printemps. Il découvrait des aspects nouveaux et cela, en la présence de l’être respecté.

« Vous dites ne pas être un expert .. ? » Il scruta un instant le contenu ondulant qu’on lui donna.
« De là où je viens, une petite maison dans les marais du Nord-Ouest, ma… » Il se retient et corrigea. Il ne voulait en aucun cas impliquer pleinement sa mère dans cette histoire. Il valait mieux détourner le terme. « Mon instructeur me disait que l’importance résidait dans le cœur et le désir d’offrir. Mais également… »

Il se stoppa dans son récit, but une gorgée avant de  trifouiller dans sa besace pour en sortir un petit sachet. Du bout des doigts, il défit la cordelette et fit apparaître un mélange de petites écorces verdâtres et marronnées.

[CLOS] A la vue des cosmos blancs (PV Katsuyuki) Kuromoji-a-infuser« Dans la touche personnelle qu’on y apporte. » Il se tut un instant et reprit. « Du Kuromoji. L’écorce et le bois apportent un parfum rosé. Quelques minutes d’infusion et… » Il osa transposer son regard dans celui du Daimiyo, un sourire sur les lèvres. « Vous vous retrouverez dans une plaine, entouré de ces fleurs aux couleurs de notre clan. »

Une gorgée de plus et un large sourire prolongea le précédent. Une once d’amusement dans la voix :
« Pourtant, ce thé est à votre image : grandiose. »

Il reprit une dernière fois du liquide avant de conclure.
« Pour vous répondre : je ne suis qu’un simple chasseur et cueilleur qui, à ses heures perdues, perfectionnent son art à l’arc. »

Son regard était tendre mais son esprit avisé.
Kakeru n’était pas passé à côté des paroles du dirigeant. Il souhaitait lui poser des questions. Mais de quel type ? Ce soupçon de curiosité mélangé à la méfiance fit resurgir l’esprit du prédateur qu’il avait. Le daimiyo était-il au courant pour son rôle de l’ombre ? Il l’ignorait et préférait conserver sa couverture pour le moment. Il est toujours plus simple pour un intellect de jouer les imbéciles. Il se protégeait ainsi, et son entourage également.

« Si vous le désirez, vous pouvez garder ce Kuromoji. Je vous en fais cadeau. » Reprit-il avec autant de sérénité sur le visage qu’il le pouvait.
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Dim 12 Sep - 21:54
  
Il n’y avait pas à se poser trop de questions, les quelques mots que t’offraient ce jeune homme te plaisaient, Izaya. Non pas que tu te laissais aller, que tu osais baisser ces défenses qui étaient, chez toi, aussi froides et distantes que tu pouvais sembler l’être pas moment. Mais la vérité était que ce soir, tu ne te sentais pas dans ton rôle de Daimyô. Tu aurais pu prétendre être moi, être simplement qui tu étais avant… avant tout cela, sûrement. Cela attira un sourire doux sur tes lèvres alors que tu hochais la tête à sa remarque sur les fleurs de votre région. Tu le savais, parce que tes compositions florales étaient toujours en accord avec l’époque et que tu avais appris sur le bout des bois quoi fleurissaient quand et où.

Tu ne relevas pourtant pas, le laissant simplement observer la tasse que tu lui avais préparé avec ce calme qui n’était pas que feint. Tu te sentais calme. En vérité, tu trouvais ce relâchement un peu étrange, tout en imaginant que la nuit ambiante devait y jouer pour quelque chose. Oui, voilà, tu étais simplement plus simple à vivre et à approcher lorsque les limbes nocturnes se posaient sur les paysages, les figeant pour quelques heures.

« Votre instructeur ? Repris-tu, en ayant clairement noté l’hésitation dans sa voix, alors que ton regard semblait devenir plus lumineux alors que tu l’observais en grattant le mensonge pour tenter d’y voir la vérité. Il avait raison, il n’y a rien de plus élégant et beau que le désir d’offrir. Ta tête se tourna légèrement sur le côté, retombant presque sur ton épaule alors que tu l’observais sortir cette écorce que tu connaissais de nom. Rosé, vraiment ? Je n’ai jamais ajouté ce genre de bois dans mon thé mais… Je vous offre cette curiosité. »

Tu vins tendre la main pour recueillir un petit bout de l’écorce qui semblait bien morne pour l’instant. Sans hésiter, tu ajoutas le petit bout dans ta tasse, la laissant s’imbiber du thé vert traditionnel, alors que tes yeux étaient à nouveau et encore happés vers lui. Un sourire retenu, presque amusé, se déposa sur tes lèvres à sa remarque sur le niveau de la boisson, mais tu choisis de ne rien dire, comme si le compliment se suffisait à lui-même.

Par contre, lorsqu’il put te donner quelques informations sur qui il était, tu te surpris à claquer la langue contre ton palais, alors qu’un sourire bien plus taquin s’inscrivait pour de bon sur ton visage. Tu n’arrivais décidément pas à savoir si ce jeune homme te cachait quelque chose par volonté ou si une sorte de retenue, de timidité, l’empêchait de te répondre. L’un dans l’autre, ceci vint réveiller ta curiosité.

« Vous voilà encore plus mystérieux à mes yeux. Pendant quelques secondes, le silence revint, avant que tu n’ajoutes. J’espère voir votre maîtrise à l’arc, puisque je suis moi-même un bien piètre archer. En attendant, faites-moi au moins le plaisir de me donner votre identité, j’aimerais vous remercier comme il se le doit pour cette livraison tardive. »

C’était le même ton que tu prenais, parfois, lorsque tu t’adressais à Hanae, la corrigeant sans avoir vraiment l’envie de la reprendre. Une réprimande amusée et piquante à la fois, comme si l’ambiguïté était décidément tout ce que tu maîtrisais au mieux. Ceci n’était probablement pas faux. En attendant, tu retiras la petite écorce avec rapidité de ton breuvage et tu te penchas dessus, inspirant l’odeur, yeux fermés. La douceur emplit ton visage, alors que tu étais emporté ailleurs pendant quelques secondes.

« Merci… Tu rouvris les yeux en acceptant son cadeau oui, mais dans tes iris, c’était bien plus fort que cela. Merci pour tout cela. C’était sincère, et tu ne pouvais pas le cacher. Tu n’avais rien eu d’un menteur ou d’un dissimulateur, pourtant d’autres choses que le plaisir pressait, aussi repris-tu. J’aimerais savoir si vous avez observé des signes de vies, alors que vous étiez en train de cueillir les cosmos blancs. Un feu de camp, peut-être ? Des traces de pas et de chevaux ? J’ai besoin d’avoir le plus de détails possible sur ceci. »

Et si tu avais osé te détendre et offrir un peu de cette douceur que tu ne pouvais donner qu’à ta fille, le sérieux revint t’emplir, effaça ton sourire, marquant juste ton visage de gravité. Tu semblais probablement plus grand, bien plus vieux. Pourtant, il n’y avait pas plus de violence ou de brusquerie en toi.

« Vous pouvez parler librement, ici. Rajoutas-tu, tout de même, et cette fois-ci, ce fut des accents protecteurs dans ta voix. C’est une conversation qui restera privée, entre vous et moi. »
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Kakeru Katsuyuki
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Dim 19 Sep - 13:02
  
Kakeru ne se lassait pas de la grâce dans les mouvements du Daimiyo. Ce n’était qu’un petit geste lorsqu’il vint pincer du bout des doigts les morceaux d’écorce. Pourtant, tu y voyais presque une danse, mais  également, de l’imprudence. En temps normal, le shinobi aurait stoppé l’acte, craignant que son interlocuteur puisse se faire empoisonner. Il n’était pas rare d’utiliser des plantes pour venir à bout d’une vie humaine. Devait-il donc en conclure qu’il lui faisait entièrement confiance ? Cette pensée apporta un lourd battement de cœur dans la poitrine du jeune homme. Son corps réagissait alors en augmentant sa température corporelle. « Calme-toi… » Essaya-t-il de se convaincre, non sans réussir.
Cette situation... Étrangement, il en fut amusé. Cela lui rappela le nombreux test de sang-froid qu’il avait pu subir. Aujourd’hui, il était le plus dur de tous ! Sa conviction pour réussir n’en était que plus grande et c’est ainsi qu’il reprit le dessus et se concentra sur les paroles du Daimiyo afin de lui répondre.

Son identité ? Mais laquelle donner ? Celle du chasseur qui ne cherche qu’à servir en vendant sa marchandise ? Ou bien celle du shinobi, qui traque et assassine ceux dont les actes ne sont bons que pour eux ? Non. La réponse était toute choisie à ses yeux. Le dirigeant lui faisait confiance. Il se devait de faire de même. D’autant que ses missions de l’ombre lui sont indirectement données par celui qui se tenait devant lui.

« Appelez-moi… Fukuro. Votre majesté. » Inconsciemment, le jeune homme se sentait apaisé, serein, en déclinant son identité. De ce fait, il offrit dans son regard la teinte dorée du hibou qui sommeillait en lui, l’espace d’une simple seconde.
Il lui fallut le même temps pour quitter cet état de paix pour une panique extrême. Les remerciements de son interlocuteur ainsi que ces iris étaient de trop. Son rythme cardiaque s’accélérait petit à petit. Ses mains devinrent transpirantes tout comme son visage qui arborait à présent une couleur sakura. Il l'abaissa tout en le masquant de sa main. Juste le temps que son esprit arrête de vaciller. Une fois encore… Mais cela lui était difficile… Son cœur ne cessait de raisonner dans ses oreilles. Il devait se focaliser sur autre chose. À cette idée, le visage tendre de sa mère lui parvint, transformant alors la chaleur de l’anxiété par celle d’une mère attentionnée. La fine brise du vent qui osait s’engouffrait dans la pièce puis dans sa chevelure était comparable à une caresse, douce et protectrice. Ainsi, le souffle court et rapide se stagna, pour laisser place à la longueur d’un soupir. Son esprit se repositionna, tout comme son regard, qui, entre les doigts scruta la silhouette face à lui.

Bien que perdu un instant dans la détresse, Kakeru n’était pas passé à côté des paroles, devenue bien plus sérieuse, tout comme le regard qu’on lui portait. Voici donc la raison de sa promenade dans les terres du nord ainsi que sa venue tardive. Les fleurs n’étaient qu’une excuse.
Tout comme son voisin, l’archer reprit un visage plus monotone et afficha une certaine froideur. Son regard se porta sur la porte qui le mena ici. Un silence ; qu’il brisa.

« Êtes-vous certain de cela ? » osa-t-il s’exprimer. Lentement, Kakeru se leva pour se diriger d’un pas lent vers le mur coulissant, qu’il entrouvrit légèrement. Son œil scruta l’extérieur. Ses oreilles étaient à l’affût du moindre bruit se détachant dans l’ambiance seigneuriale.
Les secondes s’écoulèrent. Le shinobi ne remarqua rien d’anormal mais sa méfiance n’en était pas moins disparue. Il referma la porte tout en revenant vers son seigneur. Il ne reprit cependant pas sa position mais vint bel et bien prendre place juste à côté du Daimiyo, lui offrant son dos comme vision. En effet, Kakeru voulait garder un œil sur l’espace qui l’entourait, et en particulier la porte d’entrée qu’il fixa sans relâche. Il prit alors la parole, avec un ton bas.

« L’un des abris de la région avait été occupé il y a peu de temps avant ma venue. Les braises délaissées étaient encore tièdes. Mais… » Il hésita, ne voulant pas se tromper sur ses souvenirs. « Je suppose que ce qui vous intéressera le plus, c’est de savoir que j’ai croisé un homme, encapuchonné, dont le regard n’était que fureur et fatigue. »

L’archer osa, l’espace d’une seconde, jeter un regard derrière lui, afin d’observer le visage de son supérieur. « Je n’ai eu guère l’occasion de voir davantage de son visage et je ne voudrais nullement m’avancer sur son identité mais … »

Non. Une fois de plus, il se tût. Il ne voulait pas soumettre une hypothèse qui pourrait s’avérer fausse. Il se contenta de garder le silence.
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Messages : 47
Âge : 31 ans
Occupation : Chasseur
Caste et rang : Genin archer du clan Sakura
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* Vit dans une maison reculée avec sa mère
* Se fait discret grâce à son capuchon
* Vend ses ressources en ville une fois par semaine
* Propose ses services de chasseur à qui en a besoin

Ouka Izaya
Sakura
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Lun 27 Sep - 13:07
  
Un hochement de tête, un sourire, c’est ce qu’il te fallut pour accepter sa réponse. Fukurô disait-il. La chouette… Un frisson remonta le long de ton échine, un très court instant, alors que ce prénom et sa signification vinrent se répercuter dans le grand regard du jeune homme. Il portait cette identité avec une perfection digne d’Uzume, voilà la pensée, passagère, qui glissa au fond de ton âme. Une identité qui, très bientôt, résonnerait d’un autre son au fond de toi, dans les ombres de ceux qui servaient le palais Ouka.

Et quand cette idée fut chassée de ton esprit, ce fut pour découvrir ce visage caché derrière une main fine, qui attira ton regard. Les yeux de l’herboriste se dardaient sur toi à travers la protection de ses doigts et sans bien comprendre pourquoi, tu lui offris un sourire doux. Comme on sourit à un enfant inconnu qui craint l’inconnu trop grand ou massif pour lui. Ne le pressant pas, tu lui laissas le silence et ce sourire pour se reprendre avant de porter une grande attention à sa réponse.

Ce ne furent pas ses paroles, en premier, qui te surprirent, mais bien son attitude. Le suivant du regard, avec un sourcil levé et un air interrogateur, tu compris son manège lorsqu’il fouilla la pénombre du couloir de ses yeux ambre. Il s’assurait que les ordres que tu avais donnés étaient respectés et cela ne fit que te tendre plus encore. D’une droiture presque austère, tu le laissas revenir vers toi et quand sa voix revint danser contre ton épaule, tu ne pus que te concentrer sur la tasse entre tes doigts pour ne pas poser ton regard sur lui.

« Un homme encapuchonné… Soufflas-tu, après qu’il t’ait donné ses informations. Voilà que tu commençais à associer son surnom à l’identité qu’il dissimulait derrière la douceur de ses traits. Ainsi donc, il est vivant. »

Tu t’étais posé la question tant de fois, Izaya, que tu ne t’attendais pas à obtenir l’une ou l’autre des deux réponses possibles et que tu ne pus soutenir le poids qui s’effondra sur toi. Un soulagement si puissant que tes muscles se relâchèrent, te faisant tanguer légèrement contre l’épaule du jeune homme. Puis une colère si puissante que tes épaules se contractèrent, répercutant le mouvement dans tes bras, jusqu’à ta main qui se referma si fort sur la tasse qu’elle explosa entre tes doigts. Si le bruit te surpris, tu ne tremblas pas, revenant simplement à la réalité.

« Continuait-il son chemin vers le nord ? Ta voix était sourde et grave, retenue comme un grognement au fond de ta poitrine. J’aurai besoin d’autres fleurs encore, pensez-vous qu’il vous sera possible d’aller plus au nord encore ? Ton regard était fixé sur les débris dans ta main et le liquide brulant qui piquaient les terminaisons nerveuses de tes doigts. Je dois savoir s’il est seul ou pas et où le mènent ses pas… Et cette affaire ne doit rester qu’entre nous. Ta tête se tourna enfin, posant un regard étrangement brillant sur lui. Puis-je vous faire confiance, Fukurô ? »
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Caste et rang : Daimyô des sakura.
Informations : Quelques 180cm, pour une carrure fine et svelte.
Manie l'épée, bien qu'il préfère largement la tactique et la stratégie pour gagner.
D'un calme presque étrange, il enferme ses émotions en lui pour ne jamais se laisser dépasser par elles.
Père de l'adorable Hanaé (~18 ans).

Kakeru Katsuyuki
Sakura
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Sam 2 Oct - 13:05
  
Les informations transmises suite à la demande, Kakeru resta silencieux, tel le hibou qu’il incarnait depuis quelques minutes. Posture en tailleur, dos droit et solide, poings sur les genoux, il était un statue de marbre. Néanmoins, son esprit, lui, ne resta pas pour autant impassible. Les suspicions qu’il s’était interdit de prononcer semblaient être réelles. Les quelques mots chuchotés du Daimiyo lui confortèrent que la rencontre du nord était bel et bien seigneuriale. Enfin, anciennement seigneuriale. Bien qu’isolé dans les marais, l’homme des campagnes n’échappa pas aux rumeurs lors de ses nombreuses visites à la capitale. Et celle qui concernait l’affrontement entre les deux cousins  et la victoire de l’être venant de la branche secondaire lui revint. Il n’en savait guère plus mais la scène qui se déroulait devant ses yeux  aujourd’hui lui apporta une confidence : le conflit entre le seigneur actuel et son prédécesseur était loin d’être terminé ; et l’archer risquait d’être un nouvel acteur de cette comédie.

Ses pensées vacillaient sur de nombreuses théories mais l’éclat de la porcelaine ainsi que le contact du corps chaud du dirigeant le firent revenir dans le monde des vivants avec surprises. L’une d’elles se transforma en inquiétude lorsqu’il vit le liquide ardent se propageait dans la main d’Ouka-sama. L’autre le transporta dans une euphorie intérieure due au contact direct du corps seigneurial. Son visage reprit alors les teintes rosées tandis que sa respiration était celle d’un buffle, bien que coupé court. Que devait-il faire ? Il n’osa alors bougé, tremblant de palpitations tout en restant stoïque. Pourtant, lorsqu’il se risqua à croiser une nouvelle fois le regard de son interlocuteur alors qu’il l’interrogeait, il  décida d’agir sans réfléchir, recherchant simplement à répondre aux dires et à ses envies.

Son corps fit une légère rotation tandis qu’il se trouvait à présent côte à côte de l’autre homme. Glissant délicatement sa main sous la sienne, encore chaude d’avoir accueilli le breuvage, il vint y déposer sa manche afin d’y absorber le liquide. Il espérait ainsi apaiser la douleur, aussi bien physique que spirituel.

« J’ignore si vous pouvez me faire confiance. Il leva son regard, jusqu’alors posé sur son acte, pour croiser la brillance seigneuriale qui se trouvait face à toi. Mais sachez que je ferais mon possible pour vous apporter l’objet de vos désirs. »
Une. Deux. Trois.  Quatre secondes. C’est le temps qui lui fallut pour se rendre compte aussi bien de l’audace dans ses mots que dans son geste. Son visage, alors doux et attentionné, prit des traits de gêne et de honte. Le rose sur ses joues se transforma en rouge alors qu’il relâcha, toujours avec douceur, sa prise sur la main de son supérieur. Puis il s’écarta en rampant le sol avec l’un de ses coudes afin de s’éloigner.

« Euh… je… Veuillez me pardonner mon manque d’éducation à votre égard, Ouka-sama. »
Ces mots s'entremêlaient pour ne plus rien signifait. Pour autant, il s’empressa, dans une certaine panique, de reprendre une position seiza, le visage orienté vers le sol.
« Vous… vous pouvez compter sur moi pour vous ramener les informations que vous souhaitez. »

Les poings serrés sur les genoux, Kakeru ne réussissait plus à supporter la pression. Il avait toujours agi selon son bon vouloir auprès des bonnes gens qui l’entourait. Face à un seigneur, il ne savait comment se comporter : devait-il être droit et respecter les codes ? Ou bien avait-il certaines libertés ? Depuis son arrivée ici, le dirigeant ne semblait pas le punir pour ses actes déplacés. Alors… pouvait-il espérer que ce contact direct entre leurs deux personnes mais surtout ses paroles puissent être pardonnés ?
L’archer ne réussissait plus à se calmer. Son cœur palpitait jusque dans son esprit. Ce dernier le trahit en lui offrant le souvenir de la chaleur de l’effleurement des deux peaux masculines. Sale traître !

« Att.. atte… attendez-vous autre chose de moi, mon seigneur ? » Bégaya-t-il tandis que son souffle court lui était insupportable et douloureux. Sa poitrine était prête à exploser, tout comme son honneur. Comment a-t-il pu être aussi proche de celui qui contrôlait les Sakuras ? Il y a encore quelques instants, cela lui semblait impensable. Son esprit s’embrumait devant les mille et une pensées qui le traversaient. *Calme toi, Katsuyuki…*
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Ouka Izaya
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Mar 5 Oct - 15:03
  
Peut-être n’aurais-tu même pas senti la brûlure qui se répandait sur ta paume si le jeune homme n’avait pas réagi pour revenir vers toi. Se tournant dans ton sens, tu ne le sentis même pas bouger. En fait, Izaya, tu étais si bien absorbé dans ce mélange d’émotions, qu’il aurait pu t’attaquer sans que tu ne te défendes. C’était dangereux, mais quelque chose de plus lourd que ta propre survie te pesait dessus et tu ne le compris qu’en sentant sa main attraper la tienne. Sa peau semblait fraiche, réconfortante presque, contre la tienne brûlante et un frisson t’arracha au choc.

« Merci… »

Un soupir, lâché en même temps que ce simple mot, qui venait probablement marqué autant son attitude pour ta main, sa douceur que son dévouement. Sur le coup, ce fut simplement ces yeux qui t’empêchèrent de dériver dans un questionnement qui se ferait bientôt douloureux. Tu t’accrochas à l’ambre brillant et un léger sourire parvint à percer tes lèvres lorsqu’il sembla se rendre compte de son attitude envers toi. Tu n’avais jamais aimé l’étiquette, trouvant la retenue de tout le monde envers toi si aseptisée que tu en perdais ton humanité. Là, pourtant, ses rougeurs et sa gêne ne firent que réchauffer un peu ton corps engourdi. Il avait quelque chose de touchant.

« Je n’ai rien à vous pardonner, au contraire. Ton sourire s’étira encore un instant et tu te trouvas la hardiesse et bouger, poser ta main sèche et propre contre son épaule, penchant un peu ta tête vers son visage. Votre impulsivité est réconfortante, ne vous en défaîtes pas quand vous êtes à mes côtés… S’il vous plait. »

Ne souhaitant pourtant pas lui en demander trop, ou le faire s’effondrer sous le stress qui marquait son visage et rendait son souffle difficile, tu finis par bouger. Relâchant son épaule, tu vins lui offrir un dernier sourire avant de t’écarter quelque peu pour attraper un linge et terminé d’essuyer ta main. Tes yeux, presque curieux, vinrent observer ta peau rouge, gonflée, et finalement ce fut la question du jeune homme qui te fit cesser de te regarder comme un savant observe une expérience. Tes paupières s’abaissèrent et il te fallut une seconde pour savoir ce que tu souhaitais de lui.

« J’en voudrai peut-être plus selon les réponses que vous me ramènerez, ainsi, je dois vous poser une question, Fukurô. Jusqu’où êtes-vous déjà allé pour servir l’ombre du nom que je porte ? Il ne faisait plus de doute, pour toi, que le jeune homme était d’une classe, d’un art, qui te servirait et que tu n’avais pas imaginé au départ. Vous semblez jeune, je m’en voudrais de vous en demander trop, et je ne peux malheureusement pas autoriser l’échec. Ainsi, je préfère que vous me disiez sincèrement ce que vous pouvez ou ne pouvez faire. »

Tes paupières s’ouvrirent à nouveau et si tu affichais cette froideur sérieuse qui laissait présager de finalité plutôt moribonde pour les tâches que tu pourrais peut-être lui confier, tu ne pus garder cette sévérité. L’herboriste t’amenait à ressentir tant de douceur, de compassion que ton expression fondit et que tu lui soufflas, bas comme un secret :

« Je souhaite vous préserver, pas vous détruire, je vous en donne ma parole. »
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Kakeru Katsuyuki
Sakura
Kakeru Katsuyuki
Sakura
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Sam 9 Oct - 13:18
  
Cela en était bien trop. Son corps lui paraissait lourd au nouveau contact. Ses vêtements retenaient la chaleur qu’il dégageait. Une source chaude sur patte. Son esprit, quant à lui, était tel un matin frais dont la brume masquait toute la végétation. Rien n’était plus clair pour lui. Ses pensées fusaient les unes derrière les autres, devenant le chef d’orchestre de sa respiration qui n’était plus en mesure de l’approvisionner en oxygène. Il en était presque à l’évanouissement.
Comment ? Comment un simple être humain pouvait-il avoir autant de prestance, de charisme et de bienveillance pour affecter de la sorte l’un de ses semblables ? Était-ce là, la force d’un Daimiyo ? Kakeru ne pouvait s’en assurer et préférait croire qu’il était simplement un enfant qui admirait son idole, son père. Oui. Il n’était rien de plus qu’un  humain faible face à cette figure majestueuse qui se tenait devant lui.

Faible… Ce mot résonna dans sa tête plusieurs fois. Étrangement, cela calma son corps qui cessa de tanguer et offrit un moment de répit à sa respiration, s’atténuant, petit à petit. Sa main droite, jusque-là contracté contre son genou, vint agripper le tissu présent près de sa poitrine. S’il le désirait, sa poigne était assez forte pour déchirer le tout, vêtement, comme son cœur, contrairement à son état esprit.
Faible… Il s’était refusé à le devenir depuis que la santé de sa tendre mère avait décliné. Étant le seul à pouvoir la protéger, il s’était juré devenir un chasseur hors pair et d’exécuter ceux sans scrupules dans l’ombre. À chaque chasse, chaque traque, chasse mission était les prémices d’une évolution en son sein. Aujourd’hui, cela n’avait rien de différent. L’enfant, frêle et admiratif, se devait de disparaître pour que l’homme, fort et respectueux, reprenne place.
Une longue respiration, suivie d’un soupir de soulagement. Le corps tremblant se raffermit. Le dos courbé se tint droit. La main brutale s’adoucit pour reprendre place sur son genou, avec une certaine assurance. Le visage rouge reprit ses couleurs de tous les jours. Le regard, perdu dans la noirceur des paupières, devint l’aube d’un chaleureux matin. Il vint alors se perdre sur la silhouette face à lui. Le chasseur était de retour et il comptait bien faire honneur.

Attentif, Kakeru s’accrocha à chaque mot que prononçait son interlocuteur. La situation n’était plus à la galanterie. Le daimiyo avait besoin de lui. Non pas comme campagnard vagabond, mais comme l’être de l’ombre assidu qu’il avait cherchait à cacher jusqu’à présent. Ou n’est-ce pas le contraire ? N’avait-il pas laissé des traces ici et là durant leur conversation ? Le shinobi ne pouvait le nier et il désirait plus que tout agir au nom de son supérieur. Encore plus lorsque le doux chuchotement, empli de douceur, l’enivra. Il ne put que sourire, non sans un certain charme, et remercier le daimiyo. Il préféra le silence comme écho à ce ton bas mais son visage offrit la même tendresse qu’il pouvait offrir à sa génitrice.
Néanmoins, il ne laissa pas sans réponse la demande et malgré un visage tendre, la voix de Fukuro était celle d’une ombre loyale. Ses iris, eux, étaient celles d’une chouette chasseresse.

« Au nom du peuple que vous gouvernez, et de votre personne, il n’est rien qui m’est impossible. Soyez mon maître et j’exécuterais vos ordres. Quel qu’ils soient. »

Il ne lâcha pas prise : son regard ne quitta jamais ceux du supérieur, excepté pour scruter les mouvements de lèvres qui lui donneront prochainement sa nouvelle mission. La chouette était sur le bras de son dompteur, attendant d’être envoyé vers sa nouvelle proie.
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